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Importation et exportation d'horlogerie pendant les 9 premiers mois d* 1924

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HfflMION

S U I S S E -

ORGRME DE LR CHRMBRE SUISSE DE L'HORLOGERIE, DES CHRMBRE5 DE COMMERCE, DES BURERUJC DE CONTROLE, DES RSSOCIRTIONS PRTRONRLE5 ET DE L'INFORMATION HORLOGÈRE SUISSE

PARAISSANT LE MERCREDI ET LE SAMEDI A LA CHAUX-DE-FONDS Les Consulats suisses à l'étranger r e ç o i v e n t le j o u r n a l RNNONCES: PUBLICITflS, S. H. suisse de Publicité, 22, rue Leopold Robert, La Chaux-de-Fonds. — S " « ur s a , e s «* a g e « « * en Suisse et à l'étranger.

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A N N O N C E S

suisses 30 c t . , offres e t d e m a n d e s : d e places 20 e t . la ligne, é t r a n g è r e s 35 c e n t i m e s la ligne.

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Quant aux abonnés de /'Etranger, nous les in- vitons à s'acquitter le plus vite possible du mon- tant, de leur nouvel abonnement, pour éviter une interruption dans le service de distribution du jour- nal. Pour ceux domiciliés dans les pays ayant adhéré à la Convention de Washington, nous leur rappelons que le paiement peut s'effectuer par man- dat international auprès des bureaux de poste, avec une notable économie de frais. Les abonnés domiciliés dans les autres pays, Voudront bien nous faire parvenir le montant soit par chèque sur la Suisse, soit par l'intermédiaire d'un de leurs clients ou fournisseurs suisses.

Ce mode de faire est de beaucoup préférable en raison des pertes de change, des frais élevés de recouvrement, de l'impossibilité même de pren- dre remboursement.

L'Administration du Journal.

La leçon d'un krach

L a déconfiture du groupe d'assurances Ritzau, de Munich, avec sa succursale de Zurich, 1« Atlan- tica », continue d'occuper l'opinion publique, en Al- lemagne et en Suisse. L a « Fédération horlogère » ayant été la première à faire connaître aux fabri- cants d'horlogerie cette lamentable aventure, où de beaux et bons capitaux suisses resteront engloutis, il n'est pas mauvais qu'elle en tire aussi la con- clusion. Ce sera bref et net.

Dans son dernier numéro, la « Schweizerische Zeitschrift für Privat-und Sozialversicherung » tire la morale de l'histoire. Elle montre, avec une netteté qui ne laisse rien à désirer, la portée de 1 événement et ses causes profondes. L a chute du

« Konzern » Ritzau, dit-elle, n'a surpris personne : on l'attendait depuis plusieurs mois. Car elle dérive de cette tactique d'avilissement des primes dont le groupe Ritzau avait fait le pivot de sa politique et qui a toujours éveillé la défiance des milieux sé- rieux.

Là-dessus, tous les avis s'accordent. L e Ritzau, dès qu'il s'agissait d'abaisser arbitrairement les pri- mes, menait la danse. O n ne connaît pas d'affaire qu'il n'ait pas enlevée à un taux de 20 à 30 pour cent inférieur à celui des sociétés sérieuses. Au groupe Ritzau, on ne connaissait pas la règle de la prime normale, qui couvre le risque et les frais de la compagnie. O n avait oublié que la provision aux agents et la prime normale sont deux choses dis-

tinctes. O n spéculait, tout simplement. L a catas- trophe est venue, comme elle serait venue pour tout commerçant qui aurait suivi une pareille politique.

Ce qui nous intéresse, dans cette aventure, ce n'est pas le sort des assurés allemands, qui ne sont plus couverts. C'est que des Suisses de vieille roche (un conseiller national de Soleure, un aristocrate gri- son, plusieurs industriels de la Suisse allemande) aient pu placer leurs capitaux dans la succursale zurichoise du Ritzau, 1'« Atlantica », et en devenir les administrateurs naïfs et dupés. C'est que des Suisses, qui ne sont pas les premiers venus, aient pu faire crédit à la politique téméraire du groupe munichois, où l'on entendait bien ne pas se préoccu- per des risques, où on les ignorait, tout simplement.

