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Trente-neuvième Année. — N° 1. Samedi 5 Janvier 1924 Bureaux: rue de la Serre, 58.

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Trente-neuvième Année. — N° 1. Samedi 5 Janvier 1924 Bureaux: rue de la Serre, 58.

H liMHÛff

S U I S S E -

ORGRNE DE LR CHAMBRE SUISSE DE L'HORLOGERIE, DES CHAMBRES DE COMMERCE, DES BUREAU* DÉ CONTROLE, DES ASSOCIATIONS PATRONALES

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L'ADMINISTRATION DU JOURNAL.

La lire italienne

L a Fédération Horlogère a déjà publié, sur s franc français, le franc suisse et le mark alle- (îand, un certain nombre d'articles qu'il y a lieu

!e compléter en examinant l'histoire de la lire alienne et sa situation actuelle, sur le marché inancier mondial.

L e Bulletin mensuel de décembre, de la Société e Banques Suisses publie un très intéressant ar- cle qui est de nature à nous renseigner exacte- lent sur le sujet qui nous occupe.

L'histoire de la lire italienne depuis la fon-

Variété

»nte de Nouvelle année: La « Musicienne »*;

Une des pendules carillonna et sa claire sonnerie t comme prolongée en écho assourdi par les grelots in traîneau qui passait dans la nuit.

L'homme un instant secoua son rêve et s'approcha la fenêtre. La neige remplissait tout le paysage, :ue avec des trous noirs sous la lumière pâle de lune. Tout près, la fontaine encapuchonnée de inc, se dressait bizarre avec des apparences d'être main.

Déjà l'attelage disparaissait dans l'ombre du bois sin laissant comme un sillon d'argent sur le che- î gelé. Un homme le conduisait, ayant à côté de

une jeune femme; entre eux, un enfant, tous mitouflés et serrés les uns contre les autres ce soir de décembre, le dernier de l'an de grâce i0. ' .

.'homme remplit ses yeux de tout cela puis len- ient revint en hochant la tête, vers le milieu de pièce éclairée seulement par les reflets du dehors, tant le briquet, il alluma deux chandelles posées

un candélabre d'étain.

'homme marchait, le dos légèrement voûté, mais jureux et souple encore. Il était vêtu d'une

ngote marron et portait culotte serrée aux ge- x, bas blancs et souliers à boucles, le tout non Durvu d'une certaine recherche.

Tous droits réservés.

dation du Royaume d'Italie, en 1860, c'est l'his- toire politique et économique de ce royaume, car chacun des faits principaux de cette histoire a eu sa répercussion sur la devise italienne.

Depuis décembre 1865, l'Italie fait partie de l'Union monétaire latine. Jusqu'en 1914, le change le plus important coté aux bourses italiennes fut le Paris.

L e cours forcé du papier-monnaie fut décrété en 1866 et, malgré les efforts faits pour l'assainisse- ment financier et 1 augmentation de la richesse pri- vée, la lire resta constamment au-dessous du pair métallique; en 1873, par exemple, le P a n s faisait à Milan 12 72 ,°/o de prime.

Cependant, on mit de l'ordre dans la circulation fiduciaire et, peu à peu, la ténue de la lire s'amé- liora; en 1878, la prime du Paris n'était plus que de 7 °/o, mais elle jemonta vers 8 72 ,°/o en 1880.

A partir de 1879, il y eut une reprise com- merciale et industrielle générale; la situation moné- taire s'améliora; le gouvernement italien fit voter la loi du 7 avril 1881, qui abolit le cours forcé;

mais en fait, cette abolition ne produisit ses effets qu'à partir de l'application du décret royal du 8 mars 1883; dans l'intervalle, l'Italie s'était procurée l'or nécessaire par l'émission d'un emprunt exté- rieur. D e 1883 à 1890, le Paris oscille entre le pair et 1 °/o. de prime.

