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Deuxième partie :

C. Hérétiques liés au débat christologique

1. Nestorius et ses épigones

1.3. Théodoret de Cyr

Sévère établit un lien étroit entre Nestorius et son contemporain Théodoret de Cyr47 comme nous le lisons dans son homélie du vendredi saint 513 portant sur cette parole : Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ?48. Dès l’exorde, le

prédicateur expose sa pensée en opposition à ceux qui, en divisant le Christ, se laissent « entraînés à des pensées humaines »49. Il s’écrie donc :

« Pour nous, nous disons avec sagesse, en nous laissant guider par les livres sacrés, que c’est Dieu le Verbe, celui qui s’est incarné sans changement, c’est lui qui a crié cela, lui qui pour nous volontairement est devenu pauvre, et qui, en tant qu’il est devenu homme, a appelé le Père son Dieu »50.

Sévère se positionne ici comme quelqu’un de sage qui se laisse guider par les Écritures, ce qui induit que ses détracteurs sont fous et étrangers à la pensée divine. Il pose d’emblée son axiome et va le développer tout au long de son discours en insistant sur le salut et la réconciliation entre Dieu et les hommes51. Pour lui, Jésus n’aurait pas été

46 M. Fédou, La voie du Christ, II. p. 433.

47 Théodoret de Cyr (398-460) est nommé dans neuf HC : 22, 30, 51, 58, 59, 60, 64, 124 et125.

48 Matthieu 27, 46 ; Marc 15, 34. Pour approfondir l’exégèse dogmatique de l’HC 22, cf. R. Roux,

L’exégèse biblique, p. 190-201.

49 HC 22, PO 37/1, p. 89.

50 HC 22, PO 37/1, p. 89.

appelé médiateur de Dieu et des hommes52 s’il ne rapprochait et n’accompagnait pas « chacun des partis qui sont divisés » car, dit-il, « il est au Père par l’essence et par la divinité ; mais le même est consubstantiel à nous par l’humanité »53. Ainsi, Jésus est plus qu’un intermédiaire entre Dieu et les hommes car il s’investit pleinement avec chacun, tant par sa proximité avec son Père qu’avec les hommes. Cette proximité avec les hommes se manifeste jusque dans le cri de déréliction sur la croix car, pour Sévère, il est évident que Jésus ne parlait pas pour lui mais pour nous qui étions « abandonnés et méprisés, et qui, par la transgression du commandement d’Adam, en étions venus à être les ennemis de Dieu »54. Aussi, ces paroles : Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu

abandonné ? étaient destinées à « apaiser le Père »55 et ne signifie nullement, pour Sévère, que Jésus a été abandonné sur la croix. Le fait de ne pas comprendre cela est un blasphème pour le pasteur qui appuie son argumentation sur cette parole de Jésus à ses disciples : vous me laisserez seul ; mais moi, je ne suis pas seul, parce que le Père est

avec moi56.

Par ailleurs, voulant que ses auditeurs se sentent pleinement concernés, Sévère souligne la portée de ce cri et s’exclame : « c’est en vue de notre progrès, comme en figure, qu’il disait ces (paroles), en nous enseignant au sujet des dangers relatifs à la religion »57. L’évêque connecte ainsi ses fidèles au Christ qui, au moment crucial de sa mort, les enseigne lui-même et les avertit. C’est alors qu’il relève le « paganisme de Nestorius » et le cite : « Qu’est-ce donc qui est blessé ? Le côté ? Mais le côté appartient au corps et non à la divinité »58. Ces paroles permettent à l’orateur de relier Nestorius et Théodoret qu’il mentionne à quatre reprises. Il convient de relever cette citation où, se servant du Tome de Léon, l’évêque de Cyr demande « Quelle nature traversée par les clous pend sur le bois de la croix ? »59. Pour Sévère, le questionnement de Nestorius et de Théodoret au sujet des souffrances du Christ sur la croix est similaire. C’est pourquoi,

52 1 Timothée 2, 5. 53 HC 22, PO 37/1, p. 95. 54 HC 22, PO 37/1, p. 93. 55 HC 22, PO 37/1, p. 95. 56 Jean 16, 32. 57 HC 22, PO 37, p. 97.