E t , comme seuls les chiffres comptent ici, ce sont plusieurs millions de bons francs suisses qui se sont engloutis dans l'aventure.

Mais l'aventure risque bien de se reproduire.

Comme l'indique la revue technique que nous ci- tons, il ne manque pas de gens, en Suisse, pour pratiquer sournoisement ou pour encourager cette dépréciation des primes d'assurances. Sous certaines impulsions étrangères que nous avons dénoncées, on cherche à attaquer les sociétés suisses qui con- servent une sage politique de tarifs et qui entendent couvrir en tout temps les risques qu elles assument.

Dans la branche transports, dans la branche incen- die, on peut suivre l'action des chevaliers de la baisse. Dans l'assurance-accidents, on la discerne déjà. Elle paraîtra, les circonstances aidant, dans l'assurance vie. Il importe donc que la nouvelle di- rection du Bureau fédéral des Assurances exerce une stricte surveillance des tarifs et que le Départe- ment fédéral de Justice, mieux éclairé, comprenne, lorsqu'il examine les demandes de concession, que la politique des tarifs bas est, malgré toute appa- rences, la plus périlleuse pour les assurés.

Comme le rappelle opportunément la « Zeit- schrift », on ne se joue pas des principes capitaux de l'assurance. Puisse le sort de la « Ritzau » et de 1'« Atlantica », sa malheureuse filiale, montrer aux industriels, aux commerçants, aux exportateurs, par un nouvel exemple, à quoi mène le système des primes à bon marché. X. X.

Les résultats du 4e trimestre nous permettront de nous rendre compte d'une manière certaine si le marché chinois se maintiendra avec le beau chif- fre d'affaires enregistré au cours des trimestres précédents ou s'il faut, au contraire, s'attendre à des résultats moins brillants. Selon certaines personna- lités au courant de la question, la reprise des af- faires avec la Chine au commencement de 1924 serait due à ce que les grandes maisons japonaises y ont envoyé, au lendemain du tremblement de terre, plusieurs représentants avec mission d acheter toutes les montres qu'ils pourraient trouver. L e s marchands chinois, croyant avoir acquis de nouveaux et bons clients, auraient passé en Suisse de fortes commandes et constitué ainsi des stocks, qu'ils doivent avoir actuellement grande peine à vendre.

Nous ne savons pas s'il faut considérer la légère diminution enregistrée pour le 3e trimestre comme une confirmation de ce qui précède; dans tous les cas, nous ne pouvons que conseiller la prudence aux exportateurs, s'ils ne veulent pas s'exposer à des

surprises désagréables.

Allemagne. Notre exportation s'est élevée à fr.

11.947.000 en 1924; pendant la période correspon- dante de 1923, nous avions envoyé en Allemagne pour fr. 3.145.000. Il y a donc augmentation de 8.802.000 fr.

Entrons maintenant dans le détail et cherchons à déterminer quels sont les articles qui ont le plus contribué à ces augmentations:

Mouvements Boîtes brutes Boîtes finies Montres nickel Montres argent Montres or Chronographes Autres montres

1924 Pièces 1000 fr.

35.804 570 432 1 1.049 13 107.516 626

29.986 541 5.140 293 3.080 104 1.820 45

1922 Pièces 328.061

1.300 27.841 80.353 104.647 23.672 11.647 3.969

1000 fr.

4.925 6 288 819 1.916 1.880 257 98

Importation et exportation d'horlogerie pendant les 9 premiers mois d* 1924

m.

Chine. La valeur des produits exportés pendant les 9 premiers mois de 1924 est de 10.204.000 fr., c'est-à-dire en augmentation de 4 millions de francs environ sur les 9 premiers mois de 1923. En ce qui concerne les montres nickel, l'exportation a passé de 447.000 p. en 1923 à 773.000 p. en 1924; pour les montres .argent, elle a passé de 93.000 à 138.000 p., celle des montres or de 78.000 à 104.000 p.

