Samedi 13 Septembre 1924 Bureaux: rue de la Serre, 58.

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Trente-neuvième Année. — N° 72.

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Samedi 13 Septembre 1924 Bureaux: rue de la Serre, 58.

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ORGHNE DE L* CHAMBRE SUISSE DE L'HORLOGERIE, DES CHRMBRE5 DE COMMERCE, DES BURERUJC DE CONTROLE, DES ASSOCIATIONS PRTR0NRLE5 ET DE L'INFORMATION HORLOGÈRE SUISSE }•••••• ,..~.~~«<

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Où en est la Russie ?

II ne se passe guère de mois où l'on n'entende dire, dans le monde de nos horlogers: Ah, quand le marché russe reviendra! Les uns, persuadés que tout s arrange, n y voient qu une question de temps; les autres, plus avisés, sachant qu'une des- truction aussi grave ne se répare qu'avec le travail de plusieurs générations, restent sceptiques et se gardent de compter sur le fallacieux marché russe pour combler les dernières brèches que la crise a pratiquées dans notre économie horlogère.

Des optimistes et des pessimistes, lesquels ont raison ?

Précisément, les « Informations Economiques » du Bureau Industriel suisse viennent de donner une note assez étendue de leur collaborateur spécial, lequel a puisé ses informations dans les publications so- viétiques. Aucune préoccupation, aucun parti-pris d'ordre politique n'y paraît. Occupé simplement de

\ chiffres et de résultats, lé collaborateur russe du

B. I. S. dresse impartialement le tableau de l'éco- nomie agricole, industrielle, financière de la Russie de 1924, si peu connue, si malaisée à juger. Pour notre part, nous y puiserons les éléments de la seule étude qui nous intéresse: celle de nos débouchés pos- sibles en Russie. Elle sera brève et concluante.

Pour que le marché russe s'ouvre encore à nos montres,' il faut deux conditions essentielles : le pouvoir d'achat, la sécurité des transactions com- merciales. Ce dernier élément sera' examiné plus . loin; le premier seul, le pouvoir d'achat du peuple

russe va nous occuper maintenant.

Pour 1 apprécier sainement, il faut connaître les possibilité d'exportation de l'agricultyre, des produits miniers,' des articles industriels russes. Sans expor- tation, pas ou peu d'achats à l'étranger. Et l'expor- tation n'interviendra que si la production, dépassant les besoins intérieurs, laisse une marge suffisante.

Cette marge existe-t-elle?

Personne n'ignore que l'agriculture russe détermine, dans ses variations, l'économie générale du pays. Elle dépasse de beaucoup, par son importance, l'extrac- tion des matières premières et la production indus- trielle. Seule, une récolte suffisante permettra l'ex- portation de blé qui, à son tour, autorisera des achats à l'étranger. Or, cette année-ci, pour toutes sortes de raisons: absence de méthode, indifférence, rareté des engrais, sécheresse et chaleur intense, la récolte des céréales sera inférieure aux prévisions, si bien qu'une famine partielle va sévir dans l'ancien Empire. Il n'est pas question d'une exportation de blé, qui permettrait d'acheter à l'étranger Tes cotons, et aussi les montres et les divers produits agri- coles et industriels que la Russie ne cultive et ne fabrique pas. Bien plus: les organes officiels du gouvernement soviétique, avouent que, de 1916 à 1924, le bétail a diminué dans une inquiétante pro- portion; le relèvement de l'agriculture exigera donc des sommes considérables et ne pourra s'effectuer avant plusieurs années.

E t l'industrie? Elle dépend aujourd'hui des finan- ces de l'Etat, exclusivement, puisqu'elle est natio-

nalisée. Elle manque de fonds de roulement, elle n'a plus d'argent pour payer les salaires. Elle éprou- ve un besoin impérieux de matières premières, dont certaines doivent être importées de l'étranger. Com- me aucune exportation de blé ne viendra permettre ces achats, il faudra que l'Etat intervienne pour financer ces achats. Qu'il le puisse, ce n'est plus notre affaire: la grande banque y pourvoira, ou non.

