Trente-neuvième Année. — N° 57. Mercredi 23 Juillet 1924 Bureaux: rue de la Serre, 58.

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S U I S S E -

ORGANE DE LH CHRMBRE SUISSE DE L'HORLOGERIE, DES CHAMBRES DE COMMERCE, DES BUREAUX. DE CONTROLE, DES ASSOCIATIONS PATRONALES ET DE L'INFORMATION HORLOGÈRE SUISSE

PARAISSANT LE MERCREDI ET LE SAMEDI A LA CHAUX-DE-FONDS Les Consulats suisses à l'étranger r e ç o i v e n t le j o u r n a l ANNONCES: PUBLICITES/ S. R. suisse de Publicité, 22, rue Leopold Robert, La Chaujc-dè-Fonds. — Succursales et agences en Suisse et â l'étranger.

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suisses 30 ct., offres et demandes : de places 20 et. la ligne, étrangères 35 centimes la ligne.

Les annonces se paient d'avance

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Qu'est-ce qu'un automate? Dans son sens le plus général, c'est une machine qui a en elle les principes de son mouvement. Dans cette définition rentreraient donc toutes les mécaniques que l'on remonte à l'aide de ressorts ou de poids. Ainsi, au sens exact du mot, un tourne broche est un automate, une horloge pareillement. Toutefois, l'on réserve plus spécialement cette appellation à des machines sans utilité immédiate qui représentent des personnages et des animaux. C'est ce que nous ferons aussi dans cette simple causerie, nous atta- chant uniquement aux mécanismes qui imitent les mouvements des corps animés.

Pour bien des gens, un automate (dans le sens que nous venons de lui donner) n'est qu'une amu- sette: un bonhomme qui branle la tête, une poupée qui fait tourniquet dans une boîte à musique, un jouet perfectionné. C'est bien cela parfois, il faut en convenir. Mais on- peut y trouver bien d autres choses encore. Il y eut souvent, jadis surtout, dans les tentatives de créer des automates une idée bien différente: celle tout d'abord de « représenter la vie»

dans beaucoup de ses manifestations, bien plus de

K créer la vie ». Henri le Châtelier, ce grand savant dont on a, il y a deux ans, fêté le cinquan- tenaire scientifique, ne disait-il pas dans son dis- cours que « la vie humaine est semblable à un

« immense mécanisme dont tous les organes engrè-

« nent les uns avec les autres et dont le mouvement

«est régi par des forces échappant à notre con-

« trôle. » L'on comprendra que des esprits se soient acharnés à rechercher en de multiples combinaisons des principes de cette existence, à ravir quelques flammes de ce feu du ciel que Salmonée ou Pro- méthée tentèrent d'enlever à Jupiter, à devenir les égaux des dieux, à se rendre ainsi selon l'expression des Descartes « maîtres et possesseurs du monde >;.

Car l'homme dans sa race n'a pu produire que des êtres éphémères cc-mme lui. Son instinct le pousse à s'élever au-dessus de lui-même et c'est pourquoi les grands savants et les chercheurs du moyen-âge et de la Renaissance s'acharnèrent-ils à résoudre ce problème de la vie même par l être mécanique ou le « mouvement perpétuel » dans le- quel aujourd'hui encore certains voient la solution de toute la question sociale. L on citera à ce sujet les noms d'Albert le grand, de Saint Thomas d'Aquin, de Roger Bacon, et plus ,tard ceux de Brunelleschi, dAlberti, de Léonard de Vinci ou encore de Porta et de Kircher.

Il y en a d'autres, à l'instar du D r Faust et de son disciple Wagner qui cherchèrent à composer chi- miquement la matière humaine. Et, après eux, de modernes savants ont tenté aussi de reproduire tout au moins le dessin extérieur de certains faits d'or- ganisation, tels que la division de la cellule et la circulation protoplasmique. Mais on n'a réussi à reconstituer que des déchets de l'activité vitale,

*) Reproduction interdite.

car les substances proprement actives sont restées jusqu'ici réfractaires à la synthèse. Jadis l'alchimie et la magie noire cherchèrent aussi à apporter l'ex- istencee artificiellement à la matière. C'est ce qui donna naissance par exemple à la légende Israélite du « golem » (qu'un film cinématographique a fait revivre avec une effrayante intensité) et dans la- quelle on voit une statue miraculeuse, reprendre vie de temps à autre et intervenir dans l'histoire de l'humanité.