Les parties détachées finies de montres ont passé de 8 q. n. valant 87.000 fr. à 14 q. n. valant fr 131.000.

Quelle est la situation du 3e trimestre, par rapport aux deux premiers? Elle est sensiblement la même, sauf une légère diminution de valeur et une diminution quantitative un peu plus accentuée par rapport au deuxième.

Quant aux articles au poids, l'exportation de pen- dules est restée stationnaire quantitativement parlant, avec 2 q. n., tandis que la valeur des produits ex- portés a passé de 3.000 fr. en 1923 à fr. 7.000 en 1924. L'exportation des réveils est nulle en 1923, contre 5 q. n. en 1924. d'une valeur de fr. 34.000;

ébauches de montres 6 q. n. en 1923 et fr. 213.000 contre 11 q. n. et 300.000 fr. en 1924; parties détachées finies de montres 40 q. n. en 1923, valant 730.000 fr. contre 68 q. n. et fr. 1.417.000'en 1924.

L a comparaison des résultats des 3 premiers trimestres de 1924, entre eux nous amène à cons- tater que la plus forte augmentation a eu lieu au cours du second trimestre.

O n peut envisager que grâce au retour à la li- berté d'importation, une nouvelle amélioration pourra être enregistrée à la fin de l'année 1924 et il est permis d'espérer que les conditions normales se réta- blissant, l'Allemagne ne tardera pas à occuper une des premières places parmi nos acheteurs d'horlo- gerie suisse, comme c'était le cas il y a 10 ans.

France. Si nos exportations dans ce pays accusent I une amélioration, au point de vue quantitatif, la va-

leur des produits a, par contre, légèrement fléchi. E n effet, la valeur totale des produits exportés a été de 8.348^000 fr. en 1924 contre 8.990.000 fr. en

1923.

! Comparativement aux deux premiers trimestres de

(2)

87S L A F É D É R A T I O N H O R L O G È R E S U I S S E

1924, le troisième a été le plus fort, tant en ce qui concerne les quantités exportées que leur valeur.

Nous avons envoyé en France:

Mouvements Boîtes brutes Boîtes finies Montres métal • Montres argent Montres or

1924 42.000 p.

209.000 301.000 104.000 24.000 18.000

1923 43.000 p.

220.000 232.000 111.000 35.000 20.000

La publication officielle des bilans et des comptes des sociétés anonymes

Le nombre des chronographes et des autres mon- tres exportés est resté stationnaire, respectivement 1.000 et 2.000 pièces.

En outre, nous avons exporté en 1924, 128 q. n.

de pendules, 12 q. n. de réveils, 172 q. n. d'ébau- ches de montres et 42 q. n. de parties finies, contre respectivement 184 q. n., 16 q. n., 136 q. n., et 45 q. n. en 1923.

Si les résultats des 9 premiers mois de 1924 ne sont pas plus favorables que ceux de la période correspondante de 1923, malgré la conclusion en mars d'un accord entre les deux Chambres inté- ressées, cela provient du fait que l'homologation de cet accord par le gouvernement français n inter- vint que beaucoup plus tard, en septembre, de sorte que notre exportation ne put bénéficier que partielle- ment pendant la période considérée, des avantages du nouveau régime, au sujet duquel la « Fédération horlogère » du 10 courant donne des renseignements plus détaillés.

Autriche. E n valeur, notre exportation était en 1923 de 2 1/2 millions de francs et en 1924 de 5 % millions; l'augmentation est donc de 3 millions de francs et est imputable au second trimestre, qui a été le plus fort des trois. L e 3e trimestre est plutôt en diminution, même par rapport au 1er, mais il est presque le triple de 3e trimestre de 1923.

Au cours des 3 premiers trimestres 1924, nous avons exporté en Autriche:

Mouvements Boîtes finies Montres nickel Montres argent Montres or

1924 51.000 50.000 96.000 83.000 26.000

1923 17.000 p 18.000 47.000 49.000 18.000

II.