Ce qui est certain, c'est que, dès maintenant le financement de l'industrie par l'Etat est manifes- tement insuffisant. Le manque de capitaux est de- venu chronique, les salaires, de l'aveu de la presse bolchéviste, sont payés avec deux ou trois semaines, sinon deux mois de retard. Actuellement — toujours selon les mêmes sources — la moy- enne des salaires payés dans: l'industrie atteint le 60 P/oJ des salaires payés avant le coup d'Etat de 1917. Il est question de les diminuer encore, ce qui n'accroîtra, ni le rendement des ouvriers, ni, dans son ensemble, la capacité de production de l'indus- trie russe.

Il faut compter que, dans l'hiver qui vient, l'Etat ne pourra pas financer l'industrie mieux qu'il ne l'a fait dans les derniers n&is. D'autre, part, la baisse des prix de revient

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— très hypothétique — ne permettra pas, devant une production diminuée, d'envisager une exportation de produits industriels.

Là encore, la perspective des achats à l'étranger s évanouit.

Si la situation financière dû pays permettait d'escompter un relèvement prochain, passe encore.

Mais le déficit devra être couvert en grande partie par des émissions, signes d'une inflation nouvelle.

Les emprunts divers que le gouvernement de Moscou a émis pour couvrir une partie des déficits accu- mulés n'ont produit que des résultats dérisoires, le treize pour cent à peine. En réalité, la situation financière de l'Etat soviétique est extrêmement diffi- cile; le revenu national n'atteint plus qu'au 40 pour cent de celui d'avant-guerre, les transactions com- merciales ne dépassent pas le 20 ou le 30 pour cent de celles de 1913. Avec les perspectives que nous venons de noter, dans l'industrie comme dans l'agri- cuture, il serait étonnant que l'économie générale de la Russie rouge pût se relever, d'ici deux ou trois ans, de manière à permettre des achats à l'étranger.

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Si l'on se rappelle encore l'absence de toute ga- rantie sérieuse, pour les commerçants qui travaillent sur le marché russe, on conclura aisément. L'article premier du Code civil soviétique ne dit-il pas que les droits civils seront respectés « pour autant

« qu il n'en sera pas fait un usage contraire à leurs

« destination sociale et économique » ? Les initiés savent ce qu'il est advenu de tels beaux projets édi- fiés, voici deux ou trois ans... Sans aucun doute, des tentatives nouvelles se heurteraient aux mêmes déceptions, aux mêmes pertes de temps et d'argent.

Il ne

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suffit pas, pour notre exportation horlogère,i que la Russie ait besoin de montres: encore faut-il quelle puisse et qu'elle veuille les payer. A la situation que nous venons de tracer, on peut con-

clure. P . D

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Une visite à la Chambre suisse de l'Horlogerie

La liquidation du Bureau des Subsides touche à sa fin; aussi la Commission financière du Conseil des Etats, qui fait actuellement une tournée d'inspec- tion a-t-elle tenu avant la clôture définitive des opérations à rendre visite à la Chambre suisse de l'horlogerie et à se rendre compte de son organisa- tion, ainsi que de celle du Bureau qui a .présidé à la répartition du crédit voté par les Chambres fé- dérales en faveur de l'industrie horlogère. -.

L'entrevue eut lieu mercredi 10 courant; y assis- taient, indépendamment des membres de la Com- mission, M. le Conseiller aux Etats, Paul Char- millot, président de la Commission de surveillance des subsides, M. Louis Droz, commissaire fédéral, le Bureau permanent de la Chambre suisse, soit le président, le secrétaire-général et le secrétaire- adjoint, chef du Bureau des subsides.

M. le Commissaire Droz & retracé. dans un intéressant rapport, ' l'activité du Bureau. M.

Tissot a fait ressortir l'influence heureuse que l'aide de la Confédération a exercé sur la reprise des affaires dans l'industrie horlogère. Il a envisagé, en outre, de son devoir de souligner la manière dis- tinguée avec laquelle, M. Droz a rempli sa mission, les efforts faits par lui en vue de sauvegarder les intérêts de la Confédération et d'empêcher que les fonds qui lui étaient confiés ne soient dilapidés.

