P ONCELET
Géométrie des courbes. Théorèmes nouveaux sur les lignes du second ordre
Annales de Mathématiques pures et appliquées, tome 8 (1817-1818), p. 1-14
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1
GÉOMÉTRIE DES COURBES.
Théorèmes
nouveaux surles lignes du second ordre;
Par M. PONCELET, capitaine du génie ancien élevé d~
l’école polytechnique.
ANNALES
DE MATHÉMATIQUES
PURES ET APPLIQUÉES.
ON
s’estbeaucoup occupe , jusque préserit ,
despropretés
dessections
coniques
concernant , soit la direction soit lalongueur
decertaines
lignes
droitesqui
endépendent ;
mais on s’est peuapplique ~
ce me
semble , ~ rechercher
lespropriétés
de ces courbesqiii
neseraient relatives
qu’à
la relation desangles
formés par ces mêmes droites.Cependant,
on saitdepuis long - ten}ps
que les sectionsconiques peuvent
êtreengendrées
d’une infinité de manières dif-férentes ~
par le mouvementd’angles
constans ,qui
tournent au tourde leurs sommets comme
pôles ;
d où ilparait
naturel d’inférer,& - .
J~S.
~7~~.° ~, I~’’/M~/~ l8~.
’
2
THÉORÈMES
qu’il
doit exister desdépendances muttielles , tr~s~remarquables ,
entre les
angles
de certainssystèmes
de droites liées entre .elles d’une manière relative à la naturegénérale
de ces courbes. Lecas du cercle, en
particulier , présente
ungrand
nombre de sem-blahles.
propriétés,
soit àl’égard
despolygones qui
lui sontInscrits
soit à
l’égard
de ceuxqui
lui sontcirconscrits
ysoit ,
etc. Laplupart
d’entre elles sont même connuesdepuis
laplus
haute an-tiquité.
Comment donc se fait-ilqu’on
ait si peusongé jusqu’ici
àgénéraliser
cespropriétés ,
en cherchant à les étendre à une sectionconique quelconque ?
N’en résulterait-il pas , eneffet
ungrand
avantage ,
pour laparfaite
connaissance de ces dernières et n’ob2013 tiendrait-on pas de leurrapprochement
des solutionsélégantes
etsimples
deproblèmes difficiles, quand
on lesattaque
par les voiesordinaires?
On doitregretter
que M.Carnot,
àqui
lagéométrie
est redevable de tant de
perfectionnemens heureux ,
n’ait pas donnéplus
d’extension etplus
dedéveloppement
à l’idée lumineusequ’il
expose au commencement de la section IV de sa
Géométrie. de
position ,
touchant lesfigures
danslesquelles
onpeut
déterminerles
angles,
sans l’intervention desquantités
linéaires outrigono- métriques.
Onconçoit,
eneffet,
que cette théorie ne doit passe borner aux
figures composées
delignes
droitesseules ,
etqu’elle
, doit s’étendre
également
à toutes celles danslesquelles
il entre descourbes dont la
génération peut
avoir lieu par le moyen desangles seulement ;
pourvu toutefois que lesystème
de droites dont onexarnine les
angles
soitlié,
d’une manièreconvenable, à
la natureparticulière
de cette courbe. Uncercle ,
parexemple
y est dans lecas dont il
s’agit ;
car, il peut être considéré comme le lieu dusommet d’un
angle
constant , dont les côtés tourneraient autourde deux
points
fixes : aussi sait-on que ce cerclejouit
d’ungrand
nombre de
propriétés
relatives auxangles
de certaineslignes droites,
tracées d’une manière convenable sur son
plan.
Jerépète
à desseinle mot
conven~~lE ~
carsi ,
parexemple ,
on considérait untriangle
inscrit à ce
cercte
1 il est évident que cette circonstancen’établirai?
NOU VEAUX.
3point 1
une nouvelledépendance
entre sesangles, puisqu’un triangle
quelconque
esttoujours inscriptible
au cercle. Il n’en seraitplus
de même si l’on considérait un
quadrilatère
ou , engénéral
unpolygone quelconque
inscrit à cecercle ;
car unquadrilatère
età
plus
forteraison ,
unpolygone
d’unplus grand
nombre decôtés , n’est pas indistinctement comme un
triangle , susceptible
d’être inscrit à cette courbe
particulière.