Nous sommes en présence d'une monstruosité ju- ridique. Tout d'abord, au point de vue du droit, cette sanction manque absolument de logique, car ce n'est pas la société, ce sont des personnes qui sont fautives si le bilan n'a pas été publié dans la Feuille Officielle Suisse du Commerce; or la sanc- tion ne frappe pas les personnes; bien plus, il se pourrait que celles-ci soient enchantées de voir prononcer la dissolution afin de pouvoir acheter les actifs à bon compte. Les personnes responsables ne sont pas atteintes par la menace contenue dans l'article 13 du décret sus-mentionné; et, si ses admi- nistrateurs et ses directeurs se moquent du décret fédéral, c'est la société seule qui en subit les consé- quences. Or, la société est une unité dont sont co- propriétaires, non seulement les administrateurs et les directeurs, mais aussi l'actionnaire qui se trouve en opposition avec eux. L'actionnaire qui s'en va demander au tribunal la dissolution forcée d'une so- ciété, court le risque de se nuire à lui-même.

A notre avis, le décret du Conseil fédéral devrait être réformé. Le principe de la publication obligatoire doit être maintenu; il doit être même étendu à toute société anonyme dont le capital social dépasse 500.000 francs. La publication du bilan et des comptes doit avoir lieu dans la quinzaine qui suit l'assemblée générale. Quant aux sanctions il va sans dire qu'elles ne pourront être prises que sur la demande formelle, soit d'un actionnaire, soit du détenteur d'une obliga- tion au porteur. Les sociétés anonymes de caractère purement familial doivent rester à l'abri de toute intervention chicanière. Toute demande tendant à obtenir d'une société qui s'y refuse la publication des bilans et des comptes doit être adressée au Registre cantonal du commerce. Cette administration adres- sera une sommation à titre personnel aux administra- teurs et aux directeurs, éventuellement aux fondés de pouvoir et leur impartira un délai dans lequel la publication devra être faite dans la Feuille Offi- cielle. Une fois ce délai passé, si la publication n'a pas été faite, l'administration du Registre du com- merce déposera des plaintes pénales contre les per- sonnes fautives, mais non pas contre la société, car ce n'est pas la société qui est responsable, ce sont les personnes. A notre avis, il faut ajouter au décret fédéral un article en vertu duquel toute personne qui ayant le droit de signer individuellement ou collectivement pour une société anonyme est pénale

— Les personnes qui pourraient nous renseigner sur le domicile actuel de

L. Marion, ci-devant Chaussée d'Antin 48, Paris, nous obligeraient.

L'Information Horlogère Suisse.

Douanes

. Syrie et Liban. — Certificats d'origine.

Le Supplément économique No. 45 de la « Feuille officielle suisse du commerce » du 27 mai informait les intéressés que des factures et certificats d'origine légalisés étaient nécessaires aux fins d'éviter, en Syrie (mandat français), le dédouanement d'après le tarif maximum.

Or, à teneur d'un nouvel arrêté entrant en vi- gueur l e . 1er janvier 1925, un document unique est prescrit sous forme de facture originale visée par le Consulat de France et comportant à la fois certification de l'exactitude des prix .et de l'origine des marchandises.

Une publication paraîtra à ce' sujet dans le No.

106 du Supplément économique de la Feuille offi- cielle suisse du commerce du 16 de ce mois.

Nous ajoutons, qu'en ce qui concerne l'attestation de l'origine dont il s'agit, l'arrêté du Conseil fédéral du 30 août 1918 est également applicable.

Division du Commerce Service des certificats d'origine.

Turquie. — Légalisation consulaire.

Ainsi que nous venons d'en être informé, le Consulat de Turquie à Genève se serait refusé à légaliser directement les signatures des Chambres de commerce sur les certificats d'origine, en exigeant la légalisation préalable par les Chancelleries can- tonales.

Nous sommes intervenu à cet égard auprès de la Légation de Turquie, mais recommandons néanmoins aux Offices de délivrance de faire parvenir au consulat la liste des personnes autorisées à signer les certificats d'origine, liste munie des signatures ori- ginales certifiées, une fois pour toutes, par les Chancelleries d'Etats respectives.

