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De l'ingénierie prescrite à l'ingénierie réelle: l'exemple de la formation continue en soins infirmiers

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Master

Reference

De l'ingénierie prescrite à l'ingénierie réelle: l'exemple de la formation continue en soins infirmiers

NIGGLI, Martin

Abstract

Partant d'un constat d'une incongruence entre cours planifiés et réalisés dans l'offre de la formation continue des infirmières en Suisse romande que l'auteur a fait durant sa pratique professionnelle, sa recherche traite la question de la manière comment ces offres se construisent. Le cadre de l'ingénierie de la formation évoqué par l'auteur permet dans un premier temps de donner une gradation à laquelle la pratique des responsables de formation qui construisent l'offre peut se mesurer. Le poids est mis en particulier sur l'étape de la demande et leur transformation jusqu'à l'offre publiée. Une analyse des pratiques s'est faite à l'aide d'interviews de responsables d'importants centres de formation continue qui proposent des cours aux infirmières. L'étude se termine par le constat, comme premier point, que la construction de l'offre de formation passent plutôt par des démarches peu formalisées et s'appuie en premier lieu sur le bagage expérientiel des formateurs et non sur une méthode d'ingénierie. Un deuxième point relève une polarisation entre centres de formation intra et extra-institutionnels [...]

NIGGLI, Martin. De l'ingénierie prescrite à l'ingénierie réelle: l'exemple de la formation continue en soins infirmiers. Master : Univ. Genève, 2009

Available at:

http://archive-ouverte.unige.ch/unige:3809

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Université de Genève

Faculté de psychologie et des sciences de l’éducation Section des sciences de l’éducation

De l’ingénierie prescrite à l’ingénierie réelle

L’exemple de la formation continue en soins infirmiers

Mémoire de licence mention formation d’adultes (LMFA) Membres du jury :

J.-M. Baudouin (directeur) F. Rialland-Merhan

C. Lagier

Présenté par Martin Niggli Perrouletta 34 1616 Attalens martin@niggli.org

01 septembre 2009

(3)

2

Table des matières

1 RÉSUMÉ ... 4

2 INTRODUCTION ... 5

3 QUESTION DE DÉPART ... 5

4 LE CONTEXTE ... 7

4.1 LA FORMATION PROFESSIONNELLE DANS LA LÉGISLATION SUISSE ... 7

4.2 LA FORMATION PROFESSIONNELLE CONTINUE DANS LA LÉGISLATION SUISSE ... 7

4.3 LE CONCEPT « FORMATION CONTINUE » ... 8

4.4 PAYSAGE DES SOINS INFIRMIERS EN SUISSE ET FORMATION INITIALE ... 13

4.5 FORMATION CONTINUE DES INFIRMIÈRES EN SUISSE ET EN ROMANDIE ... 14

4.5.1 Indications historiques ... 14

4.6 L’OFFRE DE LA FORMATION CONTINUE INFIRMIÈRE EN ROMANDIE ... 16

4.6.1 Les centres de formation ... 17

4.6.1.1 Les centres de l’Association suisse des infirmières et infirmiers (ASI) ... 17

4.6.1.1.1 Les centres nationaux ... 17

4.6.1.1.2 Les centres de formation des sections de l’ASI en Romandie ... 18

4.6.1.2 Les centres hospitaliers ... 19

4.6.1.3 Les hautes écoles de santé ... 21

4.6.1.4 Le centre de formation de l’AVDEMS (Association vaudoise d’établissements médico-sociaux) ... 22

5 LA CONSTRUCTION D’UNE OFFRE DE FORMATION ... 23

5.1 L’INGÉNIERIE DE LA FORMATION ... 24

5.1.1 Le concept de l’ingénierie de la formation ... 24

5.1.2 La démarche de l’ingénierie de la formation ... 25

5.1.3 La demande et l’analyse des besoins en formation ... 26

5.1.3.1 Méthodes de recueil de données ... 28

5.1.4 Les autres étapes de l’ingénierie ... 29

6 PARTICULARITES DES INFIRMIERES EN TANT QUE GROUPE PROFESSIONNEL ... 30

6.1 L’INFIRMIÈRE ET LEMPLOI ... 30

6.2 L’INFIRMIÈRE ET LIDENTITÉ PROFESSIONNELLE ... 31

7 PROBLÉMATIQUE ... 33

8 QUESTIONS DE RECHERCHE ... 33

8.1 INDICATEURS ... 34

9 MÉTHODOLOGIE ... 34

9.1 LE CHAMP DE LA RECHERCHE ... 34

9.2 LA COMPARAISON DES PROGRAMMES DE FORMATION ... 35

9.3 LES ENTRETIENS ... 36

10 RÉSULTATS ET LEUR ANALYSE ... 37

10.1 LES ÉLÉMENTS QUI STRUCTURENT LA DÉMARCHE DE LA CONSTRUCTION DE LOFFRE ... 37

10.1.1 Structure, organisation et politique des centres de formation ... 37

10.1.2 Procédure d’entrée dans une formation et financement des cours ... 37

10.1.3 Evolution récente des centres de formation ... 38

10.1.4 Relations entre les centres ... 40

10.1.5 Répartition de l’offre de formation entre les centres de formation ... 42

10.1.6 Public cible et public réel ... 43

10.1.7 Caractéristiques de l’infirmière en tant que public cible ... 45

10.1.8 Caractéristiques des formateurs des centres de formation ... 46

(4)

3

10.2 LA DÉMARCHE DE LA CONSTRUCTION DE LOFFRE ... 48

10.2.1 La demande de formation ... 48

10.2.1.1 Le recueil de données « formelles » ... 48

10.2.1.2 Les demandes explicites ... 50

10.2.1.3 Des cours « sans » demande externe au centre de formation ... 51

10.2.2 Du recueil de données à l’offre : L’organisation « technique » de la construction ... 54

10.2.3 Les finesses de la construction de l’offre ... 56

10.2.4 Marketing - la promotion des cours ... 59

10.2.5 La « vie » des cours ... 60

10.3 L’ANALYSE DES EXEMPLES ... 61

10.3.1 Rubrique « Centre » ... 62

10.3.1.1 Hôpitaux Centres de formation hospitaliers ... 62

10.3.1.2 ASI Centre de formation ASI ... 62

10.3.2 Rubrique « Pôle » ... 65

10.3.2.1 TECH Soins techniques - techniques de soins ... 65

10.3.2.2 PART Soins particuliers ... 66

10.3.2.3 DIV Divers ... 67

10.3.2.4 ALT Soins alternatifs ... 67

10.3.2.5 COM Communication, relation ... 69

10.3.2.6 GEST Diagnostique de soins, projet de soins, analyse, transmissions, gestion ... 70

10.3.2.7 ETH Ethique ... 70

10.3.2.8 ENC Encadrement ... 71

10.3.2.9 RECH Recherche ... 72

10.3.2.10 DEV Développement personnel ... 73

10.3.3 Rubrique « Domaines compétences » - « Les cinq fonctions de l’infirmière » ... 76

10.3.4 Rubrique « Origine » ... 77

10.3.4.1 « Commande » ... 77

10.3.4.2 « Demande »... 78

10.3.4.3 Mix de « Demande » et de « Sans commande ni demande » ... 78

10.3.4.4 « Sans commande ni demande » ... 79

10.3.5 Rubrique « Statut du cours » ... 83

10.3.5.1 « Offre nouvelle »... 83

10.3.5.2 « Offre depuis deux ans ou plus » et « Offre depuis « toujours » » ... 83

