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Depuis le 1er novembre 1976 Organe d'information des Majorettes Edition, impression, administration: Imprimerie Fragnière SA 35, route de la Glâne 1700 Fribourg Tél

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FRIBOURG - ILLUSTRE La vie musicale

Magazine bimensuel paraissant le premier et le troisième mercredi de chaque mois.

Organe officiel des Fribourgeois

«hors les murs» depuis 1957 Depuis le 1er octobre 1975, organe de liaison de:

— Société cantonale des Musiques fribourgeoises

— Société cantonale des chanteurs fribourgeois

— Céciliennes

— Fédération fribourgeoise du cos¬

tume et des coutumes

— Fédération fribourgeoise des ac¬

cordéonistes

— Association des organistes

— Conservatoire de musique.

Depuis le 1er novembre 1976 Organe d'information des Majorettes Edition, impression, administration:

Imprimerie Fragnière SA 35, route de la Glâne

1700 Fribourg Tél. 037 24 75 75 Rédaction:

Case postale 331 1701 Fribourg Tél. 037 24 75 75 Télex: 36 157

Rédacteur en chef responsable et photographe:

Gérard Bourquenoud Bureau: 037 24 75 75 Privé: 037 46 45 27

Rédacteur «La vie musicale»

Pierre Kaelin Bureau 037 22 16 03 Privé: 037 26 23 69

Rédacteur-adjoint «Vie musicale»

Albert Jaquet, Marly Privé: 037/46 26 19 Bureau: 037/23 41 36

Délai de réception des annonces:

Quinze jours avant la parution Abonnements:

Suisse

Annuel Fr. 38.70 Six mois 22.50 Trois mois 17.- Etranger

Envoi normal:

Envoi par avion:

Fr. 51.- 75.- Compte de chèques postaux 17-2851

«Fribourg-lllustré» et le supplément

«La Vie musicale» ne peuvent être vendus séparément.

La reproduction de textes ou d'illus¬

trations ne peut se faire qu'avec l'autorisation de la rédaction.

La rédaction n'assume aucune res¬

ponsabilité pour les manuscrits et photos non commandés.

Service des annonces:

Annonces Suisses SA (ASSA) 8, bd de Pérolles

1700 Fribourg Tél. 037 22 40 60 Conseiller en publicité pour Fribourg-lllustré André Vial, Bulle Bureau: 037 22 40 60 Privé: 029 2 55 30 Tarif de publicité:

1/1 page Fr. 635.- 1/2 page 340.- 1/4 page 180.- 1/8 page 95.- 1/16 page 53.- Supplément «La Vie musicale»

Une case 50 x 34 m/m Fr. 40.—

Reportage publicitaire:

1/1 page Fr. 750 — Rabais de répétition et sur abonne¬

ments d'annonces.

SOMMAIRE

A bâtons rompus avec... M. Rémi Brodard, conseiller d'Etat

Flashes du canton

Art-Science-Culture-Littérature Nos compatriotes «hors les murs»

Feuilleton FI Elle chez elle

Nouveau directeur de Cointrin Télésarine: un projet ambitieux Entre l'église et la pinte Que la Suisse est belle Pour le plaisir de votre palais La vie musicale

Majorettes de Marly: un poème Les sports

Un organiste de chez nous se distingue

Nouveau bourgeois d'honneur à Romont

Programme TV romande et France 3

Cercle fribourgeois de Fribourg Ballade dans la Vieille-Ville Les défunts

Notre prochain numéro paraîtra le mercredi 18 janvier 1978

Notre couverture Cette image pittoresque embellie par le sourire étincellant de Lise-Marie Koller-Colliard, n'est pas l'œuvre d'un artiste-peintre, mais une photo prise dans le décor naturel du Lac des Joncs en Veveyse.

Photo G. Bourquenoud-FI

Pris sur le vif

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4:Mi;

Quand la pluie désaltère la sécheresse

Un paysan coréen, rempli de joie et ruisselant de la pluie si longtemps attendue, tourne son visage vers le ciel. Cet agriculteur cultive du riz.

Très honorable et cher M. Bourquenoud

ETES-VOUS NOTRE GAGNANT?

La personne dont le visage est entouré d'un cercle, est invitée à se présenter à notre bureau jusqu'au 15 janvier 1978 ou de nous faire parvenir une photo récente. Le gagnant touchera un abonnement de trois mois à «Fribourg-lllustré - La vie musicale».

Je vous écris tout d'abord pour vous demander de renouveler mon abonnement à

«Fribourg-lllustré» pour l'année 1978. Le montant de Fr. 51.- vous sera envoyé par bulletin de versement ces prochains jours. Je n'ai pas besoin de répéter que j'apprécie beaucoup le contenu ainsi que le caractère journalistique de «Fribourg- lllustré».

Je vous écris aussi pour vous remercier, cordialement de tous les bons reportages consacrés à ma vie d'artiste: sans l'aide de la Presse un artiste reste plus ou moins dans l'ombre.

Je suis heureux de vous dire que l'année écoulée n'a pas seulement été turbulente, mais aussi fructueuse. Je n'ai pas ramassé fortune, mais sur le plan international, j'ai trouvé une place, au Grand-Prix international de l'Art Contemporain à Strasbourg et de même à Andorre où j'ai obtenu chaque fois le 3ème Prix (médaille et diplôme). Ensuite, j'ai participé à l'exposition intern. «Offerta» à Karlsruhe, puis à l'«lnforma» à Hattersheim. Malheureusement, et avec beaucoup de regret, j'ai renoncé cette fois-çi à exposer à Paris quoique j'avais vraiment l'intention de répondre à l'invitation, que l'on m'a faite deux fois, mais j'ai préféré exposer pour la 1re fois à Karlsruhe.

Le 1er décembre passé, on m'a nommé Artiste-peintre de la Galerie Riviera à Obernoi en Alsace, c'est-à-dire que quelques-unes de mes toiles seront exposées en permanence durant six mois avec possibilité de renouvellement.

Par l'intermédiaire de cette Galerie, je participerai au Grand-Prix de Nice, qui aura lieu au début de février prochain. Malgré l'ampleur de la concurrence, je reste optimiste quant au résultat de cette importante exposition. Je ne manquerai pas de vous en donner un reflet.

Respectueuses salutations Germain Chassot et famille

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IMMUiE

M. Rémi Brodard. conseiller d'Etat, chef de la Direction de la Justice, des communes et des paroisses.

Né le 25 avril 1927 à La Roche, son village d'origine, il est le quatorzième enfant d'une belle famille paysanne. Marié, il est père de trois enfants.

Ecole primaire à La Roche, puis études littéraires au Collège Saint-Michel à Fribourg, il a ensuite fréquenté la faculté de droit de l'Université de Fribourg où il a obtenu sa licence en droit.

Après avoir accompli des stages d'avocat et de notaire, il a ouvert une étude d'avocat à Fribourg. Président des tribunaux de la Glâne et de la Veveyse de 1960 à 1965, il a été nommé préfet du district de la Glâne le 1er octobre 1965.

Six ans plus tard, M. Rémi Brodard était élu conseiller d'Etat, chef de la Direction de la Justice, des communes et des paroisses.

Réélu conseiller d'Etat le 14 novembre 1976, il a présidé le Conseil d'Etat fribourgeois en 1977.

personnel judiciaire soit en nombre suffisant et que celui-ci dispose des moyens administratifs nécessaires au fonctionnement normal de la justice.

Rendre la justice, c'est-à-dire dire le droit, c'est l'affaire exclusive du juge qui est dans ce domaine indépendant de tout autre organe administratif et même juridictionnel.

Enfin et surtout, c'est le troisième aspect de mon activité, un conseiller d'Etat fait partie d'une équipe et c'est en collège que les principaux actes politiques sont posés. Un exemple actuel: le Conseil d'Etat a élaboré un programme gouvernemental et un plan financier de législature, l'inventaire des besoins à satisfaire et les priorités définies en fonction des moyens à disposition, ont été débatus et arrêtés au cours de séances communes.

FI - Comment est organisée votre direction qui comprend deux départe¬

ments et quel est le personnel occupé?

- Comme sa dénomination l'indique, la direction de la Justice, des communes et des paroisses comprend deux dé¬

partements: celui de la Justice et celui des communes et paroisses. Font par¬

tie ou relèvent du département de la Justice, L'Office de législation dont les tâches principales consistent à con¬

courir avec les directions compéten¬

tes, à l'élaboration de la législation spéciale, à suivre la législation fédérale et veiller à l'élaboration des disposi¬

tions d'application. L'état-civil, qui a le contrôle général des offices de l'état- civil, prépare notamment les décisions relatives aux adoptions, aux change¬

ments de noms de familles et de prénoms, aux autorisations de mariage pour les mineurs. Le patronage, qui a essentiellement pour mission de dési¬

gner les patrons au sens de l'article 379 du Code pénal, de donner à ceux qui y sont obligatoirement soumis, une assistance morale et matérielle, et de leur procurer principalement gite et travail, après avoir au besoin préparé leur libération. Le ministère public (procureur général et substitut), qui est chargé d'instruire les recours adminis¬

tratifs, de requérir les peines contre les accusés.