Ces idées demanderaient d’être
développées
et éclairciesplus
que nous’ ne venons de lefaire ;
mais unepareille entreprise
sortiraitdes bornes de cet
article ;
et nous nous contenterons , pour le .moment, deprésenter ,
sans aucuneréf~e~ion ,
et leplus rapide-
ment
qu’il
nous serapossible,
une suite depropriétés
des sectionsconiques ,
relatives auxangles,
de certainesdroites ; propriétés qui
pourront
êtreenvisagées
comme l’extension d’autant depropriétés
dumême genre, y
correspondant à
la circonférence du cercle., Nous
rappellerons
d’abord laproposition suivante ,
dont on trouve la démonstration à lapage 49’
»
du V.e
volume
desAnnales,
etqui
estdue à.
l’illustre Maclaunn(~).
« Si l’un des côtés d’une
équerre
passe constamment par l’un des»)
foyers
d’une sectionconique ,
et que son sommet parcoure la~ circonférence décrite sur le
premier
axe comme diamètre- ,’ s’il» s’agit
del’ellipse
ou del’hyperbole,
ou latangente
au sommets s’il
s’agit
d’uneparabole,
l’autre côté del’équerre
sera constamment»
t31igent à
la courbe ».Soit PNNI ou C’
(fig. i)
la circonférence décrite sur Tepremier
axe , y et F le
foyer
de la sectionconique
dont ils’agit ; Tt,
.,Ti/,
Itlétant
troistangentes quelconques à
cettecourbe ,
etFN , FiN/ ,
~’~trois
perpendiculaires
abaisséesrespectivement
dufoyer
F sur cestangentes ;
leurspieds N , NI ,
n , y seront ~ situés sur la circon- férence C.Prolongeons
les troistangentes jusque
leurs rencontres’r " ’2013""2013-2013-2013’2013;2013s201320132013201320132013’
-
"’" ’ ; , - - - .-
(")
Voyez
sa Geometriaorganica,
sect. III, pag. 102.‘ _
4 T-HÉonÈMES
respoctives
enT J
~, 11 ; et les deuxperpendiculaires FN, FN~~
jusque
leurs nouvellesintersections ,
enP , ~~ ~ avec la
circonfé.rence G.
Traçons
enfin/~N ~ /2N~, F~ , Fy.
Puisque
lesangles
~t , ~~ duquadniatère n~N~~~
sontdroits,
cequadrilatère
estinscri ptible..
aucercle ; donc
On
prouverait pareillement
que lequadrilatère
nFNt est aussi ins-criptible
aucercle ;
i donc ~.
~, De ces valeurs des
angles Ft~n ,
Ftn dutriangle tFt~ ,
on conçutSupposons donc. gue,
lestangentes Tt ,
Tt/restant fixes,
la tan-gente
tt~devienn1 mobile ;
· lesperpendiculaires EN ,
~N~ ne varie-ront pas t ni
conséquemment
l’arc~’~P~,
tcompris
entreelles ;
doncl’angle
~k’~~ restera de la mêmegrand~u~,
pour toutes lespositions
de la
tangente
mobile i~~.’
La démonstration devient, encore
plus simple
pour le cas de laparabole
-, mais alors1,’angle
constant iFt~devient précisément
lesupplenlent
de~’angle
T desdeu~ tangentes
fixes. Onpeut
doncénoncer
généralement
ce théorèmeJ.
L’angle
souslequel
on~o~~ ,
de l’un desfoyers
~’ra~r~ se~~io~conique,
lapur~r~
d’une~~~a~’E~t~ _
mobileinterceptée
entre deuxtung~~n~~~ fixes
esttoujours ~o~~st~~i ~
pour toutes les~o,s~t~o~,~
decelle
première tangente.
Dans ï~ casparticulier
de lap~arabol~ .,
cet,
angle
~or~s~~r~~ est la~s~~,~l~~~u~
delpt~~~~~ formé
par les d.-avta~~~~~~s ~t,~~s.
NOUVEAUX.
5~ Parmi les
conséquences
nombreusesauxquelles
ce théorèmepeut conduire ,
nous nous contenterons derapporter
lessuivantes’,
parcequ’elles
offrentquelque
chose desimple
et de facile à saisir..