10.3.5.3 « Offre sans succès » et « Offre sans succès plusieurs fois » ... 84

11 CONCLUSION ... 87

12 RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES ... 93

12.1 LIVRES ... 93

12.2 REVUES ... 93

12.3 BROCHURES ... 94

12.4 DOCUMENTS ÉLECTRONIQUES ... 94

12.5 ETUDES, TRAVAUX DE MÉMOIRE ... 96

13 ABRÉVIATIONS ET EXPLICATION DES EXPRESSIONS SPÉCIFIQUES ... 97

14 ANNEXES ... 98

(5)

4 1 Résumé

FACULTE DE PSYCHOLOGIE ET A rendre avec le procès-verbal

DES SCIENCES DE L’EDUCATION et les 2 exemplaires du mémoire

SECTION DES SCIENCES DE L’EDUCATION

MEMOIRE DE LICENCE

Nom : Niggli Prénom : Martin

Mention choisie : Formation d’adultes (LMFA) Commission de mémoire :

1) J.-M. Baudouin (directeur) 2) F. Rialland-Merhan 3) C. Lagier

Titre du mémoire de licence :

De l’ingénierie prescrite à l’ingénierie réelle : L’exemple de la formation continue en soins infirmiers

RESUME :

Partant d’un constat d’une incongruence entre cours planifiés et réalisés dans l’offre de la formation continue des infirmières en Suisse romande que l’auteur a fait durant sa pratique professionnelle, sa recherche traite la question de la manière comment ces offres se construisent.

Le cadre de l’ingénierie de la formation évoqué par l’auteur permet dans un premier temps de donner une gradation à laquelle la pratique des responsables de formation qui construisent l’offre peut se mesurer. Le poids est mis en particulier sur l’étape de la demande et leur transformation jusqu’à l’offre publiée.

Une analyse des pratiques s’est faite à l’aide d’interviews de responsables d’importants centres de formation continue qui proposent des cours aux infirmières.

L’étude se termine par le constat, comme premier point, que la construction de l’offre de formation passent plutôt par des démarches peu formalisées et s’appuie en premier lieu sur le bagage expérientiel des formateurs et non sur une méthode d’ingénierie. Un deuxième point relève une polarisation entre centres de formation intra et extra-institutionnels créant une situation de compétition et un dernier point mis en discussion évoque la question si la formation continue peut avoir une fonction identitaire pour un métier.

Genève, le 01 septembre 2009

MEMOIRE DE LICENCE

(6)

5 2 Introduction

Ce travail de licence s’inscrit dans le cursus de formation en sciences de l’éducation mention formateur d’adultes à l’université de Genève dans le but de témoigner de la capacité d’approfondir une thématique en lien avec les enseignements universitaires sur la base d’une construction théorique et de démarches empiriques.

Le sujet qui nous préoccupe est lié à un constat que nous avons fait lors de notre activité comme soignant, formateur en soins infirmiers, membre du comité et d’une commission de formation continue de la section Vaud de l’Association Suisse des Infirmières1 (ASI), et lors de multiples échanges avec des professionnels en soins infirmiers.

Le terrain de l’étude est la formation continue des infirmières en Romandie, où nous avons pu constater que régulièrement des cours annoncés dans un programme étaient, faute de participants, annulés, ce qui interpellaient autant les personnes inscrites que les organisateurs.

Ce qui nous a frappé et laissé songeur c’était, que des sujets touchant de près la profession, importants aux yeux des responsables de la formation continue soient boudés par des participants potentiels et que d’autres cours traitant de sujets qui auraient pu faire partie d’un catalogue d’un centre de formation pour un public non-spécifique, soient toujours très prisés.

3 Question de départ

Si nous cherchons les raisons pourquoi un produit ne se « vend » pas, nous pouvons bien évidemment nous questionner pourquoi le consommateur ne l’« achète » pas, mais nous pouvons aussi nous demander sur les raisons et le cheminement de l’apparition du produit sur le marché.

Nous avons décidé de nous concentrer sur ce dernier aspect et aimerions mettre l’accent sur le travail des responsables de formation, tout en ayant conscience que production et consommation sont fortement influencées et dépendantes une de l’autre et que l’apparition ou la disparition d’un cours fait partie d’un même processus « circulaire » où n’importe quel point d’entrée permet ou nécessite (avec différente pondération) une vue sur l’ensemble du processus.

Afin d’illustrer cette dernière idée nous proposons ci-dessous un schéma rejoignant la réflexion qu’il y a dans ce processus circulaire des événements qui sont des cristallisations, des réalisations de processus complexes et des décisions antérieures avec pour caractéristiques des « points de non-retour ». Ce sont des points « fixes » qui ont une temporalité et un caractère physique défini et appréhendable par un observateur externe. Une sorte de

« coming-out » d’une démarche réflexive d’un individu ou d’un groupe.

1 Dans tout le document, lire également au masculin quand il y a lieu

(7)

6

Fig. 1 : Eléments déterminants la construction d’une offre de formation et circularité du processus

La question sous-jacente au développement de ce schéma (éléments et interactions constituants le processus d’apparition d’une offre de formation continue) peut être formulée ainsi : quelle est la place de l’offre dans un programme de formation, respectivement à partir de quand pouvons nous parler d’une offre de formation ?

Il s’agit d’un schéma circulaire dans lequel il y a trois points « fixes » : l’offre de formation publiée, potentiellement accessible au public cible, l’entrée en formation (le premier jour de formation) et la fin de la formation (le dernier jour de formation). Ce sont des moments clés dans le développement et dans la vie d’un cours avec son titre et son descriptif. L’apparition de l’expression écrite ou orale de celle-ci est un des points fixes de non-retour, une déclaration de son existence. L’entrée de l’apprenant en formation est le moment où il entre physiquement dans la salle de classe pour la première fois, la fin de formation le dernier jour du cours.

Il nous semble important de souligner que selon la phase, les cours sont d’abord affaire du centre de formation, devient ensuite de plus en plus affaire de l’apprenant (c’est le visiteur qui s’approprie l’œuvre de l’artiste dès que celui-ci l’expose) pour être modifiés et redevenir affaire du centre de formation.

Point fixe:

OFFRE (Programme

publié)

Point fixe:

ENTREE en formation (1er jour) Point fixe: FIN

formation (dernier jour)

Groupe d’intérêt - Employeur - Etat

Centre de formation Apprenant

Effets (impact) de la FC : (Bénéfice du soigné) Bénéfice du soignant Bénéfice de l’employeur

Evaluation du résultat/autoévaluation Evaluation du cours – feedback à l’équipe – transfert des compétences

Mise en pratique de nouveaux acquis (salaire, responsabilités…)

Retour sur investissement (aspects économiques)…

Comment se fait le choix (genre, longueur, endroit, intervenant, financement, disponibilité en temps, objectifs, motivation, retour sur investissement…)

Phase de formation

Phase pré- formation Phase post-

formation

Relation apprenant – formateur – objet d’apprentissage – activité (rapport au savoir, relationnel…)

(8)

7

Bien entendu il y a entre les différentes phases maintes interactions n’étant pas illustrées.

