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Submitted on 1 Jan 1878
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A. WEINHOLD. - Ueber die Farbenwahrnehmung (Sur la perception des couleurs); Ann. der Physik, nouvelle
série, t. II, p. 631
E. Bouty
To cite this version:
E. Bouty. A. WEINHOLD. - Ueber die Farbenwahrnehmung (Sur la perception des couleurs);
Ann. der Physik, nouvelle série, t. II, p. 631. J. Phys. Theor. Appl., 1878, 7 (1), pp.135-138.
�10.1051/jphystap:018780070013501�. �jpa-00237384�
L’auteur donne en même temps la densité de
chaque
verreemployé
et l’indicecorrespondant
à la raie D.H. HURION.
A. WEINHOLD. 2014 Ueber die Farbenwahrnehmung (Sur la perception des couleurs);
Ann. der Physik, nouvelle série, t. II, p. 63I.
Deux théories ont cours
parmi
lesphysiciens
et lesphysiolo- gistes
pourexpliquer
les faits et les anomalies de la vision des couleurs.L’une, proposée
parYoung
etdéveloppée
notammentpar MM. Helmholtz et von Bezold
(1),
consiste à admettre quetoute sensation colorée peut être obtenue par la
superposition
enproportion
convenable de trois couleursfondamentales,
le rouge, levert et le bleu
violet,
ou de deux d’entre elles.L’autre, proposée
par M.
Hering (2),
est connue sous le nomd’hypothèse
de l’assimila- tion et de ladissiinilation; d’après
eettethéorie,
les sensations de blanc et denoir,
celles de bleu et dejaune
et enfin de rouge et devert doivent être associées deux à
deux,
commedépendant
de l’ex-citation,
en sensinverse,
de trois sortes d’élémentsphysiologiques.
L’excitation lumineuse consisterait en une véritable action chi-
indique
que lebleu,
parexemple,
déterminerait dans un sens(soit
la
décomposition)
tandis quele jaune
la déterminerait en sensinverse
(combinaison).
Cette théorie offrel’avantage d’explique
aisément : 1 ° 1 a diminution de l’excitation
produite
par une intensité lumineuse déterminée dont l’action seprolonge, puisque
toute dé-composition chimique
tend vers unelimite;
20 l’effet de contraste entre lescouleurs, puisque,
si la dissimilation domine dans unerégion
déterminée de larétine,
l’assimilation doit nécessairementse trouver favorisée dans les
régions
voisines.(1) Von BEZOLD, Ann. de Pogg., t. CL ; voir Journal de Physique, t. III, p. 155.
(2) HEIUNG, Berichte der Wiener Akademie, t. LXVI, LXVIII, LXIX, LXX.
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:018780070013501
I36
Wais si la théorie de M.
Hering
seprête
aisément àl’explication
de cet ordre de
faits,
elle est fort peu en accord avec d’autresqui s’interprètent très-simplement
au moyen des trois couleurs fon- damentales. C’est ce que M. Weinhold cherche àétablir, princi- palement
par desexpériences qu’il
a eu l’occasion de faire surdeux personnes
affectées, depuis
leurenfance,
de cécité chro-matique.
D’après
M.Hering,
l’absence de la sensation du rouge devrait nécessairement coïncider avec l’absence de la sensation du vert, et il en serait de même pour le bleu etle jaune;
tandis que, dans la théorie deHelmholtz,
il y aurait desaveugles,
soit pour le rouge, soit pour le vert ou pour le bleuviolet,
et ellen’exigerait
pas no-tamment
qu’un sujet
fût à la foisaveugle
pour le rouge et le vert.Il y a là une contradiction absolue entre les deux théories.
Or M. Weinhold a
eu justement
affaire à deuxaveugles
chro-matiques, qui présentaient séparément
la cécité verte et la cécitérouge, de telle sorte que chacun d’eux reconnaissait celle des deux couleurs fondamentales
qui
ne faisaitéprouver
à l’autrequ’une
vague sensation de
gris.
Ces observations très-intéressantes méri-tent d’être
exposées
avecquelques
détails.i° F., aveuglepour le vert,
est très-initié aux observations etha- bile àanalyser
sesimpressions personnelles :
cequi ajoute
audegré
de certitude des résultats. Il
distingue
le spectreobjectif, jusqu’aux
dernières limites de
visibilité ,
vers l’extrémité laplus
réfran-gible
comme vers la m oinsréfrangible ;
mais il lesépare
en deuxzones, l’une rouge, l’autre
bleue, qui, très-pures
vers les extré-mités,
vont en sedégradant
peu à peu, et se réunissent par une bandegrise très-étroite, comprise
entre E etb,
mais un peuplus
voisine de
b ;
ainsile j aune
ne luiparaît
que du rouge lavé deblanc;
la sensationqui
fait défaut est évidemment celle du vert voisin de b.On devine donc que le
mélange
de toutes les couleurs spec-trales,
à l’exclusion du vert(dont
la teinte est pourpreclair),
estconfondu par F. avec le
blanc,
et que toute la gamme des couleursqu’il
peutdistinguer
résulte dumélange,
enproportions
conve-nables,
du violet et du rouge.Quand
onmélange
ces deux cou-leurs dans la
proportion qui
donne cequ’il appelle
dublanc,
ilpossède
une étonnante facilité pour reconnaître le moindre excèsI37 de l’une ou de
l’autre ;
tandisqu’un
0153il normal ne saurait aisé-ment
séparer
les tons très-voisins ainsi obtenus.Tels sont les faits fondamentaux
d’après lesquels
oninterprétera
sans
peine
toutes les observations faites sur F. On luiprésente
des
papiers peints
aucinabre,
aujaune
dechrome,
à l’outremeret au vert de Schweinfurt : il reconnaît aussitôt les trois pre- mières
couleurs,
mais la dernière luiparaît
d’ungris plus
sombreque celui du carton
ordinaire ; le jaune
de chrome luirappelle
lacouleur
générale
de lavégétation.