Créera-t-on un jour l'automate idéal, l'androïde imaginé par le cerveau d'un Villiers de l'Ile Adam dans son « E v e future?» on y voit un génie, un Edison (c'est le nom qu'il lui donne) par l'applica- tion de toutes les inventions connues et d'autres en- core possibles, construire un androïde qui se meut comme un être réel, qu'il fait parler, chanter et sourire. Finalement même par l'intermédiaire d'un fluide magnétique cet Hadajy (c'est ainsi que s'ap- pelle l'androïde) en arrive à donner l'illusion de la pensée à inspirer l'amour même jusqu'à ce qu'une âme véritable se superpose en elle, qui fasse d ' H a - daly un être d'outre-humanitél

Nous ne pouvons pas non plus croire à la réali- sation d'un automate comme « Monsieur Mézigue » imaginé par deux romanciers M M . Clément Vautel et la Fouchardière et que ceux-ci lancent à Paris dans les aventures les plus burlesques pour notre plaisir, sinon pour notre édification. Cet androïde visite les cercles littéraires dernier cri le jour et les dancing de Montmartre la nuit; il a été construit par un élève d'Edison pour le compte du gouver- nement Mexicain. O n le prend pour un être vivant jusqu'au moment où son mécanisme n'étant pas remonté, on le croit mort et on l'enterre solennelle- ment. Mais un des phonographes qui le fait par- ler se met à fonctionner au fond de sa tombe et le fossoyeur est tout étonné d'entendre sortir de terre, un des refrains à la mode. Ce n'est là qu'une cari- cature de 1 « Eve future » en . même temps qu'une bête satire de notre époque. Finalement un ministre pense sérieusement remplacer un certain nombre de préfets et de hauts fonctionnaires par de tels auto- mates, pour l'avantage de tous.

D'autres romanciers français, allemands et an- glais, ont écrit des histoires où l'automate prend en partie la place de l'homme pour l'aider ou pour lui nuire. L'un d'eux tout récemment plaçait la

« Cité des automates » en plein désert australien où un descendant de Vaucanson parvenait grâce à eux à créer la ville idéale où chaque être vit en pleine.harmonie avec le summum de bonheur qui peut

être acquis sur notre pauvre terre. | Cette année même, n'a-t-on point joué à Paris '

une pièce de théâtre où une grande partie des ac- teurs sont des automates ? Les « robots » fabriqués on série sont des androïdes merveilleux entièrement semblables à des hommes vivants à cette exception ' près qu'ils sont dépourvus de toute sensibilité.

Quand leur organisme est usé on les envoie à la ' broycuse et on les remplace par d'autres. Bien entendu, les hommes se sont déchargés sur eux de toutes les besognes pénibles. Ce sont les robots qui travaillent, qui font la guerre et l'humanité sou- '.

blie dans les plaisirs et renonce même de se repro- j

duire. Alors les automates se révoltent contre leurs créateurs, les exterminent et les supplantent. Il y a dans cette féerie ultra-moderne un sens philospphi- que. Elle signifie que l'intelligence ne peut remplacer la sensibilité et que sans celle-ci l'humanité péri- rait...

Mais ce sont là œuvres imaginatives. L e s « ro- bots» pas plus que Monsieur Mézigue ou Hadaly ou encore la douce et pâle Coppélia « la fille aux yeux d'émail » des contes d'Hoffmann ou du bal- let de Delibes, ne viendront nous ouvrir la porte de nouveaux paradis. Alfred Chapuis.

Informations

Renseignements oonsulaires.

Les fabricants-exportateurs suisses peuvent obtenir des renseignements sur les circonscriptions consulaires suivantes, à l'occasion du séjour en Suisse des titulaires :

Du 15 au 31 juillet, M. le Consul DuBois, de Franc- fort, adresse: Dr. Steinhäuslin, à Peseux (Neu- châtel). . :. : '

Du 18 juillet—mi-août, M. le Consul Fred. Glaser, de Cincinnati (Ohio), adresse: M. Köcklin, Alp.

Liebegweg, 18 a, Berne.

Du 19 juillet au 16 août, M. le Consul Koch, de Rotterdam, adresse: Kurhaus- Macolin s/Bienne.

Douanes

Exécution de la Convention internationale pour la simplification des formalités

douanières.

Le Conseil de la Chambre internationale du com- merce a décidé de donner pouvoir au Président et au Comité Exécutif de prendre toutes mesures né- cessaires en ce qui concerne les Comités nationaux et la Société des Nations, afin d'assurer à la Cham- bre d e commerce internationale la possibilité d'agir dans le règlement des différends qui pourront surgir entre les Etats contractants sur l'interprétation ou- l'application des clauses de la Convention Interna- tionale pour la simplification des Formalités Doua- nières.

Le Conseil a également décidé d'inviter instam- ment les Comités Nationaux qui n'auraient pas en- core formé leur Commission Douanière Nationale Mixte à la constituer, afin que la Chambre ait le moyen 'de remplir les promesses qui ont été faites en son nom à Genève et d'aider à la ratification et à l'exécution de la Convention Douanière.