Division du Commerce Service des certificats d'origine.

a régressé de fr. 8.888.000 en 1923 à 7.017.000

en 1924.

L a statistique nous fournit les détails suivants:

Les chronographes et autres montres restent sta- tionnâmes avec respectivement 1.000 et 2.000 p.

Nos exportations au poids ont passé de 10 q.

n. à 14 q. n. et consistent essentiellement en parties ment responsable, si la publication du bilan est re- détachées de montres. fusée à un intéressé qui la demande conformément

aux dispositions du décret. La demande de l'inté- Italie. Notre exportation à destination de ce pays ressé doit être transmise aux organes de la So- ciété par l'administration du Registre du commerce.

Si le décret fédéral est amendé dans ce sens, les sociétés qui n'ont pour actionnaires que leurs admi- nistrateurs ne courent aucun risque d'être obligées de publier leur bilan; les sociétés familiales conti- nuent à être protégées. Par contre, chaque action- naire, qui n'est pas membre du conseil ou membre de l a famille, possède le droit de voir publier les bilans et les comptes, et ainsi le public qui achète ou vend des actions non cotées ne sera plus la vic- time de ceux qui exploitent son ignorance.

Nous espérons que cette réforme du décret fédé- ral ne tardera pas trop, car on sait bien au Palais Fédéral combien il est ridicule d'avoir promulgué un décret qui est respecté seulement par un cin- quième des sociétés. Entre temps, il est du devoir des autorités boursières de Lausanne, Genève et Neuchâtel d'imposer aux sociétés réfractaires la pu- blication de leurs bilans. Il est extrêmement regret- table que nous ayons précisément aux bourses de la Suisse romande un grand nombre d'actions et d'obli- gations de sociétés qui ne publient pas leurs bilans ni leurs comptes dans la Feuille Officielle. Aujour- d'hui nous ne voulons pas encore citer les noms des sociétés en question ; dans le monde de la banque chacun les connaît; mais nous nous réservons le droit patience d e . nos lecteurs, que de. ne pas leur faire d'y revenir par la suite avec plus de détails. Espérons grâce de tous ces chiffres, dont Ténumération est qu'une action rapide du Conseil fédéral nous épar-

Mouvements Boîtes finies Montres métal Montres argen Montres or Chronographes Autres montres

qn.

Pendules 2 Réveils 5 Ebauches 5

1923 1.000 p.

3.000 108.000 t 65.000

74.000 2.000 8.000 1923

h\ qn.

12.000 8 36.000 12 23.000 4 Piéc. dét. 39 240.000 46

** *

1924 2.000 p.

— 93.000 57.000 52.000 1.000 11.000 1924

fr.

25.000 50.000 3.000 282.000

L a place nous manque pour traiter ici en détails les quelque quarante autres pays figurant au ta- bleau publié dans la « Fédération Horlogère » du 13 décembre; ce serait d'autre part abuser de la

Postes

forcément monotone. L a Chambre suisse de 1 hor- logerie est du reste à la disposition des personnes que cela peut intéresser, pour leur fournir toutes les indications qu'elles pourraient désirer au sujet de notre commerce d exportation.

Dans un prochain article, nous traiterons — en- core avant la fin de l'année — des différentes bran- ches de notre exportation qui figurent dans le ta- bleau général publié le 1er novembre et que nous

gnera cette peine.

Informations

Avis.

Nous recherchons un nommé B. V'uilleumier-Gaillard,

qui était établi à Bière. Les personnes qui pourraient

Affranchissements postaux.

Au premier janvier 1925, une série de valeurs pos- tales seront mises hors vigueur. 11 s'agit des timbres d'affranchissement de toutes valeurs des émissions de 1882 à 1907, des cartes postales de toutes les émissions et de toutes les valeurs de 1870 à 1907, les bandes d'affranchissement de toutes les émis- sions et valeurs, de 1867 à 1905, les enveloppes affranchies de 1867 à 1887 et les enveloppes de mandats d'encaissement de 1875 à 1890. Il n'y aura ni retrait ni échange de ces valeurs contre de nouvelles éditions.