C'est le département de la Justice qui s'occupe également de la législation en matière d'organisation judiciaire et de procédure et de la surveillance du notariat.

Le département des communes et des paroisses s'occupe notamment de la surveillance générale de l'administra¬

tion des communes et des paroisses, ainsi que du contrôle de leurs comptes.

Ft - Monsieur Rémi Brodard, vous diri¬

gez avec une rare distinction la Justice, les communes et les paroisses de notre canton. Que représente pour vous la fonction de conseiller d'Etat et quelles sont vos responsabilités?

- En élisant un conseiller d'Etat, le peuple l'investi en faits et en droits d'une compétence, c'est-à-dire d'une aptitude à accomplir certains actes en vue du bien qui intéresse tous les citoyens. Choisi par la volonté du plus grand nombre, le magistrat politique est ainsi assujetti à une fonction elle- même subordonnée à la loi et donc à ce service qu'est le bien commun.

La fonction de conseiller d'Etat repré¬

sente un engagement politique envers tous mes concitoyens, une responsa¬

bilité à l'égard de l'Etat. C'est une conception qui n'a rien d'original, puisque je crois pouvoir l'affirmer pour l'avoir éprouvée, elle est celle de mes collègues.

En ce qui concerne mes responsabili¬

tés, elles s'exercent dans un champ d'action à la fois multiple et limité.

Multiple, si l'on énumère les offices et services administratifs qui doivent être organisés de façon à rendre aux ci¬

toyens le meilleur service qu'ils peu¬

vent en espérer. Limité, si l'on consi¬

dère d'une part les moyens financiers disponibles, et d'autre part, l'effectif des personnes. C'est d'abord dans les deux départements qui composent la direction qui m'est confiée, que je travaille. Mais j'ai aussi à m'occuper du secteur judiciaire, même si les tribu¬

naux font partie de ce que l'on appelle le troisième pouvoir de l'Etat. Dans ce domaine, mon rôle consiste exclusive¬

ment par délégation du Conseil d'Etat, â surveiller la marche générale de l'administration de la justice. Il ne s'agit pas de milicer dans les affaires qui sont du ressort des tribunaux, mais d'assurer plus particulièrement que le

Et puisque les élections communales et paroissiales sont proches, c'est aussi ce département qui a la respon¬

sabilité de l'organisation de ces élec¬

tions.

En ce qui concerne le nombre de personnes occupées dans ces dépar¬

tements, il faut constater d'abord que plusieurs services sont insuffisam¬

ment étoffés en personnel pour ac¬

complir toutes les tâches qui leur sont dévolues. Je pense en particulier à l'Office de législation ou, par manque de personnel, il est aujourd'hui encore impossible de lui confier la préparation de tous les avants-projets de lois et d'arrêtés ressortissants à la législation générale. Dans les services de ma direction, le nombre des fonction¬

naires est le 28. Mais relèvent aussi administrativement de ma direction, les officiers d'état-civil au nombre de 90 dans le canton, les juges des sept tribunaux d'arrondissement, les vingt- neuf juges de paix, les assesseurs, les justices de paix, le personnel des gref¬

fes et des tribunaux d'arrondissement, des offices des poursuites et des faillites, soit au total quelque 160 personnes.

FI - Qu'est-ce qui vous préoccupe tout particulièrement à l'heure actuelle?

Est-ce la situation précaire de certaines communes ou paroisses ou la fusion de nombreuses petites communes de chez nous?

- Ce qui me préoccupe tout particu¬

lièrement aujourd'hui, c'est l'adoption par le Grand Conseil d'une nouvelle loi d'organisation des communes. Une loi qui sera un instrument efficace pour ses utilisateurs quant à une gestion plus minutieuse des affaires commu¬

nales. La situation financière d'une majorité des communes de notre can¬

ton est saine; elle est même pour maintes d'entre elles plus favorable que celle de l'Etat.

Les paroisses, elles, ont chez nous un statut de droit cantonal. Aujourd'hui, il est question d'établir un statut de l'Eglise catholique dans le canton de Fribourg, statut auquel l'Etat est dis¬

posé à reconnaître le caractère de droit public, comme c'est le cas pour l'Eglise évangélique réformée. L'Etat attribuant en outre à l'Eglise catho¬

lique, le droit le légiférer dans tous les domaines qui lui sont propres, y com¬

pris en matière fiscale. Les paroisses, quant à elles, conserveraient leur sou¬

veraineté fiscale.

Il faut penser beaucoup de bien des fusions de communes, puisque cette opération a pour effet, dans tous les cas, d'assurer une amélioration de la gestion de la rentabilité administrative, d'apporter à une population les équi¬

pements publics qui lui faisaient plus ou moins défaut (aménagement rou¬

tier, voire adduction d'eau), de faire bénéficier cette population des servi¬

ces qu'une communauté élargit et ga¬

rantit avec beaucoup plus d'efficacité, de diminuer aussi l'effort fiscal du contribuable de l'ancienne petite com¬

mune, et enfin, pour la commune qui est issue de la fusion, d'accroître ses possibilités de développement et d'aménagement, grâce à l'apport d'un nouveau territoire.

FI - Quelle image peut-on obtenir du département de la Justice dont vous êtes un chef compétent?

- J'ai déjà sommairement décrit l'acti¬

vité du département de la Justice.

Travailler à l'amélioration de la législa¬

tion, y faire ou faire passer dans la loi le maximum de justice, est une respon¬

sabilité essentielle, permanente, diffi¬

cile. Il ne faut pas perdre de vue que c'est avant tout dans la loi et par la loi que l'autorité compétente (Conseil d'Etat, Grand Conseil) exprime sa vo¬

lonté politique. Et ce secteur de l'acti¬

vité étatique me passionne. Mais j'ef¬

fleure ici un domaine trop vaste: les principes qui doivent conduire à une bonne législation.

FI - La direction de la Justice a-t-elle un point commun avec celle des commu¬

nes et paroisses?

- On peut toujours trouver des points communs entre deux activités éta¬

tiques. Dans la mesure où les problè¬

mes â résoudre par le département des communes et paroisses sont d'ordres juridiques - et ils sont fréquents et nombreux - il y a complémentarité et même affinité. Sous l'angle fonction¬

nel, il n'y a aucun problème, tandis que sous l'angle de la structure rationnelle d'une direction, on peut estimer que la composition des directions peut être encore améliorée, mais là également, l'oeuvre est délicate et doit être bien pensée.

Merci, Monsieur le conseiller d'Etat.

Interview réalisée par Gérard Bourquenoud

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1 DU CANTON.

Notre photo: trois confiseurs en herbe, membres du club RENDEZ HEUREUX, au travail

Une idée lumineuse:

des biscuits pour les handicapés

Dans toute la Suisse, les enfants affiliés au Club Rendez Heureux de Pro Infirmis sont en train de fabriquer des biscuits pour les enfants handicapésl Près de 2000 enfants et jeunes gens ou filles sont membres du Club Rendez Heureux. A l'orée de décembre, il se sont mis à l'œuvre pour produire des petits cœurs en pâtisserie qui seront distribués aux handicapés de la Suisse entière. Un exemple qui pourrait donner des idées aux adultesl

Le carnaval de Châtel-Saint-Denis se prépare avec entrain

Après la garderie d'enfants de Châtel-St-Denis qui fut créée grâce aux fonds recueillis lors des Carnavals 1975/1976, cent dix personnes du 3e âge profitèrent ce dernier printemps au cours d'un petit voyage des bénéfices de l'édition 1977.

Car, chacun le sait, mais il est tout de même utile de le rappeler, l'organisation du Carnaval de Châtel-St-Denis est assurée par des gens bénévoles, les bénéfices s'il y en a, étant distribués à des bonnes œuvres de la région. L'an prochain, l'Aide familiale qui doit toujours faire face à de nombreuses demandes en sera la principale bénéficiaire, ainsi que vraisemblablement d'autres associations. Carna¬

val 78 et ses enfants aura en toile de fond la récente Fête des Vignerons avec les 4 saisons. Cinq ou six fanfares encadreront les neuf chars et les groupes; deux nouveautés: cinq Guggenmusik défileront et animeront les rues châteloises et toutes les belles filles peuvent d'ores et déjà s'inscrire (case 11 - Châtel-St-Denis) pour l'élection de Miss Carnaval. Rentenez dès maintenant votre 4 février!

