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Un territoire touristique complexe mêlant nautisme et ostréiculture a Le nautisme : éléments de rétrospective et enjeux actuels

II Cadre général : le développement des sports de nature : des pratiques sociales au cœur de nouvelles territorialités

Il est primordial vu l'occurrence du mot nautisme et son positionnement central dans notre travail de s'interroger sur le sens de celui-ci à défaut de le définir de manière précise. Ce mot n'apparaît dans le dictionnaire qu'en 1966 comme le fait remarquer Erwan Sonnic dans son travail de thèse (2005) : "Il semble bien être le

néologisme d’une époque où la mer devient de plus en plus un terrain de sport et une aire de jeu". Le Comité Régional du Tourisme de Bretagne donne une définition

plus précise : « Le nautisme, c’est l’ensemble des pratiques sportives et de loisirs

s’exerçant individuellement ou collectivement, sur ou dans l’eau, à l’aide de matériels appropriés ». L'Agence de Développement Touristique, Atout France, dans

le cadre d'une publication sur le sujet en 2013, expose une définition relativement proche du nautisme ; les auteurs prennent néanmoins le soin de préciser sur mer ou en eaux intérieures, et d'introduire le terme de plaisance. Enfin, ils excluent l'industrie de la croisière et le transport commercial de passagers.

Alors nautisme ou nautismes ? Est-il vraiment possible de comparer un skipper menant son multicoques seul autour du monde à un vacancier effectuant une croisière estivale sur le bassin de la baie de Quiberon ou encore une famille pratiquant du canoë sur un lac à un surfer lors d'une session hivernale sur son spot favori ? Pour l‘Agence Française de l’Ingénierie Touristique (2001), "il n'existe pas un,

mais bien des nautismes, reflet parfait de la diversité des sensibilités et des aspirations des consommateurs, de l'histoire et des cultures des régions, voire même des nombreuses réglementations en vigueur".

En dehors de la répartition du nautisme en sept grandes familles que nous présente Bernard (2016), nous vous proposons d'aborder les quatre dimensions principales qu'il expose dans La géographie du nautisme. Bien évidemment les pratiques du nautisme n'étant pas exclusives, nous retrouvons des pratiques à l’interface entre deux dimensions. Il est important de préciser qu’il n’y a pas d’ordre hiérarchique mais une pluralité des pratiques. La première entrée possible est le nautisme en tant que sport, facteur de la performance. En s'appuyant sur des exemples dans les activités

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nautiques, il démontre comment celles-ci répondent bien aux quatre composantes à réunir selon Augustin (1995) pour qualifier une activité de sportive à savoir : "Un

ensemble de situations motrices, des règles, un enjeu en compétition, un caractère institutionnel". Une seconde possibilité est la pratique de loisir, pour un temps

récréatif. Une autre approche est le nautisme comme tourisme pour aller à la découverte. Enfin, la dernière dimension décrit le nautisme comme un art de vivre, une rupture comme par exemple des personnes qui font le choix d’une circumnavigation.

Le périmètre de notre étude nous fera prendre en compte les trois premières dimensions que nous venons d’exposer à savoir : sportive, touristique et de loisir. La dernière ne peut se pratiquer de manière exclusive sur le plan d’eau de la baie de Quiberon. Nous exclurons également de notre étude, sur la baie de Quiberon du moins, les différents types de navigation à moteur et la plongée.

a2. Une histoire récente

A la croisée du tourisme, du sport et des loisirs, les activités nautiques regroupent une importante diversité de pratiques qui sont issues d’une histoire particulière. Imaginer que le nautisme ne fait son apparition en France qu'à la suite de la Seconde Guerre Mondiale serait occulter un pan de notre histoire maritime, cependant si l'on doit parler d'une démocratisation alors, effectivement, l'après guerre représente un tournant. Apparu à la fin du 18ème siècle, le « yachting » reste jusqu’à la fin des années 1950 une pratique majoritairement aristocratique. La plaisance, qui « bénéficie d'un statut juridique depuis 1850 en France » (Sonnic, 2005), est en effet l'apanage d'une élite pendant plus d'un siècle : cette navigation à but non lucratif ne sera pratiquée que par des classes sociales fortunées avec un code vestimentaire, notamment lors de régates dominicales, organisées par les premiers Yacht Club ou Société des régates. Il faut bien garder à l'esprit que même si les bateaux de plaisance sont représentés en nombre les jours de régates, une part majoritaire de la flottille est composée de bateaux de travail qu'ils soient armés à la

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pêche ou au commerce. Ainsi dès 1865, la Société des régates de Vannes organise des régates dans le Golfe du Morbihan avec un public qui s'est déplacé en nombre sur le rivage mais aussi sur l'eau pour voir le spectacle. L'une des courses est réservée aux Sinagots (bateaux de pêche) dont le vainqueur se verra remettre un prix de 100 F. Nous ne pourrions évoquer cette rapide description des premières régates sans parler de la plus ancienne compétition qui voit le jour, en 1857 en Angleterre, sous cette dénomination de "Coupe de l'America" et qui aujourd'hui encore suscite toujours autant de convoitise et démontre l'évolution technologique incessante de ce sport.