Cette attitude résolue lui a valu, certes, pas mal d'ennuis et de désagréments de la part de quelques fabricants qui considéraient les règles établies pour la répartition des subsides comme inexistantes et qui envisageaient, suivant l'expression caractéristique de l'un d'eux « qu'il n'y avait qu'à taper dans le tas ». M. Droz mérite certes des éloges pour le dévouement, le savoir-faire, l'activité et le désinté- ressement montrés dans l'exercice de ses délicates et absorbantes fonctions.

M. Rohrbach, le chef du Bureau des subsides a aussi sa part dans les louanges à décerner; il a; été l'adjudant intelligent et fidèle du Commissaire et a su faire face avec maîtrise à la besogne parfois écrasante qu'incombait au Bureau qu'il dirigeait.

M. Tissot, sur la demande de la Commission, fait ensuite un exposé de l'organisation de la Chambre suisse de l'horlogerie, de la situation actuelle de cette industrie et de ses perspectives d'avenir; il indique les moyens utilisés et ceux qui seront à utiliser en vue d'assurer son développement régulier et normal.

M. Charmillot donne ensuite quelques détails sur l'activité de la Commission de surveillance des subsides ainsi que sur l'enquête dont il avait été chargé par le Département ' fédéral de l'économie publique, sur certains faits relatifs à des demandes de subsides. Il joint ses remerciements à ceux adres- sés par le Président de la Chambre à M. le Com- missaire et au personnel de bureau.

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' M. ' Messmer,' président de la commission finan-

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cière, en clôturant la séance, a constaté avec satis-

faction que les effets attendus des subsides se sont

réalisés, parce qu'ils ont permis à l'industrie hor-

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L A F É D É R A T I O N H Q R L O G È R E S U I S S E

logère de sortir de l'ornière dans laquelle la crise qui pesait sur elle l'avait enlisée.

Il se plaît en outre à faire ressortir toutes les similitudes nombreuses qui existent entre l'industrie du canton dont il est le représentant aux E t a t s : la broderie et l'horlogerie.Ce sont des sœurs jumelles, mais dont l'une, l'horlogerie, a le privilège d'avoir réussi à faire d'une partie de ses produits des articles de première nécessité, tandis que pour l'autre, la broderie, ses produits sont et resteront toujours un article de pur luxe.

A 1 issue de la séance, la Commission a visité les locaux du Contrôle fédéral des matières d'or et d'argent, sous la direction de M. A. Gogler, président du Conseil d'administration de cette institution et M . G. Steiner, chef de bureau; elle a pu constater l'ordre exemplaire qui règne dans cet éta- blissement; un auto-car postal a ensuite transporté la Commission dans la région de Porrentruy, pour la visite des travaux de correction de l'Allaine.

** *

L a Chambre suisse de l'horlogerie se trouve très honorée de la visite qui vient de lui être faite; elle est une preuve de l'intérêt que les autorités fédérales montrent à cette institution, ainsi qu'à l'industrie horlogère qu'elle représente.

Pour clôturer définitivement les opérations du Bureau des subsides, la commission de surveillance des subsides se réunira d'ici à la fin du mois en séance de liquidation; elle mettra ainsi le point final à une phase bien mouvementée de l'activité de la Chambre suisse de l'horlogerie. Nous aurons l'occasion d'y revenir, après la réunion de la Com-

Vérs une concentration

Par la constitution de la Fédération suisse des associations de fabricants d'horlogerie (F. H.), on a cherché dans les milieux horlogers suisses à opérer une concentration des forces patronales, dans le domaine commercial, en vue spécialement d'empêcher l'avilissement Ides prix de vente et d'arriver â une stabilisation permettant de travailler en toute sé- curité.

Un collaborateur de la P. S. M. envisage la question d'un point de vue plus élevé encore et voit cette concentration se poursuivre aussi dans le domaine de la technique et il expose certaines considérations intéressantes qui ont une place toute trouvée dans nos colonnes.