De même, la Chambre doit travailler activement à aider à l'exécution de la Convention sur le Régime International des Chemins de fer et de la Convention sur le Régime International des Ports Maritimes adoptées à Genève en 1923. La Chambre doit éga- lement continuer à exercer sa pression sur les Gou- vernements pour assurer la ratification du Protocole relatif aux Clauses d'Arbitrage qui a été ouvert à la signature des Etats par l'Assemblée de la Société des Nations le 24 septembre 1923.

Japon. — Augmentation des d r o i t s .

On nous signale de source sûre qu'un projet de loi du gouvernement japonais,' augmentant les droits de douane uniformément de 100 o/o ad valorem, pour 359 Bijouterie pour parure personnelle.

489 Chaînes combinées avec des métaux précieux.

491 Chaînes de montres, de lunettes, de lorgnons ou autres.

498

L A F É D É R A T I O N H O R L O G È R E S U I S S E 521 Ouvrages en métaux précieux et ouvrages com-

binés avec des métaux précieux, non dénom- més.

526 Montres or et montres platine.

527 Parties de montres.

528 Pendules ou cartels.

555 Phonographes, gramophones et autres machines parlantes.

556 Pièces détachées des dits.

647 2 A. Articles non spécialement dénommés, com- binés avec des métaux .précieux, pierres pré- cieuses, perles, coraux, ivoire ou écaille.

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est en discussion à la diète. Si elle est votée, la loi entrera en vigueur .immédiatement.

Nous 1 isons d'autre part dans la presse quoti- dienne que le nouveau tarif sera appliqué après la conclusion d'accords avec les pays qui jouissent d'un tarif spécial en vertu de Conventions intervenues.

Des démarches ont été entreprises par notre gou- vernement d ans le but de sauvegarder les intérêts de nos industries d'exportation.

Chronique des Associations patronales

Société suisse

de constructeurs de machines.

Il résulte du rapport 1923 de la Société suisse des constructeurs de machines qu'au 1er janvier 1924, cette société groupait 152 firmes, soit 3 de plus que l'année précédente. Le nombre des ouvriers occupé par ses membres avait passé de 39 756 à fin 1922à 40 403 à fin 1923, ce qui signifie une augmen- tation de 647 ouvriers ou de 1,5 °/o.

Le rapport donne ensuite la liste des membres de la Société, ainsi que différentes indications ayant trait à l'assemblée générale du 15 juin et aux mutations qui se sont produites au sein du Comité.

Il traite ensuite de différentes questions d'ordre général et dont nous ne mentionnerons que celles qui sont de nature à intéresser nos lecteurs.

Restrictions d'importations. La baisse des prix qui serait si nécessaire, rencontre un obstacle dans les restrictions d'importations. Il est clair en effet qu'elles n'atteignent leur but que pour autant qu'elles empêchent un abaissement de prix qui se produirait certainement si elles n'existaient pas. Si les restrict tions ne produisaient pas cet effet, elles seraient inutiles pour les industries protégées et personne n'aurait intérêt à en demander le maintien.

Les demandes de. nouvelles restrictions qui arri- vent encore nombreuses à Berne sont motivées par la différence existant entre le coût de production en Suisse et à l'étranger, et provenant de la cherté de 1 a vie, des hauts salaires et des frais de transports, élevés, etc. Ces inconvénients ne seront pas supprimés par le simple fait que nous élevons toujours de nouvelles barrières pour nous protéger, au contraire:

le retour à des conditions normales en est rendu impossible. Les restrictions d'importation sont en définitive supportées par les consommateurs, mais elles gênent aussi aux industries d'exportation, dont la situation devient de plus en plus difficile. En ce qui concerne ses frais de production, l'industrie d'exportation se heurte aux mêmes difficultés que les autres branches de notre économie nationale;

mais à cela s'en ajoutent encore d'autres, d'un ordre spécial. En effet, les industries d'exportation doi- vent lutter à l'étranger contre les mêmes concurrents, contre lesquels les partisans des restrictions d'im- portations veulent être protégés; elles doivent comp- ter avec la tendance générale de donner la préfé- rence aux produits indigènes. Si les industries d'ex- portation ne peuvent pas compter sur la protection directe de l'Etat, elles devraient par contre pouvoir être assurées que leur situation ne sera pas rendue plus difficile par le fait de nouvelles mesures pro- tectionnistes, dont les conséquences indirectes ne tarderaient pas à se faire sentir.

Le rapport préconise ensuite la suppression de res- triction et l e retour au régime de la liberté.

