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LA PSYCHANALYSE AVEC LES ENFANTS : HISTOIRE, THÉORIE, CLINIQUE

I. Le petit Hans, Max Graf et Sigmund Freud

3. Le traitement de la phobie

À Vienne, en 1903 naît Hans, le premier enfant du couple Graf. Sa sœur Anna

naît en octobre 1906, alors qu’il est âgé de trois ans et demi. Freud situe la naissance de cette petite sœur, coordonnée avec un certain nombre d’éléments subjectifs, comme

l’événement historique qui lance le processus névrotique. La perturbation qu’entraîne

l’arrivé d’Anna va bien au-delà des tourments de la jalousie et de la rivalité, son effet

n’est pas immédiat mais différé ; le symptôme phobique émerge comme une réponse de

l’enfant aux questions cruciales qu’il se pose.

Le traitement analytique prend place entre sa quatrième et sa cinquième année, au début du mois de janvier 1908, jusqu’au mois de mai de la même année. Tout d’abord,

cette naissance entraîne un certain degré de privation et Hans rejette violemment sa

petite sœur : « Mais je ne veux pas avoir de petite sœur21

! » Une autre fois, il confirme cette hostilité :

21

« Le père : Quand tu étais là pendant que maman donnait le bain à Anna, tu as peut-être souhaité qu’elle lâchât les mains, afin qu’Anna tombât dans l’eau ? C’est pourquoi tu as

pensé que lorsque maman lui donne son bain, si elle la lâchait alors Anna tomberait dans l’eau…. Hans : (complétant la phrase)… et mourrait.

Le père : Et tu serais alors seul avec maman. Et un bon petit garçon ne doit pas souhaiter ça.

Hans : Mais il peut le penser Le père : Ce n’est pas bien.

Hans : S’il le pense, c’est bien tout de même, pour qu’on puisse l’écrire au

professeur22. »

En note de bas de page Freud rajoute : « Le brave petit Hans ! Je ne pourrais pas souhaiter, chez un adulte, une meilleure compréhension de la psychanalyse23. »

L’hostilité concernant Anna apparaît d’abord, même si plus tard, Hans manifeste de la

tendresse. Mais surtout, cette naissance déclenche une recherche méthodique et systématique dont les variations se déploient autour des énigmes de la vie. Hans est un enfant moderne écouté par son père à travers le tout nouveau savoir analytique et il s’autorise à formuler certaines questions. Grâce à ce désir de savoir conduit par la

pulsion épistémophilique, il devient un véritable inventeur et chaque fantasme est important même si « pour l’instant le fantasme se dérobe à l’interprétation et ne sert à

Hans que de chaînon lui permettant de poursuivre ce qu’il a à dire24

. » « La soif de connaissance semble inséparable de la curiosité sexuelle. La curiosité de Hans est particulièrement dirigée vers ses parents25. »

À trois ans, il demande à sa mère : « Hans : Maman, as-tu un fait-pipi ?

22 Ibid., p. 143. 23 Ibid. 24 Ibid., p. 184. 25 Ibid., p. 95.

Maman : Bien entendu, pourquoi ? Hans : J’ai seulement pensé… »

Plus tard, à trois ans et neuf mois, il demande à son père : « Hans : Papa as-tu aussi un fait-pipi ?

Le père : Mais oui naturellement.

Hans : Mais je ne l’ai jamais vu quand tu te déshabilles.

Une autre fois, il regarde, toute attention tendue, sa mère qui se déshabille avant de se coucher. Celle-ci demande : Que regardes-tu donc ainsi ?

Hans : Je regarde si tu as aussi un fait-pipi.

Maman : Naturellement. Ne le savais-tu donc pas ?

Hans : Non, je pensais que, puisque tu étais si grande, tu devais avoir un fait-pipi comme un cheval26. »

Hans entre alors dans une recherche systématique concernant la différence des sexes. Il confronte son père et sa mère à un certain nombre de questions fondamentales : présence ou absence du phallus, la mère ne nie pas sa présence et, en échappant ainsi à la loi de la castration, elle laisse son fils dans le doute.

