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– Taille moyenne des parcelles d’habitat

Les caractéristiques de la distribution spatiale de cet indicateur sont le propre de sa définition. Synonyme de densité plutôt que de densification, la variable doit être remplacée par une statistique d’évolution.

4Source : Institut National de Statistique, Statistiques d’occupation du sol.

Taille moyenne des parcelles 0,1 à 0,17 (68) 0,09 à 0,1 (34) 0,08 à 0,09 (42) 0,07 à 0,08 (43) 0,02 à 0,07 (75)

L’évolution de la taille des terrains à bâtir mis en vente entre 1990 et 2000 (5) permet de cerner la densification de certaines communes par rapport à d’autres. Ainsi, la taille des terrains a tendance à diminuer dans les communes à forte pression foncière tant en quantité qu’en prix du Brabant wallon comme Waterloo, Braine l’Alleud, La Hulpe, Rixensart, Ottignies - Louvain-la-Neuve, Grez-Doiceau, Wavre, Chaumont-Gistoux, Court Saint-Etienne et Mont Saint-Guibert. Cette diminution de la taille des parcelles est également le fait des villes de Liège, de Verviers ou de Ciney. Par contre, on assiste à une augmentation de la taille des parcelles dans les régions d’urbanisation plus récente du Brabant wallon oriental, de la Hesbaye liégeoise, du Condroz liégeois et des communes voisines d’Arlon.

Carte 8 – Evolution de la taille moyenne des terrains à bâtir entre 1990 et 2000 1.3.1.4. Densification par substitution

Un autre mode de densification est la construction d’immeubles à appartements en lieu et place de maisons individuelles (6). La propension à la réalisation d’immeubles à appartements est surtout le fait de toutes les communes urbaines du sillon sambro-mosan : Tournai, Mons et son agglomération, Charleroi et son agglomération, Namur et la région liégeoise. Quelques communes du Brabant wallon, de première phase de périurbanisation, telles que Waterloo, Braine-l’Alleud, Rixensart, Ottignies – Louvain-la-Neuve et Wavre, connaissent aussi ce mode d’appropriation de l’espace urbain. Par contre, les nouvelles constructions en Ardenne, en Hesbaye, dans le Condroz liégeois et l’Entre-Sambre-et-Meuse sont typiquement des maisons.

Evolution de la taille des terrains à bâtir 1990-2000

1,37 à 6,27 (55) 1,18 à 1,37 (48) 1,02 à 1,18 (54) 0,92 à 1,02 (50) 0,25 à 0,92 (54)

Carte 9 – Taux de représentation des appartements parmi les permis de bâtir 1.3.1.5. Corrélation entre les différents indicateurs

On peut rechercher le niveau d’association entre les indicateurs de densification par évolution de la population, les indicateurs fonciers et l’indicateur de substitution. Les tableaux 6 et 7 enregistrent les coefficients de corrélation de Pearson calculés sur les distributions des différents indicateurs de densification. L’évaluation de cette statistique sur les distributions des variables d’évolution de la population dans les noyaux d’habitat n’a pas beaucoup de sens ; dès lors, la corrélation est calculée entre les variables d’évolution de la population et les variables foncières. Le coefficient de corrélation est calculé sur l’ensemble des communes dans un premier temps (tableau 7) et uniquement sur les communes en croissance démographique ensuite (tableau 8).

La corrélation entre la taille des parcelles et l’évolution de la population dans les noyaux d’habitat est positive, liée à la pression foncière sous-jacente à la croissance de ce dernier facteur. Par contre, elle est négative avec la densification des noyaux d’habitat ; plus la taille de la parcelle augmente, plus l’urbanisation se fait en dehors des noyaux d’habitat.

Il n’y a pas de lien significatif entre l’évolution de la population dans les noyaux d’habitat et l’évolution de la taille des terrains à bâtir. Cette absence de corrélation vient sans doute des définitions très différentes des deux indicateurs relevant de réalités très différentes.

Enfin, s’il n’y a pas de corrélation significative entre évolution de la population dans les noyaux d’habitat et proportion d’appartements nouvellement construits, c’est en raison de la réalité différente que ces indicateurs présentent. L’évolution de la population peut se faire par l’arrivée de familles dans des maisons et peut être supérieure à l’implantation de personnes seules dans des appartements. La corrélation est légèrement significative avec la variable de densification puisque l’on suppose que de nombreux appartements sont surtout construits dans les noyaux d’habitat.

