B RET
Géométrie analitique. Recherche de la position des axes principaux dans les surfaces du second ordre
Annales de Mathématiques pures et appliquées, tome 2 (1811-1812), p. 144-152
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Soit T un
triangle , g
son centre degravité
et p lepoint
de sonplan
où se croisent lesperpendiculaires
abaissées de ses sommets surles directions des côtés
opposés.
Soit TI unautre triangle ayant
sessommets aux milieux des côtés du
premier ;
soitg’ son centre
degravité
et
pl
lepoint
où se croisent lesperpendiculaires
abaissées de scsf sornmets sur les directions des côtésopposés.
Les deuxtriangles
Tet T’ étant semblables
( §. 5. ) , ayant
leurs côtéshomologues parallèles
et dans le
rapport
de .2 à 1 , il en résulte que les distances gp etg’p’ qui
sont deslignes homologues
de ces deuxtriangles
seront pa- rallèles oudirigées
suivant une même droite etqu’on
auragp=2g’p’;
nlais gl
étant le même que g(§. 4. ), il
s’ensuit que p, g,pl
sonttrois
points
enligne droite, parmi lesquels g
est intermédiaireà p
et
pl, puisque
T’ est situé en sens inverse de T : or, si l’ondésigne
par q le
point
où se croisent lesperpendiculaires
élevées sur les mi-lieux des côtés de
T,
cepoint y
ne sera autre chose que lepoint pl;
donc lespoints p,
g, q, son t enligne droite,
de telle manièreq’ue g
estintermédiaire à p
et q etqu’on
a gp==-2gq.La même démonstration a lieu pour le
tétraèdre ,
en recourant aun second tétraèdre
ayant
ses sommets aux centres degravité
des facesdu
premier.
GÉOMÉTRIE ANALITIQUE.
Recherche de la position des
axesprincipaux dans
les surfaces du second ordre ;
Par M. BRET , professeur de mathématiques transcendantes
au
lycée de Grenoble.
LES
formulesqui
servent à passer d’unsystéme
de coordonnéesrectangulaires
x, y, z, à unsystème
de coordonnéesobliques x’,
I
45
DES
SURFACES
DU SECONDORDRE.
03B3’, z/, ayant
mêmeorigine
que lespremières
sont , comme l’on saitNous allons donner à ces formules une forme
plus
commode pourl’objet
que nous avons en vue. Soient leséquations
des axes desx’, 03B3’, z’,
ainsiqu’il
suitet soient
posées
leséquations
nous aurons
et par
conséquent
Si l’on
substitue
ces valeurs dansl’équation générale
du seconddegré
entre les trois
variables
x, y, z ,on obtiendra une
nouvelle équation
du mêmedegré
que l’on pourrasiluplifier
endisposant
dèsquantités
arbitraires a,a’, a’’, b , b’, b’’, qui
déternlinent lapusltion
des nouveaux axes. Faisant doncdispa-
raitre tous les
rectang!es
descoordonnées,
nous aurons leséquations
Cela
posé ,
en éliminant a et b entrel’équation (2)
et leséquations
:r=az,
y=bz
de l’axe desx’,
on tombera surl’équation
d’unplan
tel que, l’axe des xl y étant situé d’une manière
quelconque , l’équa-
tion de la surface sera délivrée du terme en x’z’.
Pareillement si
entrel’équation (3)
et leséquations x=a’z, y=b’z
de l’axe desyI
onélimine a’ et
b’,
on obtiendral’équation
d’unplan
tel que, l’axe des y y étant situé d’une manièrequelconque , l’équation
de la surfacesera délivrée du terme en
y’z’. Mais,
par la forme deséquations (2)
et
(3)
leséquations
des deuxplans
doivent être lesmêmes ; donc,
en écrivant seulement les
équations (2)
et(3),
on obtient pour unaxe
quelconque
deszl,
unplan unique
desx’y’
tel que la nouvelleéquation
de la surface du second ordre seraprivée
desrectangles
x’z’, y’z’;
et, romme il esttoujours facile,
l’axe des z’ étant cons-tant, ainsi que le
plan
desx’y’,
de donner aux axes des x’ et desy’
une direction telle que le troisième
rectangle x’y’ disparaisse aussi ;
il s’ensuit que l’on
peut,
d’uneinfinité
demanières,
donner àl’équation générale
des surfacesdu
secondordre,
la formeplus simple
L’équation
duplan
desx’y’
seraParmi tous les
systèmes
d’axes pourlesquels l’équation prend
cetteforme ,
il n’en estgénéralement qu’un
seulqui
soitrectangulaire.