Dès 1878, le gouvernement s'engagea dans la voie protectionniste; en 1887, fut voté le nouveau tarif douanier, qui eut pour conséquence immédiate la rupture des liens économiques entre l'Italie et la France. En 1893, il y eut une crise financière intense, au cours de laquelle une des banques d'é- mission, la Banque Romaine, qui avait particuliè- rement favorisé la spéculation et qui s'était forte-

ment immobilisée, dut cesser ses paiements. L e trouble amené par ces événements eut un effet immédiat sur le cours de la lire; celui-ci, qui de

1883- à 1890, oscille entre le pair et 1,%, de prime, en 1891, fit jusqu'à 2 °/o de perte, en 1892, 4 0/6, en 1893, 8 0/0. et en 1894, de 11 à 12 0/0.

L a monnaie métallique disparut de la circulation;

elle fut thésaurisée et surtout exportée à l'étranger.

P a r la loi du 10 août 1893, plusieurs fois amendée 6t complétée dans la suite, l'Italie revint au cours forcé du papier-monnaie; elle n'a plus depuis lors abandonné ce régime monétaire, malgré les amélio- rations temporaires qui se sont produites.

Dans les dernières années du 19e siècle, la lire ne put reconquérir le pair, et, en 1900, elle perdait encore 6 72 .% s u r Ie Paris et en 1901, 4 72 •%..

Cependant, dès cette époque, recommençait pour l'Italie une période prospère; sa politique extérieure faisait preuve d'un sage recueillement; à l'intérieur, on put arriver à assainir la situation financière ; les comptes annuels se bouclèrent par des excédents de recettes; la circulation des billets d'Etat diminua;

la réserve métallique s'accrut; les conditions ban- caires redevinrent normales, une bonne partie de la dette extérieure put être rapatriée et cette dette fut convertie avec succès en 1906 en 3 3/i ,°/o, d'a- bord et plus tard en 3 72 ,% ', la production agri- cole et industrielle se développa dans toute la péninsule, mais plus particulièrement dans le nord.

L a lire bénéficia largement de tous ces facteurs favorables et, de 1903 à 1908, le Paris ne fran- chit que rarement le cours de 100.

L'agriculture avait réalisé de grands progrès;

on évaluait la production agricole annuelle à plus de 7 milliards de lires-or.

L'essor industriel avait été puissant. •

L a puissance d'épargne s'était grandement accrue

Il n'avait pas plus de cinquante ans, mais à pre- mière vue en paraissait davantage. Sous sa cadenette non poudrée, son visage aux traits vigoureusement marqués, montrait déjà de fortes rides; son front prohéminent et ses yeux un peu fixes mais qui à chaque instant s'animaient par l'effort de la pensée, accusaient à la fois l'intelligence et la volonté, comme voilés soudain det ristesse et de lassitude.

La chambre dans laquelle il se trouvait était assez vaste, mais basse, toute lambrisée, sous un plafond à caisson avec de fines moulures, et une porte sculp- tée d'ornements Renaissance comme on en trouve fréquemment dans les anciennes habitations du Jura.

On y remarquait une table de chêne à lourds pieds contournés, quelques chaises à haut dossier, un bahut en marqueterie et, vis-à-vis, un grand poêle vert et blanc émaillé. Au-dessus d'une armoire se lisait la devise «Omnia Labore»: «Tout par le travail».

Peu de tableaux, mais plusieurs horloges et pen- dules de formes très diverses, apportaient seules de la vie dans la maison isolée et silencieuse.

C'était une de ces grandes bâtisses à toit déme- suré tombant jusqu'à quelques pieds du sol, construite pour des paysans, mais restaurée avec soin par les dernières générations d'artisans campagnards aisés.

L'homme était seul ce soir-là et paraissait attendre quelqu'un. La vision du traîneau passant, depuis long- temps disparu, semblait le préoccuper, l'absorber même. II fit quelques pas encore, nerveusement, puis ouvrit tout grands les battants d'une porte con- duisant dans une espèce d'alcôve.

Ce qui parut était bien fait pour étonner, mais l'homme ne sourcilla pas.

