. Vingtième Année. — N° 23 P r i x d u n u m é r o : 10 centimes.
• . Jeudi 23 Mars 1905 Bureaux: R u e de la S e r r e , 58
OGEBE
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Paraissant le Jeudi et le Dimanebe | la Chaux-dé Fonds
. A N N O N S E S suisses 20 ct., offres et demandes
de place 10 cl. la ligne, étrangères 25 centimes la ligne
Les annonces se paient d'avance.
Organe de la Chambre suisse de l'Horlogerie, des Chambres de commerce, des Bureaux de contrôle et des Syndicats professionnels.
Les Consulats suisses à l'étranger reçoivent le j o u r n a l . '
Bureau des Annonces: HAASENSTEIN & VOGLER, 32, rue Leopold Robert, CHAUX-OE-FONDS et succursales en Suisse et à l'étranger.
Un échec de la Coopération
confessionnelle en Belgique -,
La plus importante sociélé coopérative fondée par les démocrates-chrétiens de Belgique, d'il Y Emancipation, «La Fédé- ration Ouvrière», ainsi qu'on l'appelait, vient de prononcer ellcmème sa mise en liquidation, après avoir fait officiellement constater que son capital, se montant à plus de trois cent mille francs, est com- plètement et irrémédiablement perdu.
Fondée par acte du 11 octobre 1896, publié au Moniteur officiel du 21 novem- bre suivant, «la Fédération ouvrière», dont le siège social était à Seraing, le grand centre industriel des environs de Liège avait pour objet, dit l'article -3 de ses sta- tuts: «l'exploitation de brasseries et de boulangeries, la fabrication et la vente des denrées alimentaires et marchandises de consommation, comme toute institution utile à la classe ouvrière. » Mais son but véritable, du reste nullement dissimulé, quoique ses statuts n'en fissent point men- tion, était d'opposer la coopération démo- crate chrétienne à la coopération socia- liste ; de retenir et d'enrôler les travailleurs, plus nombreux peut-être qu'on ne le pense généralement, qui, tentés par les avantages des institutions coopératives socialistes, vont au « Parti Ouvrier» dans une pensée économique plutôt que politique.
C'était, au surplus, une association con- fessionnelle dans toute l'acception du mot, s\mgageanl dans les luttes politiques ayant ses candidats aux élections communales et provinciales, aussi bien que législatives, portes tantôt sur des listes distinctes des autres partis, tantôt sur les mômes listes avec les catholiques les plus réactionnaires.
Dans nos différents corps politiques dé- libérants, elle a du reste compté plusieurs élus et, actuellement encore, le président de son conseil d'administration, nommé depuis sa fondation « administrateur à vie», M. Charles de Ponthière siège à la Chambre des députés belges en qualité de démocrate-chrétien.
Convaincus que nous sommes que la coopération se suffit à plle-méme et ne doit
servir d'instrument à aucun parti, nous eussions certainement préféré voir « la Fé- dération ouvrière s'occuper plus activement de ses institutions coopératives, lesquelles sombrent lamentablement aujourd'hui, et beaucoup moins de politique militante, des luttes de nos partis dans: lesquelles si sou- vent elle fut engagée.
Plus de vigilance d'un côté, moins d'im- pétuosité de l'autre, n'auraient point nui certainement à la bonne marche de ses institutions sociales.
Quant à la situation, les causes desquelles elle dérive et les résultats probables de la liquidation annoncée, disons que le capital social, avoué perdu, était formé de parts de vingt francs, souscrites en assez grand nombre par des ouvriers ; que des obliga- tions en plus du capital social, celui-ci se montant exactement à fr. 302.003,87, avaient été placées pouf une somme de fr. 219.100;
mais ces obligations se trouvent générale- ment en mains de personnes assez fortu- nées, protectrices de l'œuvre politico-sociale qu'était «la Fédération ouvrière» et l'on escompte que ces obligataires renonceront à leur dividende au profit des fournisseurs créanciers.
Impossible encore de | prévoir quels se- ront les résultats de la liquidation. Le bilan mentionne des immeubles, notam- ment deux brasseries, l'une à Pâturages, l'autre à Anderlues, mais ces immeubles sont grevés hypothécairement pour plus de deux cent cinquante mille francs, et il est à craindre que leur réalisation se fasse dans des conditions telles que le prix de vente ne suflise point à désintéresser com- plètement les créanciers hypothécaires.
