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ARTheque - STEF - ENS Cachan | Histoire des Sciences : place des documents audiovisuels dans l'enseignement

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Academic year: 2021

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Texte intégral

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HISTOIRE DES SCIENCES : PLACE DES DOCUMENTS

AUDIOVISUELS DANS L'ENSEIGNEMENT

Josette UEBERSCHLAG

Centre National de Documentation Pédagogique Montrouge

MOTS-CLES : HISTOIRE DES SCIENCES - EDUCATION SCIENTIFIQUE DES ELEVES DE L'ELEMENTAIRE - CONCEPTION DES APPRENANTS

RESUME: Une pédagogie soucieuse d'écouter et de prendre en compte les interrogations des enfants ne peut faire l'économie de brèves présentations sur l'histoire des idées et des conceptions scientifiquesà

travers les siècles.

A partir de plusieurs exemples, Pasteur, Buffon, Galilée... nous avons discuté autour de:

1. L'histoire des sciences pennet-elle d'éclairerlecheminement et la construction des concepts en se référantàl'histoire de la pensée? 2. Comment le mm ou la radiovision illustrent-ils et rendent-ils concrète la résistance des représentations préscientifiques en biologie et en astronomie? 3. En quoi le document audiovisuel contribue-t-il au développement d'une culture scientifique qui renoue avec la tradition et pennet de mieux appréhender les rapports du passé au présent?

SUMMARY : Any teaching rnethod that pretends to listen to children's inquiries and to take them into consideration cannot help giving the historical background of scientific thinking and concepts developed through the various centuries.

Starting from sorne examples such as Pasteur, Buffon, Galileo, the discussion evolved around the following topics : 1. Does the history of sciences help to understand the progress and elaboration of concepts by referring to the history of Thought ? 2. How do pictures or radiovision illustrate and concretize the resistance to prescientific representation in biology and astronorny ? 3. How does the audiovisual document contributes to the developrnent of a scientific culture that renews with tradition and a1low for a better understanding of the evolution from pasttopresent?

(2)

1. COMPRENDRE LES CONCEPTIONS DES APPRENANTS

Les maîtres de l'école élémentaire, s'ils veulent promouvoir une réelle éducation scientifique dans leurs classes, doivent être préparésàrépondre aux questions embarrassantes que posent les enfants.

Il y a quelques années, une petite fille de 7 ans à qui nous demandions de dessiner la Terre, la représenta sous la forme d'un disque plat avec un Soleil qui brillait dans le ciel et elle ajouta: -Je sais que la Terre est ronde mais je l'ai dessinée plate car je voulais y placer les hommes.

Cette fille était embarrassée par le modèle d'une Terre sphérique, habitée par des hommes y circulant

àpieds posés au sol et s'y tenant panaitement debout Se résoudreàdessiner des hommes panois la tête en bas par rapport à la verticale de sa feuille de papier lui paraissait incongru. Elle se trouvait confrontée, pour présenter l'Univers,àla même difficulté que les premiers hommes: leurs observations du ciel et de la Terre les amenaientàconcevoir notre planète comme une étendue plane au-dessus de laquelle était fixée une demi-sphère figurant la voûte céleste.

ce

ne sera que bien plus tard dans l'histoire de l'humanité, que ce modèle sera corrigé par d'autres observations beaucoup moins immédiates que cette première perception.

Comment avec le peu d'indices fournis, une petite fille de 7 ans aurait-elle pu concilier ce qu'elle voyait: "une Terre plate" et ce qu'on lui avait enseigné: "la Terre est ronde". Le raccourci était trop rapide.

Dans l'édification de la connaissance, notre attention de pédagogue est alertée par de nombreux obstacles comme celui-ci. Ce n'est qu'en partant des errements qui jalonnent l'histoire des sciences que l'enseignant pourra trouver des éléments de réponse aux questionnements des enfants.

En mettant en lumière les idées qui président à l'émergence d'un concept et en notant les hésitations de la pensée humaine, l'historien des sciences nous aide à remonter aux origines du savoir.

Dans cette lecture du passé, nous voyons surgir les repères qui balisent différentes conceptions se profiler divers points de vue. Comme le soulignait AndréGIORDAN(1) : "L'histoire des sciences peut ainsi devenir un laboratoire qui permet (...) de comprendre les cheminements qui furent ou non pertinents (...) dans les processus de la construction du savoir".

2. ELEMENTS D'UNE DIDACTIQUE DE L'HISTOIRE DES SCIENCES

En quoi le document audiovisuel peut-il être une aide pour l'enseignant?

2.1. Des récits

Tout d'abord, il peut facilement "mettre en ondes" des anecdotes riches de sens afin de mieux focaliser l'attention des jeunes spectateurs. Tout le monde a en mémoire des récits plus ou moins authentiques: Archimède, dans sa baignoire découvre le principe qui porte son nom; Newton regarde tomber une pomme et en déduit les lois de la gravitation universelle; Pasteur oublie sur une étagère un prélèvement effectué sur une poule atteinte de choléra et en l'inoculantàune poule saine, découvre un moyen efficace de protéger les animaux de la basse-cour d'une maladie mortelle.

(1) André Giordan: "L'histoire des sciences, un autre laboratoire"

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2.2. Une argumentation

Ledocument doit également faire apparaître les controverses célèbres en précisant avec rigueur les arguments des partenaires de chacun des clans. Quelques-unes sont restées exemplaires pour l'étude de la démarche scientifique. Au 19ème siècle, deux groupes de biologistes se sont violemment opposés sur la croyanceàla "génération spontanée". Il s'agissait d'une part du groupe conduit par PASTEUR, d'autre part de celui ayant pour chef de flle,POUCHET.Les deux hommes se sont combattus pendant des années, en argumentant leurs convictions dans des discours qui sont restés fameuxà l'Académie des sciences. Et un jour, PASTEUR eût l'idée de génie d'ouvrir un flacon contenant un bouillon de culture préalablement stérilisé, au sommet de la Mer de Glace pour le mettre au contact de l'air pur des montagnes et de le sceller aussitôt après, puis de refaire la même expérience à Paris. Il compara les résultats; au bout de quelques semaines le liquide contenu dans le ballon exposéàl'air de la Mer de Glace était intact tandis que celui exposéàl'air de Paris était putréfié. Cette expérience mit fin définitivementà la querelle sur la génération spontanée en établissant le fait que les germes de la putréfaction n'étaient pas générés subitement par le liquide mais qu'ils étaient bel et bien véhiculés parl'air.

2.3. Un fait social

Enfin, le film ou l'émission de radio devront montrer que chaque thèse n'est pas le fruit de la réflexion d'un seul homme, fut-il génial, mais qu'elle est le point d'aboutissement d'une idéeàtravers le filtre des valeurs d'une société,à une époque donnée.

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