B OBILLIER
Géométrie analytique. Démonstration de deux théorèmes sur les lignes et surfaces du second ordre
Annales de Mathématiques pures et appliquées, tome 19 (1828-1829), p. 317-333
<http://www.numdam.org/item?id=AMPA_1828-1829__19__317_0>
© Annales de Mathématiques pures et appliquées, 1828-1829, tous droits réservés.
L’accès aux archives de la revue « Annales de Mathématiques pures et appliquées » implique l’accord avec les conditions générales d’utilisation (http://www.numdam.org/conditions). Toute utilisation commerciale ou impression systématique est constitutive d’une infraction pénale.
Toute copie ou impression de ce fichier doit contenir la présente mention de copyright.
Article numérisé dans le cadre du programme Numérisation de documents anciens mathématiques
http://www.numdam.org/
3I7
GÉOMÉTRIE ANALYTIQUE.
Démonstration de deux théorèmes
surles lignes
et surfaces du second ordre;
Par M. BOBILLIER, professeur à l’Ecole des
arts etmétiers de Châlons-sur-Marne.
THÉORÈMES GÉOMÉTRIE.
Nous
nous proposons de fairevoir,
dans cequi
vasuivre ,
quequatre
théorèmesdéjà connus,
dont deux relatifs auxlignes
et lesdeux autres aux surfaces du second
ordre,
ne sont que des cas par- ticuliers de deux autres théorèmesplus généraux qui paraissent
n’avoir
point
encore étéremarqués.
I. Soient deux
ellipses concentriques
dont les diamètresprinci-
paux
coïncident ,
et supposons que leurséquations relatives à
ces deux droites soientSoit un
angle
droitmobile,
sur leplan
de cescourbes,
dont lescôtés les touchent
respectivement ;
endésignant
par(03B1, 03B2), (03B1’, 03B2’)
les
points
de contactvariables,
nous aurons d’abordLes
équations
des deux côtés de cetangle
serontrespectivement
Tom.
XIX,
n.° II, I.er mai1829. 43
3I8 THÉORÈMES
et, parce que
l’angle
estdroit.
nous aurons en outreet l’on voit que
l’équation
en x et y, résultant del’élimination
de03B1, 03B2, 03B1’, 03B2’
entre cescinq
dernièreséquations serait
celle de lacourbe décrite par le sommet de
l’angle
mobile.Soient
posés
les
équations (1), (2), (3)
deviendront ainsiLes
équations (5) et (8) pourront
alors être écrites comme il suit:or, il est connu
qu’à
troispareilles relations,
entrequatre quantités,
on
peut,
commeéquivalentes,
substituer les trois suivantes(*):
(*) Soient, en effet, deux
systèmes
de coordonnéesrectangulaires ,
de mêmeorigine,
etsoient (x, y),
(t, u) un mêmepoint
considéré, tour a tour, dans les deux systèmes. Le carré de sa distance àl’origine
devant être le même3I9
Cela
posé,
leséquations (7) peuvent
être écrites ainsi:pour les deux
systèmes,
on devra avoir,quel
que soit cepoint,
Présentement les coordonnées x et y devant être des fonctions linéaires de t et u
qui
doivent s’évanouir en même temps que ces dernières , on peut écrirece
qui donnera ,
en substituant dans (1), transposant etdéveloppant,
téquation qui, par ce qu’elle doit être identique, donne
D’un autre côté, si l’on
prend,
tour à tour, la somnae desproduits
deséquations
(2) , d’abord par p et q,puis
par p’ et q’, en ayantégard
auxrelations (3) , il viendra
substituant dans
(1) ,
transposant etdéveloppant,
on auraéquation qui ,
devant aussi êtreidentique ,
donnerelations
qui,
couséquemment, doivent êtreéquivalentes
aux relations (3),Nous nous sommes
déjà
appuyés sur cetteéquivalence
à la pag. I59 du XII.e volumedu présent
recueil.J. D. G.
320 THEOREMES
prenant
alors la somme de leurscarrés, ayant égard
aux rela-tions
(I0),
il viendrasimplement
Supposons présentement
que les deuxellipses
aient les mêmesfoyers,
etconséquemment
la mêmeexcentricité,
on aura ainsiet, par
suite,
c’est-à-dire
(6) ,
ou
bien
encoremais on a aussi
(6)
ajoutant
ces deuxéquations
membre àmembre,
etayant égard
auxrelations (I0),
il viendrac’est-à-dire,
enréduisant
etayant égard
à larelation (12),
au moyen de
quoi l’éqtiation (II)
deviendraM
qui permet d’écrire ,
pourplus
desymétrie,
équation
d’un cerclequi
a son centre àl’origine.
