F RÉGIER
Géométrie analitique. Théorèmes nouveaux sur les lignes et surfaces du second ordre
Annales de Mathématiques pures et appliquées, tome 6 (1815-1816), p. 321-326
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GÉOMÉTRIE ANALITIQUE.
Théorémes
nouveaux surles lignes
etsurfaces du
second ordre;
Par M. FRÉGIER , ancien élève de l’école polytechnique.
J’AI
démontré
, a la page 229 de cevolume q uatre
théorèmesassez
remarquables,
relatifs auxlignes
et surfaces du second ordre.Mais
j’ai remarqué postérieurement
que lepremier
et le troisièmen’étaient que des cas très -
particuliers de]
deux autres théorèmesbeaucoup plus généraux.
Ce sont ces derniers queje
me propose ici de démontrer.On a ru
( pag. i3o ) qu’en prenant respectivement
pour axes des x et des y latangente
et la normale en unpoint quelconque
d’une
ligne
du secondordre , désignant
par 2V lalongueur
de lapartie
de cette normaleinterceptée
par lacourbe,
par P lerayon
de
courbure ;
etsupposant
quel’équation
de latangente
a l’extrémité de la normaleopposée
àl’origine
futnous avons vu,
dis-je,
quel’équation
de la courbe était alorsNous avons vu , en outre,
qu’en
menant parl’origine
deux droitesD, DI, ayant respectivement
pouréquations
, savoir :Tom.
FI,
n.°XI, I.er
mai I8I6.46
322 THÉORÈMES
ce
qui permet
de supposerl’équation
de la corde Cqui joint
lespoints
de rencontre de cesdroites avec la courbe est
d’où nous avons conclu que cette corde rencontre l’axe des y, c’est-
à-dire ,
lanormale
, en unpoint
pourlequel
on doitavoir
Cela
posé ,
concevons une secondeligne
dusecond
ordre dontles axes des coordonnées soient les diarnètres
principaux ;
et concevonsde
plus
queD ,
DI soient deux diamètresconjugués quelconques
de cette seconde
courbe ;
nousexprimerons
cette circonstance parl’équation
dans
laquelle a
et 03B2 sont deux constantes , nodépendant
que des dimensions de la seconde courbe.Or ,
si l’on élimine bbl de la formule(5),
au moyen de la re- lation(6),
aaldisparaîtra
delui-même,
et il viendraquantité
constante. De là résulte ce théorème :THÉORÈME
1. Si l’onconçoit,
sur unmême plan,
deuxlignes quelconques
du secondordre,
telles que le centre de la seconde soit unpoint quelconque
dupérimètre
de lapremière,
et que sesdiamètres
principaux
soientdirigés
suivant latangente
et la nor-male à cette
première
courbe aupoint
dont ils’agit ;
dequelque
manière que l’on mène deux diamètres
conjugués
à la secondecourbe
,coupera
point ;
encore ,
par
lapropriété
connue despôles ,
que lestangentes
aux extrémitès de cette corde concourronttoujours
sur une même droite.La
forme
durésultat (7)
prouye, en outre, que, pourvuque la seconde
courbe demeure constamment semblable a
elle-même,
elle pourra varier degrandeur,
sans que la corde C cesse pour cela de couper la normale au mêmepoint.
Ce théorème est sur-tout
remarquable , lorsque
la seconde courbeest un
cercle ;
tous les diamètresconjugués
sont alorsrectangulaires,
et il en résulte notre théorème de la page
23I, duquel
nous avonsdéduit le moyen de
construire ,
avec unéquerre
pour tout instru- ment, la tangente et la normale en. unpoint quelconque
d’uneligne
du second ordre..
Nous avons vu
(page 234) qu’-en prenant respectivement
pour-axes
des x,
des y et des z les deuxtangentes principales
et lanormale en un
point quelconque
d’une surface du secondordre, désignant
par 2V lalongueur
de lapartie
de cette normale inter-ceptée
par lasurface ,
par Pet Q
les deux rayons de courbureprincipaux,
etsupposant
quel’équation
duplan tangent à
l’extrémité de la normaleopposée
àl’origine
fûtnous avons vu ,
dis-je,
quel’équation
de la surface était alorsNous avons vu , en outre ,
qu’en
menant parl’origine
trois droitesD, D’, D",
avant respectivement pour équations , savoir :ce
qui
permet de supposera324 THÉORÈMES
l’équation
duplan
Cqui joint
lespoints
de rencontre de ces droitesavec la surface est
d’oû nous avons conclu que ce
plan
rencontre l’axedes z,
c’est-l-dire ,
lanormale,
en unpoint
dont on obtient la distance àl’origine 1
en
posant,
dans cetteéquaiion
x=0 et y=0.En
posant,
pourabréger,
cette distance sera donnée par la formule
Cela posé,
concevons une seconde surface du second ordre dontplus
queD , D’, conjugués quelconques
de cette secondesurface ;
nousexprimerons
cette cir-constance par les trois
équations
de conditiondans
lesquelles 03B1, 03B2, 03B3
sont trois constantes nedépendant
que des dirriensions de la seconde surface.Si l’on
prend
successivement les différences deux à deux desproduits respectifs
de cesequations
d’abordpar b, b’, b", puis
par a,
al , a",
il viendraEn
prenant
la somme desproduits respectifs
deséquations (8)
para"cc’, ac’c", a’c"c,
et la somme desproduits respectifs
deséqua-
tions
(g)
parb"cc’, bc’c", b’c"c,
etayant égard
auxéquations (5),
ir vient simplement
éliminant enfin d et e de la formule
(6) ,
au moyen de ces deux dernièreséquations, f disparaîtra
aussi delui - même,
et il viendraquantité
constante. De là résulte ce théorème :THÉORÉME
Il. Si l’onconçoit,
dansl’espace,
deuxsurfaces
quelconques
dusecond ordre ,
telles que le centre de la seconde326
QUESTIONS
soit un
point quelconque
de lapremière,
etque
ses diamètresprincipaux
soientdirigés
suivant les deuxtangentes principales
etla normale à celle
première surface,
aupoint
dont ils’agit ;
dequelque
manière que l’on mène trois diamètresconjugués à
la se-conde
surface ,
leplan qui
contiendra leurs intersections avec lapremière
coupera constamment la normale au mêmepoint,
d’oùil suit encore, par la
propriété
connue despôles,
que le cône circonscrit à lapremière surface
de manièrequ’il la
touche suivantson intersection avec le
plan
dont ils’agit ,
auratoujours
sonsommet sur un même
plan.
La forme du résultat
(II)
montre en outre que, pourvu que la seconde surface demeure constamment sernblable àelle-même,
elle pourra varier de
grandeur
sans que leplan
C cesse pour cela de couper la normale au mêmepoint-
Ce théorème est sur-tout