Nous ne pourrons pas, dit-il ensuite, sortir de la situation actuelle sans sacrifices, mais il n'est pas juste de les imposer tous à l'industrie d'exportation.

Il forme pour terminer le vœux que toutes les inter- ventions de l'Etat dans la vie économique soient peu à peu supprimées et disparaissent complètement jusqu'à fin mars 1925.

Diminutions de tarifs. L'industrie des machines voit dans les tarifs élevés que les C F F appliquent à ses matières premières.. et aux produits semi- fabriques dont elle a besoin, un poids insupportable.

Pour les matériaux les plus indispensables, elle paye encore des tarifs atteignant presque partout le triple des taux d'avant-guerre. Il est indubitable

qu'une diminution des tarifs nous permettrait de produire à meilleur compte et accroîtrait notre ca- pacité de concurrence, alors que le maintien des tarifs actuels, ajouté à d'autres facteurs défavorables de production — salaires élevés et journée de travail ré- duite — aura pour conséquence un nouveau recul de notre industrie.

Le rapport dit plus loin que la Société a pris position contre l'initiative douanière socialiste qui aurait eu pour résultat de conduire nos industries à la ruine. Elle a en outre eu l'occasion de donner son préavis à la direction générale des douanes, dans différentes questions de tarif; en ce qui concerne le nouveau tarif général des douanes, elle a éga- lement eu l'occasion d'intervenir et a obtenu certaines modifications des p rojets en s'inspirant des deside- rata exprimés par ses membres. Le rédacteur du rapport estime que le tarif général, qui doit servir d'arme dans les pourparlers en vue de la conclu- sion de traités de commerce, ne doit pas être établi d'une manière trop détaillée, et ne doit pas com- porter de trop nombreuses subdivisions et remarques, que rien n'empêchera d'introduire plus tard dans le tarif d'usage et dans des ordonnances d'exécution.

La société ressent la nécessité d'édicter un nou- vel indicateur des produits fabriqués par ses mem- bres; il sera imprimé en quatre langues, et la dispo- sition en sera telle qu'elle pourra servir de diction- naire technique. L'impression pourra probablement se faire au courant de l'été.

Le rapport traite ensuite du problème de la Ruhr en ces termes:

Les intérêts immédiats de notre industrie ont été touchés par l'occupation de la Ruhr; nous recevions de cette région beaucoup de matières premières et de produits semi-fabriques, mais les événements ont entravé ce trafic, ce qui a mis les intéressés dans une situation très difficile. Le secrétaire de la Société s'est rendu à Cologne et à Berlin, en mars, pour chercher à trouver le moyen de faire transporter en Suisse les matériaux commandés dans la Ruhr.

Les divergences de vues entre les pays intéressés ont rendu impossible le transport de ces produits, à quelques exceptions près. Les concessions qui avaient été faites n'ont pu être utilisées, et finirent par de- venir sans effet du fait des changements continuels apportés au régime des régions occupées. Le chô- mage n'a pas été accru par l'occupation de la Ruhr, qui eut par contre pour effet de renchérir considé- rablement les prix des matières premières, qui durent être en grande partie commandées ailleurs.

Dans un autre ordre d'idées, le rapport annonce que la participation des constructeurs de machines à l a dernière Foire de Bâlc a été plus importante que l'année précédente.

Le rapport donne ensuite des indications sur les relations que la Société a entretenues avec le Vorort de l'Union suisse du commerce et de l'industrie;

les questions suivantes ont notamment été traitées : réoccupations de consulats, taxe d'importations de charbon, négociations avec la Tchécoslovaquie en vue de la conclusion d'un traité de commerce, création d'un tribunal administratif fédéral, prolongation de la durée des brevets d'invention, etc., etc.

Quelques pages sont consacrées au rapport du Bureau d e s normes de Baden dont nous tirons l'in- dication que jusqu'à fin 1923, le bureau a édicté au total 235 feuilles de normes.

La fin du rapport de la Société suisse des cons- tructeurs de machines est consacrée à l'étude de la situation' de l'industrie suisse de machines en 1923, et nous nous réservons d'y revenir à l'occasion.

Commerce extérieur

France.

Le mouvement de son commerce extérieur au cours du premier semestre de l'année se traduit par 19 millions 872 650 000 fr. d'importations et 21 mil- lions 282 300 000 fr. d'exportations correspondant d'une part à 28141728 tonnes et de l'autre à 13 717 481 tonnes. L'année dernière, durant le même laps de temps, les achats n'avaient porté que sur 25 611624 tonnes représentant 14 659 424 000 francs et les ventes sur 11 377 687 tonnes pour une somme globale de 14 148 863 000 fr., de sorte que si l'on avait été induit à imputer à la dépréciation du franc uniquement cette importante augmentation de valeur des échanges, la comparaison des poids indique bien que l'accroissement constaté correspond bien à une intensification du- trafic depuis un au: en particulier, les achats de matières premières, passés de 22 182 240 tonnes à 24 642 007 tonnes, comportent un supplé- ment de 1600 000 tonnes de combustible: étant donné que depuis l'année dernière, le rééquipement des houillères dévastées a considérablement développé la production nationale, il est possible de se faire

une idée du regain d'activité de l'industrie dont les statistiques commerciales nous fournissent de cette façon quelques suggestifs poitns de repère.

