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De nombreux pays, dans les rapports ou lors de l’examen de ces derniers devant le CEDEF, rendent compte d’obstacles d’ordre culturel qui perpétuent la discrimination à l’égard des femmes, d’attitudes socioculturelles traditionnelles qui constituent des barrières à l’application de la Convention de la Femme.

Le modèle patriarcal, véhiculé par la culture latine, éminemment machiste, et la culture catholique, prescrivent et dessinent une image traditionnelle de la femme. Celle-ci est avant tout une mère dont le rôle est de rester au foyer pour se consacrer aux tâches domestiques, maternelles et maritales. Les principaux obstacles d’éradication de la violence, et de la discrimination sont la persistance et la reproduction des attitudes socioculturelles traditionnelles. Le représentant du Mexique, en 1983, justifiait la réserve sur l’article 10.c en raison des difficultés culturelles. « La réalisation d’une égalité réelle (est) entravée par des facteurs culturels et psychologiques que parfois les femmes elles-mêmes (perpétuent) »344. La persistance de structures patriarcales profondément enracinées freine considérablement le processus de réforme. Ces attitudes socioculturelles traditionnelles qui discriminent les femmes rendent l’application de la Convention difficile et jouent encore sur les prises de décisions gouvernementales. Ainsi, les gouvernements ne font pas forcément d’efforts systématiques pour contrer ces traditions culturelles discriminatoires et changer les stéréotypes sexistes.

Le machisme et l’Eglise Catholique

Certains préjugés perdurent, tels que le machisme et les conceptions catholiques et patriarcales. Si en 1986, le représentant du Salvador déclare que dans le pays il n’y a aucune pression de l’Eglise, dans l’ensemble des pays de la région, l’Eglise Catholique exerce un poids moral considérable (50% des catholiques dans le monde vivent en Amérique Latine).

Les préjugés et les stéréotypes de genre gardent une influence sur l’interprétation et l’application des lois, et traversent toutes les classes sociales, tous les milieux de la société (selon M. D. Suremain, ce conservatisme est plus élevé dans les classes aisées). Si le Costa Rica est un des pays d'Amérique Centrale où les droits de la femme sont les mieux respectés et les conquêtes du féminisme les plus achevées, le machisme reste très fort.

Les femmes sont l’objet de contrôle social masculin à travers la violence directe (assassinats, viols, coups, incestes), la violence structurelle (manque d’attention à la santé, abus sexuels, salaires inégaux, droits et ressources inégalement répartis selon sexe) et les justifications idéologiques de cette oppression (travail des femmes, culte de la maternité, stéréotypes de vierge ou à l’extrême de prostituée). « Au niveau idéologique, l’autorité masculine, souvent

344 L’Action du CEDAW – Rapports du Comité pour l’Elimination de la Discrimination à l’égard des femmes, volume 1, 1982-1985, page 32.

garantie par la violence physique, continue d’être active et légitimée socialement »345. Sonia Correa parle d’un monde « androcentrique » plutôt qu’un monde patriarcal346.

Au Paraguay, « le choc violent de la conquête espagnole va briser l’équilibre de la société guarani (…). Les hommes disposent de tous les droits et de tous les pouvoirs (…), les femmes de toutes les charges »347.

Au Brésil, le lobby machiste est très puissant et enraciné, et les pratiques et mentalités machistes constituent les principaux obstacles à une situation d’égalité de genre. « Les préjudices de genre se manifestent dans l’attribution des mêmes traits à toutes les femmes, pratique qui donne lieu à un processus mental stéréotypé. L’attribution de fonctions distinctes aux hommes et aux femmes est une des manifestations de ce processus mental, qui menace gravement la consolidation de l’égalité de genre »348.

En Argentine, la position égale avec l'homme est reconnue sur le plan constitutionnel et juridique. Mais la réalité est plus nuancée avec la culture traditionnelle et sous influence de l'Eglise Catholique, hormis le niveau de développement économique. Au Honduras, la situation tend à évoluer dans un sens favorable aux femmes, mais elle reste marquée par les traditions patriarcales. Moriana Hernandez Valentini explique que l’Uruguay est un pays laïc et pourtant reste subordonné à l’important poids de l’Eglise et notamment de Opus Dei, qui paie la campagne électorale de nombreux législateurs.