Supposons
que, y dans une de cespositions ,
latangente
mobilevienne à se confondre avec l’une des deux
tangentesB fixes ,
avecTN par
exempte;
lespoints
~~ seconfondront alors J
l’un avecT et l’autre avec le
point
de contact de cettetangente
avec lacourbe ; pareille
chosearriverait
si latangente
mobile se confondaitavec la seconde TNI des deux
tangentes
fixes. DoncIL
Si,
de l’undes foyers
d’une seciionconique,
on772~/?~
des,droiles tant au somnzet de
l’angle formé
par deuxtangentes quel- conques à
la courbequ’aux points de
contact des * dei.,x côiés de ,cetangle
aîecelle ,
/~première
de ces deux droites ~/~z~~r~ endeux
/?~r/~~ égales l’angle formé
par les deux autres.Ce théorème devant avoir lieu
quelle
que soit laposition
desdeux
tangentes
enquestion,
il sera vrai encore dans le cas où unou
ptus!eurs
des troispoints
ci-dessus se trouveront situés à unedistance
infinie ;
cequi
conduit àplusieurs conséquences
sur les-quelles
il est inutile de s’arrêter.Si l’on se donnait le
foyer
F d’une sectionconique
et troistangentes quelconques TN, TN/, til; l’angle
tfil serait déterminé degrandeur ;
et parconséquent .
en le faisant tourner au tour dufoyer
donnéF ,
la droite tilqui
le soutenddeviendrait mobile,
et
roulerait, d’après
cequi précède,
sur la sectionconique
elle-même J dont on aurait ainsi une infinité de
tangentes.
Le dernier des théorèmes ci-dessus donneraitensuite,
pour chacune des tan-gentes
mobiles et destangentes fixes,
lepoint
où cettetangente
vient toucher la courbe.
Au lieu de se donner une
position
de latangente
mobile~ ~
on
peut
ne se donner quel’angle
constantiFi/ ;
etalors ,
en faisantIDouvoir cet
angle
autour de son sommetF ,
sans enchanger
lagrandeur ,
J lesconséquences
seront encore les mêmes. Donc111. Si,
sur leplan
d’unangle fixe donné,
onfait
tourner au-6
"
THÉ OPE ME S
’ _jour d’r.~tt
point
arbitr~~ire etfixe, pris
pour so~mPt~ , t~nan~te
~c~r~elcong~le ,
m~arirrl~le degrar.det~ly ;
etqu’on
li-aceensi,,~-ile ,
pour chacune de sespositions ,
les deux droitesqui
soi-,Ieizdent à lafois l’,xa~le fixe
etl’i!n -le mobile ;
cl~acr~ne des deux séries,~r~r~mées
par ces
droites envceo~~pra ,
enparticulier,
une seule et rn~~ese,clioli
conig~r~e , ayant précisément
pourfoyer
le sommetfixe
del’angle rno~rle.;
et les deux côtés del’angle fixe
pourtan~entes.
En oiiii-e , si l’on abaisse dit
foyer
desperpendiculaires ,
tant surles deux côtés de
l’an~le , fixe
que sur toules les autrestan~entes ,
appartenant à
une rn~=~nesérie ;
lespieds
de cesperl~er~dicnlaires
seront sur une r~zé~e
circonférence ayant
lepremier
axe de lacourbe pour diamètre.
Dans le cas
particulier
oùl-angle
mobile estégal à l’angle
fixeou en est Ble
supplément,
l’une des deux courbes devient unepa~
rabole,
et le cerclequi
luicorrespond dégénère
en unetangente
au sommet de cette
parabole.
Cinq
droitesquelconques
étant tracées sur un mêmeplan ,
lasection
conique qui
les toucl~è~ toutes à lafois ,
est , comme l’onsait,
déterminée etunique;
et l’on enpetit
aisément trouver lesfoyers
avec larègle
et le compas.Donc,
si l’on considère deuxde ces
cinq tangentes
commereprésentant
les deux tangentes fixesdont il a été
question ci-dessus ,
et les trois autres, terminés àe~lles-là ’.
COlntIler¿présentant
la tangentemobile,
dans trois deses
situations,
on aurarésolu,
avec larègle
af le compas , cettequestion,
assezdifficile, quand
onl’attaque
d’une manièredirecte,
sI~.
Tro~~r~er lepoint duquel
on verrait sous le mêmeangle
lesparties
de trois droites données sur un mêmeplan , inter;ceptées
entre deux a~.~tres
lill-nes
droites aussi données sur ceplan ?