Si,
au lieu de deuxellipses ,
on avait deuxhyperboles ,
onbien une
ellipse
et une,hyperbole,
iln’y
aurait rien dechangé
que les
signes
de B et deB’,
ou de l’un d’euxseulement,
cequi pourrait quelquefois
réduire le cercle à unpoint,
ou même lerendre
imaginaire.
On a donc ce théorème :THÉORÉME
I. Si unangle
droit se meut sur unplan ,
detelle sorte que les côtés touchent
respectivement
deuxconiques bi- confocales ,
son somrnet décrira lacirconférence qui
leur seraconcentrique.
Le carré du rayon de ce cercle sera
égal
à la demi-somme des carrés des cordesqui,
dans les deuxconiques , joindront
deux som-mets
consécutifs.
Soit e l’excentricité commune aux deux
courbes ,
et soient res-pectivement f
etf
lesdistances
de leurs sommets à un mêmefoyer,
nous auronsdoù
nousconclurons
322
THEORÈMES
Si nous substituons ces valeurs dans les
équations
des deux cour-bes,
en ychangeant
x en x2013e pourtransporter l’origine
aufoyer
commun
négatif,
ellesdeviendront
on, en chassant les
dénominateurs , développant,
ordonnant et di-visant
par e’
Avec les mêmes données
l’équation (13)
du cercle décrit par lesommet de
l’angle
deviendraSi
l’on suppose ensuite que e devientinfini ,
leséquations
des deuxcourbes
deviennent celles de deuxparaboles
données par leséqua-
tions
et celle du cercle devient
c’est-à-dire 1
celle d’uneperpendiculaire à
l’axe commun des deuxcourbes.
D’un autre
côté,
enégalant
entre elles les valeurs dey2,
l’é-quation
résultan tequi
doit dire celle de la corde commune on de l’axe de symptose des deuxcourbes,
donne aussi la mêlne valeur pour x ; on a doncce théorème :
THÉORÈME
II. Si unangle
droit se meut sur unplan,
detelle sorte que ses côtés touchent
respectivement
deuxparaboles
demême axe et de même
foyer,
son sommet décrira l’axé de symp-tose
des
deux courbes.Le théorème I
peut
encore être énoncé comme il suitTHÉORÈME
III. Si deuxconiques bi-confotales
se meuvent, dans leplan
d’unangle droit,
de manière à toucherrespective- ment
ses deuxcôtés,
leur centre commun décrira unecirconférence
qui
aura pour centre le sommet de cetangle.
On peut supposer, tour à tour , dans le théorème
I,
I.° que les deuxconiques
se confondent en uneseule ;
2.° que, sansqu’elles
se
confondent,
leursfoyers
communs se confondent en unseul
on obtient ainsi ces deux
théorèmes
connus,qui
ne sont, commeon le
voit,
que des casparticuliers
decelui-là ;
Si un
angle
droit se meut , sur unplan,
de manière à être cons-tamment circonscrit à une même
coniciue,
ou de manière que ses côtés touchentrespectivement
deux cerclesconcentriques ;
son som-.met décrira une
circonférence qui
aura pour centre le centre de laconique
ou le centre commun des deux cercles directeurs.Son sommet décrira donc une
ligne
droite si la courbe est uneparabole.
Il est encore facile de
conclure.
des théorèmes I et IIqu’une
el-lipse
et unehyperbole
de mêmesfoyers,
ou bien deuxparaboles
de même axe et de même
foyer,
secoupent toujours orthogonale-
ment.