SURPIERRE

Nouvelle promenade circulaire balisée Cette promenade pédestre d'environ 15 km relie les communes de Surpierre, Villeneuve, Henniez, Lucens, Cremin et Praratoud par des chemins pittoresques.

Les non-motorisés peuvent prendre le train jusqu'à Henniez et débuter leur promenade depuis cet endroit. Les pique-niqueurs trouveront à plusieurs endroits d'où la vue est particulièrement belle des tables et des bancs à leur intention.

Depuis l'église de Surpierre le promeneur emprunte l'allée de peupliers menant au château, descend la forêt des Roches peuplée de chamois à Villeneuve, passe le pont de la Broyé et continue sur la berge qui est un vrai paradis d'oiseaux rares jusqu'à Lucens. Il monte la colline du château de Lucens et arrive à travers forêts et champs à Cremin, d'où il emprunte un chemin qui mène au Sensuis (Commune de Praratoud) et au Grand Bois, qu'il traverse jusqu'à la Croix de Beauregard d'où il jouit d'une vue magnifique sur les montagnes, pour redescendre à Surpierre.

Nouvelle rubrique FI

M. Félicien Genoud, Châtel-St-Denis Café <rL'Avenir» à Remaufens il y a 40 ans

Un groupe d'armaillis de Châtel-Saint-Denis. Nous ne connaissons pas encore leurs noms

M. Pau! Genoud, Châtel-Saint-Denis (1920)

Etre lecteur de Fribourg-lllustré c'est bien, s'y abonner c'est encore mieux

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Art - Science.

.Culture - Littérature

Si Gruyères m'était conté Aux temps les plus reculés d'une époque lointaine Et dans les premiers siècles de notre ère nouvelle Une armée de guerriers et son grand capitaine Arrivèrent sur nos terres, chevaliers et leurs belles.

Cette terre était vierge, pleine de forêts sauvages Faune, flore et oiseaux y faisaient grand carnage Et le grand forestier, dignitaire de Bourgogne Y construit une ville comme Jean de Gascogne.

Le héros de ce jour, GRUERIUS qu'il se nomme, Baptisa de son nom, la cité de Gruyères

Et des siècles ont passés, des Seigneurs et des Nonnes Dans ce manoir antique où chantaient les trouvères.

Depuis que nos Seigneurs épousaient des bergères Et que Dames éplorées entraient au monastère, La dynastie des Comtes cessa avec Michel Qui perdit tous ces biens jusqu'à sa citadelle.

Il partit s'exiler chez son cousin de France Pleurant sur son château et ses fidèles sujets Gardant les souvenirs des joies de son enfance De son règne en Seigneur et d'un précieux secretl Salut à toi Gruyères, berceau de mes ancêtres Aux coquettes maisons dont les pierres ont une âme Tu évoques en mon cœur et fait en moi renaître Les joies de mon enfance qu'aujourd'hui je proclame.

Dans ta rue Saint-Germain où les maisons antiques Forment comme un écrin aux pavés ancestraux J'ai partagé mes joies, dans les jeux, la musique Plus de soixante années, des créneaux au château.

Le passé qui t'habite de dix fois séculaire A fait briller les gloires de tes vaillants Seigneurs Et encore aujourd'hui le troubadour de Gruyères Fait chanter par mes rimes, un hymne en ton honneur!

Benoît Rime

La politique écono¬

mique de la Suisse par Jean Valarché Ce livre a pour but de marquer les soixante ans du Professeur Jean Va¬

larché. Le thème du volume «La poli¬

tique économique de la Suisse» ne se situe pas seulement dans la spécialité de ce maître, mais représente aussi l'un des grands axes d'enseignement et de recherche de la Section des sciences économiques de l'Université de Fribourg.

La table des matières montre la ri¬

chesse de cet ouvrage. On y trouve des contributions de plusieurs spécialistes de la politique économique de la Suisse. Le traitement de ce problème prend également un caractère interdis¬

ciplinaire par des apports de cher¬

cheurs et de professeurs de la plupart des autres disciplines des sciences économiques.

Notice

biographique

Le Professeur Jean Valarché est né à Rennes en France le 7 novembre 1917.

Il a été l'élève de grands maîtres de l'Université de Paris comme Baudin, Lescure, Perroux et Pirou. En avril 1949, il a été appelé à Fribourg, où depuis plus de vingt-huit ans il dirige la chaire de politique économique.

Sa vaste culture et ses remarquables talents pédagogiques l'ont fait excel¬

ler également dans l'enseignement de disciplines telles que l'histoire des faits et de la pensée économique (qu'il assume encore aujourd'hui), comme

aussi de la théorie économique. Il a en outre été pendant plusieurs années professeur invité à l'Ecole pratique des hautes études de Paris et à l'Université de Lausanne. Il a dirigé près de soixante thèses de doctorat, éveillé et cultivé de nombreuses vocations de chercheurs et de professeurs.

On doit au professeur Valarché six ouvrages fondamentaux et près de soixante publications importantes sous forme d'articles dans des revues scientifiques, contributions à des ou¬

vrages collectifs, rapports à des con¬

grès internationaux ou colloques. La Confédération a fait appel à lui dans ses commissions, et le canton de Fribourg a bénéficié de ses nombreux travaux en économie régionale et en politique agricole.

L'œuvre scientifique du Professeur Valarché et son rayonnement person¬

nel en font une des personnalités les plus marquantes de l'Université de Fribourg, avec une influence considé¬

rable dans les milieux académiques comme dans la pratique.

Autres livres à lire

Les dévoreurs de paysages par Jost Krippendorf

Le Jura vaudois par Paul Hugger

Crevecœur par Jean Marteau

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FRIBOURG

Un joli spectacle pour peu de monde Un soir de novembre, le théâtre du Stalden accueillait deux personnages qui possèdent beaucoup d'esprit et qui font rêver même dans le silence. Pierre Byland est suisse mais vit à Paris depuis 1959 où il fut l'élève de Jacques Lecoq. Depuis une douzaine d'années, il écrit ses propres spectacles qu'il présente dans le monde entier. Mareike Schnitker a joué durant deux ans au théâtre Carrousel d'Amsterdam avant de se retrouver à Paris où elle joue au théâtre de l'Est Parisien. En utilisant tous les faits de la vie quotidienne, ces deux artistes ont une vie merveilleuse. Ils apprennent à connaître les gens au bistrot, dans la rue, dans le bus, dans le train, partout où il y a quelque chose à décrocher pour donner de la matière à leurs mimes.

Un joli spectacle qui aurait mérité plus de monde.

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le huitième district fribour&eois Une chronique «hors les murs»

de Gérard Bourquenoud Association Joseph Bovet

vous présente ses meilleurs vœux pour 1978

Chers Amies et Amis présidents et membres des comités des sociétés affiliées.

Chers Amies et Amis président et membres d'honneur de l'Association Joseph Bovet,

Chers Amis du comité AJB,

Nous avons vécu l'année de notre vingtième anniversaire, dont nous gar¬

derons un lumineux souvenir qui nous accompagnera tout au long de notre vie.

Cette journée du 22 mai 1977 restera toujours pour nous le signe de la vitalité de notre belle association et son festival

«Grevire» le symbole de l'attachement d'un peuple tout entier à sa terre et à son patrimoine, à son canton d'origine.

Santé, bonheur et joie dans vos famil¬

les, dans le cadre de votre société et au sein de l'AJB, tels sont les vœux de votre président. Que 1978 soit pour les fribourgeois du dehors une année con¬

sacrée au recrutement de nos compa¬

triotes en Suisse alémanique et à l'étranger, et au resserrement des liens entre les sociétés existantes et l'AJB.

Tous les participants au voyage de Nova Friburgo ont rapporté un souvenir inoubliable et nous sentons, à travers tous les récits, la nostalgie de ces gens qui ne connaissent la patrie de leurs ancêtres que par ouï-dire et qui se réjouissent de tous les contacts qu'ils pourront avoir avec elle.

A Paris les premiers pas sont faits pour la fondation d'une société des fribour¬

geois et nous devons apporter notre pierre au développement de l'AJB hors de nos frontières.

Mon épouse et moi, nous nous ferons toujours une joie de vous rendre visite lors de vos fêtes et manifestations, et à

cet effet, nous vous demandons de nous envoyer suffisamment tôt vos circulaires et invitations. Ainsi, petit à petit, nous pourrons faire le tour de toutes nos sociétés.