La femme latino-américaine reste soumise au mâle, soumise à Dieu. « Le machisme et la religion sont les deux institutions idéologiques qui assurent la soumission sociale des femmes (…). Soumission et fidélité sont deux vertus obligatoires des femmes »349.

« Ce machisme, véritable pilier idéologique du monde latino-américain, presque institutionnalisé, inscrit la femme dans un rôle de soumission, de silence et la rend invisible.

L’activité féminine, par exemple, si importante soit-elle, n’est pas reconnue. Elle reste bien souvent ignorée car l’homme doit être considéré comme le chef de famille. On pense que la femme ne réalise aucun travail (‘travail invisible’) car elle n’apporte rien économiquement parlant. Les activités traditionnelles, domestiques, sociales, et celles de l’économie informelle, ne sont pas prises en compte et sont dépréciées. ‘Quelle que soit la chose que font les femmes à l’intérieur du foyer, c’est considéré comme une prolongation naturelle de leur rôle de mère et d’épouse, sans valeur économique, sans prestige social et culturel, sans incidence politique’ »350.

345 D. Ardaillon, in J. Bisilliat, Face aux changements, les femmes du Sud, l’Harmattan, 1997, page 337.

346 Foro Internacional « Las mujeres en el siglo XXI », CIDEM, 2003.

347 D. Villagra, « Paraguay. Une dictature contre les femmes », in Elisabeth Paquot, Terre des femmes.

Panorama de la situation des femmes dans le monde, La Découverte, Maspero, 1982, pages 232 et 233.

348 “Los prejuicios de género se manifiestan en la adscripción de los mismos rasgos a todas las mujeres, práctica que da lugar a un proceso mental estereotipado. La asignación de funciones distintas a hombres y mujeres es una de las manifestaciones de ese proceso mental, que amenaza gravemente la consolidación de la igualdad de género” (Comité para la Eliminación de la Discriminación contra la Mujer, Examen de los informes presentados por los Estados partes de conformidad con el artículo 18 de la Convención sobre la eliminación de todas las formas de discriminación contra la mujer. Informes periódicos inicial, segundo, tercero, cuarto y quinto de los Estados partes. Brasil, 7 de noviembre de 2002, page 102).

349 Annick Parmentier et Otilia Vainstock, « Mexique. Les lois de la violence », in Elisabeth Paquot, Terre des femmes. Panorama de la situation des femmes dans le monde, La Découverte, Maspero, 1982, page 214.

350 V. Rozée, « Les femmes latino-américaines: Mobilisations et changement social », Mémoire de DEA, à l’EHESS, sous la direction de Y. La Bot, 2001, pages 35 et 36 ; citation de Ramirez (1988) repris par J. Lopez Pinto, El rol de las mujeres en las estrategias de subsistancia : el caso del Ecuador, IUED, sept. 1993, page 28.

Confinées au domaine privé

« Dans toutes les cultures, les femmes sont pressenties, sont considérées comme mieux à leur place derrière les fourneaux et avec les enfants plutôt que dans les meetings politiques ou sur le perchoir d’une assemblée d’élus »351.

Dans Entre la calle y la casa352, Ramonina Brea et Isis Duarte explorent la culture politique des femmes en République Dominicaine. A partir de l’étude de deux rencontres réalisées par l’Institut d’Etudes de la Population et du Développement (IEPD), au cours desquelles de nombreuses entrevues furent menées (DEMOS-94 et DEMOS-97), les deux chercheurs tentent de mettre en exergue les caractéristiques, les pratiques et les attitudes des femmes dominicaines qui influencent, ou au contraire inhibent, leur autonomie personnelle et politique. Les auteurs cherchent ainsi à déterminer les indicateurs essentiellement sociodémographiques et socioéconomiques qui rendent compte d’un plus grand investissement ou intérêt politiques et surtout d’une plus importante autonomie des femmes au sein du foyer et du monde politique. Au cours de leur démarche, Ramonina Brea et Isis Duarte montrent de façon empirique qu’il existe une certaine corrélation entre la participation et l’intérêt politiques des femmes et leur autonomie au sein du domaine familial. En effet, à une meilleure autonomie personnelle des femmes dans le foyer correspondrait une autonomie relative au travail, à l’autorité parentale, à l’avortement. De même, les femmes qui s’identifient aux valeurs et pratiques culturelles libérales dans le domaine personnel et familial sont aussi les plus politisées. Cependant, il existe chez les hommes comme chez les femmes, une résistance profonde à modifier le modèle masculin d’autorité au sein du foyer.

