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10.3 L’ ANALYSE DES EXEMPLES

10.3.1 Rubrique « Centre »

Les tableaux s’y référant sont les « Tableaux exemples 1-3 » annexés.

10.3.1.1 Hôpitaux Centres de formation hospitaliers

Etablissements hospitaliers ou de soins dans un sens large, par exemple le CHUV mais aussi les EMS. La dénomination du centre est indiquée qu’à titre informatif et non prise en compte dans l’analyse. Les HUG n’apparaissent pas, car le responsable du centre de formation parlait d’une façon générale de la construction de l’offre et non des cours en particuliers.

10.3.1.2 ASI Centre de formation ASI

Centre de formation de l’ASI, en particulier ceux qui font partie des sections romandes sous forme de commissions mais aussi Espace compétences dont la partie « ancienne CREP » est à considérer comme centre de l’ASI.

Cette rubrique est donc le miroir des centres de formation dans lesquels nous avons fait les interviews. A souligner que dans la plupart des cas un canton ou une région a un grand centre de formation hospitalier et un centre de formation ASI. Il y a alors une sorte de « polarisation naturelle » entre une situation intra et extra hospitalière de la formation continue.

3 Les dénominations : « Tableau exemples X » se réfèrent aux tableaux annexés

4 L’ensemble des cours avec des citations s’y référant est annexé

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Les tableaux qui suivent mettent ces centres en lien avec les pôles ou types de cours et avec l’origine et le statut des cours respectif.

Tableau exemples 1 – Centre/Pôle en %(nb)

Hôpitaux ASI

TECH 56.3 (9) 21.4 (6)

PART 12.5 (2) 0 (0)

DIV 6.3 (1) 7.14 (2)

ALT 0 (0) 14.3 (4)

COM 6.3 (1) 21.4 (6)

GEST 0 (0) 3.57 (1)

ETH 0 (0) 3.57 (1)

ENC 6.3 (1) 3.57 (1)

RECH 6.3 (1) 3.57 (1)

DEV 6.3 (1) 21.4 (6)

Total 100 (16) 100 (28)

La répartition des cours dans l’ensemble des centres soit 28 cours dans les centres de formation de l’ASI contre 16 cours dans les centres de formation hospitaliers laisse miroiter un plus grand nombre de cours dans les centres ASI de la Romandie que dans les centres hospitaliers. Ceci ne reflète bien sûr pas la réalité, car nous n’avons pas pris en compte l’ensemble des programmes de ces centres. Rappelons que nous avons défini des domaines et dès qu’il y avait un cours proposé dans un programme de formation appartenant à un des domaines, nous l’avons retenu pour la comparaison de son « historique » à travers les interviews.

Nous constatons d’abord une répartition du type de cours significativement différente selon le centre.

En effet, même si les cours techniques de soins sont majoritaires dans l’offre de formation des deux types de centres, il s’avère que dans les hôpitaux il y a le double par rapport au total des cours que dans les centres ASI. Dans les hôpitaux les autres cours touchent des domaines divers, dans les centres ASI il y a un grand nombre de cours, presque aussi grand que les soins techniques, issus des domaines de la communication, du développement personnel et des soins alternatifs.

Nous constatons donc un poids important des cours de soins techniques dans les centres hospitaliers qui sont aussi considérés comme soins médicaux-délégués, souvent directement applicables, pouvant correspondre à la réponse à un besoin bien circonscrit, et que le poids dans les centres ASI est mis sur des sujets plutôt transversaux, comme la communication et le développement personnel, indirectement applicables, dans le cas des soins alternatifs avec une recherche d’indépendance ou l’application selon les conditions de travail semble être compromise.

Nous pouvons alors parler, selon le type de centre, de deux visions assez différentes. Une vision plutôt utilitariste cherchant un retour rapide sur investissement dans les centres hospitaliers accompagné d’un certain déséquilibre par rapport à la « mission » de l’infirmière décrit par exemple à travers des cinq fonctions. Une vision plus générale, transversale des centres ASI qui pourrait prétendre à une recherche d’élargissement des soins infirmiers et de la qualité, une centration sur ce qui fait l’infirmière, en équilibre ou en contre-point avec la technicité. Dit de manière positive, nous pouvons parler d’une complémentarité entre l’offre

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des centres hospitaliers et de l’ASI, l’aspect critique de cette « répartition » peut être la résultante d’une situation concurrentielle et/ou du constat que l’ « autre » ne veut pas investir dans certains cours. A rappeler que les hôpitaux ont certainement plus de pouvoir par le fait qu’ils peuvent offrir des cours gratuits à leurs collaborateurs et de payer ou non des cours à l’extérieur.

Tableau exemples 2- Centre/Origine en %(nb)

Hôpitaux ASI

Commande 12.5 (2) 3.6 (1)

Demande 43.8 (7) 10.7 (3)

Mix de « demande » et de « sans commande ni demande »

18.8 (3) 46.4 (13)

Sans commande ni demande 25 (4) 39.3 (11)

Total 100 (16) 100 (28)

Une origine significative différente des cours proposés par les hôpitaux ou par les centres de l’ASI est visible ici. Il y a plus de commandes, mais surtout plus de demandes dans les hôpitaux. Les deux, commande et demande (explicite), forment pour nous, la partie

« explicite » de la demande. Dans les centres de l’ASI l’origine des cours semble se trouver beaucoup plus dans des demandes implicites, venant dans 40% des cas du centre lui-même.

Ceci ne surprend pas car il y a un éloignement plus grand des centres ASI par rapport au terrain comparé aux centres de formations attachés aux établissements hospitaliers.

C’est donc étonnant qu’il y a quand-même 25% des offres des centres hospitaliers qui sont proposés par le centre de formation lui-même et non par la hiérarchie.

Nous pouvons alors dire que la relation entre demandes explicites et implicites dans les centres hospitaliers est de 55 : 45 et dans les centres de l’ASI de 14 : 86, une différence qui est significative, mais il faut encore une fois souligner la partie importante d’« implicite » dans les centres hospitaliers.

Tableau exemples 3 – Centre/Statut en %(nb)

Hôpitaux ASI

Offre nouvelle 37.5 (6) 10.7 (3)

Offre depuis 2 ans ou plus 50 (8) 35.7 (10)

Offre depuis toujours 12.5 (2) 25 (7)

Offre sans succès 0(0) 14.3 (4)

Offre sans succès plusieurs fois 0(0) 14.3 (4)

Total 100 (16) 100 (28)

Les deux types de centres semblent s’appuyer sur un solide « stock » de cours, des cours à succès. En effet des cours qui sont dans les programmes depuis 2 ans jusqu’à « depuis toujours » représentent 62% des cours dans les centres hospitaliers et 61% dans les centres ASI. Il y a une différence plus marquée dans les nouveaux cours où les centres hospitaliers proposent un bon tiers de leurs cours comme nouveautés et l’ASI seulement un 10%. Mais la différence la plus saillante est que l’ASI propose 28% de cours qui n’ont pas de succès contre un 0% chez les centres hospitaliers !

Néanmoins nous pouvons dire que dans l’ensemble 2/3 de l’offre est faite de cours qui

« marchent », où les centres sont plus ou moins certains qu’ils peuvent les remplir et qu’ils

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ont alors une sorte d’assurance de réussite pouvant leur permettre de faire des « essais » avec le bon tiers des cours restants. Dans les deux centres hospitaliers cela concerne 38%

respectivement 39% des cours.

Les raisons pourquoi il y a cette différence dans les cours sans succès ont déjà été mentionnées dans les chapitres précédents.