Notre point de départ est comment l’offre de formation continue en soins infirmiers en Romandie se construit et ceci avec un double objectif prenant en compte la répartition de cette offre sur de multiples centres de formation :

 présenter un éventail des pratiques de cette construction avec un repérage des pratiques préférentielles

 relever les mécanismes de régulation permettant ainsi de s’apercevoir d’une éventuelle

« construction globale» d’une offre en Romandie

Nous voulons donc analyser un aspect de la formation continue, l’offre et sa construction, qui est en quelque sorte le cœur, ou devrions-nous plutôt dire la peau, en tout cas le point de cristallisation de toutes les réflexions pédagogiques, stratégiques, politiques, des expériences des participants et des enseignants et toute les influences externes plus ou moins proche des démarches de la formation.

4 Le contexte

Pour comprendre la structure de la formation continue des infirmières en Romandie, nous mettons d’abord brièvement la formation professionnelle avec son système de formation continue en Suisse et ensuite le système de formation des professions en soins infirmiers en lumière.

4.1 La formation professionnelle dans la législation suisse

La formation professionnelle au niveau fédérale est réglée par la loi fédérale du 13 décembre 2002 (Etat le 22 décembre 2003) sur la formation professionnelle (LFPr) qui stipule dans le chapitre 1- Art. 1, le principe très général :

La formation professionnelle est la tâche commune de la Confédération, des cantons et des organisations du monde du travail (partenaires sociaux, associations professionnelles, autres organisations compétentes et autres prestataires de la formation professionnelle). Ceux-ci veillent à assurer autant que possible une offre suffisante dans le secteur de la formation professionnelle, notamment dans les domaines d’avenir. (LFPr, 2002)

4.2 La formation professionnelle continue dans la législation suisse

Et dans le chapitre 4 – Art 30bis concernant la formation professionnelle continue : Art. 30 Objet

La formation continue à des fins professionnelles a pour but, dans un cadre structuré : a. de renouveler, d’approfondir et de compléter les qualifications professionnelles des participants et de leur permettre d’en acquérir de nouvelles ;

b. d’améliorer leur flexibilité professionnelle.

Art. 31 Offre de formation continue à des fins professionnelles

Les cantons veillent à ce que l’offre de formation continue à des fins professionnelles réponde aux besoins.

Art. 32 Mesures de la Confédération

1 La Confédération encourage la formation continue à des fins professionnelles.

2 Elle soutient notamment l’offre visant :

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8

a. à permettre aux personnes dont la profession connaît des modifications structurelles de se maintenir dans la vie active ;

Formation spéciale

b. à faciliter la réinsertion professionnelle des personnes ayant temporairement réduit leur activité professionnelle ou l’ayant interrompue.

3 Elle soutient de surcroît les mesures visant à promouvoir la coordination, la transparence et la qualité de l’offre de formation continue à des fins professionnelles.

4 Les cours de formation continue à des fins professionnelles qu’elle encourage doivent être coordonnés avec les mesures concernant le marché du travail prévues par la loi du 25 juin 1982 sur l’assurance-chômage. (LFPr, 2002)

La formation continue a donc ici clairement une visée « professionnelle » avec l’objectif « de se maintenir dans la vie active » ou de « réinsertion professionnelle», dont le but est d’éviter le chômage.

Dans ce contexte il est question en ce moment même d’une nouvelle loi fédérale en matière de formation continue qui devrait offrir de meilleures conditions générales, les mêmes chances pour tous et promeut la formation tout au long de la vie en visant une responsabilisation des personnes.

Ceci devrait d’ailleurs permettre une meilleure efficience dans un paysage de formation continue très éparse et est sous-tendu par le désir de « mettre en place une politique plus cohérente et encourager ainsi la formation continue au sein de la population » afin d’ « assurer l’actualisation permanente des connaissances de la population active et la compétitivité de la place économique suisse » (Le Conseil fédéral procède à un examen de la politique en matière de formation continue, 2008).

4.3 Le concept « formation continue »

Avec la notion de « se former tout au long de la vie », la formation continue prend donc de plus en plus d’importance et les objectifs changent. Dubar (2000) remarque : « Qu’il s’agisse d’accroître la compétitivité des entreprises, d’accompagner les restructurations industrielles ou de lutter contre le chômage, la formation intervient, sous des modalités très diverses, pour tenter de répondre aux multiples problèmes » engendrés par des mutations récentes dans les entreprises (p. 3).

Caspar (2001) met l’accent sur certaines « tendances lourdes » de la formation continue qui montreraient de plus en plus une pensée utilitariste dirigée par des objectifs économiques des entreprises (p. 31-32).

Selon Dubar (2000) le marché est « ancré dans les réalités professionnelles, largement dépendante de l’évolution de l’emploi. » et « elle implique la création permanente d’offres de formation, en réponse à des demandes multiples s’appuyant sur des « besoins » de formation supposés et des objectifs théoriquement négociés » (p. 6), ce qui exprime aussi la nécessité d’une négociation constante entre les partenaires de ces formations autour de différentes visions et visées.

Les gestionnaires d’entreprise chercheraient par exemple plutôt un retour sur investissement et privilégieraient ainsi les formations de courtes durées apportant directement un bénéfice à l’entreprise, soit au niveau économique, soit « symboliquement en terme de paix sociale ».

Les organismes professionnels ou syndicaux chercheraient plutôt une « amélioration de la situation des salariés » voir pour les chômeurs « une arme pour l’emploi et non une forme de gestion de chômage » (Dubar, 2000, pp. 7-8).

(10)

9

Alain d’Iribarne (2003) précise en lien avec la formation continue :

« Pour les individus, le savoir est devenu un bien précieux qu’il faut judicieusement choisir, accumuler et rentabiliser afin d’accroître ses chances sur un marché du travail très concurrentiel. »

Un point de vue donc de l’apprenant qui souligne l’importance de la formation pour rester compétitif.

Malgré une grande diversité dans ces formations loin du système scolaire, une distinction peut être faite entre plusieurs types de formation « qui se différencient à la fois par leur durée, leur source de financement, leur organisation et leur mode d’accès », mais aussi par leur niveau de certification. Cela peut être des formations de niveau universitaire de plusieurs années, mais la très grosse majorité de ces « actions de formation » est classée sous la rubrique « entretien et perfectionnement des connaissances » et sont de courte durée (Dubar, 2000, p. 4-5).

Les définitions pour le terme « formation continue »2 sont selon le contexte dans lequel elles sont formulées, multiples et variées. Voici quelques exemples non exhaustifs choisis avec le souci de démontrer la large palette mais surtout pour pouvoir en dégager les caractéristiques principales.