Permettez-moi de vous remercier de l'amitié et de la confiance que vous m'avez témoignées tout au long de cette année 1977. Mes remerciements vont tout spécialement à tous les mem¬

bres du comité de l'AJB, à tous les membres de la commission d'étude pour le préventorium des Sciernes d'Albeuve, à notre président d'honneur et à tout le comité d'organisation quiont donné le meilleur d'eux-mêmes pour la réussite de la fête du 22 mai à Bulle, à toutes les personnes qui se sont dé¬

vouées lors de notre loto du 30 avril et spécialement à Monsieur Martial Pas- quier. Continuons à œuvrer pour que la famille des fribourgeois du dehors se développe, et que l'Association Joseph Bovet, comme le disait Monsieur Er¬

nest Grivet, lors de l'assemblée consti¬

tutive du 22 septembre 1957, dans la bibliothèque du musée gruérien à Bulle, ne soit pas seulement un mythe, mais une réalisation forte et bien vivante; il dépend de nos chers compatriotes fri¬

bourgeois disséminés un peu partout que notre désir devienne une réalité.

Que cette phrase soit notre devise pour cette année 1978; aidez-nous à attein¬

dre le but que nous nous sommes fixé et indiquez-nous les noms et adresses des fribourgeois et fribourgeoises dans le monde entier pour que nous puis¬

sions leur envoyer le message de la

«Mère-Patrie».

Soyons fiers d'être les Fribourgeois du dehors et Vive l'Association Joseph Bovet.

R. Perroud

Le «Vieux Chalet» Cercle Fribourgeois de Lancy et environs

Historique

Le 2 décembre 1933, un groupe de 12 amis Fribourgeois exilés en terre gene¬

voise et. fidèlement attachés aux tra¬

ditions de leurs ancêtres décident de se réunir pour former une amicale afin de maintenir et de développer l'amitié et les bonnes relations qui doivent exister entre les ressortissants du

«vieux pays».

Ce même soir naissait le «Vieux Cha¬

let», Cercle fribourgeois de Lancy et environs.

Le principal promotteur de cette ami¬

cale, M. Joseph Vaucher, en fut le premier président. Voici d'ailleurs la liste complète des fondateurs:

M.M. Joseph Vaucher, Siméon Rittet, Etienne Piller, Pierre Piller, Alfred Von- lanthen, Albert Vonlanthen, Jules Blanchard. Henri Thomet, Jules Per¬

roud, Jean Vuillemin, Gilbert Suchet et Roger Sallin.

Jusqu'à ce jour, 8 membres présidè¬

rent aux destinées du «Vieux Chalet», ce sont:

MM. Joseph Vaucher, de 1933 à 1939, Frido Piller, de 1939 à 1941,

Ulysse Corminbceuf, de 1941 à 1945, Henri Thomet, de 1945 à 1950, Michel Chardonnens, de 1950 à 1954, et 1955 à 1957,

Paul Cuennet, de 1954 à 1955, et 1957 à 1962,

André Deschenaux, de 1962 à 1966, Roger Overney, de 1966 à ce jour.

En 1969, le comité et l'assemblée décident d'accueillir également les dames au sein du «Vieux Chalet».

40 ans après la fondation, soit en 1973, le président actuel Roger Overney eut

De gauche à droite, MM. Roger Overney, président: Mme Marthe Fischer, vice- secrétaire: Nicolas Devaud, caissier: au 2e rang, René Morel, vice président, Mme Thérèse Devaud, vice-secrétaire: et René Bongard, secrétaire. Au 3e rang, Marcel Lambert, porte-drapeau

l'idée de matérialiser cet amour à nos terres premières par un fanion à l'image du nom de la société.

Les membres de la société le suivirent, les bonnes volontés firent le reste et c'est finalement le samedi 10 mai 1975 que tout le monde fut réuni pour la bénédiction et l'inauguration de cette chère bannière.

Voici un extrait des termes enthou¬

siastes par lesquels s'adressèrent alors le président et son comité d'or¬

ganisation à leurs compatriotes et amis pour demander leur soutien.

«Comme un conte de fées, cette mis¬

sive pourrait débuter par... il était une fois... «Des bords de la libre Sarine» et des «Monts de la verte Gruyère», des amis se sont retrouvés, il y a quarante ans dans cette terre accueillante de Lancy pour fonder une amicale. Elle serait pour chacun «l'ennui les gagnant de revoir leurs montagnes», une occa¬

sion de se raconter «les souvenirs du temps passé».

Et c'est pourquoi ces «Armaillis des Colombettes» exilés en terre gene¬

voise se réunirent entre amis au sein du

«Vieux Chalet».

Et puis, d'alpées en alpées ces petits chevriers ont chanté de leur voix fière fidèlement tous les mois le «Vieux Chalet» du meilleur des nôtres, l'inou¬

bliable Abbé Bovet.

La bénédicition de notre fanion est fixée au 10 mai prochain pour annon¬

cer à nos amis «Qu'il nous vient le gai printemps». Avec nous, vous pourrez chanter au printemps prochain.

«Prends ton essor et flotte ô ma bannière au gré des vents, au souffle des zéphyrs, prends ton envol et sois toujours très fière, car sous tes plis, nous saurons nous réunir».

Le comité actuel

Président: Roger Overney, vice-prési¬

dent René Morel, Caissier Nicolas De¬

vaud, secrétaire Henri Bongard. vice- caissier Mme Thérèse Devaud, vice- secrétaire Mme Marthe Fischer, ad¬

joint et porte-drapeau, Marcel Lam¬

bert. Marraine du drapeau: Mme Geor¬

gette Blanchut.

Le local se trouve au café «Chappuis»

au Grand-Lancy. L'effectif est actuel¬

lement de 70 membres qui se connais¬

sent parfaitement les uns les autres. Le but de l'amicale: s'entraider si néces¬

saire, causer, chanter, danser ensem¬

ble, se souvenir parfois aussi...

Le «Vieux Chalet» est un membre assidu de l'ASB.

Le Président actuel:

Roger Overney est un ouvrier-menui- sier, né en 1918 et arrivé à Genève en 1948, il y a de cela 30 ans. Il est marié et son fils a maintenant 2 ans. Malheu¬

reusement, avec son épouse, il dû supporter un grand chagrin, la perte d'une fille à l'âge de 23 ans.

On peut dire de lui, sans se tromper, qu'il est un président dynamique, compétent, affable et sachant mettre tout son monde à l'aise et pourtant d'une touchante simplicité. Il est main¬

tenant président depuis plus de 10 ans et nul doute qu'il est apprécié unani¬

mement. Fribourg-lllustré le félicite pour sa féconde activité et le remercie aussi pour son ouverture d'esprit.

Soirée annuelle du 3 décembre 1977

Elle a eu lieu à la salle paroissiale du Grand-Lancy. en présence de 55 parti¬

cipants, dans une chaude et fraternelle ambiance. Un excellent repas fut servi puis, après une brève partie officielle, tout le monde chanta et dansa.

Parmi les participants, citons la mar¬

raine du drapeau et Mme Deschenaux, M. Cuennet, ancien président, enfin et surtout Pierre Page, ancien recordman de Suisse des 5000 m. et vainqueur de Morat-Fribourg, ainsi que Gilbert Mo- ret, membre en son temps du comité du Cercle Fribourgeois et aussi l'auteur de ces lignes. Nous avons admiré la beauté et la sobriété du fanion inau¬

guré en 1975 et le magnifique album- souvenirs et pris note que le prochain grand rendez-vous sera pour 1983, lors du 50e anniversaire du «Vieux- Chalet». R.A.

Fribourg-lllustré Organe de liaison

des Fribourgeois du dehors

(7)

7

Chronique I

des Fribourgeois

l «hors

1 les murs»

Le Cercle fribourgeois «La Berra» Le Landeron et environs n'a qu'un seul objectif: améliorer la qualité de la vie Fondé le 19 mai 1973, le Cercle fribourgeois «La Berra» du Landeron et environs, continue son bonhomme de chemin pour la plus grande satisfac¬

tion de ses membres dont le nombre va toujours grandissant. Le comité présidé avec un rare dynamisme par M. René Ropraz n'est pas étranger à ce succès. Il a droit à toute notre admiration, car si les responsables d'une société comptaient les heures de loisir prises sur la vie de famille pour les séances administratives, les assemblées, les manifestations, la préparation d'un pique-nique, d'un loto, d'une fête de Noël ou d'une soirée quelconque, il y aurait un nombre d'heures qui leur permettrait de prendre une semaine de vacances pour compenser le travail réalisé au cours de l'année. Il ne fait aucun doute que pour faire vivre un Cercle, il est nécessaire de consacrer beaucoup de temps. Le Fribourgeois tel qu'on le connaît se dévoue inlassablement à une cause qui lui tient à cœur. Et c'est le cas pour la plupart des membres au sein de la belle famille baptisée «La Berra».

