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Transport entre les villes

Dans le document Rapport de Mission (Page 118-121)

Alors que le réseau public est en constante amélioration, qu’advient-il du réseau permettant les déplacements d’une ville à l’autre? La Corée du Sud a dévelop-pé trois types de réseaux couvrant son ter-ritoire et qui sont en constante évolution : les réseaux routier, ferroviaire et aérien.

Transport routier

Le réseau routier d’un pays représente une réalité géographique et historique.

Le Canada, par exemple, a beaucoup de rues suivant un quadrillé. Ceci peut s’ex-pliquer entre autres par l’histoire relati-vement jeune du Canada. La majorité de la population canadienne réside près de la frontière avec les États-Unis et le long

du fleuve St-Laurent, ainsi la majorité

des autoroutes traversant le Canada et le Québec se trouvent dans les environs du fleuve et près de la frontière à l’exception de quelques autoroutes montant vers le nord pour rejoindre certaines villes.

La Corée du Sud est recouverte de montagnes et l’emplacement des grandes routes représente bien cette réalité, bien qu’il y ait des routes couvrant tout le ter-ritoire. Il y a cependant une concentration de grandes routes dans le nord-ouest, près de Séoul. Les montagnes dans l’est du pays ont une grande influence sur la position des routes traversant le pays du nord au sud.

Les projets du Ministère du Territoire, de l’Infrastructure et des Transports (Ministry of Land, Infrastructure and Transport, MO-LIT), sont présentement axés sur l’entre-tien des infrastructures existantes. Pour diminuer le fardeau monétaire, des projets en PPP sont envisagés, permettant ainsi Le transport partagé est de plus en plus utilisé en Corée, surtout à l’extérieur

de Séoul. © MC

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de réduire l’investissement public mais aussi de faire plus d’entretien et d’avoir des routes en meilleur état (MOLIT, 2015).

Transport par rails

Outre l’automobile, le train est un moyen de transport très populaire pour se dépla-cer entre deux villes. Le marché du trans-port de personnes par rails est un mono-pole contrôlé par Korail, une société d’État coréenne. Cette situation est similaire au Canada avec Via Rail, ayant le monopole du transport d’usagers par trains. De plus, dans les deux situations, les chemins de fer sont partagés entre les trains de per-sonnes et les trains de marchandises. Ce-pendant, la Corée est particulière car tous les rails appartiennent au gouvernement et la priorité est accordée aux trains de pas-sagers.

Le gouvernement investit beaucoup dans le transport par rails afin de réduire la congestion des autoroutes. Ils ont une part intégrale dans les décisions concernant le transport ferroviaire (Korail, 2015).

Routes et reliefs au Canada. © MT Routes et reliefs en Corée du Sud. © MT

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Une technologie nouvelle

L’arrivée du train à haute vitesse Korea Train Express (KTX) en 2010 a révolution-né le marché du transport de personnes en Corée du Sud. Son impact est surtout visible sur la route entre Séoul et Busan, les deux plus grandes villes du pays. Les proportions des transports empruntés au-paravant par trains réguliers et par avions avoisinaient les 38 % et 39 % respective-ment; depuis son installation, plus de la moitié (58 %) des transports sur longue distance se font par KTX.

Le KTX-Sancheon est une fierté pour le gouvernement coréen, étant la première technologie de train à haute vitesse déve-loppée en Corée du Sud. Le train roule à 300 km/h et peut voyager de Séoul à Busan en un peu plus de deux heures et demie comparativement aux cinq heures requises par les trains conventionnels.

Des projets sont en cours pour mettre en service dans un futur rapproché un autre train à une plus grande vitesse, vitesse dé-passant celle du KTX : le train High-Speed Electrical Multiple Unit (HEMU), conçu pour rouler à 430 km/h. Au moment de mettre sous presse, les tests opérateurs ont été effectués mais aucune date d’inau-guration n’a été dévoilée (Korail, 2015).

D’autres projets sont prévus d’ici les pro-chaines années pour faciliter le transport en train, notamment l’ouverture d’une nou-velle station de train à Gangnam, quartier de Séoul, pour 2016. Cette station devien-drait la deuxième dans la capitale. Un élar-gissement du réseau est également plani-fié, notamment la création d’une nouvelle

ligne de train pour les Jeux olympiques de 2018 de Pyeongchang et l’augmenta-tion du réseau ferroviaire de trains rapides jusqu’à 2361 km en 2020.

Un train au service des passagers Tout comme le service d’autobus et mé-tro, de nombreux efforts sont faits afin de rendre le réseau ferroviaire efficace et agréable pour l’utilisateur. Pour faciliter le service à la clientèle, Korail a déve-loppé une application mobile permettant d’obtenir toute l’information nécessaire et d’acheter des billets de train électro-niques. Via Rail n’a pas d’application mo-bile permettant l’achat de billets, mais une version mobile du moteur de réservation permet essentiellement le même service d’achat de billets. Il est aussi facile d’ache-ter son billet de train directement à la gare grâce aux nombreuses bornes de billet-terie libre-service en plus du comptoir de service à la clientèle. En Corée, pour opti-miser les trajets et la rentabilité des trains il est possible d’avoir un billet de train pour des places debout. Alors que les places assises sont limitées par le nombre de sièges, les places debout coûtent moins cher et ne sont pas limitées. Toutes ces ini-tiatives incitent les personnes à emprunter le train, augmentant ainsi la rentabilité et l’efficacité des rails.

Transport aérien

L’augmentation du tourisme suite aux Jeux olympiques de 1988 a incité le gou-vernement à investir dans la construction d’un nouvel aéroport. En 2001, L’aéroport d’Incheon devient donc l’aéroport interna-tional coréen remplaçant celui de Gimpo, devenu trop petit pour le flux de visiteurs (Aéroport d’Incheon, 2015).

Voulant se classer parmi les meilleurs aéroports du monde, Incheon offre un ser-vice très personnalisé aux clients. Selon les ASQ Awards, il est le meilleur aéroport en termes de qualité de service depuis dix dernières années (Aéroport d’Incheon, 2015). Des projets d’expansion de l’aéro-port sont prévus avec la construction d’un deuxième terminal de passagers, permettant ainsi d’augmenter le nombre de passagers atterrissant annuellement à

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Le choix de modes de transports entre Séoul et Busan ont changé dans les

dernières années. source : KORAIL, 2015

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Dans le document Rapport de Mission (Page 118-121)