Commerce extérieur

Négociations aveo l'Autriohe.

Les pourparlers qui devaient s'engager avec l'Au- triche au sujet d'une réduction éventuelle des res- trictions à l'importation, seront entamés dès le début du mois prochain. II y a déjà un certain temps que l'on envisageait ces négociations et maintenant que la Suisse a conclu un accord avec l'Allemagne, il est tout indiqué d'en faire autant du côté de l'Autriche. Il est bien évident que le trafic Suisse, Autriche et inversement n'a pas l'importance de nos relations commerciales avec l'Allemagne. Néanmoins, un accord ne saurait être superflu pour ranimer nos relations avec nos voisins. Les pourparlers annoncés auront lieu à Berne.

Bolivie.

Les exportations de Bolivie pendant les trois dernières années ont été les suivantes:

Années

Augmentation Poids (!ii kgs Valeur en bolivien Poids Valeur

"/« °/n

60,93 41,62 27,87 26,85 nous indiquer son domicile actuel nous rendraient

n'avons pas encore examiné de façon approfondie. , service.

1923 122.736.576 107.693.868,98 1922 121.751.185 94.769.561,28 1921 95.983.612 66.919.445,62

On voit que les exportations de 1923 étaient 60,93 pour cent plus élevées qu'en 1921.

(3)

Les données recueillies pour 1924, indiquent une augmentation i m p o r t a n t e qui d é m o n t r e que la si- tuation économique du pays s'améliore d ' u n e manière appréciable.

Les e x p o r t a t i o n s des 4 premiers mois d e 1924 fu- rent d e ' Bs. 46 millions 936.474.47, d ' o ù une aug- mentation d e 30,47 o/0.

Le principal p r o d u i t d ' e x p o r t a t i o n est toujours Vétain. P e n d a n t 1 9 2 3 , on en e x p o r t a 50.425.261 kgs évalués Bs. 80.612.468, s u r une valeur totale d e l'exportation d e Bs. 1 0 7 . 6 9 3 . 6 8 1 .

Les importations en 1 9 2 3 , furent d e Bs. 55.589.505 et en 1 9 2 2 , d e Bs. 53.092.129. E n 1 9 2 1 , elles s'éle- vèrent a Bs. . 7 0 . 8 5 3 . 1 5 3 .

Les importations consistent en des articles de pre- mière nécessité, qui, bien q u ' e x i s t a n t en Bolivie, ne peuvent être utilisées faute . d e moyens de trans- p o r t .

Le total d u commerce e x t é r i e u r d e Bolivie atteint, en 1 9 2 3 , Bs. 163.283.366.

Selon les statistiques officielles, les exportations de 1923 s'élèvent à Bs. 107.693.861 et les impor- tations à Bs. 55.489.505, soit une différence en faveur des e x p o r t a t i o n s d e Bs. 52.104.556. C'est là un facteur i m p o r t a n t d a n s les finances, et il exerce une g r a n d e influence s u r la valeur de la monnaie d u pays, v a l e u r qui baisse m a l g r é l'excellente situation d e ses e x p o r t a t i o n s .

Chronique financière et liscale

Les envois d'or américain en Allemagne.

Ainsi qu'il ressort des communiqués relatifs à des expéditions d ' o r des Etats-Unis, la Reichsbank est à l'heure actuelle en train d e retirer le premier q u a r t du p r o d u i t de l ' e m p r u n t D a w e s a u x Etatss Unis. Suivant une information d e la « Gazette d e F r a n c f o r t », on s ' a t t e n d , d u r a n t dix semaines, o une expédition mensuelle d e vingt millions de marks-or.

Banque nationale d'Autriche.

Selon la « Nouvelle Presse Libre », de Vienne, la Banque N a t i o n a l e , m a l g r é des pertes subies, aurait réalisé en 1924 des bénéfices plus importants que l'an d e r n i e r et on estimerait le dividende de cette année à 10 ou 1 1 % , au lieu de 8 i/o "/o payés précédemment.