Mme René Ropraz et le dynamique président du Cercle «La Berra»

Une soirée familière favorise le con¬

tact

Samedi soir 17 décembre 1977, tous les membres du Cercle étaient conviés à une soirée-choucroute à la salle Vallier à Cressier. Tout le monde était content de se retrouver dans une at¬

mosphère typiquement dzodzette.

L'apéritif au tonnelet permit à plus de

110 membres de fraterniser dans une ambiance chaleureuse et réconfor¬

tante. Précisons que cette rencontre était placée sous le signe de l'amitié réciproque. Autour des tables aména¬

gées en fer à cheval, nos compatriotes ont dégusté une succulente chou¬

croute garnie par les produits de la borne et arrosée par d'excellents vins de chez nous. Ce menu avait été

Ces figures sympathiques reflètent la joie de vivre

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Deuxième depuis la droite, M. Zay, directeur de la chorale du Cercle excellemment préparé par M. Pierre

Etter auquel nous tirons un coup de chapeau. Les nouveaux venus dans le Cercle se trouvaient à l'aise, ce qui a réjouit plusieurs jeunes couples qui s'intéressent à l'activité de la société.

Une chanson et des allocutions Le plat de résistance a été complété d'une partie oratoire animée par M.

René Ropraz qui salua en termes choi¬

sis M. et Mme Gérard Bourquenoud, rédacteur de Fribourg-lllustré, dont la présence à fait plaisir à chacun. Il félicita celui qui, à la fondation du Cercle, fut un collaborateur très pré¬

cieux, et le remercia chaleureusement de s'être déplacé de Marly pour vivre une soirée avec ses compatriotes de l'Entre-deux-Lacs. Le président adressa également des compliments à M. André Chassot qui se dévoue sans compter pour la société, tout particu-

Romain Rossier et son épouse, deux membres dévoués du Cercle

Une image de cette soirée à Cressier lièrement à l'organisation de la fête de

la Saint-Nicolas qui s'est déroulée le même après-midi et qui a permis à quelque dizaines d'enfants des mem¬

bres de recevoir un cornet de friandi¬

ses. Il appartint ensuite à M. Narcisse Zay, directeur de la nouvelle chorale du Cercle de lancer un appel pour que des Fribourgeois dans l'âme viennent grossir les rangs de cet ensemble vocal quelque peu abandonné par les chanteurs et chanteuses depuis la ren¬

trée des vacances. Pour cela, il invita l'assemblée à chanter la «Youtze».

Nous souhaitons que cette chorale reprenne vie afin qu'elle puisse animer les manifestations du Cercle. L'allocu¬

tion prononcée par le rédacteur des Fribourgeois du dehors a sensibilisé bien des cœurs. En effet, le Cercle «La Berra» ressemble à un jardin cultivable qu'il faut parfois arroser. C'est ce qui a été fait au cours de cette merveilleuse soirée qui s'est déroulée dans un dialo¬

gue très fraternel. Et disons en toute franchise, que cette vivante société

(8)

Chronique , 1 1

des Fribourgeois i i

«hors

1 les murs»

Cercle

fribourgeois

«La Berra»

Le Landeron et environs:

une société qui marche vers un bel avenir (suite de la page 7)

possède maintenant des racines aussi solides que les rochers de la Berra et que grâce au courage et à la volonté du président, nos compatriotes de cette région neuchâteloise pourront bénéfi¬

cier encore très longtemps de l'éche¬

lon honorifique acquis par le Cercle.

Il ne nous reste donc plus qu'à féliciter tous ceux et celles qui ont œuvré à la réussite de cette manifestation. No¬

tons que celle-ci était honorée par la présence de deux conseillers commu¬

naux de Cressier, membres fidèles du Cercle fribourgeois «La Berra» auquel nous souhaitons longue vie.

(Texte et photos G. Bd)

Quelle joie de se retrouver le visage confiant à l'avenir d'un Cercle qui fait le bonheur de tous les membres

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Juste

avant l'Orage

par Albert-Louis Chappuis suite du No 20 XXIII

Oui, pour Jost, le coup était monté. La chose était certaine. Le syndic devait prendre une part du temps consacré aux orateurs et surtout insister sur le fait que le village tenait à son député.

Absolument.

Le syndic venait de le confirmer.

Maintenant.

Il venait de donner la preuve que tout ce que Jost était en train de penser était exact.

Ne venait-il pas d'entendre: «... et enfin, c'est non seulement la région que ces Messieurs iront représenter au Grand Conseil, mais le village. Notre village!»

Crisinel soutenait ouvertement le dé¬

puté sortant au détriment des autres candidats.

Cela signifiait clairement que. si le village désirait conserver son député, le syndic invitait non seulement les citoyens à voter la liste mais, implicite¬

ment, à cumuler le nom de Jotterand.

Parfaitement. Cela ne voulait rien dire d'autre. Pour Jost, cette manœuvre coûterait cher à son rival.

Et, puisqu'on tenait à ouvrir cette campagne sur cette note, Jost en ferait à sa guise. Il se comporterait de la même manière.

Et le syndic parlait toujours et Jost fulminait. Il fulmina encore plus lorsqu'il entendit pour finir:

- Je ne veux pas vous entretenir plus longtemps. Je crois même avoir abusé de votre patience. Une fois de plus, je tiens à vous remercier de vous être déplacés en nombre et vous donne rendez-vous prochainement, au bu¬

reau de vote, un bureau que chaque citoyen et chaque citoyenne de la commune devra fréquenter, s'il entend conserver le député de notre village.

Notre député.

Devant Jotterand se dessina le portrait de son fils Paul.

Crisinel avait abandonné sa place, s'était approché des candidats. Ne se souvenant plus lequel d'entre eux s'exprimerait le premier, il s'en était rapidement informé avant de repren¬

dre son poste: il leva une main, imposa le silence.

- Maintenant, c'est aux candidats de s'exprimer et je donnerai la parole à M.

Jean Moratel, lequel est en liste pour la première fois.

«Comme vous avez appris à le connaître par le tract qui vient d'être distribué dans tous les ménages, comme son visage n'est d'ailleurs pas inconnue chez nous, je me passe de vous le présenter et lui donne la pa¬

role:»

Moratel, en se levant, sentit tout à coup le vide sous ses pieds. Le trac le glaça. Le saisit à la gorge.

Allait-il sombrer?

Ce n'était pas le moment. Mais il parvint à se resaisir lorsqu'il se tourna face au public.

Moratel n'improviserait pas. Il se ju¬

geait incapable de parler sans avoir son exposé devant lui.

Le calme succéda à son anxiété pre¬

mière.

Il sortit ses documents de la poche de son veston et, s'il improvisa tout de même quelques phrases, c'est unique¬

ment pour saluer l'auditoire et s'excu¬

ser d'avoir à lire ce qu'il avait préparé pour cette campagne électorale.

Jost et Jotterand, Jost plus que Jotte¬

rand, étaient curieux d'entendre leur colistier s'exprimer pour la première fois, Moratel ne déçut pas.

Sinon Jost qui ne lui avait pas prêté de telles qualités.

Et qui faisait bonne figure à mauvais jeu.

Après avoir brossé un tableau de la situation agricole, ce que les autorités avaient fait pour cette branche de notre économie et ce qui leur restait à faire, Moratel acheva en assurant Jot¬

terand de son appui le plus total.

C'était une feinte. Une manière à lui de s'attirer la sympathie des électeurs favorables au député sortant.

- ... Je ne m'exprime nullement avec l'intention de ravir le siège à mon colistier, mais bien plus pour l'aider è le remporter plus brillamment que la der¬

nière fois!

Jotterand ne s'attendait pas à cette conclusion. Qui lui fit plaisir.

Moratel, après avoir développé son sujet, avait terminé avec emphase.

Il avait surtout cherché à épater son auditoire. Il savait pourquoi.

Jost fut moins brillant que lui. En tout cas moins intéressant car deux audi¬

teurs s'étaient assoupis dans la salle.

L'un, assis à la dernière rangée, avait choisi la paroi pour s'y appuyer. L'au¬

tre, au deuxième rang, faisait des

efforts désespérés pour lutter contre le sommeil.

Cette image blessa l'orateur et l'incita à parler plus fort. Plus nerveusement.

Jost voulait absolument gagner du terrain. C'est peut-être cet entêtement qui lui fit perdre pas mal. Qui lui en fit perdre davantage encore lorsqu'il commit l'erreur de décliner ses titres et qualités que chacun connaissait d'ail¬

leurs. Ou peu s'en faut. Municipal.

