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ARTheque - STEF - ENS Cachan | Utilisation de l'histoire des sciences dans l'enseignement scientifique

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Academic year: 2021

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Texte intégral

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UTILISATION DE L'HISTOIRE DES SCIENCES DANS L'ENSEIGNEMENT SCIENTIFIQUE

Souad KASSOU, Christian SOUCHON UF de Didactique, Université Paris 7

GEMME (Groupe d'Évaluation Médiarique, Muséologique et Éducative)

MOTSCLÉS: HISTOIRE DES SCIENCES ENSEIGNEMENT SCIENTIFIQUE -CCNTEXTE CULTUREL HISTORIQUE - MÉTHODES SCIENTIFIQUES

RÉSUMÉ: Chacun s'accorde à trouver de l'intérêt à utiliser l'histoire des sciences dans j'enseignement de ces dernières. Il ne peut cependant être question d'un exposé exhaustif. L'intégration de certains thèmes selon des modalités concrètes, à préciser dans la pratique didactique, devrait faciiiter l'acquisition de certains concepts el l'accès plus facile des apprenantsà la démarche scientifique dans ses aspects théoriques et concrets.

SUMMARY :Everybody agrees with Înteresl of hislOl)' of science in science teaching. Establishing exhaustive courses on the history of science are not realistic. But choice of definite tapies related to specifie aims(for instance concrete methodological processus) needtDbe examined earefully at a pratical teaching level.

A. GlORDAN, l.·L.MARTlNA"ID d 0_ RAlCIIV ..IR(;, Ades lIES XIV, 1992

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L INTRODUCTION

L'accord est généralement total sur l'utilité, dans l'enseignement scientifique, de l'histoire des sciences (GOHAU, 1967 et HULIN, J984). Lorsqu'une proposition plus affirmée tendant à donner une plus grande place à ce domaine est faite, on voit apparaître des programmes d'Histoire de la

Biologie, d'Histoire de la Chimie et qui, axés sur une chronologie, prétendent à une certaine

exhaustivité de la présentation des découvertes, sans que le contexte culturel des différents moments

soit pour autant toujours envisagé. Par ailleurs force est de constater que l'utilisation de l'histoire des sciences en intégrationà l'enseignement scientifique est plutôt rare, anecdotique etSlUtoutde rôlemal précisé. En matière d'éducation scientifique privilégiant le plus souvent une pédagogie des résultats qui occulte ou néglige, entre autres choses, les liens Sciences-Sociétés, et les façons de faire accéderà

une compréhension des processus d'acquisition des connaissances.

Les "résultats" de telles pratiques ou absence de pratiques autour de l'Histoire des sciences s'avèrent parfois surprenants et inquiétants, quant au niveau culturel du public. Ainsi, en introduction

àcet atelier les animateurs ont rappelé qu'environ la moitié des Français selon une enquête (HUET et JOUARY, 1989) datant de quelques années restent "géocentriques", tandis que les élèves de l'enseignement primaire savent facilement ce qu'on leur a seriné; " La Terre tourne autour du Soleil, et tourne sur elle-même ce qui explique les nuits et les jours". Plus frappant, des adultes - parfois de haut niveau de culture générale - qui admettent que le soleil est le centre du système planétaire sont souvent incapables de fournir les arguments nécessaires pour expliquer le passage de la conception géocentriqueàla vision héliocentrique de notre système planétaire. Un débat de plusieurs siècles, la signification du mot "planète", le phénomène de rétrogradation des "astres errants" : tout ceci est oublié! A partir de ce cas - mais il serait facile de trouver d'autres amorces pour le débat - s'est engagée une discussion conduisantàplusieurs pistes de réflexion relativesàl'utilisation de l'histoire des sciences dans l'éducation scientifique, ceci selon deux axes principaux:

-la place et l'importance de l'histoire des sciences,

- la recherche de points forts danslerôle de l'histoire des sciences.