[.'Allgemeine Depositenbank autrichienne et ses créanciers.

La Allgemeine Depositenbank qui, comme on se souvient, s'était déejarée insolvable, a réussi à faire un a r r a n g e m e n t avec ses créanciers sur la base d e 450/0, d o n t 1 0 0/0 s e r a i e n t payables en trois mois, 10 0/0 en neuf mois, 10 0/0 en quinze mois, et 15 0/0 en vingt et un mois. Les petites créances s e r o n t ré- glées en partie immédiatement, et en partie dans des délais très r a p p r o c h é s .

Expositions, Foires et Congrès

Exposition internationale des Arts décoratifs et industriels modernes à Paris, en 1925.

Après plusieurs démarches faites p a r le Comité national suisse d e ' l ' E x p o s i t i o n , le g r o u p e collectif d e l ' h o r l o g e r i e et d e la bijouterie est sur le point de se constituer définitivement. L'absence du pays, d e quelques exposants principaux a e m p ê c h é jusqu'ici, la convocation d u g r o u p e m e n t . Une réunion a u r a lieu p r o b a b l e m e n t la semaine prochaine.

Il y a lieu d e r e g r e t t e r un certain n o m b r e d ' a b s - tentions, dont beaucoup o n t été provoquées p a r une fausse conception du b u t d e l'Exposition.

On a cru qu'il fallait p r o d u i r e des choses extra*

o r d i n a i r e s , jamais vues jusqu'ici et que le j u r y r e - fuserait impitoyablement' tout ce qui ne serait pas c o m p l è t e m e n t nouveau et inédit. Il y a là certaine-' m e n t un m a l e n t e n d u r e g r e t t a b l e ; ce qui a été d e - m a n d é , c'est que" les participants à l'Exposition ne présentent p a s . d e s copies serviles des anciens styles, mais que les objets exposés présentent une certaine originalité, d é n o t a n t un effort artistique sérieux et d o n n a n t le reflet exact d e n o t r e a r t national dans la g r a n d e manifestation artistique qui se p r é p a r e . O r , il est nécessaire qu'il s'affirme.,

La délégation du j u r y qui. est composé de M M . Angst et Cacheux, d e G e n è v e , et d e M. le prof.

Ingold, de La C h a u x - d e - F o n d s , se met à la dispo- sition des industriels pour les renseigner sur ce point. La C h a m b r e suisse d e l ' h o r l o g e r i e se fera volontiers l'intermédiaire e n t r e les • fabricants et la d é l é g a t i o n .

L'abstention considérable constatée dans le m o n d e

h o r l o g e r ne réside pas uniquement dans un malen- t e n d u ; il est d ' a u t r e s raisons qu'on n'avoue pas mais qui n'en subsistent pas moins.

A ce sujet, le Bulletin de 1'« Œ u v r e » publie un article d û à son secrétaire, M. F r e d . Gilliard, fort bien t o u r n é et des plus s u g g e s t i f s ; le manque d e place nous oblige m a l h e u r e u s e m e n t à n'en r e p r o - duire que la d e r n i è r e p a r t i e :

*_* *

P o u r t a n t , c'est a u j o u r d ' h u i qu'il s ' a g i t d e g r o u p e r nos forces artistiques et industrielles p o u r aller m o n t r e r à Paris la Suisse qui travaille des d o i g t s de ses artisans et artistes, des r o u a g e s de ses machi- nes, non pas celle d u XVIlIe siècle qui fut si oisive et cosmopolite, ni celle qui cognait si d u r au temps des Manuel et des Urs-Graff, mais n o t r e Suisse vivante. Ne faut-il pas qu'elle fasse bonne f i g u r e , même dans la compagnie c o m p r o m e t t a n t e de ces na- tions qui se sont égarées, depuis l o n g t e m p s , à la recherche d'un a r t n o u v e a u ?