Pour le mois de juin, les achats de matières pre- mières ont sensiblement diminué de 4 812 665 tonnes en mai à 3 906 878 tonnes en juin, représentant une valeur sensiblement égale d'un mois à l'autre, un peu au-dessus de 2 milliards de francs, conséquence du renchérissement des devises appréciées qui décou- rage les acheteurs dans la mesure où le franc baisse.

En revanche, les expéditions se ralentissent suivant un rythme analogue, les envois de produits fabriqués fléchissant de 235 223 tonnes en mai à 219 636 tonnes entraînant une diminution concomitante des rentrées avec 1 793 843 000 fr. ce mois-ci au lieu de 2 060 422 000 fr. en mai.

Au total, les importations de juin s'élevant à 4 581841 tonnes représentant 3 milliards 178 867 000 francs contre 2 922 304 000 francs correspondant à 2 467 622 tonnes, soit, cette fois un déficit de 256 millions 563 000 fr. au lieu du léger excédent auquel depuis quelques mois nous étions accoutumés.

Voici, d'ailleurs, depuis le début de l'année comment oscillent de mois en mois, les plateaux de la balance commerciale:

Différence entre les importations et les exportations:

Janvier fr. —188 088 000 Février + 204 479 000 Mars + 732 091 000 Avril + 734 890 000 Mai -I- 182 835 000 Juin — 256 563 000 Cette évolution épouse fidèlement les vicissitudes éprouvées par la devise française depuis le 1er jan- vier: au début de l'année elle accusait un léger défi- cit: un revirement s'est produit dès février et l'excé- dent a passé par un maximum en avril, à peu près synchronique à la poussée de la livre jusqu'au delà de 120 francs. Depuis, la livre paraissant tendre à se stabiliser au-dessus de 80 fr. le rééquilibre des prix internationaux cherche à se rétablir à ce niveau et provoque par conséquent une résorption partielle de la prime à l'exportation supplémentaire dont les industriels français avaient pu bénéficier au .prin- temps.

Chronique du travail

Les résultats de la Conférence internationale du t r a v a i l .

H. I. B. — La sixième Conférence internationale du travail qui est close depuis une dizaine de jours a ouvert de nouvelles perspectives de progrès social, tant par les résultats positifs — sous forme de recommandations et de projets de convention — auxquels elle a abouti que par le contact intime et souvent cordial qui s'est établi entre les spécia- listes des questions économiques et sociales, de tous les pays. Les questions figurant à l'ordre du jour étaient au nombre de six: l'égalité de traitement des ouvriers étrangers, le repos hebdomadaire dans les verreries, l'utilisaiton des loisirs, le travail de nuit dans les boulangeries, le problème du chômage et les mesures de protection contre le charbon. Nous allons énumérer les résultats obtenus dans chacun de ces domaines en mentionnant en particulier l'attitude de la délégation suisse composée de MM. Pfister et Giorgio, délégués du gouvernement, Tzaut, délé- gué patronal, et Schüren, délégué ouvrier.

Présidée par M. de Michelis (Italie), la com- mission d'égalité de traitement a élaboré un avant- projet de convention stipulant l'égalité de traitement de tous les ouvriers victimes d'accidents du tra- vail. Cet avant-projet a été voté à l'unanimité moins une voix, celle de M. Tzaut. Cependant, un vote final doit encore intervenir à la 7e Conférence, en 1925; cela suivant une nouvelle procédure adoptée cette année et qui a pour but de permettre aux gouvernements d'étudier soigneusement ces projets et d ' y apporter, cas échéant, quelques amendements susceptibles d'en faciliter la ratification.

Grâce à l'introducton de cette nouvelle procédure

— plus longue, mais certainement plus fructueuse — un seul texte définitif a été adopte: la recomman- dation concernant l'utilisation des loisirs des ouvriers pour leur bien-être moral et physique. II est évident que dans ce domaine ressortant essentiellement de la liberté individuelle des prescriptions strictes ne peu- vent être édictées. Aussi la recommandation se borne- t-elle à énumérer les nombreuses mesures recomman- dâmes pour la protection des loisirs et la-sauvegarde de l'hygiène sociale, morale et intellectuelle. Elle a été adoptée par 79 voix contre 16; de la délégation suisse, MM. Pfister, Giorgio et Schuren ont voté pour, M. Tzaut contre.