58 HC 22, PO 37, p. 97-99. Sévère enchaîne trois citations de Nestorius tirées de Cyrille d’Alexandrie, Libri

v adversus Nestorium, II. Cf. Loofs, (éd.), Nestoriana : die Fragmente des Nestorius, p. 229 et 357. Pour

approfondir l’HC 22, cf. R. Roux, L’exégèse biblique, p. 190-201.

face à cette question qui perdure, il prend soin de donner sa propre interprétation et de montrer « l’absurdité évidente » d’un tel raisonnement qui ne sert qu’à diviser en deux l’unique Christ60. Il souligne alors l’entêtement de ceux qu’il réfute :

« Mais ils persistent dans la même impudence et demandent encore, en pensant qu’ils nous enferment dans l’embarras et dans une impasse : Qui est celui qui a fait entrer le larron dans le paradis ? Mais nous, en prenant la pensée orthodoxe et le livre inspiré par l’Esprit, ayant le souci de marcher sur les traces des initiateurs des mystères de l’Église, nous disons ceci : Dieu le Verbe voulant nous sauver complètement et s’étant incarné de l’Esprit Saint et de Marie, Mère de Dieu et vierge, ne s’est pas uni seulement une chair, mais (une chair) animée par une âme douée de raison et d’intelligence. […] Car si nous disions, selon les inepties des hérésies au sujet de la sortie de l’esprit du Christ, que ce n’est pas le salut de l’âme, mais le salut de la divinité, ce n’est pas notre mort qui serait morte, mais sa mort à lui »61.

À ses accusateurs qui veulent, à l’en croire, lui tendre un piège et l’acculer, Sévère s’oppose fermement en s’appuyant, d’une part, sur « la pensée orthodoxe », en lien ici avec le concile d’Éphèse où Marie, en vertu de l’union hypostatique, a été proclamée Theotókos et, d’autre part, sur l’enseignement de l’apôtre Paul qu’il cite à plusieurs reprises. Pour le patriarche, l’enjeu principal de l’incarnation est directement lié au plan de salut de Dieu pour l’humanité et il essaie d’en persuader ses auditeurs.

Parfois, c’est par la proximité géographique que le prédicateur établi un rapprochement avec ceux qu’il combat. Ainsi, le jour de la commémoration de Domèce, alors que Sévère raconte les guérisons du martyr « originaire de ces régions avoisinant la ville de Cyr », il dénonce « l’impie Théodoret, qui contre la loi a siégé à la tête de cette ville, qui a été malade de la même sottise que Nestorius, qui a enseigné que cet unique Christ était deux natures après l’union, et qui a rabaissé au culte d’un homme le mystère véritablement grand et divin »62. Ainsi c’est par des piques, courtes mais cinglantes,

60 HC 22, PO 37/1, p. 101.

61 HC 22, PO 37/1, p. 103-105.

lancées à ses auditeurs que l’orateur introduit des éléments de polémique et blâme ses adversaires pour attirer sur eux l’aversion, l’hostilité et le mépris.

Dans sa visite pastorale aux chrétiens de Cyr en automne 514, Sévère trouve « l’occasion d’exposer sa position fondamentale sur la christologie »63. Il commente la participation du Verbe au sang et à la chair64 et, au cours de son argumentation, s’écrie :

« Car il est faux que l’enfant ait préexisté dans le sein de la Vierge […]. Si en effet, il en a été ainsi, le Verbe lui-même ne s’est pas incarné et ne s’est pas fait homme sans changement ; mais il s’est approprié la personne d’un homme, et par conséquent après une union de ce genre il faut compter deux natures, deux hypostases et deux personnes […], comme le disent ceux qui vomissent les inepties abominables et infectes de Diodore, de Théodore, de Nestorius et de Théodoret »65.