« Il apparaît, dit-il, maintenant qu'avec les progrès de la technique, la fabrication de la montre se simplifiera toujours davantage et s'accélérera sin- gulièrement. Il suffit de constater les progrès sur- prenants qui se sont institués dans la fabrication du réveil pour imaginer, sans utopie, leur application prochaine à l'horlogerie de petit volume. Cette application faite, les usines actuelles, avec leur outillage, prendront une capacité de développement qu'on n'eût pas soupçonnée, voici cinq ou six ans. Vous me direz que cette capacité de production ira de pair avec une réduction des prix et conséquemment, avec un accroissement des débouchés. Peut-être, dans une certaine mesure. Mais cette extension des débouchés prendra, si vraiment elle est praticable, un temps assez long; dans la période intermédiaire, nous pas- ' serons par une crise de surproduction. Déjà trop grandes, actuellement, pour la capacité de consomma- tion réduite de nos principaux marchés, les usines d'horlogerie suisse le seront encore davantage, dès que les progrès élaborés dans les meilleurs bureaux . techniques auront passé dans les services de fabrication.

« Que cette situation préoccupe les milieux les plus expérimentés de l'industrie horlogère, on ne s'en ' étonnera pas. Trop de capitaux engagés, trop de bureaux techniques, trop de recherches superflues, trop de concurrence, en un mot. L'individualisme de l'horloger s'il fut parfois l'agent de merveilleux pro- grès, cause des ravages dans tous les milieux par l'excès de la concurrence. Une fabrique prend-elle un brevet pour un dispositif nouveau, d'utilité secon- daire, le plus souvent? La concurrence s'empresse, ou d'imiter tout simplement, ou de développer, à son profit, le principe ou l'application neuve. Une fabrique lance-t-elle un genre nouveau? La concurrence s'empresse de mettre en œuvre un genre analogue, ' au lieu de pousser sagement ses propres spécialités.

« On conçoit, dans un tel état d'esprit, la disper-

sion des capitaux, des efforts, des recherches. Lors- que l'horlogerie se portait bien, il n'y avait que demi- mal. Aujourd'hui,,'les capitaux se sont raréfiés, les ventes ont diminué^ les forces ' techniques et commet ciales se sont éparpillées. Essayez' donc de chercher un collaborateur de premier ordre, intelligent, actif, expérimenté, honnête, et vous verrez! Trop souvent les fabriques se les arrachent, au grand dam d'une saine psychologie. Car leur nouveau collaborateur s'empresse de les lâcher pour une occasion meilleure.

Et l'on entrevoit d'ici l'insécurité des relations, les changements fréquents, les déficits de temps et d'argent.

« Il n'est donc pas surprenant qu'un mouvement;

de concentration se dessine dans l'industrie horlogère.

Pour l'heure, il représente un désir, une aspiration, vœu plus qu'une réalité bien précise. Chez les fabricants de la jeune génération, déjà, l'on discerne une tendance à l'accord toute nouvelle, avec la volon- té d e se spécialiser dans la fabrication, dans les genres où ils excellent, où ils ont leur marché fait, plutôt que de courir les risques des lancements ha- sardeux. On entend parler d'une simplification des services techniques et, par la suppression des concurrences stériles, d'une réduction des frais généraux.

Sans doute, la concurrence restera la loi du monde horloger, comme elle est la loi de ce monde. Mais, sans aller aussi loin que certains de nos amis, qui rêvent d'un Stinnes dans l'horlogerie suisse (que le Ciel nous en préserve!) il est permis d'entrevoir dans un avenir prochain, une concentration des forces, une canalisation de l'effort de production et de vente. Tant pis pour les gens attardés qui ne rêvent que l'écrasement du concurrent.

« Capable de tous les progrès de l'ordre technique, notre industrie horlogère entre, quant à ses installations et à sa production, dans une période de consolidation. Les grands développements lui sont fermés pour longtemps. Elle n'en vivra pas moins, elle n'en soutiendra pas moins victorieusement l'as- saut des concurrences étrangères, si elle sait instituer, dans ses diverses catégories, les concentrations qui s'imposent aujourd'hui. »

Il est regrettable que les idées émises ci-dessus soient restées dans les généralités et qu'une forme plus précise et plus tangible ne leur ait été donnée.

Cette concentration doit-elle s'opérer dans le sens d'une régularisation de la production et d'une com- pression des frais généraux incombant aujourd'hui aux grandes usines. Implique-t-elle une réduction des moyens de production, suppression d'un certain nombre d'usines, limitation du nombre des machines, la fusion d'un certain nombre d'entreprises, depuis le système des «Konzern» allemands?

Il serait intéressant de connaître à ce sujet l'opi- nion d u collaborateur de la P. S. M.

