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Statistiques descriptives du total échantillon

Analyse et discussion des résultats empiriques

Section 1 – Analyse descriptive et caractéristiques de l’échantillon

1- Statistiques descriptives du total échantillon

L’analyse descriptive qui suit résulte d’une comparaison des 200 entreprises composant notre échantillon. Ces entreprises sont divisées en deux groupes d’entreprises en fonction du mode de cotation choisi. Un premier groupe composé des entreprises cotées directement dans une bourse américaine et celles cotées par le biais des certificats d’actions étrangères niveau 2 ou niveau 3 (EXCHANGE) et un deuxième groupe comportant les entreprises cotées par le biais des certificats d’actions étrangères niveau 1 (OTC) et celles cotées par placements privés

(PORTAL). Dans la mesure où les entreprises du premier groupe sont soumises aux exigences strictes et rigoureuses des autorités boursières américaines, elles sont supposées offrir une meilleure protection des droits des actionnaires minoritaires et présenter une meilleure performance boursière. En revanche, les entreprises du deuxième groupe, soumises à des exigences minimales, sont supposées offrir une protection limitée et être moins performantes.

Pour chacun de ces deux groupes d’entreprises, nous avons calculé la moyenne, l’écart-type, le maximum et le minimum de chaque variable pouvant caractériser les entreprises. Le test T de Student est réalisé dans l’objectif de voir si les moyennes obtenues au niveau de chaque variable sont significativement différentes entre les deux groupes.

Le tableau II.1 illustre les statistiques descriptives concernant les deux groupes d’entreprises.

Tableau II.1. Statistiques descriptives de la variable « CROSS_LIST »

VARIABLE POURCENTAGE FRÉQUENCE

CROSS_LIST EXCHANGE 44 440

OTC/PORTAL 56 560

TOTAL 100 1 000

D’après le tableau II.1., nous constatons que le premier sous-échantillon, composé des entreprises cotées dans une bourse américaine (cotation directe ou par le biais des certificats d’actions étrangères ADRs niveau 2 ou niveau 3), représente 44 % des observations (soit 88 entreprises). Tandis que, le deuxième sous-échantillon, comportant les entreprises cotées par le biais des certificats d’actions étrangères ADRs niveau 1 et/ou par placements privés, représente 56 % (soit 112 entreprises).

L’objectif de cette distinction est de mettre en évidence les facteurs susceptibles de différencier les deux groupes d’entreprises selon le mode de multicotation choisi. Les tableaux II.2. et II.3. couvrent les variables continues et les variables nominales, respectivement. Pour comparer les moyennes entre les variables continues des deux sous-échantillons d’entreprises, nous utilisons le test T de Student étant donné la normalité de la plupart des variables. Pour les variables nominales, nous présentons la fréquence de chaque variable pour chacun des deux sous-échantillons ainsi que les résultats du test de χ2.

Le tableau II.2. présente à la fois les statistiques descriptives globales des variables retenues dans l’analyse ainsi que les statistiques descriptives des mêmes variables selon le mode de multicotation choisi. La lecture de ce tableau fait apparaître que les 88 entreprises cotées dans les bourses américaines (cotation directe ou par le biais des certificats d’actions étrangères niveau 2 ou niveau 3) se distinguent des 112 entreprises cotées par le biais des certificats d’actions étrangères niveau 1 et/ou par placements privés. Néanmoins, il ne semble pas y avoir de différences statistiquement significatives entre les deux groupes d’entreprises au niveau de leur valorisation.

Concernant le degré de protection des actionnaires minoritaires, les tests de comparaison des moyennes montrent que la politique de distribution des dividendes ne différencie pas les deux groupes d’entreprises. Cependant, ces tests révèlent que l’indice

« anti-director rights » est en moyenne de 59,4 % chez les entreprises cotées dans les bourses américaines et de 62,3 % chez les entreprises cotées par le biais des certificats d’actions étrangères niveau 1 et/ou par placements privés. Ainsi, une bonne protection des actionnaires minoritaires ne semble pas inciter les entreprises à choisir une cotation dans les bourses américaines.