Ce
problème
estanalogue
à celui que M. Carnot arésolu,
danssa Géométrie de
position ( pag. 381,
art.327 );
et l’on voit quesa solution directe donnerait aussi celle de cet autre
problème ,
fortintéressant : Trouver directement
les foyers
d’une sectionconique
inscri~e ~ un
pentagone
donné ?NOU VEAUX.
1 7- 1~·
Jusqu’ici
nous n’avons encore considéré que cequi
se passea l’égard
de l’un desfoyers
d’une sectionconique;
mais il est évidentque les mêmes
propriétés
ont lieu relativement à l’autrefoyer ;
carles raisonncmens ci-dessus demeurent les mêmes dans les deux cas.
Nous n’avons donc
plus,
pourle moment
yqu’à
nous occuper despropriétés qui peuvent appartenir
simultanément ausystème
de cesdeux
foyers.
Soient
IF ,
F~(Hg. 2)
les deuxfoyers
dontII s’agit, C
la cir-conférence du cercle décrit sur le
premier
axe commedian~ètre ,
enfin
TN,
TNI deuxtangentes quelconques
à cettecourbe ; d’après
ce
qui
a été démontréplus haut , l’angle
souslequel
on verraitdu foyer
F lapartie
d’une troisièmetangente
arbitrairecomprise
entreles deux autres , aurait pour mesure la moitié de l’arc
PQP/,
in-tercepté
sur la circonférenceC ,
par lesprolongemens FP ,
t FP/ desperpendiculaires FN , ÈNI
abaissées dufoyer
F sur les deux tan-gentes TN J
~‘Nr. Par la mêmeraison , l’angle
souslequel
OJ1verrait ,
de l’autrefoyer F~ ,
cette mêmepartie
de la troisième tan-gente,
aurait pour mesure la moitié de l’arcQPQ/, intercepté
surla circonférence
C ,
par lesprolongemens F/Q , F/Q’
des perpen- diculairesF~M~,
F/M abaissées dufoyer
FI sur les deuxtangentes TN~ ~
TT.Appelant
donc F lepremier
de cesangles
FI lesecond ,
l’on aura .
Or,
à cause desparallèles, symétriquement placées
parrapport
aucentre du
cere’le ,
on a~/-~PQ==~r~MN~
et~fr~PQ~==~r~MN~
donc
donc aussi
~a~s on a aussi
8 THEOREME S
donc
puisque y
dans lequadrilatère TNFN’,
les deuxangles opposés N,
~)~ sont droits.Nous avons
suppose,
dans ceraisonnement,
que les deuxfoyers
F,
F~ étaient intérieurs aucercle ;
et c’est cequi
arrive pour l’el-lipse.
S’ils luiétaient extérieurs,
ainsiqu’il
arrive pourrhyperbole,
on trouverait que ce n’est
plus
la somme, mais la diflercl1ce desangles F,
J~qui
estégale
ausupplément
del’angle
T.En
appelant donc,
pourabréger, angles
fecteurs d’uneïnéme
droite les
angles
souslesquels
cette droite est vue des deuxfoyers
d’une section
conique
y on aura cethéorème,
dontl’analogie
avecun autre théorème très-connu est
digne
de remarque : ,. V.
Lors-qu’une tangente à
une seetitnconique
se termine à deux-autres
tangentes
à la même,courb.- ,
la somme desarigles
vecteurs"~ cette
~r~~/~r~ tangente , dans l’ellipse , et
leurdeêrenc.-,,
~~y/~)~r~/~ ~
est ~~/~~~~/~ ~égale
aits lep ’lément de l’angle déç
deux
~/2~/2/~~~~ (*)
-Quand
la sectionconique
devient uneparabole ,
on a2~===o ,
et par
conséquent J~~==~oo~2013?B
cequi
s’accorde avec ce que nousavons dit
plus
haut.Pareillement t quand
elle devient uncercle y on
a/~=.F~
et p(1rconsequent 2.P==~oo~2013y
y comme onpeut
levérifier ~ priori. Le
cas où T serait nul ouégal
à 100~ offriraitaussi des circonstances
remarquables;
mais nous ne nous y arrête-rons pas. ,
(¥)
L’angle
dont il s’agit ici est celuiqui comprend
les deuxfoyers
entre«s
C9~@s
daB~roil*lpâc 0,
OUfiui
n’encomprend
aucun dansl’hJperbole.
d’
Reve~onl.