Je rappelle que les Trois essais sur la théorie de la sexualité Freud soulignent le lien entre les recherches sexuelles et la pulsion de savoir. Pour l’enfant, il s’agit d’une

première tentative de réponse aux énigmes de la vie et de la mort, de l’existence et de la

non-existence, et enfin de la différence des sexes. Pour cela, il construit des théories sexuelles structurées comme des mythes, leur caractère de fiction concerne la réalité sexuelle et leur point de départ est le corps propre : « L’enfant s’attache aux problèmes

sexuels avec une intensité imprévue et l’on peut même dire que se sont là les problèmes

26

éveillant son intelligence. [...] Nombre de personnes se rappelleront avec quel intérêt elles se sont demandées, pendant la période pré-pubertaire, d’où venaient les enfants.

Les solutions anatomiques auxquelles elles s’étaient arrêtées étaient diverses27

. »

Jusque-là, dans la vie de Hans tout a fonctionné de façon harmonieuse. Totalement pris dans cette dimension d’être tout pour sa mère, il tente en vain de rester

dans ce paradis et s’y perd. La question de la fonction d’un enfant pour la mère, qui est

aussi une femme, est ici centrale, je la reprendrai ultérieurement.

La période qui précède la phobie est marquée par quelques événements importants :

Poursuivant son intérêt pour le « fait-pipi », avec son père, Hans dessine une girafe, lui rajoute un « fait-pipi » puis rallonge encore le trait (le petit trait horizontal est tracé par le père et indique le « fait-pipi »28 , le « Wiwimacher »29.

Son intérêt se dirige aussi bien vers les chevaux qu’il croise dans la rue, que vers les autres animaux, les poupées, les livres, sa petite sœur, ses parents ou les autres

enfants. Son père relate de façon détaillée ses relations et ses jeux avec les autres enfants.

Freud souligne le caractère pervers polymorphe de la sexualité infantile, en particulier à partir d’un jeu de Hans : être vu ou voir l’autre en train de faire pipi. Enfin,

27

Freud S., (1905 c). « La sexualité infantile », dans Trois essais sur la théorie de la sexualité,

op. cit., p. 92.

28

Freud S., (1909 a). « Analyse d’une phobie chez un petit garçon de 5 ans, (Le petit Hans) »,

Figure I., dans Cinq psychanalyses, op. cit., p. 100.

29

Sauret M.-J., (1989). De l’infantile à la structure, Toulouse, P.U.M., Toulouse, PUM, coll. « Les Séries de la Découverte freudienne », 1992.

quand Hans demande à sa mère si elle a un « fait pipi », celle-ci lui répond par la dénégation de sa propre castration.

Puis à quatre ans et trois mois, lorsqu’elle lui donne un bain et le poudre en

prenant soin de ne pas toucher son pénis, il ne manque pas de l’interroger :

« Hans : Pourquoi n’y mets-tu pas ton doigt ?

Maman : Parce que c’est une cochonnerie.

Hans : Qu’est-ce que c’est une cochonnerie ? Pourquoi ?

Maman : Parce que ce n’est pas convenable.

Hans (riant) : Mais c’est amusant30

. »

Lorsqu’il commence sa phobie, le phallus est l’objet fondamental de ses

recherches. Hans le fantasme sans arrêt, c’est l’objet qui organise son monde. M. Graf

approche clairement l’aspect central du complexe de castration et la question de la

différence des sexes : dans la relation de Hans avec son propre corps et avec les autres, les enfants, ses parents et les animaux, incluant un vif intérêt pour l’appareil génital de

ces derniers. Les paroles de Hans témoignent de la richesse de sa pensée et confirment le polymorphisme extraordinaire de sa vie sexuelle. Je souligne l’intérêt clinique et