2. PLACE ACCORDÉE À L'HISTOIRE DES SCIENCES

Un constat: peu de place est accordée à l'histoire des sciences, ceci aussi bien au niveau secondaire qu'universitaire. Actuellement la philosophie et l'histoire des sciences sont évoqués seulement au niveau de (a classe de terminale au secondaire,

Une difficulté: tous les participants sont d'accord sur l'importance de l'histoire des sciences dans l'enseignement mais ils se posent le problème de la situer par rapport aux programmes lorsqu'aucune place ne lui est accordée officiellement.

. Question 1 ; Faut-il introduire l'histoire des sciences par un cours d'histoire des sciences? - Question 2 :

A

quel niveau introduire l'histoire des sciences?

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Les panicipants se sont mis d'accordSUTle fail qu'îl faudrait utiliser des éléments d'histoire des sciencesà différent niveaux et de différentes manières. L'exclusion de l'exhaustivité pose le choix des thèmes.

- Question 3 : Quels thèmes choisir?

Cenains sujets d'histoire des sciences paraissent plus forts au plan culturel (en astronomie par exemple), d'autres s'insèrent mieux dans une stratégie d'apprentissage axée sur la compréhension des démarches scientifiques. Au passage, les participants critiquent la présentation actuelle de l'histoire des sciences dans les ouvrages de vulgarisation et les manuels où la dimension anecdotique et l'idée d'un progrès linéaire par étapes géniales restent monnaie courante.

3. INTÉRÉTS DE L'HISTOIRE DES SCIENCES 3.1 Histoire des sciences et acquisition de concepts

En didactique, en particulier, l'histoire des sciences pem faciliter la compréhension de la construcùon du savoir en permettant aux élèves de préciser des conceptsà panir de l'étude de la façon dont ils sont nés.

3.2 Histoire des sciences et images de la science

L'histoire des sciences pennettrait en outre de réfléchir sur les sciences et sur la construction de la science. On peut trouver dans diverses relations de points d'histoire des sciences des références à la ou aux méth?des scientifiques qui 001été vraiment utilisées par les savants. Actuellement dans

l'enseignemeJ# scientifique on présente la méthode expérimentale (schéma OHERIC) comme étant la méthode scientifique. Or en épidémiologie, par exemple, on utilise une toute autre méthode: la

Reep

(recherche de corrélation causale plausible,C. SOUCHON 1989), méthode dont on ne parle pas dans l'enseignementDemême l'utilisation de la science présentée dans les manuels scolaires et même dans les ouvrages universitaires reste une science décontextualisée, sans référence ni aux outils matériels ni aux. outils conceptuels des savants de l'époque; le contexte culturel du chercheur et de la communauté scientifique de l'époque, les savoirs antérieurs et leur intégration dans les travaux des chercheurs sont peu ou mal présentés. Assez fréquemment J'évolution des théories, des idées selon l'optique de la philosophie des sciences prend le pas surle concret et il n'y a aucune référence au matériel technique utilisée lors des expériences: par exemple, l'histoire parallèle de la biologie et des moyens optiques (puis électroniques... ) qui ont suivi.

4. CONCLUSION

Tous les intervenants se sont mis d'accord sur le fait qu'il ne s'agit pas de faire de l'histoire des sciences en elle-même mais d'utiliser des éléments de l'histoire des sciences à des fins précises

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d'apprentissage. En ce qui concerne le smtut éducatif de ('histoire des sciences les participants sont d'accord pour souligner au moins trois rôles:

- apport culttrreJ général.

- accroissement de motivation par la curiosité.

- intégration effectivedansles stratégies d'apprentissage.

5. BIBLIOGRAPHIE

GOHAU (G.), 1967. -Enseigner J'histoire des scîences pourquoi7,Cahier pédagogique,n°65,pp 59·62.

HUET(S.), JüUARY (J.-P.), 1989. - Sciences, Lesjrançais sont-ils nuls 7 Arcueil, Jonas éditeurs.

HULIN (N.), 1984. - L'histoire des sciences dans l'enseignement sciemifique,Revue Française de Pédagogie,n° 66,pp15-27.

SOUCHON(C.), 1989. - La science sous nos yeux (OHERIC répond toujours),Courrier du Cethes,

n°8.pp21-27.

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