NOUVEA UX4
9l~even-Ons à
lapropriété qui
fait lesujet principal
de cetarticle,
et
examinons
enparticulier ,
lesconséquences qui
en résultentpour le cas où la section
conique
est uneparabole.
,Soit ( Bg. 3 )
F lefoyer ; soient TM ,
TN deuxtangentes quel-
conques
données ,
et, mn uné troisièmetangente
mobile de la pa- rabole dont ils’agit. D’après
cequi
a été ditplus haut, l’angle
s~ec~eur mFn est
toujours
constant etégal
ausupplément
del’angle
MTN des deux
premières tangentes ;
donc ce mêmeangle
seraégal
à
l’angle mTn ;
et parconséquent,
si l’on traceFT ,
lequadrilatère
FTmn sera
inscriptible
au cercle. De là suit ce théorème :VI. Un
triangle
~iant cârconsc~~it ~ uneparabole ;
si on luicirconscrit, à
son tour , rinecirconférence
decercle,
elle passera~ nécessairement par le
foyer
même de la courbe.Donc,
si l’on sedonnait,
àvolonté,
unequatrième tangente
77~~à la
parabole ,
on obtiendrait Immédiatement sonfoyer ,
en circons-crivant des circonférences de cercles à deux
quelconques
desquatre
triangles
formés par les rencontres mutuelles de cette nouvelletangente
avec les trois autres. Lepoint
d’intersection de cesquatre circonférences, qui n’appartiennent
a aucune destangentes
don-nées
y est évidemment unpoint unique
par où ellespassent
toutesqà
lafois ;
car une mêmeparabole
ne saurait avoir deuxfoyers à
une distance finie
(~).
-Nous venons
déjà
de voir quel’angle
mFn estégal à l’angle
mTn, qui
estopposé
à mn , y dans letriangle mTn ;
mais il estvisible que ce même
angle pourrait
n’êtrequ’égal
à sonsupplément.,
suivant la
position
de cedernier ;
doncVII. Un
trian~l’e
~tant circonscrit à uneparabole , l’ar~~,~e
souslequel
on~oit ,
dufoyer
de ~Îacourbe,
chacun des côtés i-le ce,
~ ~
~
,
__ ,
.-,_ ’
- . - , - ..)..
’..
~ , ___ _ ~_t*j Ceci donne une nouvelle solution extrêmement
simple,
duproblème
traitéà la page 308 du VII. e volume de ce recueil.
J.D. G.
Tom. F77/. ~
I0
THÉORÈMES
triangle,
est le~sup~~~~en~
del’angle opposé
du rn ~m et~ic~r~.~
gle
ou lui estégal 3
,survan~ que le~f’o~~e~
se ir,(Iuve. ou nese trouve pas
~~mp~’ls
en~~e ~e,~ côtés de cetar~~le ,
2inclé~n.t‘~ner~#
~~olc~n gés.
Puisque
lequadrilatère ~nrti~‘
estinscriptible à
unccrele, quelle
que soit la
tangente
mobile mn,l’angle
FTn~ seratoujours
stip-pléJuc"nt
de. sonopposé Fnrn ,
etégal
parconséquent,
àt’angle
Fnt ;
maisl’angle
FT,7e estinvariable puisque J
parhypothèse J
Tj)1 et TN sont
fixes ;
donc ~ ’ -’~‘ °VIII. Si ~’un des côtés d’un
angle
invariable passe con çlam n? epî t par lefoyer
d’uneparabole ,
et que son somr~~e~parcozirt
unetangente ~uc~eon. ~ue
à lacor~cbe ~ l’autre
~ô~é c~~~’an~le
r~Q~~~’~sera aussi cons~arnrnen~
tangent à
la courbe.’
On
peut
aussi énoncer cethéorème
ainsiqu’il suit
IX. Si
dr~ fo~er
d’uneparabole
onabuisse ,
sous un rnémeangle donné a
deso~l~’r~ue~
sur toutes sestangentes ;
lespieds
de tQu~-esces
obri~ues
se t~ouvel~on~appartenir à
une tné~~droite, tan~enl~
elle-mêrne à
la~ou~be~~
°Ces
tqéorèrnes
ont leursanalogues
pour le cas d’une sec...tion
conique quelconque.
