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Submitted on 1 Jan 1880
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W.-C. RÖNTGEN. - Ueber die von Herrn Kerr gefundene, neue Beziehung zwischen Licht und Electricität (Sur la nouvelle relation trouvée par M.
Kerr entre la lumière et l’électricité); Ann. der Physik und Chemie, nouvelle série, t. X, p. 77; 1880
E. Bichat
To cite this version:
E. Bichat. W.-C. RÖNTGEN. - Ueber die von Herrn Kerr gefundene, neue Beziehung zwischen Licht und Electricität (Sur la nouvelle relation trouvée par M. Kerr entre la lumière et l’électricité); Ann.
der Physik und Chemie, nouvelle série, t. X, p. 77; 1880. J. Phys. Theor. Appl., 1880, 9 (1),
pp.253-255. �10.1051/jphystap:018800090025300�. �jpa-00237652�
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W.-C. RÖNTGEN. 2014 Ueber die von Herrn Kerr gefundene, neue Beziehung zwischen Licht und Electricität (Sur la nouvelle relation trouvée par M. Kerr entre la lu- mière et l’électricité); Ann. der Physik und Chemie, nouvelle série, t. X, p. 77;
I880.
On connaît, les curieux
phénomènes
découverts par M. Kerr re- lativement à la double réfractiondéveloppée
dans le verre et dansquelques liquides par l’induction électrique (voir
Journal dePlly- si(lue,
t.IV,
p.366;
t.V,
p.98 ;
t.VIII,
p.414).
M.
Rontgen
a tout d’abordrépété
lesexpériences
de M. Kerr.Modinant ensuite la méthode
d’observation,
ilcompléta
les résultats obtenus par ce dernierphysicien.
La
façon d’opérer
est la suivante. Dans deuxparois opposées
d’un flacon de forme
quadrangulaire
on apercé
deux ouverturesfermées ensuite par deux lames de verre que l’on choisit très
minces,
pour éviter la double réfraction que l’on observe habituel- lement dans lesplaques épaisses.
Normalement à ces ouvertures,on fait arriver de la lumière fournie par une
lampe
de Drummond.Cette
lumière, polarisée
par un nicol dans la sectionprincipale
etinclinée de
45°
sur laverticale,
traverse le flacon. Elle est reçue ensuite sur un second nicolplacé
à l’extinction.Parle col de la bouteille et par une ouverture
pratiquée
dans lefond
passent
deux fils de laiton terminés soit par desboules,
soitpar une boule et un
disque,
soitsimplement
par deux fils de formeparallélépipédique.
Les deux électrodes ainsidisposées
verticale-ment l’une au-dessus de l’autre sont mises en communication avec
les
pôles
d’une machineélectrique.
Leur distance est de Om,002 à0m,003.
On
remplit
le vase de sulfure de carbone débarrassé autant quepossible
despoussières qu’il
peut contenir.Si l’on vient alors à tourner la machine tandis que l’oeil est
placé
derrière le secondnicol,
la lumièreapparaît
peu à peu, et, si l’on tourne deplus
enplus vite,
la lumière peut devenir assez vive pour que l’oeil nepuisse
la supporter.Jusqu’à présent,
c’est lephénomène
observé par M. Kerr. Grâce àl’emploi
deprismes
de nicol pouvant embrasser unchamp
devision très
étendu, grâce
aussi à ladisposition
verticale des élec-Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:018800090025300
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trodes,
1B1.Rôntgen
a pu observer d’autresparticularités
fort inté-ressantes
qui
avaientéchappé
à M. Kerr.Si l’on
regarde
avec attentionl’espace compris
entre les élec-trodes,
onaperçoit
desfranges
ouplutôt
deshouppes
obscuresqui
partent des bords des électrodes dans des directions
qui
sont in-clinées à
450
parrapport
à la verticale. Lechamp
de vision estalors
partagé
par cesquatre houppes
en deuxparties :
lapartie
in-térieure très
brillante,
et lapartie
extérieure lumineuse encore, mais seulement contre les bords desélectrodes,
où l’onaperçoit
des sortes de taches brillantes. M.