324 THEOREMES
If. Soient trois
ellipsoïdes concentriques,
dont les diamètresprin- cipaux coïncident;
et supposons que leurséquations,
relatives àces trois
droites
soientSoit un
angle
trièdretri-rectangle,
mobiledans l’espce, dont
lesfaces touchent
respectivement
ces traisellipsoïdes;
endésignant
par(03B1,03B2,03B3), (03B1’,03B2’,03B3’), (03B1’’,03B2’’,03B3’’)
les troispoints
de contactvariables,
nous aurons d’abord
Les
équations
des trois faces de cetangle
trièdre serontrespecti-
vemeut
et, parce que
l’angle
dièdre esttri-rectangle,
nous aurons , en outre,or, bien que ces
équations
ne soientqu’au
nombre de neuf seu-lement,
on peut néanmoins éliminer entre elles les neufs coordon- nées des troispoints
de contact, etl’équation résultante,
enx, y,
z, sera celle de la surface décrite dans
l’espace
par le sommet derangle
trièdre mobile.Soient
posés
les
équations (1), (2), (3)
deviendront ainsiles
équations (5)
et(8) pourront
alors être écrites comme il suit :or, il est connu
qu’à
sixpareilles
relations entre neufquantités,
on
peut ,
commeéquivalentes,
substituer les suivantes(*) :
(*) Soient, en effet, deux.
systèmes
de coordonnéesrectangulaires
de mêmeorigine,
et soient (x, y, z), (t, u, v) un mêmepoint
considéré, tour àtour, dans les deux
systèmes.
Lecarré
dé sa distance àl’origine
devantêtre le même pour ces deux
systèmes,
on devra avoir,quel
que soit cepoint,
Présentement, les coordonnées x , r , z devant, être des fonctions linéai-
res de t, u, v
qui
doivent s’évanouir en même temps que ces deroières, on peut écrirece
qui
donnera en substituant dans (I),transposant
etdéveloppant
Tom. XIX
44
326 THEOREMES
équation qui,
parcequ’elle
doit êtreidentique,
donneD’un autre c6Le, si l’on
prend.
tour à tour, la somme desproduits
res"pectifs
deséquations
(2), d’abord par p , q, r, ensuite par p’, q’, r’,puis
enfin par p", q", r", en ayant
(égard
aux relations (3) , il viendrasubstituant dans
(I),
transposant etdéveloppant ,
on auraéquation qui, devant
aussi êtreidentique,
donneGEOMÈTRIE. 327
Cela posé,
leséquations (7) peuvent
être écrites ainsi :prenant
alors la somme de leurscarrés,
enayant égard
auxrelations (I0),
il viendrasimplement
Supposons présentement
quedeux
dessections principales
des troisellipsoïdes
aient les mêmesfoyers,
et, parsuite,
mêmeexcentricité,
on aura ainsi
d’où,
enretranchant
relations
qui, conséquemment,
doivent êtreéquivalentes
avec les relations(3).
Nous nous sommes
déjà
appuyés ( Annales, tom. XII , pag. I63) sur cetteéquivalence signalée
pour lapremière
fois , par Labrange dans sa Mécani-que
analytique,
et dont M. Poisson a donnépostérieurement
une démons-tration fort
élésante
dans laCorrespondance
de M.Hachette (
tom. I, pag,237 ).
J. D. G.
328 THEOREMES
c’est-à-dire,
que lestroisièmes
sectionsprincipales
auront aussi lamême
excentricité,
et , parsuite,
les mêmesfoyers.
On tirera de làau moyen de
quoi
on aurac’est-à-dire
(5), (6), (12) ,
ou bien encore
mais on a aussi
(6)
ajoutant
ces troiséquations
membre àmembre,
enayant égard
auxrelations (I0), il
viendrac’est-à-dire,
enréduisant
etayant égard
aux relations(I2),
au moyen de
quoi l’équation (ix)
deviendrace
qui permet d’écrire,
pourplus
desymétrie,
équation
d’nnesphère qui a
son centre àl’origine.
Si ,
au lieu de troisellipsoïdes
on avait troishyperboloïdes,
ou bien deux
ellipsoïdes
avec unehyperboloïde ,
ou encore deuxhyperboloïdes
avec unellipsoïde,
il n’en résulterait que desimples changemens
designes
dansquelqu’un
des neuf coefficiensA, B, C, A’, B’, C’, A’’, BII, C’’;
le lieu cherché serait donc tou-jours
unesphère qui pourrait
seulement se réduirequelquefois
àun
point,
ou même devenirimaginaire.
On a donc ce théorème :THÉORÈME
I. Si unangle
trièdretri-rectangle
se meut dansl’espace, de
manière que sesfaces
touchentrespectivement
trois sur-faces
du second ordre dont les sectionsprincipales
soient bi-con-focales,
son sommet décrira unesphère gui
leur seraconcentrique.