théorique consistant à repérer le déroulement de ces activités d’investigations et leurs

liens avec la sexualité, dont Freud souligne le caractère précoce et intense. Le garçon suppose l’existence naturelle d’un organe génital identique au sien chez toutes les

personnes, il pense donc que la femme l’a perdu. La fille accepte la différence des

sexes, mais elle succombe à l’envie du pénis, « penisneid »31

qui culmine dans le désir

d’être un garçon ou d’avoir un enfant comme la mère. L’intérêt de Hans pour son corps,

le conduit à la jouissance masturbatoire : son organe acquiert une nouvelle place et il pose clairement ses doutes concernant la présence ou l’absence du phallus. Puis quelque

chose change radicalement, l’érection de son pénis est un réel qui signe le surgissement

30

de la pulsion. L’angoisse apparaît alors et confirme la discordance entre son image et la

réalité (son pénis marqué du signifiant « cochonnerie »32. Freud souligne que les menaces de castration prononcées par la mère à quatre ans et trois mois ont alors un effet rétroactif. Le risque d’éclatement de la réalité psychique est bien présent et Hans

tente de s’en protéger par le biais de son symptôme. Les tentatives de séduction ou de

rejet de la mère ont bien moins d’importance que l’angoisse, car avec elle se profile la

question de l’amour maternel. À ce moment précis, nous savons que le sujet peut être

passif et rester capturé et parfois englué dans les signifiants de l’Autre (2) ou il peut en

passer par le complexe d’Œdipe et ses prohibitions afin de sortir de cette relation de

leurre. Pour le petit Hans, ce point de rencontre avec le réel de la pulsion ainsi, que le jeu imaginaire et mensonger avec la mère sont constitutifs du surgissement de la névrose avec son temps de régression et ses symptômes : l’anxiété d’abord, puis la

phobie avec les chevaux d’angoisse comme tentative de percer une issue symbolique

vers le père.

Au début du mois de janvier 1908, M. Graf envoie des notes à Freud en lui faisant part de son inquiétude face aux troubles de son fils alors âgé de quatre ans et neuf mois. Lors de l’été précédent, à Gmunden, Hans a commencé à exprimer son angoisse de

perdre sa mère et celle-ci lui a répondu en le mettant dans son lit pendant que le père est absent. Un rêve confirme cette angoisse, le 7 janvier, lors d’une promenade, Hans

pleure dans la rue et veut retourner à la maison pour être avec sa mère. Pendant la nuit, il a peur. Le jour suivant sa mère veut l’emmener en promenade et il refuse de sortir,

puis il accepte, mais une fois dans la rue il a peur. Au retour il lui confesse : « J’avais

peur qu’un cheval ne me morde33

. » Le soir tout recommence comme le jour précédent et après avoir obtenu un câlin, Hans dit en pleurant : « Je sais que demain encore il faudra que j’aille me promener. » Et il ajoute : « Le cheval va venir dans ma

chambre34. » Le même jour sa mère parle avec lui de la masturbation. Le jour suivant

31

Freud S., (1905 a). Trois essais sur la théorie de la sexualité, op.cit., p. 124-125.

32

Freud S., (1909 a). « Analyse d’une phobie chez un petit garçon de 5 ans, (Le petit Hans) »,

dans Cinq psychanalyses, op. cit., p. 103.

33

Ibid., p. 107.

34

les parents lui disent que son angoisse en est la conséquence et lui suggèrent de rompre avec cette habitude. Ces paroles constituent la première intervention thérapeutique. Le 8 janvier est bien le point de départ de la phobie : Hans a peur qu’un cheval le morde

quand il marche dans la rue. Freud décrit rigoureusement le début de l’état d’anxiété, la

transformation en angoisse et le déclenchement de la phobie. Il souligne que l’angoisse

correspond à une aspiration érotique refoulée. En effet, les tentatives de séduction de Hans ont échoué, sa mère le rejette et il se trouve déconcerté en réalisant qu’il ne suffit

plus à la combler. Par ailleurs, dans ses relations avec les filles, Hans déploie des théories imaginaires prolongeant ainsi la relation de leurre avec la mère. Un espace vide, troublant et angoissant s’ouvre alors et l’enfant développe une phobie dont l’objet

est d’ordre symbolique : il a peur d’être dévoré par la mère et qu’un cheval le morde.