Une jeune femme très belle, portant la haute perruque « à frégate » et la robe à paniers bleue et rose, était assise devant un clavecin, souriant, la poi- trine un peu oppressée comme par une subite émotion.

Elle regarda à droite, à gauche, puis ses doigts coururent sur le clavecin, égrenant une gavotte. Les notes grêles et douces à la fois tremblotaient ainsi que la lumière des chandelles de cire jaune qui l'éclairaient. La musicienne se penchait, puis redressait sa taille, toujours souriante et toujours en émoi, les yeux un peu perdus, comme en extase. Après, elle joua un étincelant menuet, enfin une fantaisie d'a-

bord sautillante, mais de plus en plus lente et triste.

Quand elle eut terminé, la jeune femme fit la révérence et, prenant une rose en un fin vase de cristal, elle respira son parfum, puis se tourna gracieuse du côté de l'homme qui était resté de- bout, les mains derrière le dos, immobile.

Ni l'un ni l'autre ne semblaient avoir entendu les pas dans l'escalier, ni le bruit léger de la porte qui s'ouvrait. Depuis un moment, un troi- sième personnage: un homme très vieux, vêtu de velours noir, était entré.

L'homme le regarda, hochant la tête comme dé- couragé. Le vieillard posa sa main sur son épaule, disant: Pierre Robert, voilà donc ton chef-d'œuvre!

— Oui, mon maître, répondit l'homme, mon.

chef-d'œuvre! Aujourd'hui même, j ' y ai mis la der- nière main. II y a quelques heures encore, j'étais

| dans la fièvre du travail, je goûtais à la joie

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L A F É D É R A T I O N H O R L O G È R E S U I S S E

et la rirculatîon fiduciaire s'était régularisée. Au 30 juin 1914, les trois banques d'émission avaient émis environ 2200 millions de lires de billets et le Trésor environ 500 millions de lires de billets d E t a t ; la circulation totale s'élevait Jonc à 2700 millions, soit 78 lires par habitant, ce qui n'était pas excessif; la circulation des billets de banque était couverte par une encaisse métallique de 1573 millions, soit de 71 V2 ,%, encaisse plus que suf- fisante dans des circonstances normales. En ga- rantie du demi-milliard (ou plus exactement des 4 9 9 0 9 9 0 6 5 lires) de billets d'Etat en circulation, il existait un dépôt d'or de 138 millions, soit 26 Va ,%', à la Caisse de Dépôts et de Prêts.

A la fin de 1912, la dette publique s'élevait à 14 110 millions de lires, nécessitant un service annuel d intérêt de 494 millions de lires, soit un taux effectif de 3,64.0/0.

Les trois éléments dont se compose la balance des comptes, se comportaient diversement: L a ba- lance commerciale demeurait passive; les excédents d importation sur l'exportation avaient régulièrement dépassé un milliard de lires depuis 1908; en 1912, le déficit fut de 1305 millions et en 1913, de 1134 millions. Mais ce déficit était largement com- pensé par les remises des emigrants et par les apports des touristes étrangers; chacune de ces recettes était estimée à un demi-milliard de lires- or au moins par an. L a balance des revenus et celle des placements s'équilibraient 1res proba- blement.

E n résumé, on peut dire avec raison qu'en 1914, la position de l'Italie au point de vue économique et financier était normale et pouvait soutenir la comparaison avec celles des principales nations du continent européen.

**

D è s le moment où l'Italie prit part aux hostilités, son change se détériora.

Alors qu'en 1914, la moyenne du change sur la Suisse était de 101,30, pour la France de 101,88 et 5,18 sur New-York, en 1915, il ost respec- tivement de 117,22, 108,80, et de 6,06 °/o, en 1920:

353,62, 145,23 et 21,19 0/0. en 1921: 409,27,174,23 et 23,70, en 1922: 403,19, 172,83, et .21.21 et en 1923, à fin décembre 401,30, 123,03 et 23,01.

