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Analyse longitudinale des entretiens

K. SASPAS 11 : 1 Analyse :

Méconnaissance initiale de la médecine générale. A hésité à faire « réanimation » à l’internat.

Choix d’un salariat en tant qu’urgentiste (DESC en cours) mais envisage la possibilité d’une installation en cabinet dans quelques années.

Apprécie la pratique manuelle, technique.

Ne s’est pas fixé d’objectif de formation sur les gestes techniques.

Rapporte essayer d’apprendre le maximum, être volontaire sur ses stages et ensuite modèlera sa pratique en fonction de ce qu’elle a pu apprendre.

Globalement satisfaite de sa formation malgré des manques ponctuels.

Elle voit son assistanat comme le prolongement de sa formation. Cette voie hospitalière semble par certain aspect la rassurer puisqu’elle rapporte l’impression que, si elle ne sait pas faire, elle ne sera pas seule et qu’elle pourra demander à quelqu’un.

Vis-à-vis du laboratoire, se dit trop prise pour y participer en première année, puis elle pensait que l’enseignement ne s’adressait pas aux internes des années suivantes

Projet professionnel hospitalier lui offrant la possibilité de poursuivre sa formation et de palier ses manques potentiels avec ses collègues plus expérimentés. Projet pouvant expliquer une certaine passivité dans sa formation avec des apprentissages déterminés par les occasions offertes par ses stages.

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2. Extraits de l’entretien :

Méconnaissance initiale de la médecine générale : Connaissance de la médecine générale acquise via : « Les 2

stages. J’ai fait mon premier stage chez le praticien très tôt et le 2e… [Interruption] J’ai fait très tôt dans ma maquette mon stage en libéral, en 2e semestre, un stage très prenant, très autonomisant… »

A hésité à faire « réanimation » à l’internat et choix d’un salariat en tant qu’urgentiste : « Faire des urgences

? A la base, j’hésitais entre faire de la médecine générale et… réanimation à l’internat. Je voulais quelque chose de généraliste dans la prise en charge, pas de spécialité particulière. Donc, c’était soit l’un soit l’autre et les urgences c’était un bon compromis. Je me voyais pas faire réanimation au final… avec le rythme, une carrière hospitalière avec le rythme que ça impose, donc c’était un bon compromis, voilà… »

Apprécie la pratique manuelle, technique : « Mais après en tant qu’urgentiste […] Ça pousse sur la pratique, la

technique…Tu es obligée d’apprendre à te débrouiller. »

Ne s’est pas fixé d’objectif de formation sur les gestes techniques. Rapporte essayer d’apprendre le maximum, être volontaire sur ses stages et ensuite modèlera sa pratique en fonction de ce qu’elle a pu apprendre :

Objectifs de formation : « Tous en gros. Je ne me suis jamais mise de barrière, […] c’était apprendre le plus possible, pour que dans ma pratique future, je puisse les refaire. Donc, il n’y a pas de gestes où je me disais je veux faire absolument des T.V., des frottis, ou des infiltrations, je veux faire, je sais faire et je pratique…Et il y a savoir faire et maitriser après, si j’arrive à maîtriser, je pratique. Voilà. »

A priori satisfaite de sa formation : « S11 : Euh fff… On va dire... oui, oui. Après voilà, j’avais une personne

avec moi qui était spécialement dédiée pour être mon maître de stage, c’était un PH… (Interruption par la serveuse) ‘fin voilà, y avait quelqu’un, c’était limite un cours particulier à chaque fois donc… - Enquêteur : t’as vraiment eu quelqu’un pour t’encadrer à chaque fois…: - S11 : Exactement ! Pour la première fois, à chaque fois oui. J’ai pas, que je me souvienne, fait un acte… Non. Seule, non. – Enquêteur : De devoir te débrouiller… - S11 : Non, non. Même les… ponctions de genou, ‘fin les infiltrations, non j’ai toujours eu quelqu’un ‘fin… » « - Enquêteur : Sur le terrain de stage a priori bon toi t’as été satisfaite. – S11 : Ouais moi non ça allait. J’ai pas eu de problème. »

Avec cependant des manques ponctuels : « Oui. Y’en a certains encore où je suis pas bonne. Les infiltrations.

