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4 TRAVAIL PSYCHOTHÉRAPEUTIQUE ET DEUIL

La question de l’élaboration d’expériences de pertes est au centre des rencontres psychothérapeutiques. De fait il y a une série de deuils à accom-plir pour le patient et éventuellement pour le clinicien.

− Deuil d’une maîtrise de savoir ou deuil d’un autre tout-puissant lecteur des dires de ses patients. Une patiente rapporte des événements ordinaires de sa vie ou éventuellement exceptionnels à ses yeux et demande sur le mode humoristique : c’est grave ? Elle n’a jamais de réponse mais reprend régulièrement cette demande. Elle est à la fois très soumise, ne veut rien dissimuler de ce qu’elle vit, tout en laissant entendre que cela reste une épreuve. Épreuve à laquelle elle se contraint dans l’espoir récurrent d’être non soumise à l’inconnu contenu dans ses dires et ses pensées.

− Deuil du deuil : celui qui consiste à accepter d’avoir tout perdu pour ne plus avoir à perdre. Un patient hospitalisé atteint d’une leucémie,

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aveugle depuis trois ans à la suite d’un accident, privé de donneur pour une greffe notamment parce que coupé de sa famille restée en Tunisie, depuis trente ans. Bref il affirme qu’il n’a plus aucune raison de vivre et a été hospitalisé à la suite d’une tentative pour se laisser mourir (enfermé dans son appartement pendant trois jours). Il semble convaincu qu’il n’a plus de raison de vivre, il se peut qu’il dise qu’il n’a plus rien, qu’il n’est rien pour ne plus avoir rien à perdre.

Au téléphone l’entretien commence quelles que soient les nécessités du travail du clinicien, notamment quand il reçoit un appel alors qu’il est en séance et qu’il est tenu de réduire l’échange au strict minimum : la prise d’un rendez-vous. Une patiente appelle, précise qui l’a adressée et indique qu’elle a quelques petites questions à régler. Ce travail immédiat de mini-misation de sa demande pourrait laisser préjuger de l’ampleur de ses diffi-cultés. Manière d’indiquer la distinction entre l’expérience et son récit : le discours n’est pas sans rapport avec l’expérience mais il s’en distingue pourtant foncièrement.

Décision et entretien psychothérapeutique

Un praticien reçoit un appel téléphonique entre deux entretiens : une voix de femme demande un rendez-vous sans autre commentaire. Le psychologue propose un jour et un horaire et demande le nom de sa correspondante pour le noter sur son agenda. La femme au bout du fil donne un patronyme à conso-nance portugaise (pour les besoins de notre récit : Da Silva) et précise alors que le rendez-vous n’est pas pour elle.

— Pour qui ? interroge le praticien.

Mme Da Silva. — Pour mon père.

Le psychologue est tenté immédiatement de se mettre en pilotage automatique (ce qu’il aurait fait s’il avait reçu l’appel en cours d’entretien avec un autre patient) pour dire : « il est mieux que votre père m’appelle » et saluer poliment son inter-locutrice. Il se trouve qu’il dispose d’un peu de temps, il l’utilise pour écouter un peu plus cet appel.

— Votre père ne peut pas appeler directement ?

— Il est en dépression depuis le décès de ma mère.

Le praticien croit percevoir un ton impérieux de demande de prise en charge et se contente de s’assurer que le patient désigné a donné son accord pour la consultation d’un psychothérapeute. Il croit à l’assurance verbale formulée par cette femme et confirme le rendez-vous.