L a première et principale cause de la déprrécalion de la monnaie italienne fut, comme dans tous les pays d Europe, l'accroissement énorme de la cir- culation fiduciaire; cette inflation se produisit en Italie à là fois pour les billets des banques d'émis- sion et pour les billets d'Etat.

merveilleuse de la création. Cette joie je l'avais déjà connue, dans la construction des autres androïdes con- çus par mon cerveau et exécutés dans mon atelier, que vous connaissez et que tout le monde a admirés, mais jamais elle ne fut si grande. Car dans cette musicienne, dans cette Sylvia (cette fois j'ai pu lui donner un nom), il me semblait que j'avais dérobé à la vie son plus puissant secret. Nouveau Promothée, j'avais pris, au ciel son feu... mais comme lui, je n'ai pas tardé à être renversé brutalement sur le sol.

«Hélas! au moment où je criais mon orgueil, j'ai entrevu ce soir quelques êtres humains, des inconnus, passant là sur ce chemin. J'ai aperçu un petit en- fant souriant au clair de lune, entre ses parents, et toute mon exaltation est tombée subitement. Je me suis dit: «Voilà la vie. Le moindre être qui respire est mille fois plus parfait que ton œuvre.

Insensé! qui as gaspillé le meilleur de ton exis- tence à produire • un objet inutile et factice, qui as renoncé aux plus belles joies pour réaliser un rêve absurde, vois cette chose; elle n'a d'une créature que la forme; considère ces mouvements qui ne sont que la caricature de la vie, ces mains sans chaleur, ces oreilles qui n'entendent rien, cette bou- che qui ne parle pas, ce regard qui ment, car il n'y a pas d'intelligence derrière ce sourire figé, pas de coeur dans cette poitrine, pas d'âme dans cette machine, pas d'âme!...»

Et Pierre Robert, le génial mécanicien, le soir de son plus grand triomphe, se prit la tête dans les, mains et de ses yeux coulèrent des larmes d'im- puissance et de désespoir.

E n 1914, la circulation globale était J e 3.593 millions de lire, soit 99,48 par habitant; en 1918, elle est de 13.874 millions ou 377,63 par habitant;

en 1920 de 22.000 millions ou 606,02 lire par habitant, pour redescendre à fin octobre 1923 à 19.660 millions.

D e 1913 à 1923, la circulation des billets d'Etat a plus que quadruplé et celle des billets des banques d'émission est devenue huit fois plus grande. Ce n e s t pas que la circulation de ces banques ait eu, comme précédemment, une contre-partie exclusive dans les besoins du commerce, de l'industrie et de la finance; ces besoins, évalués en or, ne correspondent q u à une fraction de l'inflation qui s'est produite.

En Italie, comme ailleurs, le gouvernement a exigé des banques d'émission des avances pour financer une partie des dépenses de guerre.

Si l'Etat dut avoir recours aux avances des banques, c'est que ses comptes annuels se soldaient par des déficits .considérables et que les emprunts de guerre qu'il émit ne suffirent pas à lui procurer les ressources nécessaires.

L'exercice 1913-1914 se soldait par 2.668 mil- lions de dépenses et 2.524 millions de recettes, déficit 164 millions, en 1918-1919, les dépenses sont de 32.452 millions, les recettes de 9676, le déficit de 22.776 millions, pour être réduit, en 1923-1924, suivant les prévisions budgétaires, à 18.182 millions de dépenses, 15,566 millions de recettes, laissant un déficit de 2.616 millions.

L'existence d'une inflation énorme devait avoir pour résultat d'aggraver grandement les effets dé- primants d'une balance des comptes déficitaire.

L a balance commerciale, sous la pression des nécessités du ravitaillement et des fournitures de guerre devint de plus en plus défavorable à l'Italie.

E n 1914, les importations se chiffraient en lire, à 2923 millions et les exportations à 2211 millions, laissant un excédent d'importation de 712 millions.

E n 1918, les importations arrivent à 16.039 millions, les exportations à 3345 avec un excédent d'importa- tion de 12.694 millions.

