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Sociologie de la culture et pratiques culturelles

A.1.

La culture est un critère extrêmement large qu'il faut délimiter. Pour ce faire, la sociologie de la culture peut apporter des éléments de réponses. Derrière ce terme, plusieurs pratiques peuvent se donner à voir. « S'agit-il des "cultures", au sens ethnologique du terme, ou,

dans une perspective plus anthropologique, d'une caractérisation de l'humanité de l'homme, comme être de culture, par opposition à la nature ? S'agit-il de la "culture générale" que les parents désirent pour leurs enfants, et alors, celle-ci renvoie-t-elle aux

Humanités ou à un contenu aujourd'hui moins circonscrit ? Le même mot a servi pour le

travail de la terre et le perfectionnement de l'esprit, de même qu'il a permis d'opposer les

cultures indigènes et la civilisation occidentale. »231 On le constate, le terme est polysémique, et inscrire la démarche d'histoire vivante au sein de la culture suppose d'ores et déjà une sélection. Par ailleurs, le lien existant entre le vocable de « culture » et la définition anthropologique doit être souligné : l'opposition entre culture et civilisation ne fait plus sens pour une étude portant sur les sociétés industrielles : « D'une façon générale,

c'est l'usage anthropologique, hors de l'opposition culture/civilisation, qui domine en sociologie, tout en impliquant moins l'opposition à la nature et aux sociétés animales […]. La division en classes, la séparation entre les membres des sociétés industrielles […] amènent à penser que la culture n'a pas le même sens pour tous. Nous sommes de fait dans des sociétés polyculturelles [...]. Le problème n'est plus tant de rendre compte de l'unité de

la culture, mais de la multiplication et de la cohabitation de ses formes au sein d'une même société. »232

Gilles Ferréol souligne ailleurs que « les sociologues se consacrent, ainsi que l'observe

Guy Rocher, à l'étude de "manières de penser, apprises et partagées par une pluralité de personnes, servent, d'une façon à la fois objective et symbolique, à constituer ces personnes en une collectivité particulière et distincte". Cette "normalisation" ne rend cependant pas semblables tous les individus. Par les marges de manœuvre dont ils disposent, ceux-ci peuvent se forger des convictions qui leur sont propres et s'identifier à des modèles plus ou moins inédits »233. L'analyse faite de l'histoire vivante s'inscrit dans ce cadre, la mise en place de savoirs et savoir-faire renvoyant à diverses manières de faire et de penser, propres aux pratiquants. Un examen en termes de « communauté » doit être réalisé, permettant de distinguer des groupes spécifiques. De plus, afin de préciser l'approche mise en place, il faut rappeler qu'une « partie de la sociologie se donne un objet

plus spécifique, limité à ces objets symboliques valorisés que sont les "œuvres culturelles" produites dans les sociétés industrialisées : littérature, philosophie, peinture, photographie, musique, danse, arts plastiques... Il ne s'agit pas ici d'analyser les œuvres en elles-mêmes mais l'ensemble des mécanismes qui rendent possibles la création et sa reconnaissance, les relations entre les positions acquises et les degrés de participation aux œuvres culturelles, enfin la fonction sociale de sélection et de légitimation qui se joue autour de la production et de l'usage de ces œuvres »234. L'histoire vivante entre dans cette thématique qui vise à comprendre comment une connaissance culturelle peut être mise en place et de quelle manière cette dernière peut être, ou non, reconnue comme légitime, notamment du point de vue des différentes instances publiques ou, pour le dire autrement, en reprenant le vocabulaire utilisé par Bourdieu, du point de vue des pratiques « dominantes » dans l'espace social.

Un autre point peut être fait sur le lien entre « culture » et « sous-culture ». Parler de culture au sens large peut apparaître comme trop généraliste, d'autant que la pratique étudiée souffre d'un manque de reconnaissance. Pourtant, aborder le thème sous l'angle d'une « sous-culture » ne fait pas sens, en ce que celles-ci agissent comme un ensemble cohérent et non pas simplement en réponse à une culture « globale ». À ce propos, Denys

232Gilles Ferréol (sous la dir. de) (2002), Dictionnaire de sociologie, op. cit., pp. 41-42. 233Gilles Ferréol (1995), Vocabulaire de la sociologie, op. cit., p. 35.