Le « Dictionnaire actuel de l’Education » donne la définition suivante :

Terme utilisé dans un sens large pour désigner tous types et formes d’enseignement ou de formation poursuivis par ceux qui ont quitté l’éducation formelle à un niveau quelconque, qui ont exercé une profession ou qui ont assumé des responsabilités d’adultes dans une société donnée _ UNESCO (1978). Activités qui permettent à un individu de développer ses connaissances et ses capacités tout au long de sa vie et d’améliorer ses conditions d’existence en complétant, par les moyens pédagogiques appropriés, les données initiales fournies par l’école ou l’enseignement supérieur_

UNESCO (1979). (Legendre, 1993, p. 627)

Dans cette définition deux choses sont intéressantes : il apparaît (déjà !) l’expression du « life long learning » et la formation continue est vue dans une visée plus large « améliorer ses conditions d’existence » ce qui veut dire que ce n’est pas forcément suite à une première formation professionnelle mais bien après une acquisition de connaissances initiales.

Des enquêtes de l’Union Européenne sur la formation continue ont été précédées par la formulation d’une définition, citée par Dubar (2000) :

La FPC (Formation professionnelle continue ndlr) y est définie comme ‘l’ensemble des activités à but formatif, planifiée à l’avance et financée entièrement ou partiellement par l’employeur. » Elle comprend : 1) des stages internes à l’entreprise ; 2) des stages externes dans des organismes ou autres unités ; 3) de la « formation en situation de travail » (FEST) ; 4) des participations, à des fins de formation, à des séminaires, conférences ou autres réunions (cercles de qualité, etc.) ; 5) des rotations de poste destinées à apprendre un nouveau travail ; 6) de l’autoformation (formation à distance, multimédia, etc.). L’apprentissage et les formations en alternance sont exclus.’ (p. 49)

2 Nous préférons utiliser uniquement le terme de formation continue et non d’autres termes généralement considérés comme synonymes (formation permanente, formation des adultes…)

(11)

10

L’accent est mis plutôt ici sur des formations touchant le travail en entreprise, mais montre néanmoins de multiples possibilités entre des démarches de formation formelle et non- formelle.

L’OFFT (Office fédéral de la formation professionnelle et de la technologie) parle aussi de la

« formation continue à des fins professionnelles » qui servirait « à renouveler, à approfondir et à compléter les qualifications professionnelles ou en acquérir de nouvelles dans un cadre structuré » et ceci tant « après la formation professionnelle initiale qu'après la formation professionnelle supérieure ». Elle aurait pour but de permettre « aux personnes qualifiées d'adapter leur bagage professionnel à l'évolution technique, économique et sociale, de l'élargir et d'enrichir leur culture générale » et ainsi « d'améliorer leurs perspectives professionnelles ».

Cette formation continue à des fins professionnelles se ferait durant toute la vie (professionnelle) et concernerait des démarches de formation très variées avec la seule condition d’être en rapport avec le monde du travail (OFFT, Formation continue à des fins

professionnelles, sd).

Une définition formulée par la CDIP (Conférence suisse des directeurs cantonaux de l’instruction publique) élargit la notion de la formation continue :

La formation des adultes englobe l'ensemble des processus d'apprentissage qui permettent aux adultes de développer leurs capacités, d'augmenter leurs connaissances et d'améliorer leurs qualifications générales et professionnelles, ou de prendre une orientation nouvelle qui corresponde mieux à leurs propres besoins et à ceux de la société qui les entoure. Dans la formation éducationnelle comme en théorie, les notions formation des adultes et formation continue sont considérées aujourd'hui comme des synonymes. (CDIP, Recommandations formation continue, 2003, p.1) Cette définition sous-entend donc que la formation continue ne se réfère pas qu’à la profession initiale, mais peut aussi servir en tant que réorientation.

La CDIP considère que les adultes sont, au sens de leur biographie formative, « toutes les personnes qui – après l’achèvement ou l’abandon d’une formation initiale – exercent une activité professionnelle ou assument les taches au sein du foyer familial, ou qui sont au chômage ou retraitées. »

Le CDIP voit la formation continue surtout en tant qu’offre destinée aux adultes, en sous- entendant le temps partiel. Il s’agirait de toutes les actions de formation en dehors d’une formation initiale mais sans formulation d’objectif pour les participants (donc sans formulation d’une demande implicite ou explicite de la part d’adultes).

Il utilise les termes « formation continue » et « formation des adultes » en tant que synonymes soulignant qu’en Suisse « la majeure partie des offres en formation continue sont mises sur pied par des organes responsables privés et non par des écoles publiques », ce qui serait aussi vrai (dans une moindre mesure) pour la formation professionnelle continue. Et ça serait pour cette raison que « la politique en matière de formation continue ne concerne pas en premier lieu l’aménagement d’offres de formation continue, sous la responsabilité des autorités étatiques, mais la création de conditions-cadres pour des organes privés ou des écoles publiques, autonomes du point de vue didactique. » (CDIP, Bildungswesen, sd)

L'OFS (Office fédéral de la statistique) définit :

La formation continue est un apprentissage intentionnel poursuivant un objectif : de l'autoformation à l'aide de littérature scientifique ou de la participation à une conférence jusqu'à des cours de formation continue institutionnalisés et structurés par

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11

un processus d'apprentissage. Qu'il s'agisse d'une formation continue à des fins professionnelles, d'une formation continue générale ou d'une formation continue interne à l'entreprise ne joue pas de rôle. Ne sont pas des formations continues les apprentissages non voulus ou inconscients. (OFS, Formation continue en Suisse 2003) L'OFS constate que ce n'est pas facile dans tous les cas de tracer une frontière claire entre formation continue et formation de base. Pour eux le concept de formation de base recouvre

« l'ensemble des programmes de formation institutionnalisés et formalisés relevant du système de formation hiérarchisé et structuré, […] constituées de plusieurs disciplines, dont l'enseignement s'étend sur une année au moins », qui comprennent plus que 150 leçons et s’apparentant au degré primaire, secondaire ou tertiaire (OFS, Formation continue en

Suisse 2003).

Le concept de « Formation continue » engloberait en l’occurrence la formation continue générale et la formation continue à des fins professionnelles, la formation continue en entreprise et la formation continue externe, la formation continue formelle et institutionnalisée et la formation continue informelle.

Les différences entre formation continue formelle, non formelle et informelle sont formulées ainsi :

La formation continue formelle se déroule à l'intérieur du système national de formation constituée par la formation scolaire, la formation professionnelle et la formation de niveau tertiaire

La formation continue non formelle comprend toutes les formes d'enseignement qui se déroulent hors du système de formation formelle (activités dans le cadre d'une relation maître-élève ; cours de formation continue sous forme de séminaires, de conférences ; apprentissage à distance)

La formation informelle comprend toutes les activités qui explicitement répondent à un objectif de formation mais qui se déroulent hors d'une relation d'apprentissage (utilisation de supports de formation, observation d’autres personnes, on-the-job learning). (Forum – formation continue suisse et Cscfc – Conférence suisse de coordination de la formation continue)

Selon l’Office fédéral des statistiques la formation continue concerne 41% de la population active en Suisse (en 2003) (OFS, communiqué de presse, 2005).

Les définitions varient donc et mettent chaque fois une autre facette de ce vaste domaine en avant-plan. Nous en donnons ci-après un aperçu qui tient lieu de définition, précédé par les remarques que les termes « formation continue », « formation permanente » et « formation des adultes » doivent être entendus comme synonymes et que la frontière entre formation de base et continue n’est pas toujours claire.