Ainsi, d’après les enquêtes, les résistances culturelles qui bloquent une meilleure égalité de genres et qui ralentissent le processus irréversible ‘d’empowerment’ des femmes, se produiraient au sein de la famille. Pourquoi donc l’autorité masculine dans la famille prévaut toujours avec tant de force ? Dans quelle mesure l’institution familiale constitue la principale barrière pour une meilleure autonomie politique et personnelle ? Entre la calle y la casa offre une démonstration empirique et une réflexion sur la communauté féminine dominicaine dans deux espaces controversés : la rue, qui apparaît comme un espace social en cours de démocratisation, conquis et à conquérir par les femmes ; et la maison, domaine propre à la femme, qui reste inaltérablement un espace de ‘confinement’, sous l’emprise de l’autorité masculine.

« Alors que pour les hommes, la vie se structure autour d’un idéal d’affirmation personnelle dans le domaine du travail salarié et de la vie publique, avec la garantie d’une ‘base arrière’

solide fournie par le foyer, pour les femmes, la vie est basée sur les sentiments, les relations interpersonnelles, le foyer et l’amour donné »353.

« D’une manière ou d’une autre, beaucoup de femmes ont réussi à faire bouger la division sociale et sexuelle du travail humain. Mais bien peu sont arrivées à le faire sur plusieurs

351 V. Rozée« Les femmes latino-américaines: Mobilisations et changement social », Mémoire de DEA, à l’EHESS, sous la direction de Y. La Bot, 2001, page 9.

352 Ramonina Brea, Isis Duarte, Entre la calle y la casa, « las mujeres dominicanas y la cultura politica del siglo XX », Profamilia, 1999.

353 France-Jules Falquet, Femmes, projet révolutionnaire, guerre et démocratisation : l’apparition du mouvement de femmes et du féminisme au Salvador (1970-1994), Thèse sous la direction de Christian Gros, IHEAL, Paris 3, 1997, page 103.

plans à la fois. Si tel était le cas, cela constituerait une vraie révolution culturelle et non seulement un changement des pratiques sociales »354.

La faible participation sociale et politique, le travail limité, au-delà des schèmes socioculturels, sont également dus au confinement de la femme au domaine domestique, et l’absence de responsabilité partagée des tâches domestiques, et aux enfants.

« Maintenant, mon idée par rapport à la femme est qu’au delà de cuisiner, elle peut aussi faire d’autres choses : elle peut travailler dans des bureaux, ou aux champs, en désinfectant par fumigation, en élaguant, en faisant des greffes. Elle peut être à la maison, mais –tout comme l’homme- elle peut aider à gagner de l’argent » (“Ahora, mi idea respecto a la mujer es que no solamente para cocinar, puede también hacer otras cosas: puede trabajar en oficinas, o en el campo, fumigando, podando, haciendo injertos. Puede estar en la casa, pero – igual que el hombre- puede ayudar con dinero”, Arminda Caracoles Rivera, 24 años, Malcastaca, , in Peter Lowe, Lluvia de mis ojos, Cuentos de la vida de mujeres campesinas de los Cintis, PASACH, 2003).