Parallèlement à cette dynamique, la voile fait son apparition aux Jeux Olympiques dès 1900. Si au début de grandes unités manœuvrées par une douzaine de marins sont en lice et doivent se départager via un système de classement en temps compensé, au fil des années les bateaux vont diminuer en taille et surtout laisser place à des courses en monotypie, plus facilement compréhensibles aux yeux du public. Les balbutiements de ce que nous pourrions définir comme une activité d'enseignement émergent au fort de Socoa en baie de Saint-Jean-de-Luz sous l'impulsion du commandant Rocq en 1935. Mais cet apprentissage est avant tout réservé à la jeunesse des catégories sociales aisées. Il faudra donc bel et bien attendre l'après-guerre pour voir la navigation prendre un autre visage.

Le centre nautique des Glénan, créé en 1945, constitue la pierre angulaire d’une nouvelle structuration et surtout d’une nouvelle pratique du nautisme. Fondé par d’anciens résistants, Hélène et Philippe Vianney, ceux-ci veulent offrir un nouveau cadre et de nouvelles perspectives à une jeunesse traumatisée, dans le souci d’une éducation humaniste et populaire. Puisant ses forces dans un bénévolat puissant, cette association sera l’un des principaux fers de lance du développement du nautisme populaire en France, et reste, aujourd’hui encore, une structure majeure qui a toujours su se réinventer. Quelques années après, et surtout à partir des années 1960, un certain nombre de clubs nautiques ayant également pour souhait de démocratiser la pratique vont émerger sur le littoral breton. En 1965, suite à ce

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développement, le secrétariat d’état aux sports évalue à plus de 600 000 le nombre d’amateurs de voile en France et à plus de 45 000 le nombre de jeunes ayant découvert la voile en Bretagne. Cette même année, à l’initiative de Maurice Herzog, et face à la débâcle des athlètes français aux jeux olympiques de Rome en 1960, l’Ecole Nationale de Voile voit le jour à Saint-Pierre-Quiberon. La première de ses missions est consacrée à l’entrainement pour le haut niveau. Mais très vite, face à l’essor de la pratique de la voile, et pour s’adapter aux nouvelles contraintes réglementaires dues à l’accueil des publics, la formation des cadres va devenir une mission principale. L’essor des classes de mer à partir des années 1970 va finir de poser les bases d’un début de professionnalisation dans le secteur de la voile.

a3. Enjeux actuels

La filière nautique en Bretagne, « riche de sa diversité et forte par ses

implantations » (J.Y. Le Drian6), est caractérisée par la complémentarité et l’interdépendance de trois secteurs d’activité que sont le tourisme, les sports nautiques et le bord de mer d’un côté, les ports de plaisance d’un autre et enfin l’industrie, le commerce et les services (Etude du Conseil Régional de Bretagne et de la Fédération des Industries Nautiques, données 2016). Nous nous intéresserons ici plus précisément à la première catégorie sectorielle même si les prestataires proposant une offre de location sont inclus dans la dernière catégorie (services). Dans la première catégorie, il est également possible de segmenter le marché en trois domaines distincts : tourisme nautique, nautisme éducatif et nautisme sportif. Tous les chiffres exposés s’appuient sur les données 2017 mises en forme par NEB et la Région Bretagne.

Le secteur nautique a un indéniable impact social et économique. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : la croissance du chiffre d’affaire sur 10 ans est de 23 %. Dans

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ce domaine, qui rapporte 137 millions d’euros de chiffre d’affaires, la part du tourisme est de 67 %. Sur les 13 millions de touristes qui viennent en Bretagne chaque année, 1,4 million ont pratiqué une activité nautique (libre et/ou encadrée) : 72 % en catamaran, dériveur, kayak, plongée, 31 % en surf, PAV ou SUP et 9 % pour des activités motorisées. Le nautisme est également un « levier marketing extrêmement

efficace lorsqu’il s’agit de faire émerger un produit ou une destination touristique d’un océan d’offres et de sollicitations commerciales. »(Bernard, 2017).