Caractéristiques du concept « Formation continue » :

 Principes :

o Formation tout au long de la vie (« Life long learning ») o Eloignée du système scolaire

o Intentionnelle

o Ponctuelle, spécifique à un aspect d’un métier et ainsi moins généraliste

o vise une spécialisation, un élargissement des compétences, mais non un changement de direction professionnel (des exceptions dans les soins infirmiers pouvant être certaines spécialisations comme « infirmière diplômée en anesthésie »)

(13)

12

o est en lien avec une visée d’efficience d’une entreprise où la formation initiale n’a qu’une visée professionnalisante (excepté si l’institution ou l’entreprise elle-même offre une formation initiale afin de créer un pool de travailleurs potentiels avec une influence ciblée entreprise), car les lieux de formation diffèrent du lieu de travail.

o n’est pas professionnalisante dans le sens qu’une formation continue ne procure pas dans la plupart des cas un titre professionnel

o si elle procure un titre, celui-ci est en principe à un niveau inférieur que celui de la formation initiale

o s’appuie sur une expérience professionnelle dans sa construction, son contenu et ses moyens pédagogiques

 Fonctions (avec des interdépendances évidentes) : o Dans une vision « Individu, apprenant » :

 A travers d’une adaptation du bagage professionnel être compétitif sur le marché de travail

 Ainsi amélioration des perspectives professionnelles

 Et in fine amélioration des conditions d’existence

 Réorientation professionnelle o Dans une vision « Entreprise » :

 Compétitivité

 Accompagnement de changements

 Faculté de pouvoir répondre rapidement à une demande

 Bénéfice à court terme

 Paix sociale

o Dans une vision « Syndicaliste » :

 Arme pour l’emploi

 Amélioration de la situation du salarié o Dans une vision « Sociétale » :

 Lutte contre le chômage

 Paix sociale

 Groupe de personnes :

o Professionnels tous genres confondus

o Post- formation (professionnelle) initiale ou supérieure o Age variable de 20 à 74 ans, mais adulte

 Cadre de la formation :

o Formes : de l’autoformation à des formations institutionnalisées et structuré par un curriculum d’apprentissage

o Niveaux : tous les niveaux possibles o Lieux : variable, institutions privées

o Durée : variable, d’une durée limitée et/ou en cours d’emploi de quelques heures jusqu’à plusieurs années

o Financement : Variable, peut être pris en charge partiellement ou totalement par l’entreprise

Après cette circonscription du concept de la formation continue, nous nous centrons sur la formation continue dans les soins infirmiers en Suisse.

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Afin de comprendre le contexte dans lequel s’insère ces formations et leurs enjeux inhérents, il nous semble important de mettre en lumière le paysage de la formation initiale en soins infirmiers.

4.4 Paysage des soins infirmiers en Suisse et formation initiale

Le paysage des soins infirmiers ressemble à la géographie suisse : diversifié !

En parlant de « soins infirmiers », nous mettons de côté toutes les anciennes et actuelles professions de santé « d’assistant » et « d’aide » qui ne se situent pas à un niveau diplôme.

Nous parlons donc de l’infirmière diplômée qui existe depuis la fin des années 60 sous les trois formes « infirmière en soins généraux (SG)», « infirmière en psychiatrie (PSY)» et

« infirmière en hygiène maternelle et pédiatrie (HMP)» et de l’infirmière diplômée niveau I, II et HES.

Dès 1980 une réforme des formations en soins infirmiers a été mise en œuvre voulant uniformiser la formation initiale avec le désir d’une part de former des « généralistes » et d’autre part de redéfinir leur rôle. En 1992 des prescriptions pour la formation des infirmières désignées comme « niveau I » et « niveau II » sont entrées en vigueur en remplaçant toutes les autres formations incluant la formation d’infirmière-assistante. Entre ces deux niveaux il y a des différences dans les conditions d’admission à la formation, dans la longueur des études (3 ans Niveau I, 4 ans pour le niveau II) et sur le plan des compétences (ce qui est difficile à différencier dans la pratique).

Une scission assez nette se dessinait entre les cantons romands et alémaniques. En effet la Romandie s’efforçait de favoriser le niveau II, le niveau le « plus élevé », comme formation initiale avec l’exigence d’une maturité pour pouvoir entrer en formation. La Suisse alémanique, ayant un pool plus petit de jeunes femmes avec maturité, s’est rabattue sur un profil « classique » de l’infirmière ancré dans la pratique. Dès 1999 après le positionnement de toutes les formations de diplôme sur un niveau tertiaire, cette tendance se poursuivait avec la création d’hautes écoles spécialisées (HES). En effet les francophones optent pour la formation initiale en soins infirmiers à un niveau HES et les alémaniques maintiennent leur formation initiale au niveau école professionnelle supérieure et considère la formation en HES comme voie de formation post-diplôme.

Actuellement la Suisse romande forme la totalité des infirmières en trois ans à un « Bachelor of science in nursing » ce qui est le cas de seulement d’environ 10% des infirmières en Suisse alémanique et au Tessin. Les autres infirmières se forment en trois ans dans des écoles professionnelles supérieures.

Ces transformations du paysage de la formation en soins infirmiers étaient induites et amplifiées par un contexte politique de la formation professionnelle changeant.

Avant le transfert en 2004 des professions de la santé dans le système suisse de la formation professionnelle, les responsables de ce domaine étaient la Conférence suisse des directeurs et directrices cantonaux de la santé (CDS) et la Croix-Rouge suisse (CRS).

La révision de la loi sur les hautes écoles spécialisées (LHES) et ses ordonnances d’application sont entrées en vigueur en octobre 2005. Depuis, les domaines de la santé, du social, de la musique, des arts de la scène et des autres arts, ainsi que de la psychologie appliquée et de la linguistique appliquée, tous soumis jusqu’ici à des réglementations HES cantonales ont été transférées dans la sphère de compétence de la Confédération.

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Les HES ont reçu pour mandat de proposer des études diplômantes fondées sur la science et orientées vers la pratique, et les formations continues de proposer des prestations à des tiers, de faire de la recherche appliquée et de soigner les échanges avec les autres hautes écoles.

Parallèlement à l’intégration dans le système de formation de la Confédération, les HES des domaines SSA (santé social et art) introduisent le modèle de Bologne prévoyant une formation en deux cycles (bachelor et master) et développent de nouvelles filières d'études, notamment dans le domaine de la santé (OFFT, Hautes écoles spécialisés, sd) et (OFFT, Intégration des formations, sd).

Il existe aujourd’hui dans les professions de la santé un degré tertiaire professionnalisant (tertiaire B) et des hautes écoles spécialisées (degré tertiaire A).

Les formations au niveau HES incluent les physiothérapeutes, les ergothérapeutes, les sages- femmes, les diététiciens et les infirmières HES. Les infirmières représentent au niveau Suisse un cas particulier car la formation « infirmière » est aussi proposée (en Suisse alémanique) comme filière dans des Ecoles professionnelles supérieures (tertiaire B).

La formation de technicienne / technicien en radiologie médicale sont proposées en Suisse romande depuis 2002 en tant que formations HES. En Suisse alémanique les formations HES santé ont débuté à l’automne 2006.