Assesseur de la Justice de paix. Maître agriculteur. Le tract qui les signalait était suffisant. Ce n'était pas son avis.

La perspective du scrutin, le souvenir du précédent, le poussaient à cette extrémité.

Pour Jost, cette politique était la bonne.

Pour arriver au but, il fallait y aller sans se gêner. Dire ce qu'on a fait. Ce qu'on est.

S'il avait choisi ce comportement aux dernières élections, son élection à lui aurait été certaine. C'est Jost qu'on aurait appelé aujourd'hui: «M. le dé¬

puté!»

Oui, lui.

Alors, il ne voulait pas commettre le même impair. Et, en tout cas pas terminer en flattant, le député sortant.

Toutefois, l'orateur que la salle atten¬

dait n'était ni Moratel, ni Jost, mais Jotterand.

Certes, elle avait écouté les deux pre¬

miers candidats avec un certain inté¬

rêt. Elle avait pu juger leurs qualités oratoires en même temps que leur personnalité.

Seulement voilà. Ils étaient du dehors et cela les désavantageait.

(à suivre)

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Nouveautés qui feront plaisir à la ménagère

Bordures, dentelles, broderies, tissus parsemés de fleurettes...

Le rayonnement de la féminité est plus que jamais à l'ordre du jour chez Triumph International. Tout y concourt:

Matériaux doux, souples, agréables à la peau et faciles â entretenir, constitués en majeure partie de coton. Tissus sur fond crème aux multiples nuances, égayés de motifs multicolores d'inspiration folklorique. Bordures imprimées stylisées termi¬

nant le bas des pyjamas, comme aussi des chemises de nuit longues et courtes.

Broderies folkloriques aux teintes parcimonieuses mais somptueuses, aux épaules, à la taille et à la poitrine. Ruchés et fines bretelles, décolletés ornés de dentelles ajourées (connues sous le nom de broderies anglaises, bien qu'elles viennent de St- Gall) - ce sont là les nouvelles caractéristiques des vêtements de nuit de Triumph International pour la saison automne/hiver.

Triumph International Photo Knud Jacobsen

Le nouveau patron de Cointrin:

Paul-Louis Genton

Un an, cinq mois et treize jours exactement après l'accident de santé qui a écarté M. Ernest J.

Sudan de la Direction de l'Aéroport, le nom de son successeur a - enfin - été officiellement annoncé à la presse par M. Henri Schmitt, prési¬

dent du Conseil d'Etat et chef du département de l'Economie pu¬

blique.

L'élu: Paul Louis Genton.

Très grand. Un visage ouvert, le regard direct, franc.

Séduisant. L'allure sportive. Beau¬

coup de charme et une vague res¬

semblance avec Henry Fonda. De l'humour, de la répartie.

Une assurance tranquille, enfin.

A l'évidence: un patron.

Né le 28 juillet 1928, M. Genton est un Vaudois originaire de Chardonne.

C'est cependant à l'étranger qu'il a accompli ses études et l'essentiel de sa carrière professionnelle.

Membre depuis 1956 de la Direction de la compagnie aérienne belge SABENA, M. Genton est aussi professeur de droit civil, commercial et social à l'Ins¬

titut commercial supérieur de Bruxel¬

les. Il a aussi été chargé de cours pendant plusieurs années à l'Institut supérieur de marketing de la même ville, occupant successivement les chaires d'économie, de promotion et d'organisation commerciales, ainsi que de communication.

♦ "»

V

A SABENA, où sa fonction dirigeante le plaçait en troisième position dans la hiérarchie, M. Genton a assumé suc¬

cessivement la responsabilité de la publicité nationale et internationale, de la promotion commerciale et des dé¬

partements de presse et d'informa¬

tion, pour participer enfin aux relations publiques en qualité de sous-direc- teur.

Dans le cadre de ses activités, M.

Genton a été appelé à participer à de nombreuses réunions internationales (IATA et OACI, notamment) et à négo¬

cier des accords bilatéraux. C'est donc un homme fort précieux, par la con¬

naissance qu'il a du monde internatio¬

nal et des grands problèmes du trans¬

port aérien mondial, qu'accueille Coin¬

trin, où il lui restera à prendre cons¬

cience des réalités locales.

Responsable et répondant de l'Aéro¬

port de Genève vis-à-vis du Départe¬

ment de l'Economie publique et du Conseil d'Etat, M. Genton aura notam¬

ment pour tâche:

- connaître et faire appliquer les dispo¬

sitions internationales, cantonales et fédérales

- représenter, défendre et promouvoir l'aéroport sur le plan local, national et international

- gérer, organiser et animer l'adminis¬

tration de l'aéroport

- veiller à ce que les activités des 125 autres organismes travaillant â Coin¬

trin s'exercent de façon coordonnée, sûre, efficace.

Homme de relations publiques, ancien professionnel de la presse - il a com¬

mencé sa carrière par le journalisme - Paul Louis Genton a promis à la presse de faire d'elle son interlocuteur privilé¬

gié et de l'aéroport une maison de verre (ce qu'il est déjà au sens propre, mais avec des vitrages qui ne permet¬

tent de voir que de l'intérieur vers l'extérieur...).

Le service de l'Information et des Relations extérieures de l'Aéroport s'en réjouit fort, lui â qui le nom de M.

Genton n'a été dévoilé que quelques minutes avant la conférence de presse...

La nouvelle organisation de la Direc¬

tion de ('«Administration de l'Aéro¬

port» de Genève, adjoignant à M.

Genton deux directeurs, â savoir:

Jean-Pierre JOBIN, Directeur d'exploitation et technique, rem¬

plaçant du Directeur général - Philippe ROCHAT, Directeur admi¬

nistratif et commercial (un ancien jour¬

naliste, également).

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TELESARINE:

Un projet en voie de réalisation qui va réjouir toute la population de la Haute-Gruyère et du Pays d'Enhaut C'est sur la demande de nombreuses communes de la Haute-Gruyère, du Pays d'Enhaut et de l'Oberland bernois, que l'entreprise Télémarc de Châtel- Saint-Denis a élaboré - en collaboration avec la maison Coelco de Bellinzone - le projet d'une antenne urbaine installée au sommet du Moléson. Celle-ci permettra de capter trois programmes suisses de télévision, trois d'Allema¬

gne et trois de France. Elle captera également quinze programmes radio qui seront distribués dans les régions de la Haute-Gruyère, du Pays d'Enhaut, du Saanenland et de l'Obersimmental. Géographiquement, «Télésarine» est le projet le plus grand jamais réalisé en Suisse. Une certaine étendue de celui-ci était nécessaire pour permettre d'offrir une gamme de programmes complète à une population qui habite des régions montagnardes et qui ne bénéficient pas encore de réseau de distribution.

les abonnés. Avec ce système de câble enterré à environ soixante centimètres de profondeur, chaque région, chaque ville, chaque quartier et chaque maison isolée peuvent être raccordés au ré¬

seau. D'autre part, chaque abonné recevra les mêmes programmes avec la même qualité.

Les émissions radio et de la télévision sont distribuées par des ondes élec¬

tromagnétiques. Les ondes moyennes et longues le sont par des émetteurs nationaux, les ondes ultra-courtes ne peuvent être reçues que s'il existe une communication à vue entre l'émetteur et le récepteur. En d'autres termes:

tout obstacle (montagne, construc¬

tion, etc.) provoque des reflets et empêche une réception normale de tous les programmes télévision et ra¬

dio.

L'antenne réceptrice de l'antenne ur¬

baine reçoit les énergies nécessaires pour la réception des programmes à un endroit assez élevé qui permet de capter des émissions suisses et étran¬

gères de bonne qualité. La station de tête est équipée d'antennes profes¬

sionnelles pour chaque programme. Il est évident qu'une seule commune ne pourrait pas se permettre un tel inves¬

tissement. C'est pourquoi, «Télésa¬

rine» a réalisé ce projet en réunissant plusieurs régions défavorisées.

Quels sont les avantages d'une an¬

tenne urbaine?

Tous les abonnés qui seront reliés ces prochains mois ou ces prochaines an¬

nées au nouveau réseau «Télurba», pourront bénéficier de:

- neuf programmes de télévision et de quinze programmes radio,

- d'une meilleure qualité de son et d'image,

- d'un abonnement s'élevant à quinze francs par mois pour la raison que le coût du projet est réparti sur un grand nombre d'abonnés,

- un appareil uniforme est suffisant pour chaque abonné du fait que le transcodage de la France se fait auto¬

matiquement par l'antenne urbaine, - les antennes individuelles dis¬

paraîtront des toits des maisons, - l'importance de l'antenne urbaine augmentera avec la possibilité de re¬

cevoir des programmes par satellite, - la distribution des programmes par câble permettra auissi d'émettre des émissions locales.