Ana Gomes et Danda Prado explique qu’au Brésil « les femmes qui travaillent ont des problèmes de garde d’enfants insolubles. Il n’y a pas si longtemps [à l’époque], dans le Nord Est, les mères enterraient leurs enfants dans le jardin jusqu’à mi-corps en leur laissant à boire et à manger à portée de la main ! »355. Souvent les femmes élèvent seules les enfants issus parfois de différents partenaires et « c’est un trait propre à la sous-culture de la pauvreté qu’on retrouve souvent en Amérique Latine »356.

Au Brésil, « l’augmentation considérable de l’activité des femmes – un des changements les plus importants qui se sont produits dans le pays depuis la décennie de 1970 – fut le résultat non seulement de la nécessité économique et des opportunités du marché dans des situations concrètes, mais également, en grande partie, des changements démographiques, culturels et sociaux qui se sont produit dans le pays et qui ont touchés les femmes et les familles brésiliennes. Le marché, qui fait baisser le taux de fécondité, a libéré les femmes qui peuvent s’incorporer au marché du travail, notamment dans les régions les plus développées du pays.

L’expansion de la scolarisation et de l’accès à l’enseignement supérieur, a augmenté les opportunités d’accès aux femmes à de nouveaux postes de travail. Enfin, les changements, qui eurent lieu dans les règles culturelles et les valeurs liées à la fonction sociale de la femme, qui se sont vus renforcés par les mouvements féministes depuis les années 70 et par la plus grande présence de la femme sur la scène politique, ont altéré la constitution de l’identité féminine, qui est de plus en plus orientée vers les travail productif. La consolidation de tant de changements est un des facteurs qui peut expliquer non seulement l’augmentation de l’activité féminine, mais également les changements qui se sont produits dans les caractéristiques de la main d’œuvre féminine. Cependant, la nécessité constante de combiner la carrière professionnelle avec les tâches familiales, qui dépend d’une conjonction complexe

354 M. D. De Suremain, L. Cardona, M. Dalmazzo, Les femmes et la crise urbaine, ou la gestion invisible du logement et des services urbains, avec la collaboration de C. Trujillo, AVP, ENDA-AL, FEDEVIVIENDA, 1995, page 144.

355 Ana Gomes et Danda Prado, « Brésil. Les règles du métissage », in Elisabeth Paquot, Terre des femmes.

Panorama de la situation des femmes dans le monde, La Découverte, Maspero, 1982, page 227.

356 Ana Gomes et Danda Prado, op. cit., page 230.

de caractéristiques personnelles et familiales, limite les possibilités du travail de la femme. Le statut civil et la présence des enfants, comme l’âge et le niveau de scolarisation des travailleuses, les caractéristiques du groupe familial, telles que le cycle vital (familles avec des enfants de bas âges, familles mûres, familles avec des enfants adolescents, familles plus âgées, etc.) et la structure familiale (famille conjugale, famille à charge d’une femme, famille agrandie par la présence d’autres membres, etc.), sont des facteurs qui font en permanence obstacle à la décision de la femme de s’intégrer et rester sur le marché du travail, bien que la nécessité économique et la disponibilité des postes de travail jouent un rôle fondamental. Il est important d’avoir conscience que le travail de la femme dépend non seulement de la demande du marché et des nécessités et qualifications de la femme pour satisfaire cette demande, mais également d’une combinaison complexe, en constant changement, des facteurs mentionnés, qui, comme il convient de le souligner, n’affectent pas les mouvements de la main d’oeuvre masculine »357.

Dans tous les pays de la région, la femme est considérée comme responsable de la reproduction, du foyer et de l’éducation des enfants. Elle constitue la principale force de travail en la matière.

La conception de la féminité et l’image de la femme dans la société latino américaine

Marcela Lagarde présente sa thèse de la façon suivante : « il s’agit de la douleur, de la peur, de l’impuissance, de la servitude et des choses qui se passent dans la réclusion des femmes