Le jour de la consultation arrive : deux hommes se présentent une heure avant l’heure prévue. Le praticien, occupé à ce moment-là, est allé cependant ouvrir sa porte puisque le recours à l’ouvre-porte n’est pas utilisable pour un coup de sonnette imprévu. Il est frappé par le constat d’une sorte de dissymétrie entre ces deux hommes : l’un est grand, fort, souriant et aimable ; l’autre est petit, mince et

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visiblement intimidé. Il apprend que Monsieur Da Silva est là mais il ignore encore qui porte ce patronyme. Il installe les deux personnes dans la salle d’attente et leur précise qu’il les recevra dans un moment en rappelant l’horaire prévu pour ce rendez-vous. Le personnage grand et fort demande alors sur un mode séducteur s’il n’est pas possible d’être reçu un peu plus tôt.

« Je ferai mon possible », répond le praticien en regagnant son bureau. Il va plus tard chercher son patient non sans avoir envisagé de recevoir, dans un premier temps, les deux personnes qui se sont présentées dans son cabinet. À cet effet il a installé un siège supplémentaire en face du sien. Un seul des deux personnages se lève et le suit dans le lieu de consultation. Dès les premières phrases énoncées par le patient, il a confirmation qu’il s’agit de Monsieur Da Silva : sa maîtrise incertaine du français et son accent attestent des origines portugaises que son patronyme avait données à entendre.

Avant d’évoquer et de commenter cette première rencontre, un premier entretien à visée psychothérapeutique, il convient d’examiner un à un les éléments conte-nus dans ses prémices.

Le premier geste du praticien consiste à prendre directement les appels téléphoni-ques. Les raisons pécuniaires ne sont pas seulement déterminantes (pas de personnel d’accueil à rémunérer). Il y a une valeur psychothérapeutique dans ce choix d’une accessibilité, en ces temps où des médiateurs techniques (par ailleurs nécessaires et efficaces comme le répondeur enregistreur) prennent trop souvent la place d’un contact simple et d’une présence humaine. Il convient, autant que faire se peut, d’instaurer les conditions d’une relation intersubjective : celle d’une rencontre où la voix de l’un donne un espace à la voix de l’autre.

Si la psychothérapie compose avec l’enjeu d’exister (D. Sibony, 2007) la présence au téléphone peut en constituer une première facette. Même si c’est difficile à évaluer, je ne suis pas loin de penser que des psychothérapies, des psychanalyses n’ont pu commencer faute d’avoir trouvé un correspondant au bout du fil (il est également vrai par ailleurs que d’autres ne commencent toujours pas malgré des semaines, des mois de présence régulière auprès d’un psychothé-rapeute, des centaines de mots alignés séance après séance). L’existence peut ne tenir qu’à un fil : celui de la présence initiale d’un être vivant face à un discours de souffrance.

Pour témoigner que le geste thérapeutique peut se déployer lors d’une démarche essentiellement pragmatique : la prise de rendez-vous par téléphone, revenons maintenant aux conditions initiales de la demande de Monsieur Da Silva. En n’appelant pas lui-même, ce patient peut suggérer qu’il n’est pas en mesure d’assumer sa demande, ou encore qu’il y a dans sa demande appel à une prise en charge massive, le recours à une dépendance excessive. Sans compter, natu-rellement, qu’il n’est peut-être pas demandeur et que sa fille le désigne pour une demande qui lui est propre. Sans mésestimer cette possibilité, le praticien accepte cette désignation. Manière d’indiquer qu’il convient d’accepter les chemins choisis par une demande pour se déployer, première forme d’accepta-tion pleine et entière du symptôme si inacceptable pour celui qui en est porteur.