Indépendamment de deux grandes bou- langeries, la Fédération Ouvrière possédait vingt-six succursales ou magasins de vente pour épiceries, aunages, etc.
Les boulangeries, du moins en ces der- niers temps, n'étaient plus en bénéfice, la vente ayant sensiblement diminué, alors que les frais généraux étaient restés les mêmes; mais ce sont les brasseries qui surtout ont été les causes déterminantes des plus grandes perles subies, principale- ment celle d'Anderlues et une autre actuel-
lement revendue déjà, qui avait été fondée à Brugelette.
Tandis que le siège social de là Fédéra- tion se trouvait à Seraing, le magasin,
vceu- tral d'épiceries et d'aunages à Liège) les brasseries dans la province dé HainanlrOii dans celle de la Flandre occidentale, ail' leurs encore d'autres établissements,•;la comptabilité générale se tenait à Bruxelles.
Celle dissémination des différents services aurait eu pour conséquence un manque de surveillance qui. Joint à une direction dont l'esprit d'attention et de vigilance n'aurait pas été le principal caractère, entraînèrent assez naturellement, il faut le reconnaître,, l'elfondrement des institutions coopératives fondées par les démocrates-chrétiens.
Kl Y Knumcipation conclut en disant : Que l'on regarde plus loin et' il sera aisé de constater une fois de plus, qu'il est loiï;,.
jours dangereux d'unir intimement la cooper ration à la publique, l'une distrayant trop" ; facilement de l'autre.
AuoiiEn M I | : Î I A :
Extension de la protection des inventions ,<
L'arrêté fédéral concernant la,
rrçyi.sipn de l'article (H-de la Constitution, fédérale '.
(Extension de la protection des 'inventions) a élé accepté par le peuple suisse, par 188,000 oui contre 80,000 non el par tous les cantons sauf un.
Durée du travail dans les fabriques On sait que la loi fédérale sur les fabri- ques fixe à onze heures là journée maxima de travail. Ce chiffre est jugé en général trop élevé à l'heure qu'il est et- il est ques- .;:
lion, à l'occasion de la revision de la loi, de l'abaisser à 10 heures.
Est-ce à dire que l'on travaille en réalité onze heures dans toutes les fabriqués de la Suisse? Certes non, mais comme on le verra par le petit tableau ci-dessus, il y à encore 54% des ouvriers suisses qui sont astreints à travailler plus dé dix heures . chaque jour. Le tableau.suivant donne pour chaque branche d'industrie le pour'cent
^0. .
• •186 L A F E D E R A T I O N H O R L O G E R E S U I S S E o u v r i e r s q u i travaillent, m o i n s d e !) h e u r e s ,
d e 9-10 h e u r e s e t d e 10 à 11 h e u r e s p a r j o u r . O n v e r r a q u e la p r o p o r t i o n v a r i e c o n s i d é r a b l e m e n t s u i v a n t l e s i n d u s t r i e s :
Industries
Machines . . Métaux . . . Papier . . . Mois . . . . Cuir . . . .
10-11 h.
13,1 20,5 30,7 37,0 37,0
9-10 h. moins de 9 h.
Produits chimiques. 50,3 Horlogerie . . . . 54,(j Produits alimentaires 00,7 Pierres . . . 72,0
Tissus 74,7 8G.3 (')'.).>.) 3-2,0 (»1,0 0 1 , 1 3 8 , 7 4 4 , 8 30,8 25.2 24,5
0,0 0,0 30,2 0,5 1,1»
11,0 0,0 2 5
•2,8 0,8 Totaux pour 1001 53,0 42.8 3,3
» » 1805 00,4 31,0 2,0 L a r e v i s i o n d e la loi s u r l e s f a b r i q u e s d a n s le s e n s d e l ' a b a i s s e m e n t à d i x d u n o m b r e m a x i m u m d e s h e u r e s d e travail j o u r n a l i e r a p p o r t e r a i t à l ' h e u r e q u ' i l e s t u n a l l é g e m e n t d e l e u r f a r d e a u à 130,000 o u - v r i e r s d e f a b r i q u e eij S u i s s e .
N o i r e t a b l e a u m o n t r e (pie c'est d a n s l'in- d u s t r i e t e x t i l e ( p i e le m a l e s t le p l u s g r a n d . Mais la p o t e r i e , l e s c i m e n t s , les m o u l i n s , les f a b r i q u e s d e c i g a r e s , les c h o c o l a t e - r i e s , e t c . , s e r a i e n t é g a l e m e n t t o u c h é e s , d a n s u n e a s s e z l a r g e m e s u r e , p a r la r e v i - s i o n r é c l a m é e .