Kerr, qui
observait seulement lecentre du
champ,
nepouvait apercevoir
ceshouppes.
Telle est
l’apparence
que l’oxa observelorsque,
comme nousl’avons
supposé,
les sectionsprincipales
desprismes
de Nicol sontinclinées de
45°
sur la verticale.Si l’on visent à tourner ces sections
principales
de45°
de ma-nière à
placer
verticalement celle dupolariseur
et horizontalement celle del’analyseur, l’aspect
duphénomène
estcomplètement changé.
Au centre, à laplace
de lapartie brillante,
on voitréap- paraître l’obscurité,
et,réciproquement,
lesparties
obscures de-viennent lumineuses.
Les deux
figures
observées dans les deuxpositions
desprismes
de Nicol sont donc
complén1entaires. Supposons
maintenant que, lesprismes
de Nicol étant dans lapremière position,
onplace
entrela bouteille et
l’analyseur,
comme l’a fait M.Kerr,
une lame deverre que l’on
peut comprimer
dans une direction horizontale oudans une direction verticale. Si la
compression
a lieu dans le senshorizontal,
lapartie
centrale devientplus
brillante et les tacheslatérales deviennent
plus
sombres. Si lacompression
a lieu dansle sens
verticale
leshouppes
serapprochent,
lapartie
centrale tendà devenir
plus
obscure.Lorsque
lesprismes
de Nicol sont dans la secondeposition,
onn’observe
plus
rienlorsque
l’onconlprlnle
la lame de verre dansun sens horizontal ou dans un sens
vertical;
mais on obtient aucontraire un effet extrêmement
marqué lorsque
lacompression
alieu suivant une
ligne
inclinée à45"
sur la verticale. Les taches situées àgauche
de l’électrodesupérieure
et à droite de l’électrode infériezire deviennentplus brillantes ;
les deux autres deviennentplus obscures,
ouréciproquement.
255 De ces
expériences
on peut conclure que, par suite de l’action des forcesélectriques,
le sulfure de carbone est devenu biréfrin- gent. Les vibrations lumineuses s’exécutent suivant des directionsparallèles
auxlignes
de force et se propagent suivant des direc- tionsperpendiculaires.
Les
expériences
faites avec le verrecomprimé prouvent,
commel’avait d’ailleurs annoncé M.
Kerr,
que le sulfure de carbone seconduit comme du verre
qui
aurait subi une tension suivant la di- rection deslignes
de force.Par la même
méthode,
M.Rôntgen
a étudiéplusieurs liquides
mauvais
conducteurs,
et il atrouvé,
comme M.Kern,
que certains d’entre eux se conduisent comme du verrequi
a étécomprimé
sui-vant les
lignes
de force. L’huile de foie de morue est dans ce cas.Ces
liquides
sont ditsnégatifs,
le sulfure de carbone étant letype
desliquides positifs.
Lorsque
lesliquides
sont médiocrementconducteurs,
ilfaut,
sil’on veut observer le
phénomène, ménager
uneinterruption
entrel’une des électrodes et la machine. La lumière
apparaît
au momentoù,
dans cetintervalle, jaillit
une étincelle. Elledisparaît
immé-diatement
après.
Ce fait avai tdéjà
été mis en évidence par M. Kerr pour le nitro benzol. M.R(jntgen
a montré que l’onpouvait,
enmodifiant la
longueur
de cet intervalle et en intercalant dans le circuit une ou deux bouteilles deLeyde,
arriver à observer lesmêmes
phénomènes
dans desliquides
meilleurs conducteurs en-core, comme la
glycérine,
l’éthersulfurique
et même l’eau dis- tillée.M.
Rôntgen
vérifie encore que lephénomène
ne peut être at-tribué à des courants
liquides qui
prennent naissance entre les électrodes. Si l’onremplace
en effet l’électrode inférieure par un tube effilé au moyenduquel
on lance unjet
de sulfure de carbonecontre l’électrode
supérieure,
il ne se manifeste aucune double ré-fraction. E. BICHAT.
J. KERR. - Measurements and law in electro-optics (Mesures et loi relatives à
l’électro-optique); Phil. Magazine, 5e série, t. IX, p. I57; I880.
Le Journal de