Informations

Renseignements consulaires.

M. l e Consul de Suisse, Steinhäuslein, de Florence, se trouve en Suisse, jusqu'au 27 septembre courant, chez Mme S. Kocher, Finkenhubelweg 6, Berne, où les intéressés peuvent obtenir tous renseignements concernant sa circonscription consulaire.

Douanes

Chronique des Associations patronales

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Syndioat des fabrioants suisses de montres or.

Le Syndicat des fabricants suisses de montres or a tenu mardi, 9 courant, sa 31e assemblée générale, sous la présidence de Monsieur C. Girard-Qallet.

L'assemblée, réunissant 168 participants, vota l'ap- probation des comptes, avec remerciements au Tré- sorier, Monsieur Adrien Schwob. Elle entendit la lecture du rapport de gestion, qui se plaît à constater une sensible amélioration des affaires en 1923;

malheureusement, les prix de vente ont fléchi, ce qui est d'autant plus regrettable que le prix du coût est resté à peu près le même. Le rapport retrace ensuite la grande activité déployée par le bureau du Syndicat, encore pendant l'exercice écoulé, pour les subsides de change; celle du Comité de Direction qui s'est occupé de nombreuses questions d'intérêt général, mais plus particulièrement de la réorganisa- tion patronale horlogère. Le Bulletin Syndical, organe de 1 a Société, a paru 34 fois au cours de l'exercice;

il a traité au fur et à mesure des questions exami- nées par le Comité de Direction et son Bureau.

Le rapport de gestion signale le décès, survenu au début de novembre 1923, de M. O. Hornberger- Schoeni, vice-président d'honneur du Syndicat. Le Comité a perdu en lui un véritable ami et le Syn- dicat un de ses plus fervents protagonistes. Le Comité est d'autant plus affligé d'évoquer le souvenir de M. Hornberger que son collègue, M. Aleide Vali- dier, Vice-Président du' Syndicat, est terrassé lui aussi p a r une grave maladie. Sur la proposition du Comité, un message de sympathie fut adressé à M.

Vaucher, pour lui exprimer, au nom de l'assemblée unanime, des vœux sincères de prompt et complet rétablissement.

Les conclusions du rapport furent ensuite adoptées et le Comité reçut pleine et entière décharge pour sa gestion pendant l'exercice 1923-24.

Cinq nouvelles maisons et huit ayant repris la suc- cession de sociétaires furent reçues membres.

Le projet de convention avec la Société des fabricants de boîtes or souleva certaines objections. Une première question de principe devra être tranchée, avant de pouvoir reprendre la discussion sur l'ensemble du projet.

L'assemblée ne réunissant pas les % des socié- taires prévus par les statuts, elle ne put se prononcer sur les autres questions à l'ordre du jour, celles de la dissolution et de la liquidation du Syndicat et de l'entrée de ses membres dans un nouveau groupement de montres or, qui sera créé au sein de la F. H.

Néanmoins, un échange de vues eut lieu, duquel il ressort que l'apport à la F. H. de la force que re- présente le Syndicat permettra à cette nouvelle organisation de mieux remplir son but. Une nouvelle as- semblée est convoquée pour jeudi 18 courant; elle prendra une décision à la majorité des % des membres présents.

•Commerce extérieur

i

Etats-Unis d'Amérique du Nord.

Boîtes à musique.

Selon une décision du 7 août 1924, du « Board general appraisers », les boîtes à musique rentrent dorénavant dans le No. 1443 du tarif douanier et seront soumises ainsi à un droit de 40 »o ad valorem.

Notons que jusqu'à présent, ces produits figuraient sous fe No. 1414 comme «jouets» et devaient acquit- ter une taxe de 70 % ad valorem.

Hollande. — Nouveau t a r i f douanier.

On s'inquiète beaucoup dans les milieux commer- ciaux et industriels des nouveaux tarifs douaniers j actuellement en voie de préparation dans ce pays.

D'après les informations recueillies de source auto- risée, le starifs seraient généralement élevés de 5 à 8 o/o, et même de 12 »/o pour les articles de luxe, notamment les automobiles et motocyclettes. | Le gouvernement des Pays-Bas, assure-t-on, ne fait au- cunement la revision de ses tarifs douaniers dans un esprit de protectionnisme, mais simplement en vue d'augmenter les recettes budgétaires.