Conformément à leur mandat, les HES santé sont aussi actives dans l’enseignement, la formation continue, les prestations à des tiers et la recherche (OFFT, Santé, sd).

Malgré ces profonds changements, la Croix-Rouge Suisse reste un acteur au niveau de la formation des professions de la santé et garde la responsabilité « pour la reconnaissance des filières de formation, la reconnaissance des diplômes étrangers, l’enregistrement des diplômes, ainsi que la statistique sur les professions de la santé » (CRS, Formation professionnelle dans le domaine de la santé, sd).

Des nombreux acteurs et organismes portent alors une responsabilité quant à la formation en soins infirmiers et à la formation continue s’y référant.

4.5 Formation continue des infirmières en Suisse et en Romandie

Toutes ces professionnelles issues de différentes filières (et niveaux) de formation se partagent aujourd’hui les places de travail et sont susceptibles de suivre des formations continues. De surcroit, les places de travail de l’infirmière sont très diversifiées. Elles peuvent se trouver autant dans des unités de soins chroniques que dans des unités de soins techniques pointus. Autant (et parfois au même endroit et moment) auprès d’enfants que de personnes âgées. Autant dans la rue que dans un grand centre hospitalier. Autant dans un dispensaire en Afrique, demandant une large palette de connaissances et un travail improvisé avec peu de moyen, que dans une unité de soins aigus d’un centre universitaire, comme par exemple un service de soins intensif de chirurgie cardiaque.

Une offre de formation continue devrait pouvoir s’adresser alors à toutes ces personnes.

4.5.1 Indications historiques

Peu de sources parlent du début de la formation continue des infirmières en Suisse.

Selon certaines indications données par des personnes interviewées, la formation continue en soins infirmiers aurait été « avant-gardiste », débutée à la fin des années 60 et institutionnalisée à la fin des années 70 (interview AsiGE, 487-490).

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Bien qu’il y ait eu certainement depuis les années 50 de modestes programmes de formation continue, par exemple, dès 1956 un programme de perfectionnement proposé par Le Bon Secours pour les « infirmières responsables des élèves » et des « infirmières-chefs » (Barsch, 1980, p. 70), une systématique dans la formation continue des infirmières n’existait pas. Les années 70 apportaient un changement. L’institution genevoise citée parle d’un « programme d’éducation permanente » instaurée depuis 1975 avec un succès grandissant dû aussi au fait que « les services hospitaliers et extrahospitaliers du canton ont facilité à leur personnel l'accès en les libérant pendant les heures de travail et en assumant (en général) les frais d'inscription » (Barsch, 1980, p. 71).

Suite à une expertise mise en œuvre par Marjorie Duvillard, infirmière très engagée à l’époque, commandée par la « Croix-Rouge suisse à l’école Supérieure d’Enseignement Infirmier (ESEI) » à Lausanne en 1972, des « carences sont apparues dans le processus et les occasions de formation postdiplômes en soins infirmiers» (Lanza/Duvillard, 1994, p.169).

Les possibilités de suivre une formation continue pour les infirmières diplômées étaient très rares à cette époque. « Les employeurs ne songeaient pas à la nécessité de la formation permanente, et les infirmières encore moins. Le diplôme qu’elles avaient obtenu semblait suffire pour toute la vie. » (Lanza/Duvillard, 1994, p.170). Il n’y a avait alors aucun système de formation pour les infirmières en Suisse mise à part l’ESEI, qui dispensait des cours en pédagogie (pour les futures enseignants des écoles) et en organisation de travail (pour celles qui souhaitaient occuper un poste de cadre dans un service de soins). Cette école a été fondée en 1956 par la Croix Rouge Suisse. Celle-ci a été attentive de garder pour ce centre une indépendance par rapport à des écoles de soins infirmiers existantes (Francillon, 2005).

L’esprit de l’époque et le financement étaient de sérieux obstacles pour induire un changement. De multiples questions ont dû être débattues pour définir le public cible, les endroits de formation ou encore les autorités responsables. L’opinion du public concerné de l’époque se trouve en substance dans un rapport de travail « Etude sur l’éducation permanente du personnel infirmier à Genève et en Suisse » (ASID, Berne 1976), qui n’était ni adopté ni refusé par l’ASID (Association Suisse des Infirmières Diplômées, prédécesseur de l’ASI) (Lanza/Duvillard, 1994, p. 171).

Deux infirmières, Marjorie Duvillard à Genève pour la Suisse romande et Georgette Grossenbacher à Zurich pour la Suisse alémanique ont « été engagées pour un travail peu défini qui laissait aux titulaires de ces postes une grande liberté de création, mais aussi l'isolement dans une fonction nouvelle que chacune comprenait à sa façon. » (Lanza/Duvillard, 1994, p. 172).

Même si ce projet a été encore longtemps géré avec peu de rigueur par l’association professionnelle, « on peut se dire que le mouvement de la formation permanente des infirmières a été déclenchée partout en Suisse. » (Lanza/Duvillard, 1994, p. 172).

Après une longue période où les formations continues ont été déléguées d’une façon presque exclusive à des organismes externes, comme anciennement le CREP (Centre romande d’éducation permanente), les centres hospitaliers ont ces dernières années de plus en plus concentrés la formation continue dans l’enceinte même de ces centres. Expression d’une part d’un contexte économique différent qui fait que les établissements de soins se mettent en réseaux (dès 1990) pour diminuer les coûts et en cherchant d’avantage un retour sur investissement, mais d’autre part aussi expression d’une prise de conscience que la formation continue des infirmières est une nécessité afin d’assurer un standard de qualité des soins.

En passant en revue l’« historique » de la formation continue nous nous apercevons, que derrière celle-ci il y a au même temps une offre continue, c'est-à-dire une offre construite depuis longtemps. Jusqu’à la fin du 19e siècle la formation des infirmières (plutôt appelées

« garde-malade ») se faisait « sur le tas », sans formation formalisée (Chappuis, 2000, p. 6).

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Toute la formation était une formation continue, il n’y avait pas de différence entre formation initiale et celle-ci.

Le Lindenhof, première école d’infirmières en Suisse, a été fondée par la Croix Rouge en 1899 à Berne. Ceci a par la suite permis d’instaurer une formation continue qui, en se transformant, accompagnait d’une part les transformations réelles du métier de l’infirmière et d’autre part les réflexions des représentations sociales changeantes de l’infirmière qu’elle a d’elle-même, de la société qui l’entoure et qu’elle pense que la société à d’elle.

4.6 L’offre de la formation continue infirmière en Romandie

Dans l’offre potentielle pour ce groupe de professionnel nous différencions une offre spécifique et une offre non-spécifique. Nous définissons l’offre spécifique comme l’offre s’adressant expressivement, si ce n’est pas exclusivement, aux infirmières diplômées. Ceci peut se faire par exemple à travers du titre du cours, de la définition du public cible et/ou du contexte. Les cours « non-spécifiques » en l’occurrence ne s’adressent pas aux infirmières en particulier mais peuvent aussi être fréquenté par celles-ci. Un cours de massage par exemple, peut bien s’adresser à tout public comme à un public « infirmière » avec une différence dans les objectifs et dans l’approche des bases anatomiques. La tendance aujourd’hui va certainement vers une fréquentation des cours spécifiquement « infirmière » non seulement parce que dans ces cas le contenu du cours diffère, mais aussi parce qu’il peut y avoir une plus value évidente en forme de remboursement ou d’une reconnaissance des acquis par l’employeur. De surcroit, une soignante qui aimerait suivre un cours ou une formation ne s’adressant pas qu’aux infirmières, devrait justifier son choix plus exhaustivement, en particulier si elle est la première d’un établissement à entamer une telle formation.

