R OCHAT
Géométrie analitique. Démonstration de quelques propriétés des pôles des lignes et surfaces du second ordre
Annales de Mathématiques pures et appliquées, tome 3 (1812-1813), p. 302-307
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302
La droite
(M) qui
doit contenir les centres ou sommets de toutesles surfaces
coniques
circonscrites étantdonnée,
enexprimant qu’elle
est
identique
avec cellequi
est donnée par les deuxplans (Q)
et(QI)
on obtiendraquatre équations
de relation entre les six coordonnées g,gl, h , h’ , k , k’ ; prenant
donc les deux dernièresarbitrairement,
elles se trouveront toutes
déterminées
, et l’on aura ainsi deuxpoints
de la droite
(N)
parlaquelle passent
lesplans
de toutes leslignes
de contact.
A cause de la
dépendance réciproque
entre la droite(N),
parlaquelle
passe leplan mobile
, et celle(M)
que décrit le sommetde la surface
conique,
onpeut appeler
lapremière ,
lapolaire
de l’autre.
GÉOMÉTRIE ANALITIQUE.
Démonstration de quelques propriétés des pôles des lignes
etsurfaces du second ordre;
Par M. ROCHAT , professeur de navigation à St-Brieux.
§.1.
ON
saitqu’une ligne
du second ordre(L)
étantdonnée ;
si on larapporte
à deux axesrespectivement parallèles
à deux diamètresconjugués,
sonéquation prend
la formeET SURFACES DU SECOND ORDRE.
303on
sait,
deplus, qu’en prenant
unpôle (P) dont
les coordonnéessoient g et h,
lapolaire (Q), correspondant
à cepôle ,
a pouréquation
Si ,
dans leséquations (L)
et(Q) ,
on suppose e= o, elles deviendrontl’axe des x sera alors un diamètre de la
courbe,
et l’axe des ysera une
parallèle quelconque
à sonconjugué.
Les choses étant
ainsi ,
si l’on veut que la droite(Q)
soitparallèle
à l’axe
des y,
il faudra que le terme en ydisparaisse
de sonéquation ;
on devra donc avoir
h=0 ;
etréciproquement ,
toutes les fois que h seranul , quel
que soitd’ailleurs g,
la droite(Q)
deviendraparal-
lèle à l’axe des y. De là résulte le théorème
suivant ;
THÉORÈME.
Toute droite située sur leplan
d’uneligne
dusecond
ordre,
a sonpôle
situé surle_ conjugué
du diamètreauquel
cette droite est
parallèle ;
etréciproquement.
Donc,
si une droite se meutparallèlement
àelle-même ,
sur leplan
d’uneligne
du secondordre ,
sonpôle
sera mû suivant leconjugué
du diamètreauquel
elle demeurera constammentparallèle ;
et
réciproquement.
(*) Voyez le
précédent
mémoire. On a cru devoiradopter
les mêmesnotations,
dans l’un et dans l’autre, afin d’en rendre le
rapprochement plus
facile.J. D. G.
304
Dans le cas
particulier
où la courbe est uneparabole,
la sup-position
e=o entraîne a=o ; ensupposant
donctoujours h=0 ,
l’équation
de(Q)
se réduit à x= -g ; cequi
prouve que, dans laparabole
laportion
du diamètrecomprise
entre la droite et sonpôle
estcoupée
en deuxparties égales
par la courbe.Du théorème
qui
vient d’êtredémontré ,
onpeut
conclure le suivant :THÉORÈME.
Lepoint
de concours de deuxtangentes quel-
conques à une
ligne
du second ordre est sur leconjugué
du diamètreauquel la
droitequi joint
lespoints
de contact de cesdeux tangentes
est
parallèle.
Il suit évidemment de la nature des
pôles
deslignes
du secondordre que, si deux
droites,
tracées sur leplan
d’unepareille ligne,
sont telles que la seconde passe par le
pôle
de lapremière,
lapremière
passeraréciproquement
par lepôle
de la seconde. Si donc la seconde tourne autour dupôle
de lapremière,
sonpôle
seramû suivant cette
première.
De là résulte encore cet autre théorème :THÉORÈME.
Si unedroite ,
tracée sur leplan
d’uneligne
dusecond ordre,
se meut autour d’unpoint fixe , pris
comme onvoudra,
sur sa
direction ,
sonpôle
sera mû suivant uneparallèle
au con-jugué
du diamètre mené à la courbe par cepoint fixe
et réci-proquement.
§.
lI.On sait
qu’une
surface(S)
du second ordre étantdonnée ;
si onla
rapporte
à trois axesrespectivement parallèles
à trois dianlètresconjugués,
sonéquation prendra
la formeon
sait,
deplus, qu’en prenant
unpôle (P)
dont les coordonnéesET SURFACES DU SECOND ORDRE.