Cuche rappelle la richesse apportée par l'approche interactionniste : « La culture n’existe

que par le jeu interactif des individus […]. Par cette approche, il devient possible de penser l’hétérogénéité d'une culture au lieu de s'évertuer à trouver une homogénéité illusoire […]. Si la culture naît des interactions entre individus et entre groupes d'individus, il est erroné d'envisager la sous-culture comme une variante dérivée de la culture globale qui lui préexisterait […]. Dans la construction culturelle, ce qui est premier, c'est la culture du groupe, la culture locale, la culture qui lie des individus en interaction immédiate les uns avec les autres, et non la culture globale de la collectivité plus large. Ce qu'on appelle "culture globale" est ce qui résulte de la relation des groupes sociaux qui sont au contact les uns des autres et donc de la mise en relation de leurs cultures propres […]. [Les] prétendues "sous-cultures" d'un même ensemble social […] fonctionnent elles-mêmes comme des cultures à part entière, c'est-à-dire comme des systèmes de valeurs, de représentations et de comportements qui permettent à chaque groupe de s'identifier, de se repérer et d'agir dans l'espace social environnant. »235 L'objet de recherche s'inscrit comme une culture particulière, mais ce qui importe est bien le

« groupe », au-delà de l'opposition « culture globale »/« sous-culture ».

L'objet sociologique que représente l'histoire vivante, est inscrit dans un cadre d'étude spécifique que représente la sociologie de la culture, en prenant soin de préciser et de délimiter son champ d'application. Il n'est, dès lors, pas envisageable de parler de « culture » sans replacer celle-ci dans son contexte. La culture d'un groupe, et par extension d'une nation, se doit d'être prise en compte en lien avec la question de l'État et des politiques culturelles que celui-ci va mettre en place et ce, d'autant plus que l'histoire vivante renvoie à des données historiques et à la constitution d'une mémoire collective, j’y reviendrai ultérieurement. « La définition culturelle de l'État-nation demeure intimement

liée à l'invention des politiques scolaires et culturelles de la France. L'État a ainsi joué depuis des siècles un rôle éminent dans la diffusion d'une culture lettrée […]. Si la démocratisation de la culture participe à ce que l'État invente la nation et crée de toutes pièces sa culture, la question de la démocratisation se présente dans les termes de la production de symboles instituant un ordre social, c'est-à-dire dans les termes d'une

question politique. »236

235Denys Cuche (2001), La Notion de culture dans les sciences sociales, Paris, La Découverte, pp. 49-50. 236Laurent Fleury (2006), Sociologie de la culture..., op. cit., p. 76.

Ainsi, la question des politiques publiques sous l'angle de la diffusion culturelle est à relier à celle de la démocratisation : « La démocratisation de la culture a ainsi fondé

politiquement l'intervention publique en manière culturelle, au moins depuis 1959 […]. [Ensuite], une conception technocratique des politiques de la culture s'est substituée à une conception plus symbolique du politique. L'interdépendance entre culture et politique cède alors la place à l'articulation entre sociologie de la culture et politiques publiques. »237 Il ne semble pas possible d'aborder la question de l'objet de recherche en termes de culture sans faire référence aux diverses politiques publiques, étant donné que ces dernières font partie intégrante de la réalisation possible d'une pratique culturelle liée à l'histoire vivante. Par extension, la question de la place occupée par les mass-media au sein d'une démocratisation culturelle peut être interrogée quant à l'histoire vivante. D'une manière générale, « la plupart des auteurs semblent accorder aux mass-media le rôle de véhicule