Pour notre travail nous nous concentrons sur les formations spécifiquement « infirmière».

Parmi celles là nous pouvons faire la différence entre les formations/cours en intra- institutionnel où l’institution est l’employeur de l’apprenant (hôpitaux, centres de réadaptation, EMS, centres de soins à domicile…) et les formations/cours en extra- institutionnel. Les formations/cours extra-institutionnels sont proposés en premier lieu en Romandie par les centres de formation continue de l’ASI et les HES. Des cas particuliers existent, par exemple le centre de formation de l’AVDEMS (Association vaudoise des EMS) qui, même en étant externe à l’institution du travailleur, représente celle-ci et leur intérêts fortement.

Dans les deux types de centres il y a des formations de longue et de courte durée. Des formations dites « longues » entrainent normalement un changement au niveau de la fonction et de la classe salariale (infirmière d’unité vers infirmière-chef d’unité de soins, infirmière enseignant assistant vers infirmière-enseignante, infirmière d’unité vers infirmière spécialisée en anesthésie et réanimation et cetera) ou confirment la fonction actuelle qui ne nécessitait dans le passé pas de formation. Ces formations durent normalement des mois, voir des années, le plus souvent en cours d’emploi mais pas exclusivement.

Des formations de courtes durée (quelques jours, voir quelques semaines, le plus souvent en cours d’emploi…) n’entrainent en l’occurrence pas de reclassification salariale ou de changement de fonctions et sont souvent considérées comme une mise à jour des connaissances.

Ce qui nous intéresse sont exclusivement les cours de courte durée, car leur visée et leur construction est beaucoup moins claire que ceux des formations longues qui sont d’ailleurs le plus depuis longtemps « construites » et largement réglementées.

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17 4.6.1 Les centres de formation

Ce chapitre donne un aperçu des lieux, des institutions et des écoles qui offrent de la formation continue pour les infirmières et ainsi de circonscrire encore mieux le terrain de notre recherche. Nous nous basons essentiellement sur la présentation accessible publiquement (brochures, internet) ce qui engendre une certaine inconstance des données.

4.6.1.1 Les centres de l’Association suisse des infirmières et infirmiers (ASI)

L’Association suisse des infirmières et infirmiers compte 26'000 membres ce qui correspond grosso modo à un tiers des infirmières diplômées actives en Suisse.

Mise à part une fonction « syndicaliste » l’ASI est aussi soucieuse de développer le métier d’infirmière. Dans l’article 2 des statuts de l’ASI elle stipule : « L’ASI s’emploie à […]

développer le domaine des soins infirmiers et à assurer la qualité » sous entendu en y participant non seulement par une fonction de contrôle mais aussi en proposant des formations continues de qualité. Et s’efforce « à soutenir ses membres dans leurs activités et leur développement professionnel » (Statuts ASI, 1991), ce qui est une autre indication de l’importance que cette association porte à une formation professionnelle post-diplôme.

Elle assume en particulier des tâches dans la réglementation et le contrôle de plusieurs formations post-diplôme en soins infirmiers (infirmière diplômée en soins intensifs, en anesthésie, dans le domaine opératoire, comme clinicienne en diabétologie) (Profil ASI, 1990).

4.6.1.1.1 Les centres nationaux

Quant à la formation continue il existe un centre de formation continue en soins infirmiers sous l’égide de l’ASI en Suisse alémanique, le BIZ (Bildungszentrum) à Zurich, et un autre en Suisse romande à Lausanne.

Ce dernier s’appelait depuis 1990 jusqu’à sa fusion CREP (Centre romande d’éducation permanente) et il « avait acquis une renommée indiscutable dans le paysage romand de la formation et proposé à des milliers d’infirmières un vaste choix de formations continues et postdiplômes » (ASI, Rapport annuel 2005, p.20).

La fusion en 2006 du CREP avec l’Institut romand des sciences et des pratiques de la santé et du social de la Croix Rouge suisse (IRSP) et de H+ Formation de l’Association H+ qui regroupent les hôpitaux de Suisse, a abouti à un nouveau centre de formation du secteur socio-sanitaire qui s’appelle « Espace Compétences » dont chacun des trois partenaires est actionnaires à raison de 33% et amenait 7000 à 8000 journées de formation par année.

Cette institution veut :

offrir une chance à tous de se former et de se développer

garantir un développement de l'axe professionnel des formations socio-sanitaires et un lien avec la pratique

offrir une alternative à l'axe académique

proposer une formation spécifique à chacun » Avec comme mission :

avoir une politique de formation efficiente, en cohérence avec la politique suisse

offrir des formations à tous les professionnels du secteur socio-sanitaire

participer à l'optimisation des compétences des acteurs

informer sur les thèmes d'actualité

promouvoir des concepts, des techniques et des outils performants et actualisés

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Elle se positionne sur l'axe professionnel de l'OFFT. Par ailleurs, le centre développe des cursus reconnus par des instances de niveau national comme celui de l'ASI et de la FSEA (Fédération suisse pour la formation continue) (SBK Bildungszentrum, 2009), (ASI, Formation professionnelle, sd), (Profil ASI, 1990).

4.6.1.1.2 Les centres de formation des sections de l’ASI en Romandie

L’ASI est composé sur le plan régional en sections. Celles-ci correspondent aux frontières des cantons ou à un ensemble de quelques cantons :

Argovie-Soleure, Zurich-Glaris-Schaffhouse, Bâle, Berne, Grison, St.Gall-Thurgovie- Appenzell, Suisse central, Genève, Neuchâtel-Jura, Fribourg, Valais, Vaud et Tessin.

Les buts et objectifs de ces centres régionaux s’appuient sur le descriptif émis par l’organe central de l’ASI.

Certaines des sections romandes développaient jusqu’à récemment elles-mêmes des offres de formation continue (Genève, Neuchâtel-Jura, Valais), d’autres « déléguaient » des tâches inhérentes à l’organisation des cours (choix des cours, recherche d’intervenants et cetera) au CREP et maintenant à Espace Compétences. Une commission « Education permanente » (EP) de la section « formée de personnes venant de différents milieux, de différents établissements de soins à l’intérieur de la section ayant une grande liberté d’action mais néanmoins un devoir de rendre des comptes au comité et d’évaluer si la section affiche des besoins particuliers (AsiNE, 218-222), s’occupait d’injecter des idées pour l’établissement du programme.

Finalement une brochure en commun de toutes ces offres a été éditée.