Alors lespieds
desobliqués"
appar- tienrtent à une mêmecirconférence ,
touchant lacourb-e
en deuxpoin t5,
x.
""’.
,
Oô
peut
déduire de tout cequi précède plusieurs consé¡uences
faciles et
très-remariuables,
.. ;X. ~’ou~e~s les
paraboles
inscritesà
ur~ rnér~e~rian~le r~ue~~on~u~
ont leurs
foyers
sur la~~~con~~~’~n~~
~’~r~ mêmecercle
3clr~~a~s~r~~
à ce
triangle,
,-
Chaque point
de la circonférencedQ’nt
il&’agit . peut’, d’après cela,
être
cQl1sidéré
comme lafoyer
d’uneparabole-
inscrite untrianr,,Io auquel
cettecirconférence
est ci~ç~~~~ritcq Donc,XI.
Sâ ~
d’unpoint quele, onque d~ ~lc~ ç~~~~on,~~,ret~cr~
d’un~e~°~~~
circonscrit à
untr~ar~~le dor~né ~
anab~~~’s~ ~
sous un tn~t~e~n~l~
arbitraire
~ueleo~~u~ ~
desobl4’queî
sur ~e~~~~‘~~~~~~s des
trois c~t~~NOUVEAUX.
II.
dG ce triangle ;
leurs troispieds
seront sit~és sur une s~ule et mêmeligne
droite.Ce dernier théorème est une extension de celui de R.
Simson, rappelé
à la page ~5i du tome I~.~ de ce recueil(~) ,
par IVI.Servois, qui l’emploie
àrésoudre,
d’une manièretrès-élégante,
unproblème
degéométrie pratique ,
concernant lesalignemens
surle terrain.
Ce
qui précède suffirait
sansdoute,
pour établir la vérité dese que nous- avons
avancé,
au commencement de cetarticle ,
tou-chant
l’avantage qu’il
y aurait àconsidérer ,
d’une manièreplus spéciale qu’on
ne l’a faitjusqu’ici ,
lespropriétés
des sectionsconiques qui
n’ontrapport qu’aux angles
seuls de certainssystèmes
delignes
droites
qui dépendent
de cescourbes ; mais ,
par l’effet de lanégligence
desgéomètres
sur cepoint,
la matière est si riche quenous ne pouvons nous
refuser , malgré
l’étendue de cetarticle ,
àprésenter
encorequelques
recherches du même genre,particulières
à la
parabole ,
etremarquables
sur-tout par leuranalogie
aveccertaines
propriétés
despolygones réguliers
inscrits et circonscritsau cercle.
Soient (fig. 4)j~
lefoyer
d’uneparabole
mnopq,bo ,
Ziz deuxtangentes
quelconques
à cetteparabole ,
la touchant auxpoints
res-pectifs
o, n.Qu’on
trace les rayons vecteursfo, fn , correspondant
à ces derniers
points,
y et la droitef~ , joignant
lefoyer
aupoint
de concours des deux
tangentes ; d’après
lesthéorèmes (IIetV)~
les
angles dfn ,
yrb,~‘a
sontégaux
entre eux et ’aUsupplément
del’angle ~bc~ ,
d’où il suit que leur sommenfo
estdouble
de ce sup-plément; c’est-à-dire, ~~xe 3
dans lequadrilatère nbo~’~
on a~*~ Outre la démonstration
algébrique
du théorème de Simson que contient la. note de l’endroit cité i on en trouve une démonstration purementgéométrique
à la page
.254
du TII.~ volume de ce rectieil.. ~ J. D. 6~
I2
THEOREMES
et, comme on a d’ailleurs
il s’ensuit
qu’on
doit avoir aus~~Supposons présentement
queabci...
soit unpolygone
circonscrit d ~ laparabole ,
et dont tous lesangles’
soientégaux
entre eux ; en menant desrayons
vecteurs tant aux sbrnlnets a, >b ,
y c, 9d , ,
..aux points
de contact m , n , o ~ J p , q,... il’ résultera de ce"
qui précède,
‘r x~~. 1.°
Que
lera’yon
vecteurdirigé
verschaque
sommetdivisera en deux
parties égales l’angle’
°
de ceux
qui
se termine-ront aux deux
points
de contact entrelesquels
ce sommet j~,etrouve
compris.