Taux de représentation des appartements dans les permis de bâtir 1,06 à 4,27 (116)

1,03 à 1,06 (25) 1,02 à 1,03 (6) 1,01 à 1,02 (1) 1 à 1,01 (113)

Tableau 7 – Corrélation entre les indicateurs évalués sur toutes les communes Coefficients de corrélation de Pearson Indicateurs de densification

Evol. pop. noyaux d’habitat de + de 2000 hab.

0.39 n.s. n.s.

Evol. pop. noyaux d’habitat de + de 1500 hab.

0.40 n.s. n.s.

Evol. pop. noyaux d’habitat de + de 1000 hab.

0.42 n.s. n.s.

Densification des noyaux d’habitat -0.26 n.s. n.s.

Densification des noyaux d’habitat de + de 2000 hab.

-0.50 n.s. 0.32 Densification des noyaux d’habitat de

+ de 1500 hab.

-0.43 n.s. 0.30 Densification des noyaux d’habitat de

+ de 1000 hab.

-0.39 n.s. 0.21 Source : calculs propres

Tableau 8 – Corrélation entre les indicateurs évalués sur les communes en croissance Coefficients de corrélation de Pearson

Indicateurs de densification

Evol. pop. noyaux d’habitat de + de 2000 hab.

0.40 n.s. n.s.

Evol. pop. noyaux d’habitat de + de 1500 hab.

0.38 n.s. n.s.

Evol. pop. noyaux d’habitat de + de 1000 hab.

0.40 n.s. n.s.

Densification des noyaux d’habitat 0.20 n.s. n.s.

Densification des noyaux d’habitat de + de 2000 hab.

-0.43 n.s. 0.31 Densification des noyaux d’habitat de

+ de 1500 hab.

-0.37 n.s. 0.30 Densification des noyaux d’habitat de

+ de 1000 hab.

-0.33 n.s. 0.20 Source : propres calculs

1.3.2. Obstacles à la densification des noyaux d’habitat

1.3.2.1. Une aspiration des habitants à la dispersion

Que ce soit au niveau de la Région wallonne, au niveau des communes ou au niveau individuel, on remarque l’attraction d’un mode d’urbanisation tendant vers plus de dispersion.

Un mode d’urbanisation tendant à la dispersion

Tout au long des années nonante, les communes qui ont connu des vagues d’accroissement de leur population sont localisées essentiellement dans la partie orientale du Brabant wallon s’étirant vers la Hesbaye liégeoise, la zone condruzienne aussi bien liégeoise que namuroise et la région d’Arlon. Cette croissance atteint aussi par contagion les communes du Nord du Hainaut et de l’axe de la Nationale 4 en Ardenne.

Cette répartition spatiale de la croissance de population a évolué au cours des années nonante. A la suite de ce qui se passe dans les années quatre-vingt, entre 1990 et 1992, les communes en croissance sont surtout localisées dans tout le Brabant wallon et le Condroz liégeois. Quelques communes, tant dans la périphérie sud de Namur que le long de la Nationale 4 en Condroz et en Ardenne et que dans l’Entre-Vesdre-et-Meuse, connaissent également de telles augmentations. Entre 1992 et 1994, si les mêmes tendances se poursuivent, on remarque la contagion de la croissance, d’une part, du Brabant wallon vers la Hesbaye liégeoise et d’autre part, autour de la ville d’Arlon.

Mais c’est surtout à partir de 1994 que la vague de croissance atteint les communes les plus périphériques du Brabant wallon et s’étend vers le Namurois, la Hesbaye liégeoise et le Nord du Hainaut. Par la suite, cette tendance se perpétue, accélérant ainsi le mouvement de croissance vers ces régions. Sont également touchées par l’augmentation de la population, les communes de l’arrondissement de Huy et les communes jouxtant la frontière luxembourgeoise. C’est ainsi que la carte 6 figurant la distribution des différentiels d’évolution de la population entre 1998 et 2000 met clairement en exergue les zones en croissance.