DEV Développement personnel

Nous sommes ici en présence de cours qui ne sont souvent pas spécifiquement destinés aux

« infirmières » et qui ne sont pas centrés sur le bénéficiaire de soins ou seulement de façon indirecte, mais sur la personne soignante.

Les responsables de formation nous en disent plus :

« Cela fait longtemps qu’on l’a, sur la gestion du stress parce que cela vient des demandes individuelles des gens à qui ont fait l’évaluation annuelle et à qui on dit vous devriez apprendre à gérer votre stress » (HôpNE, 334-338).

Pour moi il y a deux…deux temps dans le développement personnel. Au début quand j’ai commencé dans ce poste il me semble on a fait beaucoup plus de développement personnel dans un sens élargi, c'est-à-dire les infirmières venaient volontiers dans les offres de formation qui étaient vraiment un peu tout azimuts pour développement dans un sens large. Et je pense qu’il y avait au fil des années un changement chez les employeurs qui ont moins financé ce type d’offres […]. Peu à peu on a renoncé à tout un nombre d’offres qui étaient de type développement pour venir à des choses beaucoup plus professionnelles. Et puis il est venu un temps où il y a eu des questions de saturation, de frustration, de burn out, de stress…. De gestion de conflit qu’on peut aussi voir dans ce registre là. (EC, 512-523)

« Réussir son argumentation » c’est aussi quelque chose que moi je connais chez des infirmières elles ont beaucoup de peine à argumenter d’une manière générale d’une part et d’autre part on les mets toujours en porte à faux avec ça parce qu’on leur dit toujours […] : « écoutez moi je ne peux rien faire parce que si vous n’argumentez pas… ». Et je trouve ça un peu frustrant parce qu’on leur donne pas les moyens, on leur reproche de ne pas savoir argumenter ce qui est assez vrai quand-même, mais on leur donne pas les moyens. Et c’est pour ça que j’ai mis sur pied ce cours, il y a quelques années et puis c’est moi qui me suis dit : il faut qu’elles aient cette formation là. (AsiGE, 432-446)

Disons là ce n’est pas un cours (« affirmation de soi », ndlr) qui s’adresse nécessairement à un type de professionnelles, mais c’est simplement le positionnement, quelles ressources et comment je peux affirmer mes idées en tant que professionnelle face à des collègues. […] Ca c’est un apport un peu transversal de cette notion de s’affirmer et de travailler en équipe. (AsiNE, 714-729)

Commentaire :

Des cours qui tournent autour des thématiques de bien-être du soignant par rapport à la charge du travail et/ou de l’affirmation du soi en lien avec l’équipe de soins. Suite aux exigences des employeurs en faveur des sujets apportant une plus-value pour l’institution il semble qu’il y aurait une réduction de la demande.

Ces cours, mis à part un, sont tous proposés par les centres de l’ASI et semblent avoir, a une exception près, du succès.

Les tableaux donnent l’image suivante de toute cette rubrique « pôle » :

74 Pôle (se référer au « Tableau exemples 2 » annexé)

Pôle % (nb)

TECH 34 (15)

PART 4.5 (2)

DIV 6.8 (3)

ALT 9 (4)

COM 15.9 (7)

GEST 2.3 (1)

ETH 2.3 (1)

ENC 4.5 (2)

RECH 4.5 (2)

DEV 15.9 (7)

Total 100 (44)

Au total 1/3 des cours sont des cours techniques, un autre tiers est partagé entre des cours de communication et de développement personnel, un dernier tiers sont des cours divers. Ceci peut montrer les centres d’intérêts de l’infirmière ou être expression de besoins particuliers des centres hospitaliers. En effet, selon l’origine de la demande et le degré de l’« obligation » d’un cours l’un ou l’autre peut être vrai.

Tableau exemples 4 – Pôle/Centre en %(nb)

Hôpitaux ASI Total

TECH 60 (9) 40 (6) 100 (15)

PART 100 (2) 0 (0) 100 (2)

DIV 33 (1) 67 (2) 100 (3)

ALT (0) 100 (4) 100 (4)

COM 14 (1) 86 (6) 100 (7)

GEST 0 (0) 100 (1) 100 (1)

ETH 0 (0) 100 (1) 100 (1)

ENC 50 (1) 50 (1) 100 (2)

RECH 50 (1) 50 (1) 100 (2)

DEV 14 (1) 86 (6) 100 (7)

Ce tableau montre qu’une grande majorité des cours de soins alternatifs, de communication et de développement personnel sont proposés par les centres de l’ASI, la majorité des cours de soins techniques par les centres de formation hospitaliers et que le reste est soit réparti de façon équilibrée entre les deux centres, soit leur nombre est trop faible pour permettre une interprétation.

75 Tableau exemples 5 – Pôle/Origine en %(nb)

Commande Demande Mix de « demande » et de

Plus de 53% des soins techniques sont donc dû à une demande de type implicite,

Un peu étonnant qu’il n’y a pas de demandes explicites dans les soins alternatifs malgré l’importance accordée par les infirmières exprimé dans les interviews. Mais ceci peut venir du fait que les cours qui marchent bien ne figurent plus dans cette catégorie, mais dans le

« mix ». Moins étonnant que les cours de gestion, éthique et recherche sont ni commandés, ni demandés. Les réflexions des interviewés arrivent au même constat.

La signification de l’analyse souffre un peu à cause du faible nombre de cours dans les différentes rubriques.

Tableau exemples 6 – Pôle/Statut en %(nb) Offre nouvel Offre depuis

En « excluant » les cours « Offre nouvelle », étant donné que par définition, ce sont des cours qui n’ont pas encore pu prouver leur valeur sur le marché, il nous reste un groupe « à succès » et un groupe à « non-succès ».

Compte tenu de cela, les soins techniques ont un taux de succès de 92%, les soins alternatifs de 75%, les cours de communication de 86% et les cours de développement personnel de 80%.

Les autres cours, un faible 20%, sont de par leur nombre par pôle (ce qui exprime en soit déjà un certain non-succès pressenti) et/ou par leur (non-) succès, mis dans une position marginale.

Un des cours « recherche » pourrait paraître un contre-exemple, mais semble être en réalité seulement réalisable parce qu’il fait partie d’une formation de longue durée et est donc un cours obligatoire pour les participants.

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10.3.3 Rubrique « Domaines compétences » - « Les cinq fonctions de l’infirmière »