357 “El considerable aumento de la actividad de las mujeres —uno de los cambios más importantes que se han producido en el país desde el decenio de 1970— ha sido el resultado no sólo de la necesidad económica y de las oportunidades del mercado en situaciones concretas, sino también, en gran medida, de los cambios demográficos, culturales y sociales que se han producido en el país y que han afectado a las mujeres y las familias brasileñas. El marcado descenso de la tasa de fecundidad ha liberado a las mujeres que pueden incorporarse al mercado laboral, especialmente en las diferentes regiones más desarrolladas del país. La expansión de la escolarización y del acceso a la enseñanza superior ha incrementado las oportunidades de acceso de las mujeres a nuevos puestos de trabajo. Por último, los cambios acaecidos en las pautas culturales y los valores relacionados con la función social de la mujer, que se han visto reforzados como resultado de los movimientos feministas desde el decenio de 1970, y de la mayor presencia de mujer en la escena pública, han alterado la constitución de la identidad femenina, que cada vez está más orientada hacia el trabajo productivo.

La consolidación de tantos cambios es uno de los factores que puede explicar no sólo el aumento de la actividad femenina, sino también los cambios que se han producido en las características de la mano de obra femenina.

Sin embargo, la necesidad constante de combinar la carrera profesional con las tareas familiares, que depende de una compleja conjunción de características personales y familiares, limita las posibilidades de trabajo de la mujer. El estado civil y la presencia de hijos, junto con la edad y el nivel de escolarización de las trabajadoras;

las características del grupo familiar, como el ciclo vital (familias con hijos pequeños, familias maduras, familias con hijos adolescentes, familias de más edad, etc.) y la estructura familiar (familia conyugal, familia a cargo de una mujer, familia ampliada por la presencia de otros parientes, etc.) son factores que siempre obstaculizan la decisión de la mujer de integrarse en el mercado laboral y permanecer en él, aunque la necesidad económica y la disponibilidad de puestos de trabajo también desempeñan un papel fundamental. Es importante tener en cuenta que el trabajo de la mujer depende no sólo de la demanda del mercado y de las necesidades y cualificaciones de la mujer para satisfacer esa demanda, sino también de una compleja combinación, en constante cambio, de los factores mencionados, que, como conviene destacar, no afectan a los movimientos de mano de obra masculina” (Comité para la Eliminación de la Discriminación contra la Mujer, Examen de los informes presentados por los Estados partes de conformidad con el artículo 18 de la Convención sobre la eliminación de todas las formas de discriminación contra la mujer. Informes periódicos inicial, segundo, tercero, cuarto y quinto de los Estados partes. Brasil, 7 de noviembre de 2002, page 175).

captives dans le monde patriarcal. C’est un livre de théorie anthropologique dont l’objectif est l’oppression des femmes. Dans celui-ci, sont analysées les formes diverses, où l’infériorisation des femmes justifie la discrimination qui les exclut sélectivement des espaces, activités et pouvoirs, et qui en même temps, les inclut compulsivement dans d’autres, théoriquement irrévocables. Pour cela, la nature, l’incapacité, l’incomplétude, l’impureté, la minorité et l’équivoque ont été attribuées à l’identité naturelle des femmes incapables, impures, mineures et manquées (…). Etre dépendantes, soumises à quelqu’un ou à quelque chose sont des attributs de la féminité »358. Plus loin, elle écrit que « les femmes sont prisonnières de leur condition générique dans le monde patriarcal. (…) toutes les femmes sont prisonnières par le simple fait d’être femme dans le monde patriarcal (…). Naître femme implique un futur préfixé, et naître dans une classe spécifique, dans le monde agraire ou urbain, dans une tradition religieuse déterminée et vivre dans un monde analphabète ou lettré, a un poids énorme dans la définition des vies des femmes »359.

« Les conquêtes des latino-américaines sont, sous certains aspects, impressionnantes : la loi leur accorde l’égalité des droits, la maternité est protégée, on leur a ouvert les portes de l’instruction et du travail, elles commencent à se faire remarquer à des postes importants.

Cependant, la situation laisse encore beaucoup à désirer. Tout d’abord, la société continue à inculquer aux latino-américaines qu’elles ne peuvent se réaliser qu’à travers leurs enfants »360.

En 1987, le Comité félicite la Colombie pour les postes de responsabilités accordés aux

En 1987, le Comité félicite la Colombie pour les postes de responsabilités accordés aux