Causé par les changements décrits dans le paysage de la formation continue des infirmières, par la tendance des centres hospitaliers à renforcer la formation « intra-muros » ainsi que par le poids qu’a prit Espace Compétences, des difficultés d’ordre organisationnelles, identitaires et autres (ceci se voient d’ailleurs fortement dans les interviews) sont apparues dans les centres de formations des sections ASI. Ils tentent aujourd’hui (dès 2008) de suivre des nouvelles voies en cherchant des alliances et des synergies pour pouvoir survivre.

C’est ainsi que la section de Fribourg à commencée à collaborer avec la Haute école de santé de Fribourg afin de réunir leurs ressources pour offrir une « offre conjointe de formation continue en soins infirmiers » et ainsi de « participer au développement des soins infirmiers dans le canton » (ASI Fribourg, Formation permanente, 2009).

Le principe est qu’une institution sanitaire ou une infirmière à titre individuel peut faire une demande de formation continue. La Haute école de santé de Fribourg examine la demande et propose une intervention. En fonction du projet, l'ASI octroie une subvention qui correspond à environ 20 % du prix de l'intervention. Ceci peut concerner des formations intra-muros répondant « à des besoins institutionnels de formation, de supervision ou d'accompagnement de projets » où les interventions peuvent « être ponctuelles, demandées pour un objectif particulier ou planifiées selon un programme spécifique de formation continue » et aussi concerner un projet de recherche, des journées ponctuelles de formation ou un bilan de compétences d’un particulier (ASI Fribourg, Formation permanente, 2009).

Depuis 2007, d’autres sections romandes Genève, Neuchâtel-Jura et Valais ont créé une nouvelle entité de formation continue en Romandie qui s’appelle « Education Permanente Romande » (EPRomande). En ayant signé une convention de partenariat les membres fondateurs veulent rester concurrentiels face aux autres protagonistes.

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L’EPRomande veut « répondre à la nécessité de perfectionnement professionnel des infirmières et à favoriser le développement de compétences spécifiques » afin de:

« Consolider l'existant, accompagner et faciliter les changements, préparer l'avenir ».

De par son offre de formation, l'EPRomande aimerait :

 Affirmer et promouvoir le statut et le rôle professionnel.

 Développer la qualité des soins infirmiers compte tenu du contexte économique et social.

 Encourager la réflexion du personnel soignant dans son activité.

 Favoriser le développement professionnel.

 Diffuser de l'information professionnelle (Charte de l’Education permanente romande, Et ainsi participer « à la visibilité de l'ASI et à l'évolution de la profession » (Charte de sd) l’Education permanente romande, sd)

La section Vaud reste finalement seule « fidèle » à l’ancienne formule.

4.6.1.2 Les centres hospitaliers

Nous incluons ici les « grands employeurs » des infirmières en Romandie, les deux centres universitaires Genève et Lausanne donc, ainsi que d’autres hôpitaux régionaux devenus, à travers une mise en réseau, des centres multi sites importants. Il s’agit notamment de l’Ensemble hospitalier de la côte (EHC), du Réseau santé Valais (RSV), de l’Hôpital neuchâtelois (HNE) et de l’Hôpital fribourgeois (HFR), couvrant autant les catégories de lits A, B, C, D (soins aigus, de réadaptation et chroniques) que les soins psychiatriques.

Centre hospitaliers universitaires vaudois (CHUV)

Dans sa présentation le « Service de la formation continue de la direction des soins » se décrit :

Une offre diversifiée et cohérente de formation continue est mise à jour constamment et répond aux besoins et attentes des soignants et des services de soins des Hospices/CHUV

La possibilité pour les Services de soins d’obtenir selon leurs demandes spécifiques des prestations de formation « à la carte »

Un service de formation interne en phase avec le quotidien des soignants et des équipes, ouvert sur l’extérieur, collaborant avec des institutions de soins et de formation de toute la Suisse romande. (CHUV, Service de la formation continue, 2009)

Leurs offres de formation se présentent sous forme de modules thématiques, constitués de un à trois cours qui peuvent être suivis séparément ou dans leur ensemble ainsi que de cours ponctuels « Connaissances et compétences spécifiques ».

Les compétences développées suite à un module peuvent être validées ou reconnues ultérieurement dans le cadre d’autres formations certifiantes du CHUV. Le centre souligne que « différentes activités sont proposées pour favoriser la mise en pratique de connaissances développées durant les cours. » et que « les méthodes utilisées s’inspirent de la pédagogie des adultes et comportent des apports théoriques, des analyses de situations vécues par des participants, des exercices pratiques, des jeux de rôles, des travaux de groupes » (CHUV, Service de la formation continue, 2009).

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Au CHUV 900 des 1200 infirmières par année sont clientes de cours de formation continue avec un moyen de 4,5 jours de cours par personne par an (CHUV, 614-616) et (CHUV, 251- 254).

Hôpitaux universitaires de Genève (HUG)

Le centre de formation des HUG propose trois différentes formules de formation adressées à tout le personnel :

 Les formations-actions :

« Elaborées sur la base d'un contrat de prestation pour un public spécifique, elles tiennent compte de la spécificité des services, des contraintes de travail et des projets »

 Un programme annuel de formation riche (catalogue) :

« Publié chaque année, il propose des formations accessibles à l'ensemble des collaborateurs, qu'elles soient interprofessionnelles ou destinées à des filières professionnelles (physiothérapeutes, aides-soignants, travailleurs sociaux, etc.) »

 Et la formation continue des cadres (HUG, Formation et enseignement, 2009), (interview HUG, 12-29).

Les HUG fonctionnent en départements (chirurgie, médecine interne, radiologie par exemple) ayant certains services, dirigés par un comité de direction et un conseil d’administration, en commun. Les responsabilités et le pilotage de ces départements sont assumés par un médecin qui est le chef du département, un administrateur, un responsable administratif, une responsable des ressources humaines, et un responsable des soins (HUG, 64-77).

Il y a sept chargés de formation qui « ont pour mission de former des gens et de mettre en place la formation continue pour les personnes. Elles ont d’une part les responsabilités par départements et d’autre part les responsabilités pour les filières (transversales ndlr) » (HUG, 89-92).

Hôpital neuchâtelois Pourtalès (HNE)

Une description brève de la formation continue du personnel soignant est proposée :

Le programme de formation continue interne est annuel et propose un panel de sessions, cours, et ateliers destinés à tous les collaborateurs de l’Hôpital neuchâtelois.

Les contenus sont déterminés en fonction des besoins de réactualisations ou de développement de compétences générales. D‘autres cours ou ateliers spécifiques à un service ou un département sont organisés sur mesure.

Ces cours sont ouverts aux autres collaborateurs du domaine de la santé dans la mesure des places disponibles. (Formation continue interne, 2009)

Suite à un regroupement des hôpitaux neuchâtelois devenu « Hôpital Neuchâtelois » il y a un programme de formation pour les sept sites en commun.

Les interviews précisent que deux personnes se répartissent le travail pour la formation continue, une responsable pour la partie spécifiquement « soins » l’autre est responsable pour la « coordination de l’ensemble » et pour les formations des collaborateurs « extra-soins » (logistique, technico hôtelier et cetera) (HôpNE, 46-55).

Les programmes analysés datent d’avant le regroupement et se portent sur les deux sites de l’Hôpital neuchâtelois Pourtalès et l’Hôpital de La Chaux de Fonds.

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