Pourtant ce détour de la demande n’est pas retenu lors de la prise de

rendez-☞

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vous. Comment le praticien parvient-il à une sorte de conviction intime qu’il y a bien un rendez-vous pour le père de sa correspondante ? Il est bien délicat de répondre à cette interrogation. Il est indécent de s’aventurer sur le terrain d’un insight ineffable, on préférera donc s’appuyer sur cette décision pour indiquer l’orientation d’une démarchepsychothérapeutique. Elle est faite d’une série de décisions minuscules en apparence, toutes prises dans l’éphémère des rencon-tres. En l’occurrence, le thérapeute prend le risque d’une interprétation initiale de la demande. Elle ne repose pas sur la perception évidente de la demande : celle qui consiste à la rapporter à la femme qui téléphone. Sans exclure qu’elle est également possible ou potentielle le praticien choisit d’estimer qu’elle concerne le père de son interlocutrice ; il paraît en cela en accord avec la proposition freu-dienne notamment développée dans le Moïse (Freud, 1939), celle d’aller contre la perception sensorielle, de ne pas s’en tenir aux preuves directes, à l’appa-rence de l’évidence, désignée plus haut sous les termes de pilotage automatique.

On constate à ce propos que le travail de pensée et d’interprétation est d’emblée présent dans la démarche. Une interprétation ne repose pas nécessairement sur une formulation heureuse, une phrase bien léchée (avec le bonheur fragile de l’usage de paroles plurivoques), elle est d’abord décision du praticien, décision de se mettre à l’écoute et en l’occurrence de prévoir qui écouter. Dans le même temps, il convient d’accepter l’incertitude avec une certaine sérénité. Choisir sans avoir la certitude d’avoir raison, choisir sans stagner dans un savoir totalisant représente une constante du geste psychothérapeutique, elle trouvera son plein régime par la suite en s’appliquant à la parole. Parole relevée, soulignée dans le discours du patient, parole proposée par le psychothérapeute pour commenter ou reprendre celle de son patient.

Une dernière remarque sur les préalables de la rencontre psychothérapeutique : la demande de rendez-vous ne s’accompagne d’aucune autre demande de préci-sions de la part de cette femme.

Pourtant la fréquence de ce type d’interpellations instantanées est en hausse ces derniers temps. Citons les plus ordinaires : « est-ce que la consultation est remboursée par la Sécurité sociale, par les mutuelles ? », « vous prenez la CMU ? », « combien ça me coûtera ? », « à quelle hauteur du boulevard se trouve votre cabinet ? », « vous êtes loin d’une station de métro, laquelle ? ».

Pour faire bonne mesure, d’autres entament des négociations sur le jour et l’heure proposés : « je ne peux pas, je travaille à cette heure-là », « je dois aller cher-cher mes enfants à l’école », « il fera nuit, je ne peux pas », « je préférerais venir dans x jours » (avant ou bien après la date proposée).

Dans notre modernité marchande, la souffrance psychique trouve dans le démar-chage téléphonique un allié naturel, bien différent de l’extrême soumission à l’idéal psychanalytique d’il y a quelques décennies. Pourtant ces modalités de la prise de contact avec les praticiens de la psychothérapie laissent filtrer des indi-ces d’ambivalence et d’angoisse avant même que le transfert soit installé.

Pour monsieur Da Silva, ce qui a été livré par l’intermédiaire du téléphone (au sens plein du terme) trouve confirmation dans la mise en place de la consultation.

Il ne peut pas s’y rendre seul pas plus qu’il n’a été en mesure d’appeler directe-ment le psychothérapeute. Il a cependant réussi à mobiliser, après sa fille, un

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homme dont on apprendra, lors de ce premier entretien, qu’il est un de ses voisins. Voisin aimable et disponible dans une certaine limite : il s’est offert pour assurer le déplacement avec sa propre voiture, mais il semble avoir choisi l’horaire en avançant l’heure du rendez-vous et en tentant de négocier un chan-gement d’horaire. Plus tard, quand en cours d’entretien, le patient se rendra aux toilettes, il sortira précipitamment de la salle d’attente, persuadé que la consulta-tion était terminée. À cet égard le clinicien s’interroge sur ce départ soudain vers les toilettes. Le patient se lève de son siège sans un mot pour ensuite demander où se trouvent les toilettes. L’irruption d’une vive anxiété, voire d’une angoisse indicible trouve une nouvelle forme d’expression. Dans le souvenir de la séance, probablement sidéré par cet agir soudain, le psychothérapeute n’est pas en mesure de se souvenir de ce qui s’échangeait à ce moment-là.