En
effet, assujétissons
l’axe arbitraire desz/ ,
dont leséquations
sont
x=a’’z, y=b’’z,
à êtreperpendiculaire
auplan
desx’y’
dontnous venons de trouver
l’équation
DES SURFACES DU SECOND ORDRE. I47
nous obtiendrons les
équations
de conditionsubstituant dans la
première
la valeur de a’’ donnée par ladernière 3
on
parvient
àl’équation
du 3.edegré
-Or,
ondémontre,
dans les élémensd’algèbre,
que cetteéquation
a
toujours
au moins une racineréelle,
et quemême, lorsque
lecoefficient de son
premier
termes’évanouit,
cette racine est alorsinfinie,
ce
qui n’implique point
icicontradiction;
car b’’exprime
unetangente
trigonométrique.
Parconséquent
ilexiste,
pour toutes les surfaces du.second
ordre ,
un axe deszl, perpendiculaire
à unplan
desx’y’,
demanière que
l’équation générale
de ces surfaces ne renfermeplus
lesrectangles x’z’, y’z’;
et , comme onpeut toujours
chasser lerectangle x’y’ qui
reste encore dansl’équation,
on en conclut que, non-seule-ment on trouve un axe des
z’, perpendiculaire
auplan des x’y’, qui prive
la nouvelleéquation
desrectangles x’z’, y’z’,
mais encorequ’il
existe un axe des
x’, perpendiculaire
auplan
desy’z’,
et un axedes
yl , perpendiculaire
auplan
desx’z’, jouissant
des mêmes pro-priétés ;
doncsi ,
au moyen del’équation (3)
et deséquations
del’axe
des z/,
on détermine leplan
desx’y’,
on trouvera que sonéquation
estÉcrivant que l’axe des
y’,
dont leséquations
sont x=a’z,y=b’z,
est
perpendiculaire
à ceplan,
onparviendra
aux mêmeséquations
I48
(4);
doncl’équation (5)
détermine b’ en mêmetemps
queb’’;
onprouvera de même que sa troisième racine doit être b.
On conclut de tout cc
qui précède,
1.°
Qu’il n’existe, généralement parlant,
pour uneorigine donnée, qu’un système
d’axesrectangulaires
tel que les surfaces du secondordre , rapportées
à ccsystème
soientprivées 3
dans leuréquation ,
desrectangles
xy, xz, yz.2.°
Que
leséquations
des nouveaux axes étantl’équation (5)
a ses trois racines réellesqui
sontb, b’, b’’;
la secondedes
équations (4)
donnant les valeurscorrespondantes de a, al,
a’’.3.°
Que l’équation
a ses trois racines réelles et donne les valeurs de
P, P’,
P’’ dansl’équation
transforméecar le
procédé
que nous, avonssuivi,
dans la recherche del’équation
en t,
n’oblige point
de faire d’aborddisparaitre
lespremières puis-
sances de x, y, z.
Nous observerons en
passant
que, pour les surfaces du second ordrequi
n’ont pas de centre,l’équation
en t a nécessairement une ou deux racinesqui
s’évanouissent.L’équation (5) pouvant
avoir une racine infinie etpouvant
aussiêtre
identique,
il est nécessaire d’examiner ces différens cas.D’abord,
lepremier
terme seulement del’équation (5)
s’évanouis- sant, on a(*)
Voy.
notreprécèdent
mémoire , page 33 de ce volumeDans
DES SURFACES DU SECOND ORDRE.
I49
Dans ce cas, une des racines b’’ est
infinie,
ail est aussiinfiri ;
ainsi les
équations x=a’’z, y=b’’z
de l’axe des z’ deviennent z=o;cet axe est donc situé sur le
plan
des xy. Pour ledéterminer ,
oncherchera le
rapport b’’ a’’:
or la dernière deséquations (4),
dans lasupposition
de a’’ et. b’’ infinis se transforme en celle-ciainsi,
leséquations
de l’axe cherché sontà
l’égard
des deux autres axes, on les obtient enrésolvant
uneéqua-
tion du second
degré.
Supposons,
en secondlieu ,
que les deuxpremiers
termes del’équa-
tion
(5) s’évanouissent ;
alors les deux autres termesdisparaissent d’eux-
mêmes ;
ainsi les deuxéquations
expriment
quel’équation (5)
estidentique.