305soient g, h , k ,
leplan polaire (Q), correspondant
à cepôle,
apour
équation
Si l’on
suppose d
et eégaux
àzéro ,
leséquations (S)
et(Q)
deviendront
Les deux diamètres
auxquels
les axes des x et des y seront alorsparallèles ,
auront pour leurconjugué
l’axe des z.Les choses étant dans cet
état,
si l’on veut que leplan (Q)
soitparallèle
à celui des xy, il faudra que les termes en x eten y
disparaissent
de sonéquation
on devra donc avoir g=0 ,h=o réciproquement
toutes les fois que g et h serontnuls , quel
que soit
d’ailleurs k,
leplan (Q)
deviendraparallèle
auplan
des xy.De là résulte le théorème suivant :
THÉORÉME. Lorsque
trois diamètres d’unesurface
du secondordre sont
conjugués ,
toutplan parallèle à
celui de deux de cesdiamètres a son
pôle
sur letroisième ;
etréciproquement.
Donc,
si unplan
se meutparallèlement
àlui-même,
sonpôle
sera mû suivant le diamètre
qui joint
lespoints
de contact desdeux
plans tangens parallèles
à la direction constante de celui-là.Dans le cas
particulier
où la surface est unparaboloïde,
la suppo- sitiond=0,
e=0 entraîne c=0; ensupposant
donctoujours
g=o,h=o
,l’équation
de(Q)
se réduit àz=-f ;
cequi
prouve que, dans leparaboloïde ,
laportion
du diamètrecomprise
entre leplan
et sonpôle
estcoupée
en deuxparties égales
par cettesurface.
(*)
Voyez
leprécédent
mémoire.J. D. ’G.
306
Du théorème
qui
vient d’être démontré onpeut
conclure le suivant.THÉORÈME.
Le sommet de lasurface conique
circonscrite àune
surface
du second ordre est sur un diamètre tel que lesplans
tangens
à ses extrémités sontparallèles
auplan
de laligne
decontact.
Il suit
évidemment
de la nature despôles
des surfaces du secondordre que , si deux
plans
sont tels que le second passe par lepôle
du
premier ,
lepremier
passeraréciproquement
par lepôle
dusecond ;
si donc le second tourne autour du
pôle
dupremier,
sonpôle
seracontinuellement dans ce
premier plan.
De là résulte encore cet autrethéorème :
THÉORÈME.
Unplan
tournant autour d’unpoint fixe ,
situéd’une manière
quelconque
parrapport à
unesurface
du secondordre,
son pôle
ne sort pas d’unplan parallèle
auxplans qui
touche-raient cette
surface
aux deux extrémités du diamètre mené par cepoint fixe; et réciproquement.
On
voit , d’après cela,
que, si unplan
tourne à la fois autour de deuxpoints fixes , auquel
cas il tournera autour d’une droite fixepassant
par ces deuxpoints ;
sonpôle
ne sortira pas de deuxplans fixes,
et décriraconséquemment
la droitequi
est l’intersection deces deux
plans.
Cette droite seraparallèle
à l’intersection desplans
tangens
auxpoints
de la surface courbe où elle est rencontrée par les diamètresqui passent
par les deuxpoints
fixes. Nousappellerons
la droite décrite par le
pôle ,
dans ce cas, lapolaire
de celle autourde
laquelle
tourne leplan auquel
cepôle appartient.
Examinons
présentement
les diverses directions queprend
cettepolaire
suivant les diverses situations de la droite àlaquelle
ellecorrespond. Supposons
que leplan (Q)
soitassujetti
à passer cons- tamment par une droite(M) , ayant
pour ses deuxéquations
ET SURFACES DU SECOND
ORDRE.307
on
exprimera
cette circonstance enexprimant
que l’élimination dex
et y ,
entre ces deuxéquations
et celle de(Q) ,
conduit à uneéquation qui
laisse zindéterminée ;
cetteéquation
en z estégalant
donc à zéro le coefficient de z et le terme tout connu,en
changeant g , h , k
en x , y , z , leséquations
de lapolaire (N)
de
(M)
serontSi l’axe des z est un
diamètre,
et que(M)
soitparallèle au plan
des xy , on aura
d=0 ,
e=0 ,03B103B2’-03B1’03B2=0 ;
leséquation
de(N)
deviendront
doncd’où l’on voit que cette droite
(N)
passera alors par l’axe des z.Si le
plan
des xy est unplan
diamètre et que(M)
soitparallèle
à l’axe
des z,
onaura f=0, 03B203B3’-03B2’03B3=0, 03B303B1’-03B3’03B1=0 ;
leséquations
de
(N)
deviendront doncd’où l’on voit que cette droite
(N)
sera alors sur leplan
des xy.De là résultent ces deux théorènies :
THÉORÈME.
Trois diamètres d’unesurface
du second ordre étantconjugués ;
si une droite estparallèle
auplan
de deux deces
diamètres ,
sapolaire
passera par letroisième ;
etréciproque-
ment.