De là on conclura facilement cet autre théorème :
THÉORÈME
II. Si unangle
trièdretri-rectangle
se -meut dansl’espace,
de manière que sesfaces
touchentrespectivement
troissurfaces du
second ordredépourvues
de centres, dont les sections330
THÉORÈMES
paraboliques principales
aient même axe etmême foyer,
son som-met décrira un
plan perpendiculaire
à leur axe commun.Le théorème I peut encore être énoncé comme il suit
THÉORÈME
III. Si troissurfaces
du secondordre,
invaria-blement liées entre
elles ,
et ayant leurs sectionsprincipales
bi-confocales,
se rneuvent dansl’espace,
de manière à toucher res-pectivement
les troisfaces
d’unangle,
trièdretri-rectangle fixe
leur centre commun décrira une
sphère ayant
son centre au som-met de
l’angle
trièdre.Si,
dans les théorèmes I etII,
on suppose quedeux des
sur-faces
du second o.rdre seconfondent,
on obtiendra ces deux-ci:THÉORÈME
IF.Si
deuxsurfaces
du second ordre ont leurs sectionsprincipales bi-confocales,
etqu’un angle
trièdre tri-rec-tangle
se meuve dansl’espace,
de telle sorte que deux de sesfa-
ces touchent constamment uni de ces
surfaces,
tandis que la troi- sièmetouche constamrnent l’autre,
le sommet de cetangle
trièdredécrira une
sphère concentrique
avec ces deuxsurfaces.
THÉORÈME
V. Si deuxsurfaces
du second ordredépourvues
de centre ont même axe et
même foyer,
etqu’un angle
trièdre semeuve dans
l’éspace,
de telle sorteque
deux de sesfaces
touchentconstamment
une de cessurfaces,
tandis que la troisième’touche constamment l’autre, le
sommet de cetangle
trièdre décrira unplan perpendiculaire
à l’axe commun de ces deuxsurfaces.
On
peut supposer, tour
à tour, dans le théorèmeI,
1.° queles trois surfaces se confondent en une
seule ;
2.° que, sansqu’el-
les sè
confondent,
lesfoyers
communs deleurs sections principa-
les se confoudent en un
seul,
on obtient ainsi ce doublethéorème démontré
par M.Poisson,
dans lacorrespondance
de M. Hachette(
tom,1 , pag. 237),
etqui n’est,
comme on levoit, qu’un
casparticulier
de notre théorèmegénéral :
Si un
angle
trièdretri-rectangle
se rneut , dansl’espace,
de ma-nière à être constamment circonscrit à une même
surface
du se-cond
ordre, ou
de manière que sesfaces
touchentrespectivement
trois
sphères concentriques,
son sommet décrira unesphère qui
aura pour centre le centra de la
surface
du second ordre oule
centre commun des trois
sphères
directrices(*).
Son sommet décrira donc un
plan,
si lasurface
du second or-dre est
dépouravue
’de centre.Il est encore facile de
conclure,
de notre théorèmegénéral,
que troissurfaces
du secondordre,
dont les sectionsprincipales
sontbi-confocales,
secoupent
deux à deux àangles droits.
(*) Dans le dernier numéro de la
Correspondance
de Bruxelles (tom. V, pag. 32), le cas de troissphères concentriques
a été considéré par diversgéomètres,
et deux d’entré eux out observé avec raison que, sans faire aucunedépeuse
decalcul,
ce caspouvait
être démontrétrès-simplement
par des considérations purement
géométriques ;
mais on peut direplus
en-core, et il nous
paraît
que c’est méconnaître tout à fait la nature du cercle et celle de lasphère,
que de nepoint
admettre, sans démonstration, etcomme conséquences immédiates de leurs definitions, les
propositions plus
géuérales que voici
1. Si une droite d’une
longueur
inva-riable se meut sur un
plan , de
manièreque ses deux extrémitès soient constam- ment sur les
circonférences
de deux cer.cles
concentriques,
cette droiteenvelop-
pera, dans son mouvement, une troi- sieme circonférence
concentrique
auxdeux premières.
Il. Si un
triangle équilatéral
se meutdans
l’espace ,
de manière que ses som-mets soient constamment sur trois
sphè-
res concenntriques, ou de manière que
ses côtés touchent constamment ces trois
sphères,
leplan
de cetriangle
envelop- pera, dans son mouvement, une qua-trième sphère concentrique
aux trois au-tres.
1. Si
un angle
d’unegrandeur
inva-riable se
meut
sur unplan,
de ma-nière que ses deux ctés
soient
cons-tamment tangens à deux cercles con.
centriques,
son sommet décrira, dansson mouvement, la
circonfèrence
d’untroisième cercle
concentrique
aux deuxpremières.