Considérons à présent ce qui s’est dit lors de ce premier entretien. Le patient débute en disant :

— Ça ne va pas, je suis tombé par terre tout d’un coup, j’étais à D… (village situé dans un département limitrophe et dont on apprendra plus tard qu’il est le lieu de résidence de parents de son épouse décédée). On m’a ramassé, on m’a emmené au docteur, je ne me rappelle de rien. Après quand j’ai vu mon docteur, il m’a demandé si je buvais, je ne bois plus, il m’a donné des médicaments.

Les paroles de cet homme semblent décrire une sorte de chute brutale, de perte de connaissance, d’évanouissement et il s’efforce de faire participer son interlo-cuteur à la catastrophe physique et naturellement subjective qui l’a mis à terre. Il tente de décrire dans le détail, les mots lui manquent, il mime la chute devant le praticien. Le psychothérapeute l’écoute silencieusement avec le souci d’éviter de minimiser l’ampleur de l’événement et à l’inverse de s’associer à son hystérisa-tion, il choisit ensuite de revenir au motif de la consultation.

— Votre fille a pris rendez-vous pour vous et m’a dit que votre femme était morte récemment.

— Oui, elle est morte en novembre (dix mois avant la consultation), je suis en arrêt de travail, je suis tombé, regardez mes mains (il montre ses mains qui portent des traces de cicatrices).

Et le patient reprend dans les mêmes termes le récit de sa chute, sa soudaineté, la présence de témoins, la nécessité d’être transporté à l’hôpital, de consulter un médecin, la prescription d’un arrêt de travail. Le praticien tente à nouveau de l’inciter à évoquer la perte de son épouse.

— Vous pensez que ce qui vous est arrivé est en rapport avec la mort de votre femme ?

— Je ne sais pas, elle est morte, c’est ça la vie, répond cet homme.

Les sollicitations du psychothérapeute, l’invitation à dire sur la mort de l’épouse restent incertaines et inabouties. De fait, le praticien ne parviendra pas à le détour-ner d’un discours essentiellement constitué par le récit récurrent d’un traumatisme, d’une atteinte physique vécue comme une sorte de cataclysme. Il obtiendra des éléments d’anamnèse : son âge, celui de sa femme, des précisions sur sa famille, sur les circonstances de son émigration du Portugal vers la France. Il fournira des précisions sur ses enfants : il a un garçon de 14 ans et une fille de 18 ans.

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— Elle va passer son permis, la voiture est dans le garage, elle l’attend.

— C’est votre voiture ? demande le praticien.

— Non, je l’ai achetée pour ma fille, je n’ai pas le permis, je ne conduis pas.

Monsieur Da Silva insistera également sur le fait que son épouse avait de la famille en France ; quant à lui, il est seul, toute sa famille est restée au Portugal.

Invité à préciser les circonstances du décès de son épouse, il dit :

— Elle a eu un cancer du sein, il y a cinq ans, elle a été guérie et maintenant elle est morte.

Il s’embrouille un peu dans ses explications et dans son usage de la langue et finit par faire comprendre qu’elle est décédée des suites d’une récidive du cancer du sein. Toujours en réponse au praticien, il fournira des précisions sur son acti-vité professionnelle : il exerce dans un métier du bâtiment et des travaux publics.

Ce sera pour lui l’occasion de revenir sur son discours initial :

— Je ne peux pas reprendre mon travail, je pourrais encore tomber et je travaille sur des échafaudages.