privilégié des valeurs de la société et d'être donc, à l'instar de la famille ou de l'école, un agent de socialisation. »238 Néanmoins, deux thèses distinctes s'opposent quant à la réception de ces media par les usagers : soit ils ne sont que les vecteurs des normes et valeurs d'une classe dominante, ils sont ainsi « subis » par les usagers ; soit, au contraire, ils sont réinterprétés dans les schèmes des groupes sociaux particuliers et l'adhésion aux messages véhiculés ne va pas de soi239. En ce qui concerne l'histoire vivante, les media ne lui accordent que peu d'importance : en témoigne le faible nombre d'émissions ou reportages qui lui sont consacrés. Il est possible de citer à titre d'illustration les quelques minutes consacrées au Festival lors du journal de « 20h » sur France 3 Picardie. Globalement, il n'existe quasiment pas de relais national pour la diffusion de ce type d'événement, qui n'a qu'un impact régional, en particulier pour ce qui est des reportages télévisés. Pareillement, les off ne font jamais l'objet d'un attrait médiatique autre que local. Cette sous-représentation de la pratique dans les mass-media invite à s'interroger sur la portée de l'objet quant à sa démocratisation. Cette dernière ne peut-elle se réaliser qu'en lien avec une diffusion de masse ? Il semble que l'augmentation progressive de l'activité aille de pair avec l'utilisation croissante de ce vecteur dans les reportages par exemple. Mais, là encore, un travail de définition doit être fait, afin de préciser le champ d'application de l'histoire vivante. D'un point de vue global, les mass-media accordent davantage d'importance au côté spectaculaire d'une présentation médiévale, qui ne

237Ibid., p. 78.

238Gilles Ferréol (sous la dir. de) (2002), Dictionnaire de sociologie, op. cit., p. 43. 239Ibid., pp. 42-43.

correspond que rarement à l'histoire vivante. Lors du travail de terrain, les seules occurrences dans ces media de l'histoire vivante ont concerné les reportages diffusés sur

France 3 (en région) du Festival d'histoire vivante et la création de quelques émissions à

visée historique mettant en scène des reconstituteurs. Pour le reste, les présentations des divers événements demeurent locales ou bien dans des revues spécialisées. Les mass-media ne forment pas, pour le moment, un point de diffusion propice à la démarche, qu'elle soit de reconstitution ou d'AMHE.

Par ailleurs, il convient d'inscrire la sociologie de la culture comme base d'analyse de l'objet d'étude, dans des champs spécifiques240. La culture peut être appréhendée comme un « marché » mettant en avant les concepts d'offre et de demande. Il est question d'inscrire les biens culturels dans un système économique, de vente et d'échange. Ainsi, un « objet culturel » est porteur de valeurs, économiques, mais aussi symboliques. La question des associations et de ce qu'elles peuvent offrir en termes de biens culturels doit être prise en compte. Ce champ est traversé par l'économie, et les notions d'offre et de demande doivent être soulevées. Les prestations vendues par les associations entrent dans ce cadre, et constituent un savoir, en l'occurrence sur le Moyen-Âge, qui pourra être acheté, vendu puis présenté. Ces éléments font sens pour toutes les manifestations ouvertes au public.

Ensuite, la culture peut être analysée sous l'angle d'un champ qui met en jeu différents acteurs, tel que Bourdieu a pu le proposer. « La création culturelle ne peut plus alors être

posée dans un vide social mais doit être saisie comme un moment dans les relations, souvent conflictuelles, que les agents du champ entretiennent entre eux. »241 Pour l'histoire vivante, cette logique renvoie au capital culturel des pratiquants, mais aussi aux consommateurs, aux publics, à qui sont destinés les événements. Ce dernier point n'a pas été pris comme objet d'études puisque l'approche se voulait « interne » à l'activité. Les données socio-économiques des enquêtés seront analysées dans une autre partie.

Enfin, le concept de « monde » peut apporter un autre regard sur la culture et son rapport à l'histoire vivante. La question de l'interaction sociale et des réseaux est ici posée. « Les

acteurs sociaux ont la possibilité de "jouer" avec les significations et les définitions, bien qu'il s'agisse d'un jeu qui a ses contraintes et ses règles. Ce paradigme souligne l'aspect

240Cf. Matthieu Béra et Yvon Lamy ((2008), Sociologie de la culture, Paris, Armand Colin, chapitres XI à

XIII, pp. 149-186.