Italie. — Droits (Agio).

Du 8 au 14 septembre, inclusivement, l'agio pour le paiement des droits de douane est de • 337 °/o (comme la semaine précédente).

Etats Unis.

Les importations aux Etats-Unis en juillet ont atteint le total de 278.400.000 dollars, y compris 18.834.000 dollars d'or et 7.128.000 dollars d'argent. Les exportations en juillet ont été de 278 millions de dollars dont 327.000 d'or et 9.190.000 d'argent.

Chronique financière et fiscale

Emprunt fédéral 5 ° o de 1924.

Le 12 septembre courant a été émis un emprunt fédéral 5»/o destiné à la conversion partielle ou au remboursement du IXe emprunt fédéral de mobilisation, de fr. 100 millions, échéant le 30 septembre 1924. Le nouvel emprunt 5 °/o ne s'élevant qu'à 80 millions, on se trouve par conséquent en présence d'un amortissement de 20 millions de la dette de la Confédération.

Le développement favorable des finances de la Confédération a permis de faire supposer, ici et là, que celle-ci serait peut-être à même de renoncer en- tièrement à cette conversion et de rembourser la totalité de l'emprunt de mobilisation, ceci d'autant plus qu'au printemps de cette année, elle avait déjà contracté un emprunt en Amérique. Cependant, il ne faut pas oublier que le produit de cette dernière opération était destiné à la consolidation de la dette flottante de la Confédération et, à part des paie-

Ci

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L A F É t M Ê f t A T I O N H O R L O G È R E S U I S S E 625

rnents à faire pounachats de blé, à procurer les fonds nécessaires jusqu'à la fin de l'année au service fi- nancier des emprunts contractés antérieurement- aux Etats-Unis. Il semble utile de relever à ce sujet que la Confédération possède un stock considérable de blé, entièrement payé, et qu'elle n'a plus, auprès de la Banque Nationale Suisse, de dette flottante pro- venant de charges semblables.

Le remboursement des .20 millions qui aura lieu le 30 courant ne représente pas l'ensemble des amor- tissements faits par la Confédération durant ces dernières années.; >en effet, profitant d'une période où le.cours du jtfollar était favorable, elle a racheté sur le marché américain ou amorti en outre pour 14 t millions de dollars, soit environ 70 millions de francs suisses, de titres des emprunts 51/2 % en 1919 et 8«o en .1920. 4

Cette considération, jointe au fait que ces titres sont acceptés en tout temps par la Confédération, à leur cours d'émission, en paiement de l'impôt fédé- ral de guerre, les rend d'autant plus intéressants que leur rendement, au cours d'émission de 96 0/0 et en tenant compte que l'emprunt est ferme jusqu'en 1935, s'élève à 51/0.''0/0. environ.

Bibliographie

Le « National Suisse », qui fut jusqu'à sa disparition un des organes du Parti rapital neuchâtelois, eut à sa tête pendant de nombreuses années, M. Paul Mosi- martn, le regretté président de la Chambre suisse de l'horlogerie.

Le Conseil d'Administration de ce journal a décidé, dans un sentiment de pieuse reconnaissance, d'élever au regretté défunt une sorte de monument intellec- tuel, en réunissant dans une plaquette, qui vient de paraître, les hommages publiés rendus à sa mémoire.

M. Matthias, le sympathique préfet de La Chaux- de-FondsY qui s'est chargé de ce travail, rappelle en termes heureux quelques traits caractéristiques de la vie du défunt, puis nous trouvons reproduits les discours prononcés lors de la cérémonie funèbre, ceux de M. le pasteur Corswant, de M. Henri Ber- sier, alors conseiller national, au nom des Chambres i fédérales, de M. Henri Calame, conseiller national

• au pom du Parti radical, de M. Charles Monfrini, porte parole de la Chambre suisse de l'horlogerie, de M. Louis Vaucher, représentant des autorités com- munales, de M. Otto NicoletK. pour le Cercle du Sapin, de M. René Nicolet, parlant au nom du~Grou- pement des sociétés locales de La Chaux-de-Fonds et de M. Ch. Petipierre, notaire, en sa qualité de Prési-<

dent du Conseil d'administration de la Banque Can- tonale neuchâtelôise.