II. Si un
angle
trièdreéquilatéral
se meut dansl’espace,
de manière que sesfaces soient constamment tangentes à trois
sphères
concentriques, ou de ma-nière que ses arêtes touchent constam- ment ces trois
sphères,
le sommet decet
angle
trièdredécrira,
dans sonmouvement, une
quatrième sphère
con-centrique
aux trois autres.J. D. G.
332
THÉORÈMES
DE GEOMETRIE.III. De ces divers théorèmes on peut
aisément,
par la théorie despolaires réciproques,
conclure les suivans :THÉORÈME
I. Si unangle droit,
mobile sur leplan
de deuxcercles
qui
setouchent,
a constamment son sommet à leurpoint d’utersection ,
là droite mobilequi joindra
lespoints
de coniact res-pectifs
des deux côtés de cetangle
avec les deuxcercles,
passeraconstamment par leur autre centre de similitude ou
d’homologie.
THÈORÈME
1I. Si unangle
trièdretri-rectangle,
mobile dansl’espace,
a constamment son sommet aupoint
de contact de troissphères,
leplan
mobilequi
passera par lespoints
où les troisarêtes de cet
angle
trièdrepercent respectivement
cessphères,
pas-sera constamment par un même
point fxe
de la droitequi joint
leurs centres.
THÉORÈME
III. Si unangle droit,
mobile sur leplan
dedeux
coniques fixes ,
a son sommet en unpoint fixe
de ceplan,
et que ce
point
soit tellement situé que, dansquatre
des situa- tions del’angle mobile,
les droitesqui joindront
lespoints
d’in,tersection
respectifs
de ses côtés avec les deuxconiques
seconfon-
dent avec leurs
quatre tangentes
communes, cettedroite ,
dans tou-tes ses
positions,
cette droite mobileenveloppera
une troisième co--nique ayant
pourfoyer
le sommet del’angle
mobile.THÉORÈME
IV. Si unangle
trièdretri-rectangle-,
mobile dansl’espace ,
a son sommet en unpoint fixe,
et que, dans huit deses
positions ,
en conduisant desplans
par les troispoints
ou sesarétes percent respectivement
troissur faces fixes
du secondordre,
ces
plans
coïncident avec les huitplans
tangens communs à ces troissurfaces,
dans toutes les autres situations del’angle triédre,
le
plan
mobileenveloppera
unesurface
de révolution du secondordre , ayant
pourfoyer
lesommet fixe
de cetangle
trièdre.On peut
consulter,
sur ladémonstration
de ces divers théorè- mes, un article inséré à la pag. 185 duprécédent
volume des- Annales.Nous terminerons par un théorème
assez remarquable
sur les coiconiques bi-confocales ;
ce théorème consiste en ce que trois coni- quesbi-confocales
étantdonnées ,
si untriangle
mobile et varia-ble de
forme
est constamment circonscrit à l’uned’elles ,
de tellesorte que deux de ses sommets décrivent les deux autres, son troi- sième sommet décrira une
quatrième conique bi-confocale
avec lestrois
premières.
Ce théorème résulte de ce que I.° en
plaçant
le centre du cer-cle directeur à l’un des
foyers,
les troispremières coniques
se trans-forment eu trois cercles ayant un axe de
symptose commun; 2.°
trois cercles tracés sur un mêmeplan,
ayant un axe de symptose com-mun, si l’on inscrit à l’un d’eux un
triangle mobile
et variablede
forme,
dont deux côtésenveloppent respectivement
les deux au-tres, son troisième côté
enveloppera
unquatrième
cercleayant
unaxe de
symptose
commun avec les troispremiers ( PONCENT,
Pro-priétés projectives,
pag. 323).
Châlons-sur-Marne,
le I0 novembre 1828.GÉOMÉTRIE DE SITUATION.
Sur le théorème d’Euler relatif
auxpolyèdres ;
Par M. G E R G O N N E.
ON
a vu dans le III.me volume duprésent
recueil(
pag.I69)
que ce n’est
qu’après
des tentadves réitéréesqu’Euler
est parvenu àétablir,
d’une manière à la foiscomplète
etgénérale,
son curieuxthéorème sur la relation constante entre le nombre des
faces
ce-- lui des sommets et celui des arêtes d’unpolyèdre quelconque.
OnTom. XIX 45