Il r e s t e , e n elfet, e n S u i s s e 2782 fabri- q u e s , s o i t p r è s d e la m o i t i é , o ù le m a x i - m u m légal d e o n z e h e u r e s e s t a c t u e l l e m e n t a l l e i n ) .
N o u s a y o n s déjà é t a b l i p a r u n s e m b l a b l e t a b l e a u , cpie d a n s la m a j o r i t é d e s f a b r i q u e s d u 2n , c a r r o n d i s s e m e n l , q u i c o m p r e n d la r é g i o n h o r l o g è r e o n t r a v a i l l a i t m o i n s d e 11 h e u r e s . O n p e u t d o n c a d m e t t r e (pie la r e v i s i o n p r o c h a i n e d e la loi s u r les fabri- q u e s c o n s a c r e r a le p r i n c i p e d e la j o u r n é e d e l O T ï ê u r e » . ••--.:. - : ,:: - . - • . ; . . . . < : . . . . •-.'-.
Examens d'apprentis dans le canton de Neuchâtei
Les examens professionnels d'apprentis auront, lieu comme suit dans le canton de Ncuchàlol pour l'horlogerie et les b r a n d i e s qui s'y rat- tachent. Certaines modifications pouvant encore survenir, les intéressés devront, se conformer nu p r o g r a m m e général des examens qui leur sera envoyé à temps utile sans qu'ils aient besoin de le réclamer.
1. Aiguilles de montres, à la Chaux-de-Fonds, le 24 avril.
2. Cadrans métalliques, à la Chaux-do-Fonds, le 24 avril.
3. Cadrans d'émail : creussures et paillons, à la Chatix-de-Fonds, le 24 avril.
4. Commercé, au Locle, le 22 avril'.
5. Couronnes de remonloirsv' au Locle, le 15 avril.
0. D é m o n t a g e - r e m o n t a g e , à a Chaux -de- la Chaux-de- Fonde, les 24 et 2.'. avril
7. Dorage de mouvements, à Fonds, le 24 avril.
•S. Echappements, à la Chaux-de-Fonds, les24 cl 25 avril.
0. Emboîtages de remontoirs, au Locle, le 22 avril.
10. Finissage cl polissage de boiles or. et ar- gent, à la Chaux-de-Fonds, Jes 21 et 25 avril ; polissage de cuvettes, au, Locle, le 22 avril.
11. Mécanique, à Couvel, les 2'J et 30 mai.
12. Montage de boiles, clic/, les patrons, pour la pratique, le 22 avril, au Locle pour la théorie, le 2't avril.
13. Pierres fines, eho/. les patrons, le 24 avril.
14. Réglage, nu Locle, le 22 avril.
15. Ressorts de montres, à In Chaux-de-Fonds, le 24 avril.
10. Secrets, au Locle, \a 22 avril.
. 17. Sertissage de joaillerie, à la Chaux-de- Fonds, le 24 avril.
18. Sertissage de mouvements, à la Chaùx- de-Fonds, le 24 avril.
10. Examen de dessin appliqué aux méliers, aux mêmes dates que l'examen professionnel.
Bienfaits administratifs
On se demande parfois, dit La France horlo- gère, pourquoi on fait si peu d'exportalion à Besançon, et à ce sujet on manque rarement l'occasion de donner un facile conseil. Ce n'est pourtant pas la bonne intention qui manque, mais immédiatement on se heurle à la prévoyante administration française. Et l'administration en France ne semble pas très désireuse de nous voir faire de l'exportation.
Un exemple entre mille. Il y a en ce moment à Besançon une loule petite industrie qui serait, parail-il, susceptible de se créer des débouchés hors nos frontières, c'est celle du réparage des ponts P o u r ceux de nos lecteurs qui n'ont pas été en apprentissage à Besançon, disons de suite que réparer un pont c'est lui donner.sa forme définitive et particulièrement arrondir les angles, travail qui se fail mécaniquement dans des nle- liers spéciaux.
