B ÉRARD
Géométrie des surfaces courbes. Démonstration et application d’un théorème relatif à l’intersection des surfaces du second ordre
Annales de Mathématiques pures et appliquées, tome 6 (1815-1816), p. 276-277
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276 INTERSECTION
Les
équations
du mouvement d’uneplanète
ou d’une comètesont
comme l’on
sait,
or , on voit que
l’hypothèse
d’un mouvementrectiligne
et uniformerevenant à supposer x"=o,
y"=o, z"=o,
cettehypothèse
nepourrait
êtreadmise ,
en touterigueur ,
que pour le seul cas der=~. Nous ne disconviendrons donc pas que cette
hypothèse
nepuisse
êtretolérable,
pour une comète "1encore fortéloignée
de sonpérihélie,
et nous pensons que dans ce cas il serait bon de nepoint
faire usage d’observationstrop rapprochées ; mais ,
commed’ordinaire ce n’est
point
dans ces circonstances que les comètespeuvent
êtreobservées,
la méthode nepourrait
être alorsappliquée
que dans des cas extrêmement peu
fréquens.
GÉOMÉTRIE DES SURFACES COURBES.
Démonstration
etapplication d’un théoréme relatif à
l’intersection des surfaces du second ordre ;
Par M. BÉRARD , principal
etprofesseur
demathématiques
du collège
deBriancon , membre de plusieurs sociétés
savantes.
THÉORÈME.
Si deuxsurfaces
du secondordre
secoupent,
suivantle système -
de deuxlignes courbes ,
isolées l’une del’autre,
et si1-’une de ces courbes est une courbe
plane ,
l’autre seraégalement
unecourbe
plane.
DES SURFACES.
277Démonstration. Imaginons
que l’onprojette
l’ensemble des deux intersections sur unplan quelconque ,
nonperpendiculaire
à celuide la section
supposée plane ;
lesystème
des deuxprojections
pourra êtreexprimé
par uneéquation unique qui
sera du4.e degré
auplus ;
mais la sectionsupposée plane
étant du 2.edegré
aura poursa
projection
uneéquation
de cedegré, laquelle
devra diviserl’équa-
tion du
4.e degré,
et donnera pourquotient
uneéquation
du 2.edegré
auplus , laquelle appartiendra
à laprojection
de l’autre in-tersection ;
cette intersection ne saurait donc être elle-même unecourbe d’un
degré supérieur
ausecond ;
elle est donc l’intersection de l’une des surfaces dont ils’agit
par unplan , c’est-à-dire ,
unecourbe
plane.
Application.
Soit un vase ,figuré
enportion
de surface du secondordre ,
dont le bord soit déterminé par la section de cette surface par unplan.
Si ce vase estexposé
soit auxrayons
du soleil soit à ceux d’une lumièrevoisine ,
son bord formera dans son intérieurune ombre dont la limite sera l’intersection de la surface de ce vase avec une surface
cylindrique
ouconique ,
dont les élémensrectilignes passeront
constamment par le bord du vase.Or,
ce bordest une
ligne
du secondordre , puisqu’il
estl’intersection
d’une surface du second ordre avec unplan ;
donc lecylindre
ou le côneest une surface du même
ordre, coupant
celle du vase suivant deuxcourbes
dont l’une est le bord même de ce vase et l’autre la limite de l’ombreprojetée
par ce bord dans sonintérieur ; puis
donc que lapremière
de ces deuxlignes
est une courbeplane,
l’autre doiten être une aussi.
Remarque.
Engénéral,
deuxsurfaces
de l’ordre m secoupant
réciproquement,
suivant lesystème
de deux courbesisolées , l’équa-
tion de la
projection
de l’ensemble de ces deux courbes sur unplan quelconque
sera dudegré
m2. Si l’une des intersectionsest
plane ,
saprojection
sera dudegré
m ; l’autre ne sera doncgéné-
ralement
plane qu’autant qu’on
aura m2-m=m ou m=2, commeci-dessus.