Dans ce sermon Diodore, Théodore, Nestorius et Théodoret sont rassemblés sous la même enseigne. Ce sont les écrits de Grégoire le Théologien qui, dans la bouche de Sévère, servent alors de repoussoir à ces « inepties » qui le dégoûtent66. L’orateur aurait pu s’arrêter aux paroles de Grégoire, mais il relance la polémique d’une manière encore plus acerbe et rajoute d’autres noms à son catalogue d’hérétiques, notamment « ceux qui se sont réunis à Chalcédoine ». Il critique ce concile qui, selon lui, faisait « semblant […] d’admettre le mot (Theotókos) pour tromper » mais appelait aussi « Nestorius insensé pour induire en erreur et flatter un grand nombre » 67. Pour renforcer ses accusations, le patriarche les réitère et s’écrie :

« Ces paroles, en effet, le concile de Chalcédoine a fait semblant de les dire d’une manière perfide. Expliquant plutôt par la fable et par la fiction trompeuse, lorsqu’il

63 A. Grillmeier, Le Christ dans la tradition chrétienne, II/2, p. 201.

64 Hébreux 2, 14.

65 HC 58, PO 8/2, p. 221-222.

66 Cf. II. B. 2.2. Lors d’une visite pastorale, p. 128.

a défini le Christ en deux natures, il a dit que son hypostase est une en entendant « hypostase » à la place de « personne », ainsi que la ruse a été expliquée par Théodoret dans sa lettre à Jean d’Égée. Car ou bien s’il y a en réalité une seule hypostase, il y aura aussi une seule nature incarnée de Dieu le Verbe, ou bien s’il y a deux natures, il y aura aussi de toute nécessité deux hypostases et deux personnes, et la Trinité sera trouvée une quaternité. […] Où a-t-on trouvé ce mode d’union inventée et inusitée ? Disons plutôt ce qui est très vrai : que la distinction est perfide et trompeuse et qu’elle a pour but de nous faire approuver ce qui n’est pas et de nous faire déclarer faux ce qui est vraiment. […] Ce n’est pas, en effet, avec une sorte de corps céleste, selon l’expression des fables de Valentin, que le Verbe est venu parmi nous […]. Il n’a pas passé non plus pour apparaître homme, ainsi que dans des rêves et dans des imaginations, selon l’impiété d’Eutychès et des Manichéens ; car l’apparence ne lui suffisait pas pour relever l’homme qui était tombé et gisait sous le péché et pour opérer sa vraie rédemption. […] L’insensé Apollinaire, en effet, ne se tourmentera pas au sujet de mon salut et il exclura notre intelligence de l’incarnation divine, parce qu’il est insensé et qu’il pense que Dieu ne peut pas être uni d’une façon indivisible à la chair douée de l’âme intelligente. […] Si l’esprit n’a pas été pris, ainsi que le prétend Apollinaire, il n’a pas recouvré la liberté. Mais tout a été pris et c’est par tout cela qu’a été brisée la puissance de la mort. […] C’est là le fondement de tes doctrines, pasteur68

de ce troupeau spirituel ; tu as mené paître tes brebis dans ton pâturage propre et non dans un pâturage étranger. […] Tu recevras la récompense de ton administration par laquelle tu as chassé les loups et montré à ceux que tu faisais paître à fermer l’oreille à la voix des mercenaires, et tu entendras la parole de sentence du juge, (parole) pleine de reconnaissance »69.