J’ai vu, j’ai vu faire, j’ai presque fait mais j’ai pas ‘fin… ça je me sens pas… On va dire les infiltrations en général. […] moi je pense que ça peut être utile. » « A retravailler… non, non c’est sûr si y’a vraiment un axe, c’est… la rhumato et l’ortho, l’ortho aussi (site ensuite certaines luxations), certaines choses voilà… C’est 2 grosses thématiques en gros. »

Par ailleurs, elle voit son assistanat comme le prolongement de sa formation, considère qu’elle ne sera pas seule si besoin, elle pourra demander à quelqu’un : « - Enquêteur : Est-ce que tu penses pouvoir te former sur

les gestes techniques après ta formation initiale ? – S11 : Oui. Bé oui. C’est le but. - Enquêteur : D’accord. Et éventuellement tu as une idée de comment ? – S11 : Bé via mon assistanat. Je pense que c’est mon… la continuité de mon boulot et euh, ‘fin je pense qu’il y a beaucoup de choses que je maitrise pas encore sur les gestes techniques […] Voilà donc c’est… dans la suite… voilà… de ma profession… quand je travaille en hospitalier après… y’a toujours quelqu’un… je suis pas seule, y’a toujours quelqu’un. Donc c’est vrai que ça biaise un peu ! »

Vis-à-vis du laboratoire,

- Liste accueilli de manière passive : « Euh…Je les ai vus passer en 1° semestre, les 2 premiers

semestres, on a des critères mais je me rappelle plus… » […] il y avait une séance ORL, une séance gynéco, une séance rhumato…Donc c’est ça que j’ai vu passer. Mais après, l’autre j’ai jamais vu. » - trop prise pour y participer en première année : « En hospitalier, tu peux faire des horaires 8h-20h

avec 1 week-end sur 2, et voilà…C’est stage dépendant. », « le stage c’est-à-dire que j’avais 1° stage gastro, c’est prenant. Vraiment prenant. 2° stage, libéral à Mont de Marsan aussi. C’est prenant. Extrêmement prenant donc… ça laissait pas beaucoup de temps en dehors quoi. » - Considéré comme une formation complémentaire au stage ? « Enquêteur : [Comment]

d’améliorer la formation aux gestes techniques sur le stage ? – S11 : A la limite euh… Personnellement sur les gestes techniques du laboratoire proposé par la fac, je n’y suis jamais allée. »

- puis elle pensait que l’enseignement ne s’adressait plus aux internes plus vieux… « j’ai jamais mis les pieds parce que, parce que c’est sur la 1° année, la 1° année j’étais à… à Mont de Marsan donc… […] Je pensais que c’était spécifique 1° année… » ; « pour moi c’était 1° année après… laboratoire des gestes techniques… pas au-delà. », « c’est l’éloignement géographique et puis… ‘fin le stage c’est-à-dire que j’avais 1° stage gastro, c’est prenant. Vraiment prenant. 2° stage, libéral à Mont de Marsan aussi. C’est prenant. Extrêmement prenant donc… ça laissait pas

beaucoup de temps en dehors quoi. – Enquêteur : Et après t’as plus repensé… - Et après non, j’étais sur Bordeaux et Libourne et… ça m’a pas… je pensai que c’était foutu quoi. »

- Crainte de la confrontation avec des internes censés être moins expérimenté : A noter qu’externe,

elle a préféré ne pas faire les gardes au petits blessés de Pellegrin, donc a déjà utilisé des méthodes d’évitement.

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3. Apports du tableau final :

- Gestes où un manque de formation est ressenti :

o Manque rapporté alors qu’une formation est proposée par le laboratoire : Anuscopie / Infiltrations /

o Manque sur des gestes techniquement simples : +/- Manœuvre de Heimlich et de Mofenson

o Autre manque ressenti : Audiométrie / Fond d’œil / Tests psychométriques de dépistage des déficits cognitifs /

- Gestes qu’elle ne souhaite pas acquérir : Tests de dépistage des troubles sensoriels du nourrisson /

Rapporte relativement peu de manque… confirme son attrait pour les gestes techniques ?

Des gestes auraient donc effectivement pu l’intéresser dans le programme du laboratoire donc fausse croyance comme un vrai frein ? ou plutôt procrastination car ne semble pas s’être bien renseigné… Montre des manques ressentis sur des gestes non proposés par le laboratoire, intérêt d’en étoffer le programme ?

L. SASPAS 12 :