En 1920, nous atteignons le maximum par 26 862 millions d'importation, de 11774 millions d'expor- tation, excédent d'importation de 15.048. En 1922, il y a une diminution sensible du déficit, le montant des importations se chiffrant à 15.725 millions, celui des exportations à 9.293 millions, ramenant le déficit à 6.435 millions.

Mais le vieil ami, celui qui l'avait connu tout jeune homme et, à une époque où un terrible chagrin s'était appesanti sur lui, avait su jadis le sauver par l'amour du travail, celui qui l'avait conduit vers le chemin ardu, mais combien réconfortant aussi, des mathématiques et de la science, lui dit:

« Mon ami, ce que tu ressens fut un jour ou l'autre l'apanage de tous ceux qui ont su s'élever très haut, au-dessus de leurs semblables, au-dessus d'eux-mêmes. Au sommet de la montagne, tout près des nuages, le vertige les prend. Sans doute, ton œuvre, si belle soit-elle, ne représente qu'un pas vers la perfection et non la perfection elle-même.

Tout est borné ici-bas et l'infini ne peut sortir de la main des hommes, mais ce que tu as produit par ta pensée et par ton travail, est quelque chose de grand dans notre faible horizon.

« Rien de ce labeur de longues années ne sera per- du. Sylvia est charmante; si je n'avais su qu'elle était l'oeuvre du grand artiste que tu es, je l'au- rais crue vivante. Jamais la science unie à l'amour du beau, n'ont rien produit de pareil. Bientôt cette extraordinaire musicienne parcourra l'Europe entière, émerveillant profanes et savants, peuples et rois. Et dans plusieurs siècles, on l'admirera encore... Peut- être alors jugera-t-on cette œuvre un peu puérile, car chaque époque a un autre idéal. Mais en créant l'organisme de l'androïde, son mécanisme si tu pré- fères, tu as fait de multiples inventions nouvelles, tu as imaginé des conceptions qui conduiront vers de nouveaux progrès. Je les vois appliquées plus tard à tout un monde de machines utiles, et cette

Postes

3 1 Echange de colis postaux par la voie des Pays-Bas.

L'administration postale suisse a déjà annoncé la création de dépêches directes de colis postaux de Bâle 17 pour Roosendaal (Pays-Bas), par la voie de StrasbourgBruxelles. Comme cette voie d'ache- minement présente une notable accélération par rap- port à celle d'Allemagne, les offices de poste ren- dent les intéressés attentifs au fait que, sur de- mande de l'expéditeur, la voie plus rapide de Bâle 17-RoosendaaI peut être utilisée pour l'expédi- tion de colis postaux à destination de tous les pays pour lesquels la voie d'acheminement « Allemagne- Pays-Bas » est prévue dans le tarif de messagerie (Bolivie, Brésil, Costa-Rica, Espagne, Guatemala, Sal- vador, Uruguay, Venezuela, Possessions néerlandaises, Possessions portugaises). Si cette voie d'acheminement plus rapide est choisie, comme il y a un pays de transit en plus, il y aura lieu d'ajouter chaque fois à l a taxe indiquée pour la voie d'Allemagne-Pays- Bas 30 cts. pour les colis jusqu'à 1 kg. et 50 cts.

pour les colis de plus de 1 jusqu'à 5 kg. La déclaration de valeur pour les colis expédiés via Bâle 17-Roosendaal ne peut pas excéder 2000 frs.

Tchécoslovaquie.

Service de mandats de poste.

A dater du 1er janvier 1924, le service des mandats de poste avec la Tchécoslovaquie a été introduit. Le montant maximum a été fixé, dans les deux directions, à 3000 couronnes tchécoslovaques ou à l'équivalent de cette somme en francs suisses.

Provisoirement, le service des remboursements et des recouvrements ne sera pas encore introduit. La re- mise par exprès des mandats, ainsi que les mandats télégraphiques ne sont pas admis. Le taux de con- version est fixé, jusqu'à nouvel avis, à fr. 17.—

pour 100 couronnes tchécoslovaques.