À l’exception d’Arius, tous les adversaires combattus par Sévère se trouvent réunis dans ce premier sermon à Cyr, où il prêche en qualité de patriarche du diocèse d’Orient. L’évêque trouve utile de relever les termes, issus de Chalcédoine, qui posent problème, notamment le fait de confondre « hypostase » et « personne » qui « étaient

68 Sévère s’adresse à Serge, évêque de Cyr.

pratiquement synonymes dans l’usage orthodoxe »70 et souligne ainsi toute la problématique du débat de l’époque. Il se présente alors, à ses auditeurs, comme le gardien de la foi, et ne se contente pas de nommer les hérésies mais d’en expliquer les dangers, notamment ceux qui touchent à la vérité et au salut. Comme les autres théologiens de l’antiquité, le thème du salut est primordial dans la christologie du patriarche d’Antioche et apparaît à plusieurs reprises, dès son intronisation, notamment lorsqu’il s’écrie : « ce mot deux dissout l’unité ; et, tout le thème de l’Économie de notre salut, il le détruit complètement »71. Ainsi, pour Sévère, le fait de diviser « l’indivisible » va bien au-delà des querelles de mots mais touche à la relation de Dieu aux hommes. Si Sévère entre ici dans le détail, c’est qu’il lui faut asseoir son autorité dans cette contrée, notamment à Cyr, où subsiste toujours le souvenir de Théodoret et de ses idées nestoriennes. C’est aussi une manière, pour Sévère, de rallier à sa cause le plus grand nombre d’évêques orientaux avec, en perspective, le prochain synode du 15 octobre 514 à Antioche.

En présentant ainsi son « catalogue » d’hérétiques, Sévère exprime sa distance avec eux et affirme sa proximité christologique avec l’évêque du lieu. C’est une manière de rechercher son adhésion, laquelle est renforcée par l’éloge qu’il lui adresse au sujet de ses bons soins pastoraux. Cet éloge à Serge de Cyr forme la conclusion de l’homélie qui s’achève sur une parole de reconnaissance de Jésus à l’égard de son serviteur fidèle72

suivie d’une doxologie. Ainsi, au-delà de Sévère, c’est Jésus lui-même qui loue l’évêque de Cyr. Comment, après cette élocution, le pasteur du lieu ne serait-il pas conquis aux idées de son supérieur ?

En quelque sorte, ce sermon sert de préambule à la prédication suivante qui s’ouvre par un exorde servant de lien entre les deux homélies73. Sans renommer toutes les hérésies dénoncées auparavant, Sévère les récapitule brièvement, affirme qu’il s’inscrit dans la continuité de Serge de Cyr et attire l’attention sur la pierre angulaire, le Christ. Pour souligner que le Christ était sans changement et s’opposer ainsi à Théodoret,

70 J. Pelikan, La tradition chrétienne. Histoire du développement de la doctrine, II, p. 48.

71 HC 1, PO 38/2, p. 263.

72 Matthieu 25, 21 et 23.

il développe la comparaison entre la pierre angulaire qui sert à relier « deux murs à la fois et (à) les unir ensemble pour n’en faire qu’une seule chose » et la caractéristique du médiateur qui « est d’être en relation avec chacun de ceux qui se trouvent éloignés et ennemis »74. Le patriarche relève alors trois questions de Théodoret, à savoir :

« "Quel est celui qui a été élevé à la perfection par les labeurs de la vertu et qui n’était pas parfait par nature ? Quel est celui qui a appris l’obéissance par l’épreuve et qui ne la connaissait pas avant l’épreuve ? Quel est celui qui a vécu avec piété, qui a présenté ses prières avec des larmes et qui ne pouvait se sauver lui-même, mais priait celui qui pouvait le sauver ? "»75.

Ces interrogations de Théodoret font réagir Sévère qui s’écrie : « Si tu dis et si tu penses que le Christ est un, comment poses-tu ces questions en employant ces mots "Quel est celui… ? " comme s’il s’agissait de deux personnes […] ? Pour nous, tout en sachant qu’il est un, en reconnaissant la distinction […] nous ne les séparons pas et ne les divisons pas entre les deux natures »76. Là encore, le patriarche expose avec conviction sa doctrine.