Les articles parus dans la « N. Z. Z. », la « Fédé- ration Horlogère suisse » et « le Sapelot » trouvent également leur place dans la plaquette.

Cet hommage posthume sera certes bien acueilli par les amis du défunt, qui conserveront ainsi de sa mémoire un sous'enir tangible; nous, ne pouvons!

qu'en féliciter les initiateurs et à leur exprimer toute notre reconnaissance.

La plaquette a été distribuée par les soins de la Chambre suisse de l'horlogerie à ses sections et à ses délégués.

Registre du commerce

est dissoute, sa raison radiée. Actif et passif sont repris par Arthur Gyger-Grosjean, Fabrication de la "montre Titéa (A. Q.-Q., d'Erjz, ayant adopté le régime de ,1a séparation de biens avec sa dame Martha Miranda G., née- G.), fabrication de la montre Titéa. Siège: Rue Dufour 138, Bienne.

3/IX/24. — La raison «Léon L. Gallet» est radiée.

Actif et passif sont repris par L. Gallet G- Co., soc.

com. (Leon-Louis G., de la Brévine, associé indéf.

respons. Dame Montandon-Gallet, associée-com. pr fr. 10.000), fabr., achat et vente d'horlogerie, Rue Leopold Robert 66, La Chaux-de-Fonds.

Radiations:

4/IX/24. — Montres Red Star S. A. (Red Star Watch S. A.), soc. an., fabr., achat et vente d'horlogerie, La Chaux-de-Fonds.

5/IX/24. — Hélène Pell, commerce d'horlogerie et bijouterie, Genève.

6/IX/24. — / . Delévaux, fabr. d'horlogerie, Villeret.

Faillites.

Clôture de faillite.

28/VII1/24. — Charles-Edmond Mathey, fabr. d'hor- logerie, Bienne.

Concordats.

Prolongation du sursis concordataire:

4/IX/24. — Paul Häusler, horlogerie, etc., Melchnau.

Sursis prolongé d'un mois, soit jusqu'au 29 octobre 1924. L'assemblée des créanciers du 12 septembre est reportée au 10 octobre.

6/IX/24. — Joseph Hess, fâbr. d'horlogerie, Rue Daniel JeanRichard 43, La Chaux-de-Fonds.

Le sursis est prolongé de deux mois, soit jusqu'au 21 novembre 1924.

L'assemblée des créanciers aura lieu le 7 novembre 1924.

Brevets d'invention

Enregistrements :

Cl. 73, No. 107423. 1er février 1924, 171/2 h. — Procédé d e fabrication d'ébauches d'horlogerie. — Tavannes Watch Co. S. A., manufacture d'horlo- j gerie, Tavannes (Suisse). Mandataires: Bovard et Bugnion ci-devant Mathey-Doret et Co., Berne. I Cl. 73, No. 107424. 26 avril 1924, 20 h. — Pro- \ cédé et outillage pour repasser à l'étampe des chatons porte-pierre utilisés en horlogerie. — Fran- cis Guinand, mécanicien, Rue des Sapins, Le Lo- d e (Suisse). Mandataire: W. Koelliker, Bienne.

Radiations:

Ci. 64, No. 90112. — Minuterie à chiffres sautants, pour appareils indicateurs tels que compteurs, enregistreurs, indicateurs de temps, etc.

Cl. 71 c, No. 99797. — Procédé de fabrication de cadrans émail.

Cl. 71c, No. 102071. — Instrument à indication lumineuse.

Cl. 71 d, No. 88772. — Coqueret avec contre-pivot.

Cl. 71 e, No. 78686. — Mécanisme de remontoir ' , et de mise à l'heure, à tirette.

Cl. 71e, No. 78687. — Mécanisme de remontoir et de mise à l'heure.

No. 30562. 17 juin 1919. — 6 modèles. — Raquettes anglées pour montres.

No. 30583. 21 juin 1919. — 4 modèles. — Cadrans.

No. 30588. 21 juin 1919. — 1 modèle. — Compteur de pièces (totalisateeur).

No. 30591. 20 juin 1919. — 1 modèle. — Cabinet de pendulette.