241

mouvant des normes, avec lesquelles les individus s'arrangent, construisant et transformant les cadres d'analyse qui ne sont pas donnés une fois pour toutes. Les producteurs ou les consommateurs de biens culturels […] ont deux possibilités : soit ils transgressent les définitions, soit ils les acceptent. »242 Cette citation illustre les modalités de la démarche : d'une part, les interactions qui peuvent exister entre deux catégories de personnes : les producteurs et les consommateurs. Ici, les producteurs sont les pratiquants, qui apportent un bien culturel (présentation, démonstration, etc.), et les consommateurs les différents types de publics : scolaires, familles, touristes, etc. D'autre part, la notion de « jeu » renvoie à la mise en place d'un « monde » particulier, à la constitution du champ de la pratique, dont les frontières ne sont pas encore tracées. Dès lors, les acteurs vont chercher à s'identifier en fonction de la situation : professionnel, membre d'une association, simple pratiquant, etc. Le concept de « monde » permet de saisir la mouvance qui fait sens pour les enquêtés, la sphère dans laquelle ils s'inscrivent n'étant pas encore délimitée. Ainsi, partir d'une analyse de l'objet d'après les thèses développées par la sociologie de la culture demande des précisions, des définitions et des ajustements afin de bien circonscrire le champ d'étude. Il n'est dès lors pas possible de parler de sociologie de la culture sans faire référence aux pratiques culturelles.

Cette dernière notion est souvent associée uniquement à la question du rapport à l'Art, en laissant de côté d'autres activités. Cette manière de concevoir la culture est sans doute liée à l'héritage laissé par Malraux et aux premières réflexions sur ce phénomène : « Dans sa

définition de la culture, Malraux est loin d'une définition anthropologique. La culture, c'est l'art et c'est la rencontre avec l'art qu'il veut favoriser ; sans doute aurait-il refusé d'inclure dans l'art ou plus simplement dans ses attributions de promouvoir la haute couture, le tag ou la vie associative... Nous le supposons à lire son refus de s'intéresser aux loisirs de ses contemporains. Il n'est pas certain que Malraux se soit un jour interrogé en termes de "pratiques culturelles". »243 Par conséquent, l'héritage laissé par les politiques culturelles des années 1960 tend à associer presque naturellement pratiques culturelles et intérêt artistique. Il faut cependant présenter un autre aspect de celles-ci en dehors de l'Art. Les connaissances et savoir-faire relatifs à une période historique particulière sont constitutifs de l'approche de l'objet par les sciences sociales : « La prévalence accordée –

242Matthieu Béra et Yvon Lamy (2008), Sociologie de la culture, op. cit., p. 179.

243Geneviève Poujol (1997), « Favoriser la création ou s'interroger sur les pratiques ? », in Jean-Pierre

tout particulièrement en France – à la culture artistique et littéraire et le culte quasi fétichiste voué aux "œuvres" et au patrimoine signalent une résistance symptomatique aux conceptions développées par les sciences sociales : ethnologie, sociologie, histoire, qui englobent au contraire dans leur définition de la culture l'ensemble des traits caractérisant les différents aspects du mode de vie et de l'organisation sociale des groupements humains. »244 La culture doit être comprise dans un sens beaucoup plus large que la simple référence à l'Art et englober l'ensemble des pratiques permettant la compréhension du groupe en tant que tel.