- l'antenne urbaine est un système de distribution qui peut être appelé à rendre service en cas de catastrophe, dans le domaine des secours, à la police, aux pompiers et même à l'ar¬

mée.

M. Marcus Buschegger, délégué du Conseil d'administration de Télémarc et initiateur de ce projet

Le projet «Télésarine» émane d'une initiative privée. Les promoteurs sont l'entreprise Télémarc de Châtel-Saint- Denis et tout spécialement le délégué de son Conseil d'administration, M.

Marcus Buschegger, qui ont réalisé l'idée et qui ont fourni le Know-How technique. Le groupe Télémarc a fondé la société exploitant le projet «Télésa¬

rine» sous la dénomination de «Té¬

lurba» Châtel-Saint-Denis.

L'antenne urbaine comprend une an¬

tenne réceptrice et un réseau de distri¬

bution. Elle reçoit directement les émissions de radio et télévision et les distribue par un système de câble chez M. Ronald Théraulaz, responsable de Télésarine

C'est du sommet de cette montagne que vous recevrez 9 programmes de TV et 15 programmes radio (Photos G. Bd)

Il est évident que pour desservir la population d'une région montagnarde comme celle de la Haute-Gruyère, du Pays-d'Enhaut, du Saanenland et Obersimmental, une antenne urbaine s'imposait. Depuis le début, le projet a rencontré une écho favorable auprès des autorités communales, régionales, cantonales et fédérales. L'installation de la télévision par câble dans une telle région fait partie des actions d'encou¬

ragement pour les régions montagnar¬

des défavorisées. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle le projet a été accepté dans son ensemble.

L'installation au sommet du Moléson -S5S-

Un travail de longue haleine mais efficace

A tous ceux qui attendent avec impa¬

tience de recevoir les programmes de France et d'Allemagne, nous sommes en mesure de leur dire que la réalisa¬

tion de ce projet avance bon train. En effet, les travaux de construction ont débuté au cours de l'été 1977. L'an¬

tenne réceptrice au sommet du Molé¬

son est déjà construite et la descente dans la vallée est terminée. Les locali¬

tés de Broc et de Gruyères sont déjà reliées par câble et les premières ima¬

ges pourront être transmises sous peu.

Il en est de même pour Villars-sous- Mont d'où un câble alimentera tous les villages de la Haute-Gruyère et l'autre le Pays d'Enhaut, le Saanenland et l'Obersimmental. L'axe primaire du ré¬

seau s'étend sur 65 km. Savez-vous qu'il a fallu enterrer le câble dans les rochers de la face sud du Moléson et que la tâche ne fut pas facile pour l'entreprise qui a été chargée de ce travail. Aucun accident n'a terni cette réalisation.

L'ensemble du réseau comprend envi¬

ron 7 000 abonnés. Le raccordement s'étendra probablement jusqu'en 1980. Chaque ménage des régions touchées sera contacté par le respon¬

sable de Télésarine, M. Ronald Thérau¬

laz, de Marly. Spécialiste en la matière, il est à même de vous conseiller judi¬

cieusement sur tous les problèmes techniques, juridiques et financiers de cette réalisation qui va réjouir des milliers de téléspectateurs.

Fri bourg-Illustré

(11)

11

Le sourire d'une serveuse glânoise

En buvant

trois décis...

Une dame entre chez son boulanger pour protester.

- Monsieur, hier, vous m'avez vendu du pain rassis!

- Comment ça madame? Vous n'avez quand même pas la prétention de m'apprendre mon métier! Je faisais du pain avant que vous soyez née...

- Eh bien voilà! C'est justement ce que je vous reproche! Vous auriez dû le vendre depuis longtemps.

Une dame marlynoise marchait sur un trottoir verglacé. Elle glisse et tombe.

Au même instant, un automobiliste complaisant s'arrête et va l'aider à se relever.

- Je vous conduis à la maison, ma¬

dame, dit l'automobiliste.

- Il n'est pas nécessaire, je ne me suis pas faite mal.

- Ecoutez, Madame, avec des chemins aussi mauvais, je vous conduis vite à votre domicile.

La dame monte dans sa voiture et arrivée devant chez elle: dit au con¬

ducteur:

- Combien vous dois-je pour la course?

- Rien.

- Dix francs, ce n'est pas le Pérou, acceptez au moins cela!

- Je ne veux pas d'argent Madame, mais si vous voulez me rendre un service, allez voter pour moi au mois de février prochain, je suis candidat au Conseil communal.

- Ecoutez Monsieur, vous êtes gentil, mais sachez que je suis tombée sur le postérieur et non sur la tête.

-Tu vois la belle blonde avec la robe bleue?

- Oui.

- A ton avis, est-ce que j'ai une chance avec elle?

- J'en sais rien. Mais de toute façon tiens-moi au courant...

- Pourquoi?

- C'est ma femme...

Ernest rencontre un ami: celui-ci à une énorme bande autour de la tête, le bras en écharpe et des ecchymoses par¬

tout...

- Qu'est-ce qu'il t'est arrivé?

- Un accident de voiture. Il y a trois mois...

- Troi mois? Mais on s'est vu la semaine dernière et tu n'avais rien!

- Je sais. C'est arrivé hier: j'ai rencon¬

tré le gars que j'avais renversé sur un passage clouté il y a trois mois...

- Allô, Monique?

- Oui!

- C'est moi!

- Qui ça moi?

- Alexandrine! Votre belle mère!

- Ah bon...

- Vous avez encore été méchante avec mon fils!

- Qui vous l'a dit?

- Lui! Vous l'avez traité de chameau!

- ça m'étonnerait! Un chameau peut travailler huit jours sans boire, tandis que votre fils peut boire pendant huit jours sans travailler...

M. François Mauron au temps où il conduisait le fumier aux champs Le vihyo tsaroton

In 1924 Toine a dzojè on bon dzouno dè 19 ans premi d'ouna famille dé cha infan chingazè kemin tsaroton vè on payijan ke la 75 poujè de tara. Che ti payijan l'avi katro tsavo. Din chi tin li avè pâ dè tracteu. Le patron ke l'avi fê l'ékoula d'agriculture dè Granze-Naôvâ chokupâvè achebin di tsavo è katro tsavo faji dou abpiè le patron l'avè dou bi tsavô rochè di bi fuchs è le bravo Toine l'avè dou bon braco dou Jura. Bin chur le matin fayi gouarnâ è poutchi ti hou tsavô i fayi inboralâ è alâ a l'erba po vin vatsè: adon i fayi tszerdi l'erba a la fortze è la détzerji achebin a la fortze a midzoua fayi gouarnâ hou tsavô è lou bayi on bokon d'avèna è lè j'abrevâ.

Du tin j'in tin i fayi lujatâ din chi tin ti lè tsè hiran a chahio, i fayi du tin j'in tin lè frotâ.

Le furi i fayi menâ dou fèmâe veri à la tsèru ouna tchindzanna dè poujè hertsi hou tsan po piantâ di pre dè tera, chènâ de l'avèna è dè l'hordzo. Le tsotin le fin on le chéhivè avu la faucheuse è tsavô è le déjandanyi a la fortse è pu le dumidzoa le pachâ a la faneuse, le betâ in rouvon a la fortse è pu le tserzi achebin a la fortse i fayi on homo po fére le tsê è kan irè tzerji i fayi betâ la pricha è teri la couarda è chin bin manevala. Le tsaroton menavè chi fin a la granze è lè gro dzoua di fin on n'in rintrâvè ouna djijanna dè tsê. Apri chin i viniè lè rèkoua è là mèchon: la grânna on la cheyivè a la fô, lè fèmalè i vynian ramachâ apri la fô è kan la paille irè chètze i fayi inbotzalâ, apri lè fèmalè i portavan chu le lin è lè j'homo niavan hou trè botzi po fère di dzerbè.