Qu'irions-nous faire d a n s cette g a l è r e , disent ceux qui se retranchent d e r r i è r e le m u r ? Industriels, l'in- térêt nous commande d e servir n o t r e clientèle sous la haute direction d ' u n e mode autoritaire qui nous a si bien plies à ses caprices que nous n ' a u r i o n s g a r d e d e r e d r e s s e r l'échiné. La perfection que nous cherchons, nous l'avons trouvée d a n s une technique insurpassable ; elle s e r a tout au service d ' u n art, qui nous laisse très indifférents, si la m o d e en décide ainsi. C'est ce que nous verrons a p r è s Paris... — Mais ceux qui a u r o n t conquis les faveurs d e la m o d e , n'auront-ils pas acquis avant vous celles d e ses sui- v e u r s ? — Artistes, nous savons ce que nous valons et qu'avons-nous besoin de la sanction discutable d ' u n j u r y , d e l'admiration incertaine d ' u n public in- connu, quand nous avons le n ô t r e , si fidèle et si docile, si aisément satisfait. Laissons à d ' a u t r e s le soin d e tirer les m a r r o n s d u feu et nous v e r r o n s après s'ils s o n t bons à croquer. — E v i d e m m e n t , c'est bien p o u r soi q u ' o n fait d e l ' a r t , et cet a r t n ' a d e chance d ' ê t r e suisse q u ' a u t a n t q u ' o n est suisse.

Mais en commençant p a r s'enfermer dans la Suisse, en y traçant un tout petit cercle, en se plaçant au milieu et en t o u r n a n t s u r soi, on ne constituera pas forcément le pivot d'un a r t national.

Que cela nous a g r é e o u non, l'exposition de P a r i s nous fera constater une fois d e plus que n o t r e centre d e g r a v i t é en a r t est loin d ' ê t r e défini, qu'il e s t toujours à l'extérieur et que, p o u r le r a m e n e r sur un terrain qui nous a p p a r t i e n n e et l'y fixer, il ne faut pas rétrécir, mais étendre nos frontières artistiques.

On n ' a pas encore c o m p r i s , d e r r i è r e le m u r , que le patriotisme d e l'artiste n ' a rien à voir avec l ' a r t et q u ' u n a r t suisse, s'il devait s'affirmer un j o u r , a u r a i t des comptes à d e m a n d e r a u x patriotes qui l'ont tenu sous sa tutelle.

En a t t e n d a n t , le petit c o r t è g e d ' e x p o s a n t s qui s'en va p o r t e r , à la place qui nous est faite e n t r e les nations d u m o n d e , ces objets d ' a g r é m e n t et de pa- r u r e qui s o n t l ' h o m m a g e d ' u n peuple industrieux à l'art, se p r é p a r e , non sans hésitation et fausses ma- n œ u v r e s . On ne s ' a r r ê t e r a pas pour le r e g a r d e r pas- ser, comme ces g y m n a s t e s et ces tireurs qui nous r a p p o r t e n t tant d e l a u r i e r s . Nos b a d a u d s o n t de quoi bailler ailleurs et nos masses travailleuses, n o t r e élite intellectuelle o n t tant de préoccupations plus sérieuses. C a r on est s é r i e u x et les artistes le s o n t peu, p r u d e n t s , et certains industriels se mon

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N ' e n ayons pas à la presse, les mille t r o m p e t t e s de la renommée qu'elle d é t i e n t ne suffisent plus à ceux qui v o u d r a i e n t les emboucher.

D e r r i è r e le m u r , on ignore ou feint d ' i g n o r e r la sortie que l'ont est s u r le point de faire. Ah ! si elle réussit (la réussite est le critérium d u vrai) on voudra être des p r e m i e r s à a p p l a u d i r et on vien- d r a au-devant des t r i o m p h a t e u r s . Ceux-ci s e r o n t des patriotes à n'en pas d o u t e r . E t qui sait si le m u r n'avancera pas d e quelques mètres, pas assez pour q u ' a u mépris d e toutes convenances p a t r i o t i q u e s , d'insaisissables aventuriers ne restent d e v a n t , prêts à r e p a r t i r . Ceux-ci ne laissent pas de r e t o u r n e r au bois quand les lauriers officiels s e r o n t coupés.

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