S a r r e . — Service des mandats de poste.

A dater du 1er janvier 1924, les mandats de poste à destination du Territoire de la Sarre ne devront plus être établis en monnaie de marks, mais en francs français. Les offices de poste sont Invités à vouer toute leur attention à cette innovation.

Pour la conversion, les mêmes cours de versement que ceux en vigueur pour la France seront appliqués provisoirement. Le service des mandats de poste originaires du Territoire de la Sarre reste encore suspendu; de ce fait, le service des remboursements et des recouvrements de la Suisse pour le Territoire de la Sarre n'est pas encore admis.

Ville libre dejDantzig. — Service des remboursements et des recouvements.

L'échange réciproque des mandats de poste avec la Ville libre de Dantzig ayant été repris à dater du 1er décembre 1923, il s'ensuit que les rembourse- ments et les recouvrements à destination de Dantzig peuvent de nouveau être admis.

étonnante combinaison des cames en particulier, qui la fait agir, contribuera à aider l'homme dans son travail et deviendra une cause de soulagement, un réel bienfait pour les générations futures. •

« Relève la tête, Pierre Robert. Tu souris main- tenant comme Sylvia. Ne refuse point la rose qu'elle te tend, cueille toutes les fleurs que tu as fait germer. C'est ta fille, Pierre; elle vivra moins in- tensément que toi, mais te survivra des centaines d'années peut-être, glorifiant dans sa douce musique, le nom que tu portes et ce beau pays de Montagnes dont tu résumes tout le génie ».

L'homme s'était relevé, le front rayonnant; il serra son vieux maître sur son cœur £t s'approcha de nouveau de Sylvia. Celle-ci recommença la gavotte, se penchant gracieuse et souple, mais' son sourire semblait dire maintenant : « Tu as douté de moi ; te renierai-je, toi qui m'as tout donné? Vois je suis belle pour toi et je joue cet air si caressant, si profond en sa grâce, pour toi aussi. Ces rouages que je porte sont quelque chose de ton cerveau, ta pensée je l'ai en moi, mon âme c'est la tienne. Homme de peu de foi, crois en moi, crois en ton œuvre!»

Et tous trois, l'artiste, le vieux maître et la jolie musicienne sourirent ensemble, tandis qu'au-dessus d'eux, la pendule sonnait minuit et que les cloches de la nouvelle année là-bas au-dessus du grand village industrieux, poursuivaient dans la vallée toute blanche, cette grande harmonie de joie et d'espé- rance.

Alfred Chapuis.

•• .

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L A F É D É R A T I O N H O R L O G È R B S D I S S E 3 Les montants à recouvrer sur les petits envois,

lettres et boîtes avec valeur déclarée doivent être indiqués en florins et pfennigs dantzicois. Le mon- tant maximum admis est fixé à 1000 florins de Dantzig.

Les montants des remboursements-messagerie doi- vent, conformément aux prescriptions, être expri- més en francs suisses et sont admis jusqu'au maxi- mum de 1000 francs.

Chemins de fer fédéraux

Rétablissement des billets aller et r e t o u r à prix réduits.

A partir du 1er janvier 1924, les chemins de fer fédéraux et la plupart des autres chemins de fer suisses délivreront de nouveau des billets d'aller

•et retour à prix réduit. La réduction est, d'une ma- nière générale, de 20 °/o sur la double taxe de simple course, et la durée de validité des billets est de 10 jours. Dans le but d'obtenir une meilleure utilisation des classes supérieures, les entreprises

•ont en outre quelque peu abaissé les taxes de simple course en 1<= et en 2» classe, en rétablissant le rapport qui existait avant la guerre entre les diverses classes.

La surtaxe pour trains directs ne subit aucun changement.

Dès le 1er janvier 1924, les billets collectifs aller et retour pour sociétés et écoles bénéficient d'un rabais de 10 o/0.

Les gares fourniront au public, sur demande, tous renseignements utiles sur les nouvelles taxes.