No. 30599. 26 juin 1919. — 1 modèle. — Machine à tendre les fonds de boîtes de montres.

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Cons. Adm.: Karl. G.-Schwab, de Nunningen, So- leure, Kurt Hengeler-G., d'Unter-Aegeri et Her- mann Flückiger, de Rohrbach. Siège: Quai du Haut 55, Bienne.

6/1X/24. — Andreas Kattler-Kamm, (de Glaris), hor- logerie et rhabillages, Glaris.

3, IX/24. — Racine Hermann, (de Tramelan-dessus), horlogerie-bijouterie, Sierre.

3/IX/24. — Ivorex S. A., soc. an. cap. fr. 50 000 nom., fabr., achat et vente d'horlogerie, 'etc. Cons.

Adm.: Aldo Brambilla, de Lugano, Paui Kocher, de Worben, Paul Siegfried, de Thalwil. Siège:

Rue Léopold-Robert 25, La Chaux-de-Fonds.

4/IX/24. — Edouard Marti, (FernaïKl-E. M., de Ge- nève, reprend actif et passif de la maison Marti frères, en liquidation, fabr. d'horlogerie. Rue des Eaux-Vives 67, Eaux-Vives, Genève.

Modifications:

•S.5/1X/24. — La soc. n. coll. « Gyger, Vuille et Cie, Fabrication de la montre Titéa (Titéa Watch Co.) »,

Dépôts:

No. 36474. 28 août 1924. 5 h. — Ouvert. — 2 modèles. — Moteurs à ressorts pour machines parlantes. —

No. 36475. 28 août 1924, 5 h. — Ouvert. — 1 modèle. — Corps de moteur pour machines parlantes. —

No. 36476. 28 août 1924, 5 h. — Ouvert. — 1 modèle. — Protecteur du régulateur de moteur pour machines parlantes. — Jurassia S. A., Fabri- que de Machines Parlantes, Ste-Croix (Suisse).

Prolongations:

No. 30742. 9 août 1919, 20 h. — (Ile période 1924-1929). — 1 modèle. — Calibre de montre. —

No. 30743. 9 août 1919, 20 h. — (Ile période 1924-1929). — 1 modèle. — Calibre de montre. — L. Courvoisier et Cie, Successeurs de Courvoisier frères, La Chaux-de-Fonds (Suisse) ; enregistre- ment du 22 août 1924.

No. 30868. 25 septembre 1919, 18 h. — (Ile période 1924-1929). — 1 modèle. — Calibre de montre.

— Felsa S. A., Lengnau (Berne, Suisse). Manda- taire: W. Koelliker, Bienne; enregistrement du 19 août 1924.

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No. 17094. 28 août 1909. — 1 modèle. — Calibre de montres de toutes grandeurs.

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Les titres de cet emprunt seront acceptés en tout temps par la Confédération Suisse, au prix d'émission de 96%, plus intérêts courus, en paiement de l'impôt fédéral de guerre.

BERNE, îe 11 septembre 1924 ie Departement fédéral des finances:

J. MUSY.

Les groupes de banques soussignés ont pris ferme ledit emprunt et l'offrent en souscription publique du 1 2 a u 1 9 sep- t e m b r e 1 9 2 4 .

Conversion : Les détenteurs des titres du IX" emprunt fédéral de mobilisation de 1918 à l'échéance du 30 septembre 1924 remettront du 1 2 a u 1 9 s e p t e m b r e 1 9 2 4 , au domicile de souscription, leur demande de conversion accompagnée des obliga- tions à convertir, coupon au 30 septembre 1924 détaché. Ils recevront une soulte d e conversion defr. 4 0 . — par fr. 1000.— de capital converti.

L a r é p a r t i t i o n aura lieu immédiatement après la clôture de la souscription. La libération des titres attribués devra s'effectuer du 3 0 s e p t e m b r e a u 3 1 octobre 1 9 2 4 , avec décompte d'intérêts à 5°/° & partir du 30 septembre 1924.

L e s domiciles de souscription figurent sur le prospectus qui peut être obtenu auprès de toutes les banques et maisons de banque.

B e r n e et Bâle, le 11 septembre 1924.

Le Cartel de Banques Suisses. L'Union des Banques Cantonales Suisses.

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