Freud et M. Graf se rencontrent afin de convenir d’une stratégie : « Je m’entendis

avec le père de Hans afin qu’il dise à celui-ci que toute cette histoire de chevaux était

une bêtise et rien de plus. La vérité, devait dire son père, c’était que Hans aimait

énormément sa mère et voudrait être pris par elle dans son lit. C’était parce que le

fait-pipi des chevaux l’avait tellement intéressé qu’il avait peur maintenant des chevaux…

Je suggérais au père de commencer à éclairer Hans en matière de choses sexuelles35. » Même si, lors d’une promenade à Lainz, le père lui donne des explications sur la

différence des sexes, Hans ne les accepte pas et continue à comparer le « fait-pipi » des grands animaux. Il aborde ainsi le complexe de castration et découvre que sa mère désire quelque chose au-delà de lui. Il cherche alors à savoir ce qu’il est pour elle. À ce

moment-là, pour la mère, Hans représente un appendice indispensable, elle l’emmène

partout avec elle : en promenade, aux toilettes, dans son lit. L’angoisse naît au moment

où l’enfant mesure la différence entre la raison de l’amour qui lui est porté et ce qu’il

peut donner en échange. Une angoisse de séparation surgit et la phobie apparaît comme une tentative d’installation d’un nouvel ordre interne et externe.

Deux jours avant l’entrevue avec Freud, Hans se réveille et vient se réfugier dans

le lit de ses parents. Le lendemain, il raconte : « Il y avait dans la chambre une grande

35

girafe et une girafe chiffonnée, et la grande a crié que je lui avais enlevé la chiffonnée. Alors elle a cessé de crier, et alors je me suis assis sur la girafe chiffonnée36. » Cette fantaisie des girafes est liée aux explications du père sur la différence des sexes : la mère est la girafe chiffonnée, le père la grande girafe. Telle est l’interprétation du père,

Freud y ajoute celle de la représentation de la relation sexuelle. Hans a également peur de ne pas avoir le « fait-pipi » qui convient à la mère. Nous voyons-là comment l’enfant

oscille entre un monde imaginaire et un monde symbolique. Il est prêt à découvrir son complexe inconscient et commence à faire connaître ses désirs relatifs à la mère.

Le 30 mars, le jour de leur unique entrevue, avant d’aller voir Freud, Hans se

confie à son père : « Tu sais, j’ai pensé…Je suis avec toi à Schönbrunn, là où sont les

moutons, et alors nous nous sommes glissés sous les cordes, et puis nous l’avons dit à

l’agent de police qui est à l’entrée du jardin, et il nous a arrêtés tous les deux37

. » Au retour, il lui confesse son désir de faire des choses interdites avec lui, afin de se trouver aux prises avec la même loi : « J’étais avec toi dans le train, et nous avons cassé la vitre

d’une fenêtre et l’agent de police nous a arrêté38

. » Pour Hans, il s’agit de transgresser

quelque chose concernant la mère afin de passer dans le registre paternel et de sortir,

d’une manière symbolique, de la relation imaginaire avec la mère. Lors de l’entretien

avec l’enfant, à l’écoute des préoccupations du père concernant la peur de Hans des

naseaux et des yeux des chevaux, Freud les met en parallèle avec le visage, les lunettes et les moustaches du père. Puis il poursuit sur le mode d’une révélation symbolique en mettant en perspective le mythe œdipien des origines : « Bien avant qu’il ne vint au

monde, j’avais déjà su qu’un petit Hans naîtrait un jour qui aimerait tellement sa mère

qu’il serait forcé d’avoir peur de son père et je l’avais annoncé à son père39

. » Plus tard, sur le chemin du retour Hans demande à son père : « “ Le professeur parle-t-il avec le

bon Dieu, pour qu’il puisse savoir tout ça à l’avance ? ” Je serais extraordinairement fier

de cette attestation de la bouche d’un enfant, si je ne l’avais pas moi-même provoqué