Commerce extérieur

Le bilan du commerce tchécoslovaque.

H. I. B. — Le ministère du commerce tchécoslo- vaque vient d'établir le bilan pour les onze premiers mois de l'année 1923. Les chiffres sont les suivants:

Exportation 10.802.527.168 Importation 8.631.701.120

Excédent actif 2.170.826.048

Pendant les mois de septembre et octobre le com- merce tchécoslovaque avait subi une crise violente;

le passif était de 57 millions de couronnes tchéco- slovaques au mois d'october; mais en novembre s'est produit une amélioration sensible qui s'est traduite par un excédent actif de plus de 180 millions de couronnes.

Quant à la Suisse le mouvement commercial avec la Tchécoslovaquie a été le suivant pendant le mois de novembre 1923:

Importation tchécoslovaque 20.904.337 cour.

Exportation tchécoslovaque 56.696.571 cour.

Les chiffres publiés ci-dessus ainsi que la tendance à l'actif qui s'est manifestée vers la fin de l'année permettent de prévoir pour 1923 un excédent d'ex- portation qui dépassera sensiblement 2 milliards tchécoslovaques, ce qui équivaut environ à 350 mil- lions suisses. Cet excédent d'exportation reste ce- pendant sensiblement inférieur à celui de 1922 qui était de 5 milliards environ. La diminution s'ex- plique par la hausse de la couronne et par la fermeture presque complète du débouché allemand.

Chronique du travail

Une touchante manifestation.

La Fabrique Lecoultre et Cie, S. A., au Sentier, qui occupe plus de 500 ouvriers, a organisé à fin décembre dernier, une manifestation en l'honneur de 18 ouvriers dont un comptait 56 ans, 3 de 50 à 55 ans, 4 de 45 à 50 ans et 10 de 44 à 40 ans de loyaux et fidèles services dans la maison.

aDns un banquet organisé pour la circonstance, ces vieux collaborateurs reçurent chacun un chrono- mètre en or de la fabrique et M. Béguin, secrétaire- général de la Chambre vaudoise du Commerce et de l'Industrie à Lausanne, leur- remit le diplôme d'honneur que cette Chambre confère, en signe de distinction, aux ouvriers et employés ayant plus de 25 années de service dans la même entreprise.

M. W. Nicole remercia, au nom des ouvriers!, M. Jacques-David Lecoultre et émit le vœu de le voir rester encore longtemps à la tête de la maison, pour le plus grand bien de la contrée.

De telles manifestations méritent d'être signalées.

Elles montrent la cordialité qui, dans certaines ré- gions régnent entre patrons et ouvriers, où heureu- sement la lutte de classe n'a pas encore passé à l'état d'axiome.

Chronique financière et fiscale

Etats-Unis. — l e s faillites.

Le nombre des faillites survenues aux Etats-Unis en novembre dernier a été, selon Bradstreet's, et comme nous l'avons déjà indiqué dans un précédent numéro, de 1.644, en augmentation de 2,2 o/0 sur octobre, mais en diminution de 6,6 o/o sur novembre 1922. Le passif des 1.644 faillites atteint 67.536.188 dollars, en diminution de 10,1 »,'o sur octobre et de 24,5 o/o sur novembre 1922.

Le nombre des faillites par rapport à l'an passé s'est accru dans le nord-ouest, tandis que les pas- sifs ont subi de grosses augmentations dans le nord-ouest et le sud. La crise dans le nord-ouest du pays est due à la dépression qui s'est abattue sur l'agriculture et dont ia répercussion s'est por- tée sur un grand nombre de banques régionales.

Dans le sud, la crise est due à la dépression cons- tante en Ohio dans le négoce du pétrole et aussi à la diminution des récoltes.

Les faillites de banques dans le nord-ouest, no- tamment dans le North Dakota, ont, à elles seules, contribué à un peu moins de la moitié du passif total de novembre.

Pour les onze premiers mois de l'année, il s'est produit 17.292 faillites avec un passif total de 549.546.160 dollars contre 20.553 faillites et 602 millions 0.42.462 dollars en 1922.