Kontre la vèprâ i fayi tzerji hou dzerbè chu on tsê è lè menâ a la granze to chin détzerji è chin intètzi. L'outon i fayi ékare chta grânna avu ouna pitita mécanique, chovin on nin d'avè po trè chenannè: kan to irè éko, ha grânna irè levraye a la confédération è ouna porchion irè po le moulin pô avi le pan po le ménadzo, din chi tin le pan chè faji a la méjon. L'outon i fayi rè alâ a la tsèru po chènâ ouna djijânna dè poujè. Din chi tin lè tsavô iran prâ implièyi. Dou ou trè kou par an i fayi alâ farâ;

chevin irè pènablia dè tiniyi lè pi à hou tsavô. L evé iran kranpounâ ê fayi lou tzandji dè tin jin tin lè kranpon. L evé le tsaroton inkotchivè dou bou fajê di fagots è chovin le patron preniè a tsrèyi dou bou dè moulo è di tejon. Din chi tin le tsaroton n'avi pâ tan dè dzoua dè condji: la fêre dou mê dè mé, le delon de la bénichon, la fêre de la chain Martin è tzalandè. A tzalandè du le goûtâ le patron i payivè lè djerson, le richto ke lou chobrâvè apri lè j'acompto ke l'avan teri pindan l'anaoye. Le tsaroton l'avè 70 fr pè mè l evé è 80 fr le tsotin, bin chur adon to ihrè bon martsi on pâ dè galochè 6 fr on pâ dè botè 8 a 12 fr ouna bala vicire pô 50 f r, la chope dè bière 20 cts le litre dè vin 1 fr a 1 fr. 20otiè petâ i anayoé 20-35-40 le covin la pachâ a 90 fr pè mè l'evêè 100 fr le tsotin. Bin chur lè j'an l'an pachâ nouhron Toine l'a djora 70 ans lè to trampo i tiré l'AVS lè acheta chu le ban dévan la méjon, i remoujè ou bon vihyo tin a chè tsavô a hou tsè a chahio a ha bala grelotière a l'escourdja li kamavè tan hyatâ ou piti tsê kan fayi alâ menâ kokon a la gare ou bin po alâ fère on piti toua, i chè moujè intrè li ke le mondo la tchandzi kan on vè ti hou tracteu hou machiné hou j'auto hou j'avion hou balè routé goudrenayè totè hou invinchion po rindre la ya pye fachila è pye bala.

Ma mogra to chin nyon lè kontrin, lè j'impou chon hô l'y a lè chômeu lè grève è totè chouartè dè rousèri è mon bravo tsaroton i moujè in trè li ke no lè dzin dè 60 à 70 ans nochin lè dzin de l'histoire ke no j'an yu le mé dè tzandzemin din to è por to.

Bin chur ke nouhron bravo tsaroton la tota cha yia dévejâ le patè le bi lingadzo di j'anhian è i amavè tan tsantâ in patè «la nê chin vâ di montagnè» «lè j'armailli di Colombètè» «le bi dzojè a Mayèta» «La Marion chu on premi» Chi bon Toine i chaluavè lè dzin in patè: todoulon avu on galé fô ri i ihrè amâ dè ti è chon pliéji irè dè racontâ di galéjè gouguenètè in patè.

La demindze i va prindre chon vèro a la pinta è fére chon yass i rintrè todoulon po marindâ è i pu dre ke chi bon Toine lè on homo dè rèhsèta è illi chouèto onkora bin di anaye dè chindâ è dè tranthilitâ pacheke la bin merta dè pachâ onkora bin di bi dzoa.

F. Mauron Quand le père installe la radio... à La Roche

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Escale dans la jolie ville de Zoug et coup d'œil sur le canton

Du point de vue géographique, le territoire cantonal, qui ne compte que tout juste 240 km2, va de 388 m d'altitude à la «Reussspitz», en passant par les lacs de Zoug (413 m) et d'Aegeri (724 m) jusqu'à 1580 m au Rossberg (Wildspitz). Les limites politiques sont dans les grandes lignes dictées par les conditions géographiques: la plaine entre la Reuss et le lac de Zoug, la vallée d'Aegeri et la région des colin- nes de Monzingen et de Neuheim. Si les Zougois d'autrefois ont renoncé à une politique expansionniste: cela est dû avant tout à l'opposition interne entre la ville et la campagne. Au Moyen Age, Zoug était une alliance des quatre communes libres de Zoug, Aegeri, Monzingen et Baar. C'étaient à tour de rôle les communes campagnardes et la

exprimés. A cet égard, les communes agissaient comme des républiques in¬

dépendantes. En cas d'égalité des voix, celle de la ville les départageait.

Du fait de la position souveraine des communes, elles ont mis au point une vie propre, libre, et c'est te droit citadin de Zoug, le droit villageois de Baar, le droit de la vallée d'Aegeri et le droit des montagnes de Menzingen qui ré¬

glaient la vie tant publique que privée.

Une grande partie de la juridiction civile était dévolue aux communes.

Cette vie indépendante à d'ailleurs laissé des traces jusqu'à aujourd'hui et se fait encore sentir de nos jours à bien des égards. La base du canton actuel a été créée par l'acquisition par la ville - observée avec jalousie par les commu¬

nes rurales - des cinq bailliages de

«

Zoug a su conserver son patrimoine historique ville qui mettaient à disposition l'Am- mann et le Landvogt. Zoug a certes été un canton à Landsgemeinde jusqu'en 1848. Pourtant, seuls les hommes aptes au service militaire et ayant le droit de vote se réunissaient le premier dimanche de mai sur la place réservée à cet effet à Zoug, pour procéder aux élections, les votations ayant lieu sé¬

parément dans chaque commune. Le centre de gravité proprement dit de la vie civique résidait donc dans les com¬

munes, qui réglaient leurs affaires de manière quasiment souveraine. Elles étaient beaucoup plus libres dans la formation de leur volonté politique que ne le sont actuellement les cantons.

Lors des votations, chaque commune n'apportait à l'hôtel de ville de Zoug qu'une voix celle de la commune, et non pas le nombre des oui et des non

Walchwil, Cham, Hünenberg, Gon- golfswil (Risch) et Steinhausen. Au début du siècle dernier. Aegeri s'est séparé en Unter-et Oberaegeri, et un peu plus tard, Neuheim se sépare encore de Menzingen, le nombre des communes étant désormais de onze, comme de nos jours.

Avec l'introduction de l'Etat fédéral en 1848, le canton de Zoug se donna lui aussi une Constitution, alors même qu'il avait voté non à la nouvelle Constitution fédérale. Ce n'en est pas moins un Zougois, ancien conseiller national de Zurich, qui ouvrit la pre¬

mière Assemblée fédérale. Différents citoyens furent élus au Conseil des Etats, qui refusèrent cependant leur élection. La nouvelle Constitution can¬

tonale introduisit en 1873 l'élection par le peuple des députés au Conseil des

Zoug: chef-lieu du canton et cité touristique Etats. Le premier Zougois au Conseil fédéral fut Philipp Etter, élu en 1934. Le second auquel revint cet honneur, fut Hans Hürlimann, en 1973. Lui aussi dirigeait, avant son élection à l'autorité suprême du pays, le Département can¬

tonal de l'instruction publique et sié¬

geait au Conseil des Etats. Après que les conservateurs eurent pendant longtemps occupé les deux sièges revenant au canton au Conseil des Etats, on assista en 1970 à un partage avec les radicaux, Hans Hürlimann étant réélu et Othmar Andermatt accé¬

dant au second siège. Les élection au Conseil national furent elles aussi sou¬

vent âprement disputées. Jusqu'en 1970, Zoug n'y disposait que d'un seul siège, alternativement occupé par les conservateurs et les radicaux. Depuis que le recensement de la population a valu à Zoug un second siège, l'un d'eux a sans cesse été occupé par un con¬

servateur (actuellement PDC), alors que les radicaux durent céder le leur de 1943 à 1947 à un socialiste. La majorité gouvernementale fut elle aussi assez variable. Alors que les radicaux tinrent la barre en 1848, ils furent assez vite remplacés par une majorité conserva¬

trice. Les élections de 1868 amenèrent à nouveau une majorité radicale tant au

gouvernement qu'au Grand Conseil, mais le vent tourna deux ans plus tard déjà. En 1900, le Conseil d'Etat était composé de cinq conservateurs et de deux radicaux. Ces derniers conquirent un troisième siège en 1903, lequel passa ensuite à l'alliance du Grütli et fut occupé dès 1919 par les socialis¬

tes. Depuis lors le Conseil d'Etat est composé selon la formule 4:2:1, c'est-à-dire quatre conservateurs, deux radicaux et un socialiste. Malgré une campagne sur une grande échelle lors des élections de 1974, les radicaux ne sont pas parvenus à conquérir un troisième siège aux dépens des con¬

servateurs.

Le premier recensement fédéral, en 1850, indiqua 9496 habitants pour les communes de plaine et 7965 pour celles de montagne. Au cours des 120 dernières années, la population a aug¬

menté de 50 000 âmes: les communes de plaine comptaient en 1970 56 061 habitants et celles de montagne seule¬

ment 11 927. La population étrangère a augmenté parallèlement. Alors qu'on ne comptait en 1860 que 500 étran¬

gers, ce chiffre passa à 2000 en 1900, 1700 en 1940, 5700 en 1960 et brus¬

quement à environ 12 000 en 1974.

Cette année-là, le canton comptait en Une espèce de la flore alpine du canton de Zoug

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