Or, cette minuscule industrie est en ce moment dans le marasme, la plupart des fabriques d'ébau- ches, au moins pour les qualités courantes li- vrant les ponts réparés tant bien que mal. On conçoit que dans ces conditions, un atelier bien outillé ne demanderait pas mieux que de cher- cher un supplément de travail au dehors. Certain de nos rôpareurs se mit donc eu campagne pour demander en Suisse un peu de travail, qu'il Irou.va d'ailleurs rapidement.
Mais l'administration veillait. Aussitôt qu'elle vil quelques douzaines de mouvements étrangers venir à Besançon pour y recevoir un complé- ment de façon, vile elle perçut un droit de 3 fr.
par douzaine, juste un peu plus que ne se paie ie réparage lui-même, îuanl une petite industrie qui ne demandait qu'à prospérer.
Ce n'est pas lout.iLc chef d'atelier en question adressa une demande au ministère du commerce pour que celte taxe arbitraire lut abolie. La de- mande présentée par un député vient d'avoir une réponse... négnlivei Dans celle lettre officielle, que nous avons eue sous les yeux, il est dit que le ministre désirant-, se renseigner sur l'opportu- nité de celle mesure, aurail demandé leur avis à la Chambre de commerce de Besançon, ainsi qu'aux- syndicals de Besançon, Morlcau, Monl- bèliard, el qu'aucune de ces assemblées n'ayant fait parvenir de réponse, il n'y avail aucune suile à donner. Or, le plus joli est, qu'à Besançon, on n'a jamais reçu de demandes de renseignements à ce sujet.
O h ! toi, administration ! qu'on nous disait, quand nous étions petits, jalousée par l'Europe entière, sois bénie pour l'essor que lu donnes à noire industrie. Tel un bon berger, tu veilles sur ton troupeau de contribuables, mais lu prends volontiers la houlelle pour une matraque.
Un record chronométrique
Le Hurologlcal Journal, organe officiel des horlogers de Londres et d'Angleterre, vient de publiée la lisle des récompenses du concours de chronomètres de KeJ\v dans sou numéro de mars el nous avons le plaisir d'y voir figurer en lèle le nom bien connu d'un ressortissant de notre vjnllôe, M. Hector'Golay, fabricant d'horlogerie fine el compliquée'-] à Londres. Il a obtenu le premier prix du cejneours de l'Observatoire de marine, à Kew, avec sa montre n" 25Ï7, répôli- lion à minutes, chronograplies compteur et rat I 1
râpante, montre à jfusée, échappement fourbi 1 on-carrousel el balancier en métal invar.
Nous ne pouvons que nous féliciter de ce bril- lant résultai, du à des connaissances approfon- dies de notre belle industrie el à un Iravuil in- telligent où lu grande minutie joue le role prin- cipal. Il tient avec celle montre le record de In monlre simple el compliquée avec l'échappement anglais dit a lever», ayant oblenu 03,2 points.
(Communiqué.)
Le système des vingt-quatre heures
D'après les journaux belges, le. système des vingl-qualre heures, introduit en Belgique par le ministre Vandenp^ereboom, n'a pas réussi dans ce pays. Le public ne peul point s'habituer au cadran des vingt-quatre heures tel qu'il existe en Ilalie. Celle innovation ne pourrait se faire sans inconvénient que dans le cas où toules les horloges d'un même pays seraient établies d'a- près ce même sysléme, adoplé jusqu'ici pour les
chemins de fer belges el italiens el pour les hor- loges aslronomiques.
Leipziger ( lirmacher-Zeitung.
Vente au prix de fabrique
Un horloger d'une ville de Saxe avait fait in- sérer à différentes reprises, dans les j o u r n a u x , une annonce dans laquelle il prétendait vendre au détail, el au prix originaux de fabrique, des montres de Glashütte et des montres suisses soi- gnées, réglées par lui-même avec le plus grand soin. Ses concurrents, voyant dans celte annonce une concurrence déloyale, portèrent plainte contre lui, et le tribunal supérieur de Dresde, en reconnaissant le bien-fondé, a invité l'horloger en question à suspendre sous peine d'amende pour chaque contravention.
11 avait été établi que le public achetait ces montres non pas au prix facturé au détaillant par le fabricant, mais que le vendeur en deman- dait un prix notablement plus élevé, c'est-à-dire celui facturé par le fabricant à l'acheteur par- ticulier.