La troisième homélie est prononcée suite à une demande expresse des chrétiens de Cyr qui réclament « à grands cris […] une autre instruction »77 . Sévère les aborde en disant qu’il n’était venu dans leur ville « que pour la visite » et qu’il a « suffisamment pris la parole devant (eux) au sujet des dogmes de la vérité ». Il ajoute :

« Mais poussés par votre ferveur et inspirés par l’amour de Dieu, vous avez jugé convenable de nous arrêter, au moment même où nous nous préparions à repartir. Tandis que vous nous avez retenu auprès de vous par le frein de l’amour afin d’entendre encore cette troisième homélie, nous nous sommes rappelé une ancienne histoire »78.

74 HC 59, PO 8/2, p. 232.

75 HC 59, PO 8/2, p. 243. Citation de Théodoret dans Cyrille d’Alexandrie, Apologeticus contra

Theodoretum pro XII capitibus, Patrologia Graeca 76, col. 436.

76 HC 59, PO 8/2, p. 243.

77 HC 60, PO 8/2, p. 244.

Sévère se sent flatté et interpellé par l’ardeur de ses auditeurs à le retenir, aussi se lance-t-il dans un sermon spontané et improvisé. Ce n’est pas un cas isolé car, à quelques occasions, le prédicateur trouve utile de préciser qu’il improvise79. En reprenant la question qui lui a été posée la veille, à savoir « Si le Fils est inséparable du Père, pourquoi ne disons-nous pas que le Père aussi s’est incarné et s’est fait homme ? »80, le prédicateur manifeste son attention à ses fidèles qu’il ne veut pas laisser sans réponse.

Dans cette homélie aux chrétiens de Cyr, l’homéliste dit qu’il se souvient de l’histoire d’Élie et des prophètes de Baal81 et la raconte en y introduisant à nouveau des éléments de polémique relatifs à la séparation des deux natures, ce qui lui permet de déclarer, en opposition aux faux prophètes :

« Mais nous, nous avons établi l’autel de la vraie science sur les douze pierres de la doctrine inébranlable des douze apôtres, nous avons dépecé l’holocauste spirituel par la subtilité des dogmes et nous l’avons coupé par morceaux. Nous n’avons fait cela que deux fois, en vous parlant ces deux jours-ci ; mais vous voulez que nous imitions Elie complètement et vous nous avez donné l’occasion de le faire une troisième fois ; et voici nous le faisons joyeusement pour la troisième fois, en vous adressant cette troisième homélie. De la sorte le Christ, le feu céleste […] resplendira et brillera dans vos cœurs, y consumera tout ce qui est terrestre […] et acceptera comme odeur agréable tout notre holocauste, en en faisant sa propre nourriture ; il a dit en effet lui-même : Ma nourriture est de faire

la volonté de mon Père82, et la volonté du Père est notre salut qui a eu lieu par la venue du Christ dans la chair »83.

Le prédicateur d’Antioche applique 1 Rois 18, 30 à 39 à son propre contexte. Avec habilité, il laisse entendre que son identification à Elie lui est suggérée par ses auditeurs et il entre dans ce jeu qu’il a lui-même initié. Ainsi, à l’instar d’Elie qui a versé une

79 Cf. par ex. HC 111, PO 25/4, p. 789. Sur la question de l’improvisation, cf. Introduction générale, C. Présentation des Homélies Cathédrales, p. 30-31.

80 HC 111, PO 25/4, p. 790.

81 1 Rois 18.

82 Jean 4, 34.

troisième fois de l’eau autour de l’autel, cette troisième homélie a pour vocation de faire descendre « le feu céleste » qui n’est autre que le Christ. Une fois encore nous voyons que l’argumentation de Sévère tourne autour de la sotériologie, le salut étant directement lié ici à la venue du Christ dans la chair.