L A F É D É R A T I O N H O R L O G Ê R E S U I S S E 499

La commission d e la verrerie, présidée p a r M.

Leymann ( A l l e m a g n e ) , a rédigé un avant-projet pré- voyant un a r r ê t h e b d o m a d a i r e de 24 heures dans les verreries à bassin. Une assez forte opposition s'est fait sentir contre cette réforme sociale, ainsi qu'en témoigne le nombre des r e f u s a n t s : 22 (dont M.

Tzaut), contre 68 acceptants Les d é l é g u é s ouvriers et gouvernementaux suisses o n t a p p u y é cette conven- tion qui, comme la précédente, ne sera acceptée défénitivement qu'en 1 9 2 5 .

Les débats relatifs au travail de nuit dans les boulangeries o n t été particulièrement âpres pour aboutir cependant, après une longue séance d e nuit, à un projet de convention a d o p t é par 73 voix contre 1 5 . Les d é l é g u é s g o u v e r n e m e n t a u x suisses se sont abstenus, M. Tzaut a voté contre et M. Schurch pour. Cette interdiction c o m p o r t e certains d é s a g r é - ments pour le public consommateur qui devra se passer d e pain frais au premier déjeûner. Dans un pays où l'industrie hôtelière est développée comme chez nous, l'inconvénient est d o u b l e , et cela s u r t o u t dans le temps actuel de crise de l ' h ô t e l l e r i e ; c'est là peut-être une d e s raisons d e l'abstention d e la délégation g o u v e r n e m e n t a l e suisse.

Une commission d e la Conférence s'est occupée du chômage, question t e r r i b l e m e n t complexe et d o n t la solution e s t plus que jamais u r g e n t e . S u r p r o p o - sition de M . Schurch une résolution a été a d o p t é e qui approuve la convocation prochaine d ' u n e Conférence des statisticiens d u travail et qui invite le Bureau International d u Travail a poursuivre et à accroître ses travaux d e documentation d a n s cette m a t i è r e . La commission d u charbon a p r o p o s é la convocation d ' u - ne conférence et l'élaboration d ' u n projet d e conven- tion sur la désinfection d e s laines, brosses, poils, etc., susceptibles d e p r o v o q u e r et d e r é p a n d r e la ma- ladie dite d u charbon. '

Eternelles p a r l o t t e s ! s'écrieront les pessimistes et les sceptiques. Mais ces conférences sont l'unique moyen d'action d o n t dispose l'organisation interna- tionale d u travail. En d é p i t de toutes les critiques que l'on peut formuler à son adresse, cette o r g a - nisation a fait d u bon travail déjà. L'appui d e l'opinion mondiale lui est nécessaire, si elle veut réa- liser les g r a n d e s tâches qu'elle s'est d o n n é e s .

Chronique financière et fiscale

Le marché des oapitaux pendant le premier semestre 1924.

Le d e r n i e r Bulletin mensuel d e l'Union d e Ban- ques suisses, qui traite cette question d a n s un article très intéressant, en tire la conclusion que l'indus- trie suisse d e marche pas encore n o r m a l e m e n t . Nous reproduisons ci-dessous les passages d e cet article susceptibles d'intéresser les lecteurs d e la « F é d é - ration H o r l o g è r e Suisse » :

Ce qui f r a p p e , une fois de plus, dans la statis- tique d u 1er semestre d e 1 9 2 4 , c'est la place m o - deste occupée par les e m p r u n t s d ' e n t r e p r i s e s indus- trielles: 10,7 millions d e francs seulement, alors qu'en 1 9 2 3 (1er s e m e s t r e ) , ce chiffre avait atteint 46,09 millions; il y a là un indice que la m a r c h é des affaires laisse encore beaucoup à d é s i r e r . U n e comparaison e n t r e la valeur nominale d e s émissions d'actions effectuées p e n d a n t le 1er semestre d e 1 9 2 3 et celle de 1 9 2 4 semblerait p r o u v e r au c o n t r a i r e , à première vue, que les affaires o n t fortement repris, ces émissions ayant presque q u a d r u p l é d ' u n an à l'autre (1er semestre 1 9 2 3 : 5,53 millions, même pé- riode de 1 9 2 4 : 21,14 millions d e f r a n c s ) ; mais il y a là une contradiction qui n'est q u ' a p p a r e n t e , car il ne faut pas o u b l i e r que d a n s le chiffre d e 21,14 millions sont compris 14,4 millions de francs, soit presque les trois q u a r t s , p o u r réorganisation d e s Usines électriques d e la Lonza. E t quant à l'augmen- tation, d ' u n e année à l ' a u t r e , des totaux g é n é r a u x pour toutes les rubriques indiquées (actions et obli- gations, 1er semestre d e 1 9 2 3 : 301,7 millions, même période de 1 9 2 4 : 363,3 millions), elle provient d e ce que l e s Chemins d e fer fédéraux, les cantons, les. banques et les trusts o n t fait appel d a v a n t a g e au marché d e s capitaux, tandis que pour l'industrie, les émissions (actions e t obligations) se t r a d u i s e n t en 1924 p a r une différence en moins d e 20 mil- lions de francs environ.