On sait que de nombreuses personnes s'adres- sent au fabricant directement, croyant acheter chez lui bien meilleur marché qu'en passant par un intermédiaire. Les fabricants eux-mêmes, si toutefois ils entrent en relations directes avec les consommateurs, doivent avoir des égards pour les grossistes et pour les détaillants, qui forment leur clientèle proprement dite: c'est pourquoi ils demanderont, dans ce cas, un prix analogue à celui de toul bon magasin. Mais le public, imbu de l'idée erronée indiquée ci-dessus, se figurera que les «prix originaux de fabrique» sont ceux facturés aux détaillants par le fabricant même.
El, vu que les faits ne correspondent pas à celle interprétation, le public est par là induit en er- reur, de sorte que les réclames de ce genre ne sont pas admissibles légalement.
Traité de commerce avec l'Allemagne
. Le groupe agricole de l'Assemblée fédérale s'est réuni mardi après-midi pour discuter le traité de commerce avec l'Allemagne. De sérieu- ses divergences d'opinion se sont, manifestées.
Plusieurs orateurs onl vivement critiqué le traité, el se sont prononcés pour son rejet. Dans ces conditions, l'asscniblée s'est abstenue de prendre une décision el a laissé à chacun le soin de pré- senter devant le Conseil sa manière de voir.
Economie politique de l'industrie de la boîte de montre argent
' • ..
I J " l .V- U iL-
La distribution
La consommation profilant do la concurrence effrénée des fabricants de boiles argent a saisi rapidement les moyens de distribution de l'éco- nomie de noire industiie.
Ces moyens sont la maliére, la façon el le règlement de compte.
L'industrie de la boite argent est devenue un commerce de matière précieuse. P o u r étendre le plus possible ce commerce il faut réduire le prix de façon.
Les profanes ne peuvent comprendre qu'une douzaine de boites ayanl coulé au fabricant fr. 10 de main-dVouvrc soit facturé fr. 8 de façon à l'établisseur. G'csl pourtant la réalité de fuit.
La perle est compensée par le bénéfice réalisé sur la maliêre. La différence entre le prix de
vente el le prix d'achat soit la majoration forme le bénéfice brut. Pour arriver à un bénéfice net il faut d'abord avoir beaucoup de bénéfice brut c'est-à-dire livrer beaucoup de matière, parlant avoir de bonnes commandes, la série, des boiles d'un certain poids. Il faul ensuite restreindre les frais généraux, loyer avantageux, force écono- mique, combustible, ingrédients et fournitures employés juste à propos. Production mécanique poussée à sa plus grande valeur.
Reste l'ouvrier à payer. C'est le dernier point sur lequel on cherche à s'appuyer pour soulever le bénéfice net. Ce point d'appui se déplace sui- vant les localités, les régions ou les principes.
Réduire les salaires à la journée, abaisser les tarifs aux pièces, tout a été fait. Se soustraire à l'orgnnisalion ouvrière permet à plusieurs d'al- longer leur levier. Un dernier et suprême effort c'est de remplacer nos ouvriers par des femmes.
LA FEDERATION UORLOOERB SUISSE 187
Le prix de la main-d'œuvre sera réduit à la der- nière limite. Le bénéfice net semblera alors trembler sur sa base, se soulever, monter, mais crac ce joli levier sera trop faible, se brisera et voilà tout l'édifice de l'industrie de la boîte nr- argenl écroulé, entraînant sous ses ruines les im- prudents qui cherchent à pervertir l'ordre social.
La boîte argent étant tombée en dessous de sa valeur, la montre n'augmentera pas, c'est en laissant faire qu'on arrivera à ce résultat : la misère.
J e ne veux pas m'élendre s u r la question des règlements décompte, où l'escompte sur la façon à perte et s u r la matière avec une majoration souvent dérisoire augmente gros le compte de pertes et profils, s u r lequel figure le poste qui réduit le plus radicalement le bénéfice net.
J e parle de l'impôt du poinçonnement du bu- reau fédéral du contrôle.
Pour l'édification des lecteurs, j'aurai sans doute à revenir sur l'ensemble de la question, ce qui me permettra de formuler des conclus-ions fermes.
Adam ROSSKL.
