P LUKER
Géométrie analytique. Recherche graphique du cercle osculateur, pour les lignes du second ordre
Annales de Mathématiques pures et appliquées, tome 17 (1826-1827), p. 69-72
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69
GÉOMÉTRIE ANALYTIQUE.
Recherche graphique du cercle osculateur,
pour les lignes du second ordre;
Par M. PLUKER, docteur de l’Université de Bonn.
CERCLE OSCULATEUR.
SOIT rapportée
uneligne
du second ordre à l’unquelconque
deses
points , pris
pourorigine
descoordonnées,
et à satangente
ence
point prise
pour axedes y ,
l’axe des x étantdirigé
suivant.la
normale ; l’équation
de la courbe sera de la formeoù a, b, c
seront desquantités
déterminées. Il faut eneffet , d’après
la situation donnée de la courbe
qu’en posant
x=o, on ait deuxvaleurs nulles pour y.
Toutes les autres
lignes
du second ordre touchant celle-là à l’ori-gine
serontcomprises
dansl’équation générale.
où
A,B,C
seront desquantités
indéterminées.Deux
lignes
du second ordrepouvant ,
engénéral ,
se couper enquatre points ,
et unpoint
de contact étant la réunion en un seulde deux
points d’intersection ;
il s’ensuit que les courbes(i)
et(2) ,
outre leurpoint
commun àl’origine ,
doivent en avoir encoredeux autres, réels ou
imaginaires.
Cherchonsl’équiation
de la droitequi joint
ces deux derniers.Tom. XVII,
n.°III,
i.erseptembre
1826. 1070 CERCLE
Il est connu que, si l’on combine
ensemble ,
d’une manièrequel-
conque, les
équations
de deux lieuxgéométriques , l’équation
ré-sultante sera celle d’un troisième lieu
géométrique,
contenant lespoints
communs aux deuxpremiers ; donc,
enparticulier ,
la dif-férence des
équations (r)
et(2) appartient
à un lieugéométrique qui
contient lepoint
de contactqu’ont
les deux courbes à l’ori-gine
et les deux autrespoints
où elles secoupent ;
or, cette dif- férence estqui exprime
lesystème
de deuxdroites ,
dont l’une est J’axedes
y
qui
contientuniquement
lepoint
de contact, donc l’autreest la droite
qui joint
les deuxpoints
d’intersection des deux cour-bes. Si ces
points
d’intersection sontilnaginaires
la droite(3)
deviendra ce que M. Poncelet a
appelé
cordeidéale,
mais on pourratoujours
la construire.Si l’on
profite
de l’indétermination des constantesA , B , C ,
pour faire en sorte que la droite(3)
passe parl’origine ;
cequi
se ré-duit à poser
C=c ,
l’un des deuxpoints
d’intersection viendra sejoindre
aupoint
de contact ; de sorte que les deux courbes aurontalors,
àr origine,
un contact du second ordre.Ainsi,
toutes lescourbes
comprises
dansl’équation générale
dans
laquelle A
et B sontindéterminés ,
ont àl’origine ,
avec lacourbe
(i),
un contact du second ordre. Les deux courbes ont en outre une intersectionqui,
dans ce cas , est nécessairement réelle.Si
l’onprofitait
de l’indétermination des constantesA, B, C ,
pourfaire coïncider la droite
(3)
avec l’axe des y , cequi
se réduiraità poser , à la
fois,
A=a etC=c, les points
d’intersection se con-OSCULATEUR.
7Ifondraient
alors tous deux avecl’origine ;
de sorte qne les deux courbes auraient en cepoint
un contact du troisième ordre. L’é-quation
où B est
indéterminé,
est doncl’équation
commune à toutes leslignes
du second ordrequi
ont avec la courbe(1),
àl’origine,
uncontact du troisième ordre. Dans ce cas les deux courbes ne peu-
vent
plus
se couper autrepart.
Quelles
que soient la nature de la courbe(r)
et sa situation parrapport
aux axes, la courbe(4) peut
fort bien devenir uncercle,
puisqu’il
nes’agit
pour cela que desupposer à
la fois A=o et B=1.Ainsi , il y a ,
pourchaque point
d’uneligne
dit secondordre ,
uncercle
qui a
avec lacourbe,
en cepoint ,
un contact du secondordre. C’est ce cercle
qu’on appelle
le cercle osculateur de lacourbe ;
il la coupe , en outre , en un autre
point.
Mais
l’équation (5)
ne saurait devenir celle d’uncercle , qu’au-
tant
qu’on
auraitdéjà,
dansl’équation (1),
a=o ;c’est-à-dire, qu’au-
tant
que l’origine
des coordonnées serait un des sommets de lacourbe ; c’est-à-dire , qu’un
cercle ne saurait avoir avec uneligne
du second
ordre,
en l’un de sespoints,
un contact du troisième ordrequ’autant
que cepoint
est un des sommets de la courbe.La courbe
(2)
variant sans cesse, la corde commune(3)
avec lacourbe
( i )
demeurera constammentparallèle
à elle-même si le rap-port - demeure
constant.Or,
c’est cequi arrivera,
enparti-
culier , si,
A et B demeurant constans , on fait seulement varierC ,
dansl’équation (.2) ;
et celaquelles
que soient d’ailleurs les valeurs constantes de A etB ; donc ,
il en seraainsi ,
enparti-
culier, lorsqu’on
aura A= o etB=1 , c’est-à-dire, lorsque l’équa-
tion
(.2) exprimera
uncercle ; ainsi ,
tant de cerclesqu’on voudra,
tangens
en un mêmepoint à
uneligne
du secondordre ,
la cou-pent
de manière que les cordesqui joignent
lespoints
d’intersec-72
EQUATION -
tion sont toutes
parallèles.
Celui de ces cercles pourlequel
la cordepasse par
l’origine
est,d’après
cequi précède,
le cercle oscula-teur de la
courbe,
en cepoint.
De là résulte une construction
facile ,
pour obtenir le centre decourbure,
etconséquemment
le cercle osculateur d’uneligne
dusecond
ordre ,
en l’un de sespoints.
Par cepoint
soit menée à lacourbe une normale sur
laquelle
soit choisi unpoint
telqu’en
dé-crivant,
de cepoint
comme centre, un cerclepassant
par lepoint donné ,
ce cercle coupe la courbe en deux autrespoints.
Soientmenées à la courbe une corde par ces deux
points ,
et par lepoint
donné une nouvelle
corde, parallèle
à celle-là. Laperpendiculaire
sur le milieu de cette dernière corde coupera la normale au cen-
tre de courbure cherchée.
Cette construction revient à une autre construction
déjà
connue ;mais il était difficile
d’y parvenir
par une voieplus simple.
ANALYSE TRANSCENDANTE.
Intégration directe de l’équation linéaire com- plète dupremier ordre à coefficiens variables;
Par M. VALLÈS, élève à l’Ecole royale polytechnique.
DANS
les traités de calculintégral ,
on ramèned’ordinaire
l’inté-gration
del’équation
linéairecomplète
dupremier ordre, à
coeffi-ciens variables à celle d’une autre
équation
linéaire du même or-dre dans
laquelle
le dernier terme estnul ;
et M. Bouvier estpeut-
être le