Les pratiques culturelles ne peuvent se comprendre sans faire référence aux questions d'habitus et de socialisation. Il ne s'agit pas de rappeler toutes les analyses développées par Bourdieu245 mais davantage de mobiliser celles qui seront nécessaires en lien avec l'objet d'étude. « La notion d'habitus a plusieurs vertus. Elle est importante pour rappeler que les

agents ont une histoire, qu'ils sont le produit d'une histoire individuelle, d'une éducation associée à un milieu, et qu’ils sont aussi le produit d'une histoire collective et qu'en particulier les catégories de pensée, les catégories de l'entendement, les schèmes de perception, les systèmes de valeurs, etc., sont le produit de l'incorporation de structures sociales. »246 Les actions culturelles répondent à un habitus de classe et à une socialisation différenciée selon l'appartenance des individus. La place que ceux-ci occupent dans l'espace culturel dépend de ces facteurs. Dès lors, la question des goûts, incluant par extension la problématique de la légitimité culturelle, est à soulever. De ce fait, « les

jugements de goûts sont des jugements synthétiques qui s'appuient sur la valorisation de codes déjà intériorisés par le jeu de socialisations antérieures »247 ; quant à l'habitus, en tant que « produit de pratiques significatives passées, [il] procède du dépôt des

expériences passées comme il devient réciproquement producteur de pratiques significatives futures »248. Manifester des goûts spécifiques revient à exposer une position sociale particulière. « L'espace des goûts et des habitudes culturelles n'est pas seulement

socialement différencié. Il est aussi socialement hiérarchisé, traversé par des enjeux de pouvoir. Les pratiques et les préférences culturelles, d'un côté, les positions sociales des

244Maurice Imbert (1979), « Les cultures populaires : sous-produits culturels ou cultures

marginalisées ? », in Geneviève Poujol et Raymond Labourie (sous la dir. de), Les Cultures populaires, Toulouse, Privat, p. 18.

245Cf. Pierre Bourdieu (1979), La Distinction. Critique sociale du jugement, Paris, Minuit.

246Pierre Bourdieu et Roger Chartier (2010), Le Sociologue et l'historien, Marseille, Agone et Raisons

d'agir, p. 74.

247Laurent Fleury (2006), Sociologie de la culture..., op. cit., p. 53. 248Ibid., p. 60.

individus, de l'autre, sont, selon ce modèle, liées les unes aux autres par une relation d'homologie qui s'inscrit dans une conception unifiée et hiérarchisée de l'espace des styles de vie. »249 Inscrire l'histoire vivante dans une pratique culturelle invite à prendre en compte ces analyses quant à la position que peut occuper l'activité dans l'espace social. Pourtant, au regard du terrain mené, la question de la détermination, liée à la socialisation et à l'habitus, doit être nuancée. D'abord, l'histoire vivante n'étant que faiblement reconnue – et pratiquée – au sein des activités culturelles, il ne semble pas judicieux de la mettre en relation (ou en comparaison) avec des pratiques « instituées » telles la lecture, la musique, etc. Au contraire, il s'agit de l'inscrire dans un champ en relation avec d'autres données qui peuvent lui être proches (spectacle vivant, etc.). Ainsi, comme elle ne forme pas à elle seule une entité culturelle reconnue (valorisée ou non), la question de la légitimité recherchée par les pratiquants demeure en suspens. Ensuite, l'histoire vivante n'étant en expansion que depuis une dizaine d'années, le recul sur la pratique demeure faible ; aborder la question de la transmission de valeurs ou de capital culturel semble prématuré. De fait, ne prendre en considération qu'un unique espace de socialisation apparaît réducteur.

Il s'agit de s'attacher à présenter la pluralité de ces espaces qui conduisent un individu à adopter cette activité. La reconstitution n'est pas le seul loisir pratiqué par les enquêtés. Pour plus de 80 % d'entre eux, elle prend place au sein d'autres activités de loisirs250. De même, ils sont près de 74 % à exercer une activité physique251. La reconstitution n'est pas une démarche exclusive et d'autres viennent en complément. De même, environ 46 % des reconstituteurs déclarent avoir pratiqué (ou pratiquer encore) des jeux de rôle. La reconstitution prend place au sein d'autres pratiques culturelles (musique, lectures, etc.) mobilisant une pluralité de groupes sociaux de référence. Par ailleurs, le rapport à l'histoire