~ . - 1;
"
~. 2.°
Que
le ~r~yon‘ veetéurdirigé
verschaque point
de contacta~’~iset~a aussi en deux
pa~tï~s égales , l’angde ~ formé
par ceuxqur"
se terrni~eront : au~ deux sommets entre
lesquels
cep~oin-i
de c~ontactse trouve
compris.
‘ . ,3.°
Que ,
parconsé y~~ent,
tous lesangles formés
autour dufoyer,~
par les rayons secteurs
consécutifs
sont~ga~x
entre eux ; d’où ilsuit que chacun de, ces
angles
doit étr *eégal
àquatre angles
droitsdii,isés par leur
nombre , lorsque
lepolygone
estfermé.
4
Rappelons-IiÕus présentement
cetteproposition Î >démontréEf
par lemariuis
de1’1-lôpi ’tal (*).
-
, .
/
’
’
(~) V °YÇ¡
¡on Traitéanalitique
des seëtioniyconiqr~~s ~ ~~v. VIII
NOUVEAUX.
I3« La suite des sommets mobiles d’un
angle
degrandeur
donnée» et constante, circonscrit à une
parabole ,
forme une seule et même» section
conique ,
dont un desfoyers
seconfond précisément
avecp celui de la
parabole
».Et cet autre, démontré par M. Brianchon
~’~3.
t Si le sommet d’un
angle
mobile et variable estassujetti à
v
parcourir
unepremière
,section£onique ,
et que ses côtés soient»
assujettis
à en toucher uneseconde ,
la corde de contact avee» celle-ci en
enveloppera
une troisième ».En
remarquant
que , dans le casactuel ,
cette troisième sectionconique
a unfoyer
commun avec lapremière,
on pourra encoreconclure -
4-’) Que
lepolygone circonscrit à
notreparabole
estl~ri-méme inscriptible à
une autre sectionconique qzïi
a unfoyer
comnzulzavGC
elle,
etqui
est aussi évidemment uneparabole.
5.0
Qu,’,enfin
si l’onjoint
lespoints
de contactconsécutifs
par’des
cordes ,
de rnanz*ère àfor~net~
unpolygone inscrit,
cepolygone
sera lui-méme
circonscriptible à
une nouvelle sectionconique , qui
sera encore é.videmment r~ne
parabole
dontle foyer
coincideraégalement
a.~~e celui de lapremière.
T T -.r-,- - ...o* ...J_ ., ... >. -i - - ..- . : .. -- - - - .. à x u - .u. T .i.iiJ - .i, -, n/ i-.-J . -.- -- -- T # , . , -
a--.- , .. --~
(~)
Voyez
le zo.lae cahier du. ~’ou~na~t de ~’~c~~apahyte~~~iqr~e ( pag.
14I4
STATIQUE.
Conditions d’équilibre , dans
unsystème libre , de forme invariable;
Par M. GERGONNE.
CONDITIONS
JE suis déjà
revenu àdeux~ fois , Ùans Ie premièr voliime
de 3
Je
suisdéjà
revenu a deuxfols y
dans lepremier volume
de cdrecueil (
pages i et171 ) ~
sur lesujet qui
vam’occuper.
J’ose~espérer
que la manière dontje
vaisl’envisager
ne laisseraplus
rien àdésirer,
soit, sousle rapport
de larigueur
et de labrièveté y
soitsous celui de
la symétrie qui ,
dans ces dernierstemps,
estde-
venues avec
raison,
une sorte de besoin pour lesgëomètres.
Led!~&c!ie,
s dans cetterechercbe y
est deprouver
nettement que les conditionsauxquelles
onparvient
sont à la fois nécessaires et suffi- santes, et de le~ obtenir par desprocédés qui
nepuissent
souffrird’exception
dans aucun cas. C’est par làprincipalement
quepèchent
la
plupart
des nombreuses théoriesqu~on
a donnéesjusqu’ici
desconditions
d’équilibre ;
et c’estprincipalement
aussi a éviter les in- convëniensqu’elles présentent
sous ces diversrapports,
quej-ai
donnétoute mon attention. La méthode que
je
vais exposerprésente y d’ailleurs, l’avantage remarquable
den’exiger absolument
aucunesorte de calcul.
~. Avant dtentrer en