36 Ibid., p. 116. 37 Ibid., p. 119. 38 Ibid. 39 Ibid., p. 120.

par ma vantardise enjouée40. » Après cette rencontre déterminante, même si Hans met en doute le fait que le professeur Freud parle avec le bon Dieu, il mène de façon indépendante sa propre analyse. Il parle et raconte des histoires et nous assistons à ses multiples élaborations réalisées sur un mode imaginaire et fantasmatique. À l’aide d’une

série de mythes destinés à réorganiser son monde, il traverse le complexe d’Œdipe.

Au début du mois d’avril, une première amélioration apparaît, puis Hans déploie

ses questions autour de la peur du père et de la peur pour le père : la peur du père vient de l’hostilité contre le père et la peur pour le père vient du conflit psychique entraîné par

la tendresse qu’il éprouve pour lui ; celle-ci est amplifiée comme formation réactive

avec l’hostilité. Hans dit ainsi sa peur de l’absence du père et commence à la

symboliser. Le père poursuit ses commentaires dans le sens de l’explication œdipienne.

Puis dans le courant du mois d’avril, son état se détériore très vite, sa peur s’accentue et

concerne maintenant les chevaux et leurs mouvements : Hans a peur d’être emmené par

le fiacre s’il se trouve dessus, il a peur des voitures chargées, du noir autour de la

bouche du cheval et du bruit des sabots quand celui-ci tombe. À ce stade de l’analyse,

Hans découvre un ancien souvenir précédant la phobie : un jour, en allant se promener avec sa mère il voit un cheval d’omnibus tomber et donner des coups de pieds dans tous

les sens. Il éprouve alors une véritable épouvante en pensant que le cheval est mort. De plus en tombant, le cheval lui rappelle un incident concernant la blessure que Fritz s’est

faite au pied en jouant.

Dans un premier temps, Hans exprime sa peur qu’un cheval le morde. Dans un

deuxième temps, nous découvrons la peur profonde qu’un cheval tombe et qu’il en

meure. Selon Freud, ces deux versions de la peur concernent le père et les désirs ambivalents de Hans envers lui. La phobie est qualifiée par son objet qui est le cheval, mais elle va bien au-delà pour se nouer à d’autres signifiants. Tout ce qui se joue à ce

moment-là dans le discours de l’enfant révèle qu’à l’origine l’angoisse n’est pas liée aux

chevaux. Le signifiant « cheval » va supporter toute une série de transformations de signifiés. Il modifie de façon singulière le monde de Hans, tel un prisme où le réel se

40

refond d’une autre manière. Pour comprendre la fonction du cheval, il ne faut pas

chercher son équivalence du côté du père, de la mère ou de l’enfant, mais il faut voir

comment il opère comme signifiant dans la situation de l’enfant. Il va ainsi du jeu de

leurre avec la mère, se noue sur l’intervention de la mère concernant le pénis de l’enfant

(« c’est une cochonnerie »41

, est relancé par la naissance d’Anna et l’apparition de la

jouissance du pénis réel, s’exprime dans la phobie des chevaux et plus tard dans celle

des moyens de transports. À ce moment de l’évolution de la phobie, le fantasme de

Hans se déploie ainsi : Hans part avec les chevaux, le quai s’éloigne et il retourne avec

sa mère. Ce qui est craint est désiré en même temps et cela l’angoisse. Le cheval qui

tombe n’est pas seulement le père qui meurt mais aussi la mère qui accouche. Pour

comprendre le cas clinique, la série des fantasmes nous donne une orientation décisive.