Le secteur nautique en Bretagne est caractérisé par l’entreprenariat et les innovations. La dynamique entrepreneuriale de cette filière est définie par deux aspects : l’innovation technologique incessante et l’extrême diversité des pratiques proposées. Dans le sillage de la plaisance à voile, qui a connu un développement exponentiel ces 40 dernières années, se sont développées sur les territoires littoraux de nombreuses activités liées aux potentialités qu’offrent ces espaces. Ces activités reprennent toutes les caractéristiques évoquées précédemment concernant les nouvelles pratiques de sport de nature. Ces cinq dernières années, plusieurs offres se sont développées parmi lesquelles le stand-up paddle, la marche aquatique, la randonnée palmée et le kitesurf. Ce dernier est assez symptomatique de la technologicité à l’œuvre dans le nautisme. « [D’]innovation sportive, il est devenu

un sport nouveau au fur et à mesure que sa pratique s’est institutionnalisée »

(Belliard et Legrand, 2010).

L’essor de la démocratisation rend désormais accès possible par tous et à tous moyennant un apprentissage d’une heure ou la location d’un matériel. Cette démocratisation impacte également la structuration de l’offre sportive puisqu’une des particularités des sports et loisirs nautiques est qu’ils peuvent se pratiquer librement, sans appartenance particulière à aucune structure organisée.

« Une part minoritaire des pratiques nautiques s’inscrit dans un cadre officiel,

institutionnel, réglementé et structuré (associations, fédérations, clubs). Une part majoritaire se déroule de manière auto-organisée, autogérée » (Bernard, 2016).

Alors que les activités nautiques « classiques » comme la voile légère sont bien encadrées par les fédérations, les activités les plus récentes se pratiquent

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majoritairement de façon libre et non-encadrée. Pour le kitesurf, seul un kitesurfeur sur trois possèderait sa licence FFVL (Belliard et Legrand, 2010).Pour la voile, la Bretagne est la troisième région française en matière de licences sportives délivrées après l’Ile de France et la région Provence Alpes Côte d’Azur. Elle dénombre 138 clubs ou centres affiliés.

La structuration du nautisme en Bretagne présente donc quelques spécificités qui sont aussi bien des atouts que des défis à relever. Les acteurs sont à la fois des acteurs institutionnels locaux, des acteurs territoriaux et des producteurs d’activités nautiques. Sur les 757 prestataires nautiques recensés par NEB, 50 % d’entre eux sont associatifs, 45 % sont des entreprises et 5 % sont publics ou parapublics. En 5 ans, malgré la fusion de certaines structures, ces prestataires ont augmentés de 5 % avec notamment la création de nombreuses micro-entreprises. Ces différents prestataires n’ont cependant aucune obligation d’adhésion à la Fédération Française de Voile (FFV) et peuvent fonctionner en dehors : l’adhésion est seulement obligatoire pour délivrer des licences permettant la pratique en compétition notamment. Certains clubs, en raison de la multiplicité des activités proposées, sont d’ailleurs affiliés à différentes fédérations. Or, nous l’avons vu précédemment, l’essor des pratiques libres et non-encadrées, se fait en dehors de ce système structuré. Une grande partie du public touristique peut également pratiquer une activité nautique sans adhérer à la FFV ou d’autres fédérations puisque de nombreux prestataires privés restent en dehors du mouvement sportif officiel. Le visage polymorphe du nautisme (Bernard, 2016) est donc également observable dans la structuration propre à cette activité. Les enjeux liés au développement de l’offre touristique sont importants. En effet, alors que le secteur associatif est dominant dans l’offre d’encadrement des sports nautiques, ces structures n’ont pas toutes, comme cœur de métier, l’accueil de clientèles touristiques spécifiques ou nouvelles. La plupart ont pour objectif principal la transmission et la formation de nouveaux sportifs, même si cette orientation n’est pas économiquement viable. Alors que l’activité nautique est en développement permanent, l’offre touristique nautique reste parfois sous exploitée par les acteurs du développement des territoires touristiques. Dans le cas du

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Morbihan, c’est une réalité si nous comparons les orientations de ce département avec les Côtes d’Armor ou le Finistère. En effet, les acteurs du Morbihan, en raison d’une présence historique de la population touristique, ne se posent pas vraiment la question de savoir comment attirer les touristes. Ils profitent parfois de cette manne sans imaginer un développement sur le long terme. D’autres départements bretons ont eux imaginé un développement touristique incluant une forte visibilité du nautisme et ont, comme l’a analysé Mounet (2007), construit une «offre

commerciale en sports de nature […] indispensable pour conforter celle des destinations touristiques.» Le cas du Finistère est d’ailleurs très spécifique et