Il nedistingue
pas le rose duvert et du
gris,
mais il reconnaît le rouge etle jaune,
deux teintesqui,
pourlui, appartiennent
à un même ton et ne diffèrent que par leurdegré
de saturation. La fluorescence verte d’une solution aqueuse d’éosine et la fluorescencerouge-brique
d’une solution de rouge denaphtaline
luiparaissent également jaunes.
Le même
sujet
aessayé
l’effet de la santoninequi,
comme onsait, produit
une cécitétemporaire.
Il a vu le blanc se colorer suc-cessivement en
jaune,
etc.,jusqu’à
ladisparition
de toute sensa-tion
colorée ;
et, en fixant l’oeil sur du velours noir aux diversesépoques,
il aassigné
aux couleurscomplémentaires qui
lui appa-raissaient la teinte que l’on
pouvait prévoir, d’après
lacomposi-
tion
qu’il assigne
au spectre.2° Le deuxième
sujet
observé par M. Weinhold offrait moins degaranties
que leprécédent :
c’était un écolier de seize ans, hon-teux de son infirmité et se
prêtant
d’assez mauvaisegrâce
auxétudes dont elle
pouvait
fairel’objet.
On a pu s’assurercependant
que le rouge et
l’orangé
du spectre luiparaissaient particulière-
ment
pâles
etincolores ;
ildésignait,
engénéral,
lapartie
la moinsréfrangible
du spectre commejaune,
laplus réfrangible
commebleue ;
ilprenait
pour du blanc le bleu verdâtre obtenu par le mé-lange
du vert et du violet et reconnaissait très-aisément le moindre excès de l’une des deuxcouleurs,
le ton virant pour lui aujaune
par un excès de vert, au bleu par un excès de violet. Le cinabre
et le vert de Schweinfurt étaient
confondus ;
cette dernière cou-leur
rappelait
nettement celle de lachlorophylle ;
enfin la raie du lithium et celle du sodium n’étaient visibles quequand
elles étaient très-vives : ellesparaissaient
alorsjaunes
ougrises.
L’ensemble des observations faites sur le deuxième
suj et caractérise
très-bien la cécité pour le rouge, sans
mélange
de cécité pour le vert.I38
En résumé, il est
impossible
d’admettre la théorie de M.Hering,
au moins en ce
qu’elle
a departiculier,
relativement aux attribu- tions des diverses sortes d’élémentsphysiologiques
de la rétine.Toutefois,
M. Weinhold pensequ’on pourrait
s’arrêter à unethéorie
mixte, qui,
acceptant les trois couleurs fondamentales de M.Helmholtz, s’appuierait,
comme celle de M.Hering,
sur l’assimi-lation et la dissimilation.
L’impression,
contraire à chacune des troisimpressions
fondamentales de rouge, de vert et de bleuviole t,
serait
toujours
lenoir,
c’est-à-dire que les troiscouples qu’il
fau-drait substituer à ceux de
Hering
seraient rouge etnoir,
vert etnoir,
bleu et noir. Les trois sortes d’élémentsphysiologiques possé-
deraient une excitabilité éveillée à divers
degrés
par toutes les couleursspectrales,
mais dont le maximum coïncideraitrespective-
ment avec les
parties
du spectrecaractéristiques
des troisimpres-
sions.
M. Weinhold croit
pouvoir
établir l’accord absolu de cettethéorie mixte avec l’ensemble des fait connus.
E. BOUTY.
W. BEETZ. 2014 Ueber anomale Angaben des Goldbatts-elektroskops (Anomalies de l’électroscope à feuilles d’or) ; Ann. de Pogg., t. CLVIII, p. 320, I876.
Les résultats anormaux que donne
quelquefois
cetappareil
tien-nent à la conductibilité
superficielle
du verrequi l’enveloppe.
M. Beetz évite toute
anomalie,
en entourant les feuilles d’or d’uneenveloppe métallique,
comme dans lesappareils
deprécision
deKohlrausch et Thomson.
A. POTIER.
F. EISENLOHR. 2014 Zur Metallreflexion (Réflexion métallique); Ann. de Poggendorff,
nouvelle série, t. I, p. I99; I877.
Dans un Mémoire que nous avons
analysé
dans ce recueil(1),
L%1. XVernicke a cherché à mesurer par un
procédé
nouveau les in-dices de réfraction des corps opaques. Il est ainsi arrivé pour l’ar-
(1) Foir t. vI, p. 31.