Qu'est-ce à d i r e ? Nous ne sommes pas encore près malheureusement, d e voir les affaires r e p r e n d r e l'animation d o n t elles auraient t a n t besoin, bien qu'il y ait eu un p r o g r è s m a r q u é d a n s divers domaines^

ce d o n t le recul d u chômage nous fournit une p r e u v e ; l'agriculture bénéficie de l ' a v a n t a g e d e prix élevés, l'industrie d u bâtiment déploie une g r a n d e activité, l'horlogerie p r o g r e s s e , certaines entreprises de la branche d e l'alimentation travaillent à plein rende- ment. E t cependant, les industries d ' e x p o r t a t i o n con- tinuent à p o r t e r tout le poids d ' u n e situation qui est

loin d ' ê t r e redevenue n o r m a l e ; car elles o n t à comp- ter avec la concurrence venant d e s pays à change d é p r é c i é , les b a r r i è r e s douanières élevées par plu- sieurs pays, d e s tendances nationalistes poussées parfois à l'excès, et, en Suisse même, un coût d e production qui est encore beaucoup t r o p élevé.

Ce qui complique encore la situation, c'est la persistance que m e t t e n t certains milieux à s'opposer à une prolongation de la j o u r n é e d e travail, dans une méconnaissance totale d e la situation actuelle.

Tandis que d a n s n o m b r e d e pays, notamment par- mi ceux qui font à nos produits la concurrence la plus sensible, l'on en est revenu à une plus saine conception des choses, les o u v r i e r s ayant con- senti à une p r o l o n g a t i o n d u nombre d ' h e u r e s d e travail, en Suisse l'on prétend s'en tenir au prin- cipe rigide de la j o u r n é e d e huit h e u r e s ; en d'au- tres t e r m e s , les tentatives de r e n d r e a u x affaires l'animation d o n t elles auraient t a n t besoin, se heur- tent t r o p souvent à une force d'inertie qui est fort préjudiciable à l'économie nationale. T o u t cela cons- titue a u t a n t d ' e n t r a v e s a u libre d é v e l o p p e m e n t d u commerce et d e l'industrie. Il suffit, pour s'en con- vaincre, d ' e x a m i n e r d ' u n peu près la tenue d u marché des capitaux, qui e s t . u n e sorte d e b a r o m è t r e e n r e - g i s t r e u r .

Chronique des métaux et diamants

Le marché de l'argent métal.

Dans leur circulaire h e b d o m a d a i r e , M M . Samuel M o n t a g u a n d C o . s i g n a l e n t que le marché d e l ' a r g e n t métal a été calme d u r a n t toute la semaine. E n d é p i t d e la dépréciation d u change, les ressources p r o - venant des Etats-Unis n ' o n t pas été i m p o r t a n t e s en raison d u relèvement outre-Atlantique d e s cotations d u métal, ce qui a contrebalancé l'effet d e la ten- dance d u d o l l a r . Ce fait indique bien la fermeté fondamentale d u m a r c h é . Les bazars indiens n ' o n t pas m o n t r é beaucoup d'activité. O n ne voit que peu d e ventes d e la p a r t d e la Chine. La plus g r a n d e partie d e s o r d r e s d ' a c h a t provenait d u C o n t i n e n t ou s'appliquait à d e s rachats de baissiers.

Bibliographie

M a r q u e s de f a b r i q u e h o r l o g è r e s . E d i t e u r : E . Ma- g r o n , Bienne. — P r i x : fr. 6.—.

Le nouveau fascicule d e s Archives de l'Horlo- gerie, contenant les m a r q u e s suisses et internationales d e 1 9 2 3 , ainsi qu'un d o u b l e r é p e r t o i r e , vient de p a r a î t r e .

Ce recueil, qui existe depuis 30 a n s , est tellement connu qu'il n ' a plus besoin d ' ê t r e r e c o m m a n d é spé- cialement a u x intéressés.