Marché du capital.

Etats-Unis. — Suivant Bradstreet's, il s'est formé en novembre 962 nouvelles sociétés avec un capital global de 811.848.599 dollars contre 761 sociétés et 808.719.600 dollars en novembre 1922.

Tchécoslovaquie. — Comme résultat de la crise économique qui a sévi en Tchécoslovaquie en 1922 et qui, depuis quelques mois, s'est sensiblement atténuée, la Neue Freie Presse relève dans les bilans pour le dernier exercice de 75 sociétés ano- nymes avec un capital d'ensemble de 525 millions une perte totale de 133 millions de couronnes tchécoslovaques. Dix-sept entreprises ont dû procéder à un assainissement de leurs finances en réduisant leur capital de 136 millions à 48 millions de cou- ronnes; quelques sociétés ont, toutefois, en même temps procédé à une augmentation de capital, 26 sociétés ont réalisé des bénéfices, insuffisants ce- pendant pour permettre la distribution de dividende.

Chronique des métaux et diamants

Déoouvertes d'or dans le Tanganyika.

On annonce de Nairobi que les chercheurs d'or dans le Tanganyika ont à présent jalonné une dis- tance de près de 30 milles anglais dans la direc- tion du Lac Victoria.

L'argent métal aux Etats-Unis.

Le secrétaire de l'Intérieur aux Etats-Unis, M.

Work, a invité le Bureau des Mines à faire une enquête approfondie sur les emplois nouveaux que l'on pourrait découvrir dans le commerce et l'in- dustrie pour l'argent métal.

En effet, à l'expiration de la loi Pittman, la demande en argent pour des besoins monétaires se trouvera considérablement diminuée et les pro-

ducteurs d'argent se trouveront devant la néces- sité impérieuse de chercher de nouveaux débouchés pour leur production.

Afrique du Sud. — Exportation de diamants.

Les exportations duf diamants de l'Afrique du Sud se sont élevées, pendant le mois de novembre, à 159.969 carats, d'une valeur totale de 588.092 livres.

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Bourse Paris 480 450 Bourse Londres 33 V» 33 Vu

64 »/s 460 83 »/„

Suisse France Or Bretagne U. S. A.

Canada Belgique Italie Espagne Portugal Hollande Allemagne Autriche Hongrie Tchécoslov.

Russie Suède Norvège Danemark Bulgarie Roumanie Yougoslavie :

Belgrade Orèce Pologne Turquie Finlande Argentine Brésil Indes Japon

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88.—

176.—

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Cote du diamant brut

Cours moyens des Bourses pour grosses quantités au comptant

Diamant boort fr. 31,75 à tr. 31,95 le karat Eclats de diamant pur • 31,35 » » 21,55 » Poudre de bruteur • 2,65 • » — »

(Communiqué par Lucien Bastanger Genève.)

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— 1923

744

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» 4-1923 — Ö11

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278 4.507 330 1.712

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3.724 30 1.698

1923 5.224 81.332 691 1.980 8.214 193 6.269 653 2.646

— 5.149

36 2.742 74.741 115.129*

— 40.388 Dont 6.930 boîtes

Boites de montres argent 1922

6.785 634 4.339 4 889 10.780 15.387 3.149 5 757 9.344 915 2.983 661 5.571 71.194

1923 19.065

1.922 10.717 11.040 32.758 29.990 6.357 5.178 20 500 8.846 10.489 786 14.401 172.049

100.855

Totaux Décembre 1922

8.892 54.146 5.205 6.051 16.108 15.665 7.656 6.087 11056 915 6.707 691 7.269 146.448

1923 24.289 83.998 11.408 13.020 41.252 30.183 12.626 5.831 23.146 8.846 15.638 833 17.143

Totaux Janv.-Déc.

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1923 190.168 851.380 85.988 102.164 290.452 239.177 108.610 108.346 136.325 70.739 126.699 12 385 175.431 2,507.864

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