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Synthèse des facteurs en jeu dans le déroulement des parcours vers la symbiose

4. ETUDE 2 : L’EVOLUTION TEMPORELLE DE LA RELATION AU

4.4.2. Facteurs en jeu dans le déroulement des parcours psycho-technologiques

4.4.2.4. Synthèse des facteurs en jeu dans le déroulement des parcours vers la symbiose

4.4.2.4. 4.4.2.4.

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En définitive, les critères explicatifs de la symbiose sont différents de ceux qui expliquent l’acceptation ou le premier usage. Il ne s’agit pas ici d’attitude relative à l’utilité ou à la simplicité d’utilisation (TAM), il ne s’agit pas non plus d’expression de satisfaction (théorie de la disconfirmation des attentes, théorie de la satisfaction de l’utilisateur de l’information), ni de compatibilité avec le mode de fonctionnement de l’utilisateur (utilisabilité). Les facteurs en jeu vont au-delà.

La symbiose est une combinaison de facteurs individuels, technologiques et relatifs aux activités réalisées conjointement. Il s’agit d’abord de la manière dont l’utilisateur évalue sa relation aux technologies en général, ensuite de la manière dont l’utilisateur évalue les technologies sur certains critères et enfin de la possibilité qu’offre la technologie et l’individu de (re)construire ensemble des activités.

La symbiose nécessite également une maîtrise de la technologie, un couplage, une appropriation. Tout ceci lui permet de dépasser ses limitations (intellectuelles, perceptives, attentionnelles, interactionnelles, etc.).

4.5.

CONCLUSION

Cette seconde étude est à envisager dans la continuité de la première dans laquelle nous avons validé le modèle de symbiose ainsi qu’un outil construit pour sa mesure. Elle se centre sur la question de la temporalité et de l’évolutivité de la relation humain-technologie. En effet, l’analyse de la littérature a montré que l’aspect dynamique de la relation humain-technologie n’est que trop peu traité. Or il est au cœur de l’orientation théorique qui a été choisie pour cette thèse ; la techno- symbiose étant un type de relation à la technologie construit dans la durée.

L’objet de cette étude était d’examiner la symbiose comme une étape éventuelle d’un processus plus global de relation à la technologie nommé parcours psycho- technologique. Nous avons défini cette notion et précisé ses similitudes et différences par rapport aux propositions relevées dans la littérature. Nous avons montré qu’il est possible d’identifier et de qualifier quatre types de parcours

majoritaires. Ces parcours peuvent comprendre éventuellement trois états de la relation humain-technologie que sont le rejet, l’acceptation (le plus fréquent) et la symbiose, qui deviennent autant d’étapes. Ces étapes ne sont pas uniformément ordonnés mais les typologies les plus fréquentes présentent une progression qui peut aller jusqu’à la symbiose dans son point culminant, dans des délais plus ou moins long selon la complexité de la technologie (de quelques mois pour le téléphone portable à plus de un an pour l’ordinateur et internet).

Finalement selon la technologie en question, le type de parcours le plus fréquent n’est pas le même. Les technologies les plus « riches » comme le portable, l’ordinateur et internet présentent le plus de parcours menant à la symbiose tandis que l’appareil photo numérique et le GPS restent plutôt dans l’acceptation. Finalement tout au long de cette étude, une distinction nette se fait jour entre internet, l’ordinateur et le portable d’un côté et l’appareil photo et le GPS de l’autre côté.

Ensuite, nous avons identifié l’évolution de ces parcours vers la symbiose (51 %) qui est majoritaire et ses raisons. Premièrement, il existe un impact de la technologie puis que nous avons constaté des différences entre les technologies dans leurs capacités à produire de la symbiose et un impact de l’évaluation qu’en fait l’utilisateur au travers de critères. Plus particulièrement sur ce dernier point, il semblerait qu’il existe des profils de critères importants en regard au type de technologie. Deuxièmement, il existe un lien fort entre la manière dont la personne évalue globalement sa relation à la technologie et la survenue de la symbiose. Troisièmement, les circonstances et la manière dont l’utilisateur va y intégrer la technologie vont être des facilitatrices de son apparition. Enfin, la symbiose nécessite une période d’apprentissage et/ou d’adaptation, d’ajustement qui va conduire à la maîtrise de la technologie, à la perception des bénéfices de l’adaptation, à un couplage entre l’utilisateur et la technologie dans différents aspects visibles directement et indirectement : capacités, activités… D’après nos résultats, cette période d’adaptation est nécessaire pour que se développe la symbiose mais n’y conduit pas toujours. Cette période serait selon nous celle de l’acceptation (Davis, 1989), de la naissance d’un sentiment de satisfaction (DeLone & McLean, 2002), d’une évaluation de la conformité de cette technologie avec les normes subjectives de l’utilisateur (Ajzen, 1991 ; Davis, 1993). Ainsi notre proposition met en lien les différentes approches de l’étude de la relation humain-technologie d’un point de vue individuel.

Tous ces résultats sont issus de données autant quantitatives que qualitatives au travers des verbalisations demandés aux répondants. Ces données ont permis d’appuyer la modélisation initialement théorisée et la manière dont peut évoluer la relation à la technologie au cours du temps, avec ses différentes formes selon la technologie en question. En effet, des différences notables ont été notées entre des technologies complexes telles qu’internet et l’ordinateur, une technologie principalement vouée à la communication comme le téléphone portable, une technologie basique comme l’appareil photo numérique et une technologie encore en développement au travers du GPS.

Compte tenu de notre volonté de croiser des données quantitatives et qualitatives, nous avons dû restreindre la taille de l’échantillon, ce qui peut empêcher un certain nombre de croisements. Malgré tout, cette étude a permis d’appuyer une modélisation de la relation à la technologie envisagée comme un processus dynamique comprenant des étapes facultatives et évoluant en fonction de paramètres définis.

5.

CONCLUSION : LA RELATION