G r â c e a u x indications qu'il contient, il contribue à p r o t é g e r les m a r q u e s existantes. Si on l'avait con- sulté p r é a l a b l e m e n t , bien d e s imitations involontaires auraient été évitées, ce qui e û t é p a r g n é des ennuis e t d e s frais, t a n t a u x imitateurs des m a r q u e s q u ' a u x p r o p r i é t a i r e s légitimes de celles-ci.

| Quiconque possède une m a r q u e o u désire en créer une fera donc bien d e s ' a b o n n e r à cette utile publi- cation, qui se complète chaque année.

Registre du commerce

R a i s o n s s o c i a l e s . E n r e g i s t r e m e n t s :

l l / V I I / 2 4 . — / . Pytel & Cle, soc. corn. (Israël P . , d e La C h a u x - d e - F o n d s , associé indéf. respons.,

E r n e s t Meyer, associé-com. pour fr. 5 0 0 ) , achat et vente d ' h o r l o g e r i e , Waffengässli I, Bienne.

14/VI 1/24. — Achille Faivre, (A. H u m b e r t - F . , d e M o n t f a u c o n ) , fabr. de verres d e m o n t r e s et petite h o r l o g e r i e , 8 C r e u x d e St-Jean, Petit-Saconnex, ( G e n è v e ) .

1 0 / V I I / 2 4 . — Qoldis S. A., soc. act., (siège inscrit à Moutier sous la même raison sociale), succursale H e u m a t t s t r a s s e 5, Bâle.

16/VI 1/24. — Exit Aktiengesellschaft (Société ano- nyme (Lmited), soc. act. c a p . soc. 1 2 0 000 frs.

nom., acquisition et continuation d e la fabr. d ' é b a u - ches d e la maison « G. A. e t O . M a i r e , fabrique d ' h o r l o g e r i e E x i t », fabr. d'ébauches p o u r m o n t r e s 8 jours et a u t r e s . Cons. A d m . : F r a n z Kofmehl, d e D e r e n d i n g e n , E r n s t Lerch, d e R u e g s a u , Arnold Maire, des Ponts d e M a r t e l . S i è g e : Longeau.

1 4 / V I I / 2 4 . — Les fils d'Ali Donzé, soc. n. coll., Irmin e t Louis D., d e s B r e u l e u x ) , d o r a g e et a r g e n - t a g e d e mouvements d ' h o r l o g e r i e , Breuleux.

1 5 / V I I / 2 4 . — Desarzens frères, soc. n. coll. (Léon et Albert D., d e S a r z e n s ) , pierres fines p o u r la bijouterie e t l ' h o r l o g e r i e , Ciirtilles ( M o u d o n , V a u d ) .

M o d i f i c a t i o n s :

l l / V I I / 2 4 . — La soc. act. Marchand-Monnier et Cie, Société anonyme Montres Elem, Milex et Kino, (Elèm, Milex & Kino Watch Co. Uinitsd), (Elem, Milex & Kino, Uhren-Aktiengesellschaft), inscrite à Genève, a transféré son siège à Bienne, rue Heii- mann 4. Le cap. soc. est réduit d e 920 000 fr.

à 460 000 fr.

l l / V I I / 2 4 . — La maison « E . S c h w e i n g r u b e r - W i d m e r , A L'Anneau d ' O r », orfèvrerie-bijouterie, La C h a u x - d e - F o n d s , est radiée. La suite clés affaires est re- prise par Berthe Schweingruber, A l'Anneau d'Or, (B. Sch-W., d e W a h l e r n ) , bijouterie, o r f è v r e r i e , Rue Léopold-Robert 5 5 , La C h a u x - d e - F o n d s .

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94/4

62 V,»

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17 juillet 61 » / . . 231 —

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21 juillet 63«/,«

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30'/4 32 —

A r g e n t m é t a l n juillet »juillet - Bourse New-York

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72.50*

16.30 145.80 74.25 88.75 4.05 2.55 6.60 9.80 1 1 0 . - t

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Banque Nationale Suisse.

Situation au 15 juillet 1924.

Actif. Changements depuis Encaisse métallique : •» dornlôr« situation

or . . .. 505.663.384,— Fr.

argent . 99.277.945,— 604.941.329,— + 170.840 Billets de la Caisse de p r ê t s . — — Portefeuille 207.984.487,— — 17.822.940,—

Avoir à vue sur l'étranger . 32.770.860,— + 8.817.876,—

Avances sur nantissements . 69.875.409,— — 10.743 454,—

Titres 6.826.507,— — 1.890,—

Correspondants 39.483.719,— + 17.579.055,—

Autres actifs 17.912.226,— + 779.660,—

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Passif.

Fonds propres 31.440.858,— — Billets en circulation . . . . 827.713.430,— — 26.477.785,—

Virements et de dépôts . . . 96.846.228,— • + 22.734.359,—

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