Universit´e Denis Diderot (Paris VII) 2004-2005 MT231
Corrig´e du partiel du 20 novembre
I
1- La s´erie ´etant `a termes strictement positifs, on peut lui appliquer le crit`ere de d’Alem- bert : on voit que
un+1 un =
r 1 n+ 1
tend vers 0 quand n→+∞; on en d´eduit que la s´erie est convergente.
2- On a
n n+ 1
n
=
1 + 1 n
−n
;
le terme g´en´eral de la s´erie tend donc vers 1/e; puisqu’il ne tend pas vers z´ero, la s´erie est divergente.
3- La s´erie est de la forme P
(−1)nan. Elle est convergente, car elle v´erifie les hypoth`eses du th´eor`eme sur les s´eries altern´ees. On a en effet
2n+ (−1)n ≥2n−1>0,
d’o`uan >0, pour tout n≥1, et limn→+∞an = 0 ; de plus la suite (an)n≥1 est d´ecroissante puisque
2(n+ 1) + (−1)n+1 ≥(2n+ 2)−1 = 2n+ 1≥2n+ (−1)n, pour tout n≥1.
II
1- Pour x >0, on a
0< fn(x)< 1 x
1 n2; puisque la s´erie de Riemann P 1
n2 est convergente, le th´eor`eme de comparaison permet de conclure que la s´erie num´erique P
fn(x) est convergente.
2- Soit un r´eel a >0. Pour x∈[a,+∞[, on a
|fn(x)| ≤ 1 a
1 n2 . Puisque la s´erie de RiemannP 1
n2 est convergente, on en d´eduit que la s´erie de fonctions Pfn converge normalement sur [a,+∞[.
1
3- Soit x0 > 0. On choisit un nombre a tel que 0 < a < x0 (par exemple a = x0/2).
Puisque chaque fonction fn est ´evidemment continue en x0 et que la s´erie P
fn converge normalement sur [a,+∞[, un th´eor`eme du cours permet de conclure que la fonctionf est continue en x0. Ainsi f est-elle continue en tout point de l’intervalle ]0,+∞[.
4- D’apr`es les th´eor`emes usuels, la fonction fn est d´erivable sur [0,+∞[ et l’on a fn0(x) = −n2
(1 +xn2)2 ∀x≥0. Soit un r´eel a >0. On a
|fn0(x)| ≤ 1 a2
1
n2 ∀x≥a; la s´erie P
fn0 converge donc normalement sur [a,+∞[ ; un th´eor`eme du cours permet de conclure que la fonction f est d´erivable sur [a,+∞[. En raisonnant comme dans la ques- tion pr´ec´edente, on conclut que f est d´erivable en tout point de l’intervalle ]0,+∞[.
5- On commence par une br`eve ´etude de la fonctiongn. Cette fonction est positive, continue sur [0,+∞[, d´erivable sur ]0,+∞[. Puisque
gn0(x) = xα−1(α+ (α−1)n2x)
(1 +xn2)2 ,∀x >0, on voit que
sup
x≥0
|gn(x)|=gn α
1−α 1 n2
=αα(1−α)1−α 1 n2α . Puisque 2α > 1, la s´erie P 1
n2α est convergente ; en cons´equence la s´erie P
gn converge normalement sur [0,+∞[.
6- Posons g(x) = P∞
n=1gn(x), pour tout x ≥ 0. D’apr`es la question 5, la fonction g est continue sur [0,+∞[. Puisque xαf(x) =g(x), pour tout x >0, on a
x→0+lim xαf(x) = lim
x→0+g(x) = g(0) = 0, ce qui signifie que
f(x) =o x−α
, quand x→0 + . III
1- Il s’agit de la s´erie g´eom´etrique de raison x/8. Elle converge ssi |x/8| < 1. Son rayon de convergence est donc ´egal `a 8.
2- Pour obtenir le rayon de convergence, il suffit de calculer la limite de |an|/|an+1|, o`u an = 1
n28n. On a
|an|
|an+1| = 8
1 + 1 n
2
;
2
le rayon de convergence est donc ´egal `a 8.
3- C’est la s´erie g´eom´etrique de raison x3/8. Elle converge ssi |x|3 < 8. Son rayon de convergence est donc ´egal `a 2.
4- On applique le crit`ere de Cauchy `a la s´erie `a termes positifs P
an, o`u an= |x|n2 8n . On a a1/nn = |x|8n, qui tend vers 0 si |x| <1 et vers +∞ si |x| > 1. Le rayon de convergence est donc ´egal `a 1.
IV
1- On applique le crit`ere de d’Alembert `a la s´erie `a termes positifs P
an, o`u an = |x|2n+1
n(2n+ 1).
On a an+1
an
=x2 n(2n+ 1) (n+ 1)(2n+ 3),
qui tend vers x2 quand n→+∞. Le rayon de convergence est donc ´egal `a 1.
2- D’apr`es le cours, la somme d’une s´erie enti`ere de rayon de convergence R >0 est une fonction d´efinie et ind´efiniment d´erivable sur l’intervalle ]−R, R[. Ce r´esultat g´en´eral s’applique ici et nous dit quef est d´efinie et de classeC2 sur l’intervalle ]−1,1[. Ce mˆeme r´esultat nous dit encore que la d´eriv´ee de f s’obtient en d´erivant la s´erie terme `a terme.
Il vient donc, successivement, f0(x) =
∞
X
n=1
x2n
n , f00(x) = 2
∞
X
n=1
x2n−1 ,∀x∈]−1,1[.
Au passage, on note que f(0) = f0(0) = 0. Pour calculer f00(x), on effectue la somme d’une s´erie g´eom´etrique. Il vient
f00(x) = 2x(1 +x2+x4+· · ·) = 2x
1−x2 ,∀x∈]−1,1[. 3- Pour tout x∈[−1,1], on a
x2n+1 n(2n+ 1)
≤ 1
n(2n+ 1). La s´erie num´erique P 1
n(2n+1) est convergente, puisque son terme g´en´eral est ´equivalent
`
a 1/2n2 quand n → +∞. On peut conclure que la s´erie P
fn converge normalement sur [−1,1].
4- Dans le calcul qui suit, on se place sur l’intervalle ]−1,1[. Puisque f0 est la primitive de la fonction x7→ 2x
1−x2 qui s’annule en z´ero, on a
f0(x) = −ln(1−x2) =−ln(1−x)−ln(1 +x). 3
Puisque R
lnt dt=tlnt−t+cte, on obtient, par changement de variable : Z
ln(1 +x)dx = (1 +x) ln(1 +x)−(1 +x) +cte , Z
ln(1−x)dx=−(1−x) ln(1−x) + (1−x) +cte et donc (puisque f(0) = 0)
f(x) =−(1 +x) ln(1 +x) + (1−x) ln(1−x) + 2x . 5- D’apr`es la question 3, la fonction f est continue en 1. On a donc
∞
X
n=1
1
n(2n+ 1) =f(1) = lim
x→1−(−(1 +x) ln(1 +x) + (1−x) ln(1−x) + 2x). Sachant que tlnt tend vers 0 quand t→0 (ici, on prend t = 1−x), on conclut que
∞
X
n=1
1
n(2n+ 1) = 2−2 ln 2.
4