intéressant puisque dès 1989, et la création de l’association Nautisme en Finistère, les deux objectifs majeurs étaient mis en valeur sur le même plan : faire du nautisme le sport naturel des locaux mais également un élément moteur de l’économie touristique finistérienne. Ce qui a eu pour conséquence une structuration particulière de la filière, de ses acteurs et de l’offre globale. Dans le cas de notre terrain d’étude englobé dans une politique départementale, l’histoire n’est pas la même et la structuration du réseau nautique non plus. Les enjeux à venir se situent donc aussi à ce niveau : il s’agit de rendre visible l’offre nautique dans sa globalité, d’attirer un public plus large. Alors que la pratique du ski et des sports d’hiver, lors d’un séjour en montagne, est ancrée dans l’inconscient collectif, celle de la pratique nautique sur le littoral n’est pas du tout systématique dans les comportements touristiques d’autant que le rapport à l’eau n’est pas si évident pour de nombreuses personnes malgré l’envie annoncée de pratiquer une activité nautique. Favoriser le regroupement des acteurs locaux est une nécessité autant pour créer une meilleure visibilité que pour mettre en œuvre un développement touristique collectif et maîtrisé par l’organisation et le partage des espaces de pratique notamment. Le nautisme est donc un atout essentiel pour le littoral breton. Les activités de ce secteur sont structurantes pour l’économie littorale autant qu’elles structurent le littoral lui-même. Comme le signale Bernard (2016), « les aménagements qu’il

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question du rapport à l’espace et surtout au territoire est au cœur de la recherche proposée puisque « les spatialités nautiques peuvent se constituer en territorialités

nautiques» (Bernard, 2016). Dans le cas de notre étude, sur l’espace spécifique de

la baie de Quiberon, le territoire ostréicole se croise avec cette territorialité b. L’ostréiculture : éléments de rétrospective et enjeux actuels La conchyliculture en Bretagne constitue aujourd'hui l’un des grands secteurs de l’économie maritime, et au tout premier plan, l'ostréiculture. Les huîtres bretonnes jouissent d’une belle réputation, tant sur le marché national qu’international. Si leur consommation a, de tout temps, été apprécié, elle constitue aujourd'hui un mets prisé, un produit phare de la gastronomie française. Alors que pendant des siècles, elle a permis aux populations littorales de se nourrir, l'ostréiculture est une activité relativement nouvelle qui s'est développée au milieu du XIXe siècle.

b1. Rapide histoire de l’ostréiculture en Bretagne Si l'huître sauvage nourrit l'homme depuis la nuit des temps, c'est qu'elle fut l'objet de cueillette puis de pêche. Sur l'estran, il s'agissait de cueillette à la main, puis au râteau sans jamais atteindre directement les gisements naturels qui se situent en eau profonde. Les bancs naturels ont ensuite été pêchés directement depuis des bateaux à rame mais aussi à voile, via des dragues trainées au fond de l'eau. A ce titre, et pour ne citer que les types de bateaux qui font aujourd'hui encore parti d'un patrimoine culturel partagé, évoquons les bisquines de la baie de Cancale ou les sinagots du golfe du Morbihan. C’est une innovation technologique, l'arrivée de la drague, qui va obliger l'administration à légiférer via des arrêtés, au vu des dégâts occasionnés par cet outil, et de la surexploitation des gisements naturels. L'administration intervient pour préserver la ressource, notamment pour qu'une pêche de subsistance, à l'attention des populations locales les plus démunies, puisse perdurer, mais ce message n'a pas toujours été bien compris. Dès les années 1850, un scientifique dénommé Coste fait des expériences qui permettront de mener avec succès, dès 1858, les premières tentatives de captage en baie de Saint- Brieuc. C'est

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le balbutiement de l'ostréiculture mais aussi l'espoir de régénérer la ressource naturelle.

La morphologie du littoral breton avec ses nombreuses baies et rias à l'abri des tempêtes constituent un terrain privilégié pour le développement de cette activité. La seconde moitié du XIXe siècle va être consacrée à la recherche des terrains les plus propices et au travail sur les collecteurs, support qui permet le captage des larves dans le milieu naturel. Commencé avec des fagots de bois, puis des plateaux en bois, les ostréiculteurs vont s'orienter vers des tuiles chaulées assemblées par bouquets de dix. Dès la fin du XIXe siècle, le Morbihan devient le berceau du captage de l'huître plate et, de ce fait, stratégiquement incontournable pour l’économie ostréicole bretonne. Une grande partie de la production du Morbihan part en bateau vers d'autres bassins, tels Marennes ou la rivière du Belon. Déjà, à cette époque, des échanges de marchandises entre bassins ostréicoles sont établis. Cette activité, débutée par des propriétaires fonciers riverains entreprenants et espérant ainsi créer une industrie rémunératrice, est bientôt reprise par des gens plus modestes.

Dans les années 1920, l'ostréiculture connait sa première crise grave, en Bretagne mais aussi en France. Cette épizootie* va pratiquement anéantir les gisements, l'Etat viendra alors en aide à la profession. Ceux qui pensaient venir faire fortune vont