En réponse à chaque demande de précision venue d’un psychothérapeute soucieux d’obtenir des éléments d’anamnèse, le patient fait retour sur le réel, réel du corps, réel de la mort. Dans l’actualité de la séance, il tient à faire partager ce non-maîtrisable, cet imprévisible. Ce mouvement s’effectuera jusqu’au terme de la séance au moment de fixer un rendez-vous apparemment souhaité par le patient. Le patient posera cependant deux conditions : la consultation préalable, déjà fixée par une date, de son médecin traitant et à la suite la prise de rendez-vous auprès du psychothérapeute par l’intermédiaire de sa fille. La consultation médicale préalable a pour visée d’obtenir à terme une pension d’invalidité. Il présente les choses dans les termes suivants :

— Comme ça je n’irais plus travailler pour mon patron et je ferais des gâchesa. Pour choisir une date, il dit :

— Ma fille vous appellera.

— Vous pouvez me téléphoner directement, suggère le psychothérapeute.

— Le téléphone c’est ma fille, moi, je ne m’en sers pas.

— Si vous êtes d’accord, je vous demande de m’appeler, finit par prescrire le psychothérapeute.

Suivons pas à pas le discours de ce patient. Il installe d’emblée dans la rencon-tre, une sorte de récit d’un traumatisme, il en indique la brutalité, le caractère inattendu, brutal. Il tente de rendre audible l’inouï d’une expérience très doulou-reuse. Il décrit la version physique d’un effondrement psychique. Confronté à une épreuve de perte, il va immédiatement à l’essentiel de ce qui accable l’endeuillé : l’effondrement ou le retour d’un effondrement, d’une chute inexplica-ble pour laquelle les mots sont rapidement insuffisants. Quand les gestes rempla-cent les paroles, la maîtrise incomplète de la langue n’est probablement pas déterminante. Il singe sa douleur faute de pouvoir la dire.

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Chaque sujet, à l’occasion d’une épreuve de perte, a recours à des modes singu-liers pour la dire. Le plus souvent, les premières paroles concernent l’objet visible de la perte : le proche disparu et sont alors évoquées sa souffrance, les circons-tances de sa disparition, sa place dans la vie du survivant. De fait ces paroles vraies, authentiques ne vont pas vers l’essentiel de l’expérience de la perte, celle d’une blessure, celle de la conscience soudaine d’une insupportable limite qui affecte en premier lieu l’endeuillé lui-même.

Pour ce patient, aucun mot énoncé directement sur la personne disparue, sinon à la demande du praticien, une formule très générale, une sorte de dicton : « c’est ça la vie ». Sans détour, il est centré sur ce qui l’accable, il ne peut qu’invoquer l’expérience subjective de son propre évanouissement, de sa propre disparition.

Manière d’indiquer sur un mode radical combien la mort d’un proche renvoie le survivant à sa propre finitude, à l’insupportable de penser, de se représenter sa mort. Blessure narcissique, épreuve de castration paraissent à l’œuvre dans la répétition de la description de la chute. On peut cependant envisager d’y recon-naître une autre dimension : celle de la crainte de l’effondrement (Winnicott, 1975) évoquée dans le concret de son expérience professionnelle (une chute sur un chantier). Winnicott (ibid.) souligne à cet égard que cette crainte est liée à l’expérience antérieure de l’individu et à l’inconstance de son environnement.

Sans préjuger de l’existence d’autres éléments d’inconstance dans l’histoire singulière de ce sujet, il convient de remarquer qu’il souligne lui-même cette situa-tion en insistant sur sa solitude, sa coupure de sa famille d’origine et le lieu de sa chute (hors de son domicile, chez des parents de sa femme).

On peut également penser que dans le dispositif de l’entretien, cette inconstance potentielle est en partie bannie. La présence d’un accompagnateur jusqu’à la salle d’attente du praticien pourrait en être l’indice. Il y a un état de choses impensable (ibid.), l’organisation défensive de ce patient, le recours au mime pour l’exprimer en présence du psychothérapeute pourrait en attester.

Il convient de noter que ces spéculations interprétatives sont suscitées dans la

Il convient de noter que ces spéculations interprétatives sont suscitées dans la