Il existedonc,
dans cecas, pour une même
origine donnée,
une infinité desystèmes
d’axerrectangulaires
pourlesquels l’équation générale
des surfaces du seconddegré
ne renferme aucun desrectangles
des coordonnées. Pour étudierces différens
systèmes ,
nous remonterons auxéquations (4),
mises souscette forme
retranchant du
produit
de lapremière
deséquations (6) par
B’’ le.produit de
la seconde parB’,
en divisant le résultat parB,
ilviendra
éliminantA’’-A
etA’’-A’
des deuxéquations ci-dessus,
au moyen de cette dernière et de la dernière deséquations (6),
il viendraTom. II.
z 1Ces deux
équations
sont satisfaites enposant
ce
qui
détermine un axe dont leséquations
sontensuite on a
l’équation
commune aux deux autres axeséliminant
a’’, b’’,
entre cetteéquation
et leséquations x=a’’z, y=b’’z
de l’axe
des z’,
on obtient le résultatéquation
d’unplan perpendiculaire
à 1 axedéjà déterminé,
etqui
con-tient les deux autres axes
rectangulaires.
La rencontre de ceplan
avecla surface du
second
ordre donne une courbe du seconddegré qui
aura par
conséquent
une infinité desystèmes
d’axesrectangulaires puisque
sonéquation
seradépourvue
durectangle
descoordonnées ;
or, on sait que le cercle est la seule courbe du second
degré qui jouisse
de cettepropriété ;
donc la section faite par ceplan
est uncercle. Si l’on
transporte l’origine
des coordonnées au centre de cecercle, l’équation
de la surfacerapportée
au nouveausystème prendra
la forme
équation qui appartient
à une surface de révolution.On conclut de là que
l’équation
lorsque
leséquations (6)
sontsatisfaites , représente toujours
une sur-face de révolution du second
ordre ;
et que , si l’on veut chasser decette
équation
lesrectangles
xy, yz, zx, enpassant
à un nouveausystème rectangulaire ,
on obtiendra une infinité de cessystèmes,
l’undes nouveaux étant fixe.
Il nous reste encore à discuter ce
qui
arrive dans les surfacesDES SURFACES
DUSECOND ORDRE.
I5I du secondordre, lorsque
un , deux ou troisrectangles
des coordonnéesmanquent
dans leuréquation.
D’abord,
pourqu’il
y ait une infinité desystèmes
de coordonnéesrectangles ,
il fauttoujours
que leséquations (G)
aient lieu. Soit doncB’=o,
nous auronsB = o ;
et comme alors leplan
dontl’équa-
tion est
n’existe
plus, puisque
bonéquation
se réduit à 0=0, nous repren-drons
l’équation
des surfacesqui
aura la formeFaisant
disparaître
lerectangle
xy, enpassant
à un nouveausystème rectangulaire
dans leplan
des xy, nous obtiendronsl’équation
dans
laquelle
P et P’ seront les racines del’équation
Maintenant il
s’agit
deproduire
tous lessystèmes rectangulaires
de manière que
l’équation
des surfaces conservetoujours
cette forme.Substituant à x, y, z, les formules
et faisant
disparaître
tous lesrectangles qui
s’introduisent, on trouvera deséquations qui
servent à déterminer leplan
de deux axes ,écrivant que la droite dont les
équations
sontx=a’’z, y=b’’z,
estperpendiculaire
à ceplan,
on aura leséquations
(*)
Voy.
le mémoiredéjà
cité.EQUATIONS
I.°
Supposons
queP, P’,
A’’ soientdifférent ;
ils’ensuivra
queéonséquemment
onretombera
sur lesystème
d’axesrectangulaires d’où
l’on était
parti.
2.°
Supposons P=P’,
et A’’ degrandeur différente;
on auraencore
ce
qui
redonne l’axeprimitif z ;
mais les axes des x etdes y
pou-want être
pris rectangulaires
d’une infinité de manièresdifférentes,
lasurface sera alors de révolution autour de l’axe des z.
Si l’on
supposait P=A’’,
et P’ degrandeur différente,
on dé-montrerait
également qu’il
existe une infinité desystèmes rectangu-
laires et que la surface du second ordre est de révolution autour de l’axequi
est fixe. Comme P est racine del’équation
l’hypothèse de P=A’’
donneraou
3.° Soit enfin.
P=P’=A’’;
alorsl’équation
de la surface devient celle d’unesphère,
et elle a évidemment une infinité desystèmes
d’axes
rectangulaires principaux.
Méthode nouvelle
etfort simple pour la résolution de
l’équation générale du quatrième degré;
Par M. PILATTE , professeur de mathématiques spéciales
au