Ouvrages de bijouterie en doublé d'or et d'argent
j ..'«"i \ - : • •: •• "••
Par une circulaire, en date du 21 janvier 1905, la Direction générale des douanes françaises pu- blie ce qui suit relativement aux conditions que doivent réunir les objets en plaqué importés dans ce pays:
• «Aux termes de la note (496) du larif, les arti- cles de bijouterie en doublé d'or ou d'argent, de fabrication étrangère, qui sont présentés à l'en- trée sans avoir été préalablement revêtus des marques spéciales auxquelles l'article 97 de la loi du 19 brumaire an VI assujettit les objets de l'espèce de fabrication nationale, n'en peuvent pas moins"être importés, sous la réserve qu'ils seront ullérieuremeul marqués par les soins du marchand français. Dans ce cas, le service des douanes se borne à prévenir l'importateur que la marchandise pourrait être saisie, si elle était
livrée au commerce ou à la circulation avant apposition des empreintes réglementaires.
A la suite d'une réclamation récente de la chambre syndicale des fabricants bijoutiers, joail- liers et orfèvres de Marseille, au sujet de l'exten- sion prise par la fabrication des bijoux dénomés
«litre fixe», « tilre premier»,.etc., au détriment de la vente des ouvrages d'or aux litres légaux, la question s'est posée de savoir si la facilité ci- dessus rappelée n'a pas pour conséquence de per- mettre aux importateurs d'éluder la formalité de 11 marque.
Or, après enquête, il a été reconnu, que dans In pratique, les agents des contributions indirec- tes ne sont pas toujours à même de vérifier l'ap- position ultérieure des empreintes légales sur les produits importés, et que, d'ailleurs, lorsque des objets non marqués sont trouvés dans le com- merce, il est généralement impossible d'en éta- blir la provenance à ce point de vue.
Afin d'obvier à cet inconvénient et d'assurer la parité de traitement entre les fabricants élrnn gers et les fabricants français, le Ministre a dé- cidé que les ouvrages en plaqué et en doublé d'or ou d'argent, sur cuivre pu sur autre métal, d'origine étrangère, ne pourront être importés pour la consommation qu'à la condition de por- ter les marques exigées pnripolre législation in- térieure, c'est-à-dire le poinçon de maître et l'ins- culpation du mol doublé.
Aux lermes de l'article 97 de la loi du 19 bru- maire an VI, les ouvrages de bijouterie doublée d'or ou d'argent doivent être révolus de l'cm- preinle du poinçon du fabricant, ainsi que de l'empreinte, en toutes lettres, du mol « d o u b l é » . Le poinçon, dont la forme a été prescrite par un a n été de la commission des monnaies en date du 17 nivôse an VI, est un carré parfait, renfer- mant les initiales du fabricant et le signe ou sym- bole adopté par lui pour marque particulière.
Ces empreintes sont frappées sans intervention du service de la Garantie. Seulement les em- ployés des contributions indirectes s'assurent, dans leurs exercices, qu'on n'a pas négligé de les appliquer et que, notamment, le poinçon de maître a bien la forme réglementaire.
A l'importation de l'étranger, les produits si- milaires déclarés pour la consommation sont également assujettis aux marques susénoncôes.
Le service des douanes ne doit; dés lors, les ad- mettre que s'ils emsonl revêtus. (Décision minis- térielle du (i octobre 1904.
Afin de permellre au commerce, intéressé de prendre ses dispositions pour satisfaire à la nou- velle règle, il a été décidé que la mesure n'en- trera en vigueur que le 1 " avril 1905. »
Procédés d'atelier
P r é p a r a t i o n d e l ' o r a u p i n c e a u . On l'ob- tient en mélangeant une partie d'or avec huit parlies de mercure, puis on évapore ce dernier au feu qui abandonne l'or réduit en poudre. L'or est réduit en poudre p a r un autre moyen qui consiste à mêler de l'or en feuilles avec du miel ou une forte solution de gomme, le remuer fré- quemment, el au bout d'un assez long temps, l'or est siillisammenl réduit: on le débnrnsse alors par le lavage; mais le procédé au mercure esl de beaucoup moins ennuyeux.
AVIS
Afin d'éviter des confusions, nous prions nos abonnés, lors d'un chan- gement d'adresse, de bien vouloir nous indiquer l'ancien domicile.
L'Administration du journal.
C o t e d e F a r g e n t
du 2 a Mars igo5
Argent fin en g r e n a i l l e s . fr. 102.— le kil . A r g e n t fin l a m i n é , devant servir de base pour
le calcul des tilres de l'argent des bottes de montres fr. 104.— le kilr.
Change sur Paris fr. 100.07'/s
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La plupart des Brevets concernant l'Horlogerie sint enregistrés par cet office
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