Au niveau du système juridique du pays d’origine, la moyenne de l’indice de

« l’efficience judiciaire » est de 88 % dans les pays d’origine des entreprises multicotées de notre échantillon. Il varie de 85 % chez les entreprises cotées par le biais des certificats d’actions étrangères niveau 1 et/ou par placements privés et atteint les 92,1 % chez les entreprises cotées dans les bourses américaines. Ces constatations révèlent qu’un système juridique efficient incite les entreprises à choisir la cotation directe ou par le biais des certificats d’actions étrangères niveau 2 ou niveau 3 comme mode d’entrée dans les bourses américaines.

De même, la moyenne de l’indice des « normes comptables » est de l’ordre de 73,7 % chez les entreprises cotées par le biais des certificats d’actions étrangères niveau 1 et/ou par placements privés et il atteint les 77,6 % chez les entreprises cotées dans les bourses américaines. Ce qui signifie qu’un meilleur respect des normes comptables incite les entreprises à choisir la cotation directe ou par le biais des certificats d’actions étrangères niveau 2 ou niveau 3 en tant que mode d’entrée dans les bourses américaines.

Au niveau de la structure de propriété, le pourcentage du capital détenu par le public est en moyenne de 63,2 % chez les entreprises cotées par le biais des certificats d’actions étrangères niveau 1 et/ou par placements privés pour atteindre les 78,8 % chez les entreprises cotées dans les bourses américaines (cotation directe ou par le biais des certificats d’actions étrangères niveau 2 ou niveau 3). La distinction entre les entreprises en fonction du mode de multicotation nous montre au niveau de cette variable que la dispersion de l’actionnariat favorise la cotation directe ou par le biais des certificats d’actions étrangères niveau 2 ou niveau 3 comme mode d’entrée dans les bourses américaines.

Il ressort également de l’analyse descriptive que les entreprises multicotées formant les deux groupes sont semblables en termes de liquidité des marchés d’origine et d’opportunités de croissance. Les observations montrent également que l’intensité en recherche et développement est relativement faible au niveau de notre échantillon. Elle est de 7,2 % et de 4,7 %, respectivement. Le taux de rendement des capitaux propres moyen pour le total échantillon est de 21 %. Il ne différencie pas les deux groupes d’entreprises multicotées.

La lecture du tableau fait apparaître que la taille des entreprises étudiées, mesurée par le total des actifs, est très variable. Elle est en moyenne de 21 798 millions de dollars pour le total échantillon, et elle est en moyenne de 9 388 millions de dollars pour les entreprises cotées par le biais des certificats d’actions étrangères niveau 1 et/ou par placements privés pour atteindre 37 593 millions de dollars pour les entreprises ayant choisit une cotation directe ou par le biais des certificats d’actions étrangères niveau 2 ou niveau 3, comme mode d’entrée dans les bourses américaines.

Tableau II.2. Statistiques descriptives des variables continues des deux sous-échantillons comportent des investisseurs institutionnels domestiques dans la structure de propriété avec 520 d’entre-elles montrent le rôle actif de ces institutionnels domestiques à inciter les entreprises à choisir une cotation par le biais des certificats d’actions étrangères niveau 1 et/ou par placements privés, comme mode d’entrée dans les marchés américains. De même, 550 observations (soit 55 %) montrent la présence des investisseurs institutionnels étrangers dans le capital des entreprises multicotées, avec 355 d’entre-elles favorisent la cotation par le biais des certificats d’actions étrangères niveau 1 et/ou par placements privés (seulement 195

observations pour la cotation directe ou par le biais des certificats d’actions étrangères niveau 2 ou niveau 3). Il ressort également de l’analyse descriptive que sur les 1 000 observations, 260 (soit 26 %) appartiennent à un secteur d’activité de haute technologie avec 150 d’entre-elles encourage une cotation directe ou par le biais des certificats d’actions étrangères niveau 2 ou niveau 3, comme mode d’entrée dans les bourses américaines.

Tableau II.3. Statistiques descriptives des variables discrètes « INST_DOM »,

« INST_ETR» et « HI_TECH » des deux sous-échantillons

VARIABLES CROSS_LIST TOTAL Test de Chi-2

(p-value)