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Cette méthode implique une annonce du thème de l’entretien à la personne interrogée puis une grille d’entretien comprenant les thèmes indispensables à aborder avant la fin de l’entretien.

Cette grille n’a pas pour objectif de déterminer ni les enchainements, ni la formulation des questions. L’entretien doit suivre sa dynamique propre.

Ce type d’entretien était bien adapté.

Mais, en raison de ma totale inexpérience dans le domaine et la crainte de ne pas créer la dynamique d’entretien suffisante à l’expression des étudiants interrogés, nous avons finalement retenu la méthode du questionnaire.

d. Le questionnaire :

A la différence de l’entretien semi directif, il pose à tous les mêmes questions formulées exactement dans les mêmes termes et présentées dans le même ordre. Le questionnaire nécessite un bref texte pour présenter l’origine et l’intention du questionnaire.

De manière générale, les questions ouvertes doivent être claires, précises et formulées dans des termes familiers aux enquêtés.

Un test préalable du questionnaire est considéré indispensable.

Les questions ouvertes sont reconnues particulièrement utiles pour : les questions d’opinion ou d’attitude, des questions factuelles (âge…), la question finale (que souhaitez-vous ajouter ?)

Par rapport à l’entretien semi directif, le questionnaire ne permet pas de connaître sous quelle forme serait apparue tel ou tel thème dans la dynamique d’un entretien, ni s’il serait apparu ou non.

De manière générale toujours, cette méthode permet d’obtenir une homogénéité formelle des réponses potentiellement plus simples à analyser mais comportent le risque de devoir faire avec :

- Des réponses « désordonnées » ;

- Ou au contraire des réponses « stéréotypées ». [Juan 1986]

Dans le premier cas, on a soit une déperdition d’information au codage, soit un regroupement de réponses peu homogènes.

Dans le 2° cas : le stéréotype écrase la manifestation des différences.

Ce type d’entretiens peut donc limiter la composante exploratoire mais nous a cependant semblé adapté du fait :

- d’un objectif d’étude précis (la participation au laboratoire et la formation aux gestes techniques) ;

- D’une problématique « éclairée » par une recherche bibliographique (en particulier sur la perception des étudiants de leur cursus) ;

- D’une phase de préparation purement exploratoire via des entretiens non directifs ainsi que le test du questionnaire ;

- Accessoirement une population étudiée où les questions ne devaient pas poser d’obstacle au niveau du sens et pour laquelle on peut supposer un bon « niveau d’information » sur le sujet de la formation aux gestes techniques.

86 Le choix retenu a été de faire passer le questionnaire au cours d’un entretien oral direct (et non au téléphone). En effet, avec des questions ouvertes, générales, on peut craindre de majorer le taux de non répondeurs sur un questionnaire écrit. Ce facteur de pénibilité à répondre est en partie estompé à l’oral. De plus, le mode oral permet « d’amplifier l’ouverture des questions ». En effet, il est possible en fonction des réponses de demander des précisions, de relancer, de reformuler pour enrichir le verbatim.

4. Choix de la population étudiée : les étudiants en SASPAS.

Nous avons choisi de cibler les étudiants en SASPAS.

En effet, ce sont des étudiants en toute fin de cursus qui pourront donc apporter une vision plus globale, peut-être plus critique sur la formation.

De plus, en toute fin de cursus on pourra évaluer s’ils ont de fait participé ou non au laboratoire.

Enfin, ayant choisi un stage SASPAS, on peut également supposer que ces étudiants soient plus susceptibles d’avoir choisi leur voie c’est-à-dire, d’exercer en cabinet de médecine générale et non en tant que salarié. Nous avons donc supposé qu’ils étaient plus susceptibles d’être « le cœur de cible » du laboratoire.

Par ailleurs, notre enquête s’est limitée aux internes en stage en Gironde situé à moins de 45 minutes de Bordeaux essentiellement pour des raisons de commodité personnelle. J’ai également essayé de contacter les internes de la région paloise.

5. La taille de l’échantillon dans une enquête « qualitative » (51) :

Dans une étude qualitative exploratoire par entretien, la taille de l’échantillon est dictée par « le phénomène de saturation ». Ce phénomène correspond à la décroissance du nombre des éléments nouveaux lors de la multiplication des entretiens. Ainsi, le « rendement » des entretiens va décroitre avec leur nombre ; et le nombre d’entretiens nécessaires pour envisager l’ensemble des possibilités de réponses va directement dépendre de l’hétérogénéité des réactions au sein de la population étudiée.

Il n’est donc pas indispensable de fixer le nombre d’entretiens à l’avance ; au contraire, il est préférable de prendre connaissance des entretiens à mesure qu’ils sont réalisés, et de s’arrêter lorsque leur utilité décroit visiblement et qu’on atteint « la saturation des données ».

Il est cependant indispensable, de s’assurer de la variété des personnes interrogées et de vérifier qu’aucune situation importante pour le problème traité n’ait été omise lors du choix des sujets.

Ainsi, une fois la saturation obtenue, il faut se demander si tous les « sous-groupes » de la population ont pu s’exprimer. Cette démarche correspond à la méthode des contrastes qui vise à « maximiser l’expression des possibles » afin d’obtenir un échantillon « qualitativement significatif » (proche d’un échantillon par quota) qui est en soit différent d’un entretien statistiquement significatif puisque même les minorités doivent s’être exprimées.

Ainsi, même si on est facilement tenté de faire des inférences statistiques implicites, constatant par exemple qu’une réponse est apparue chez plus de personnes qu’une autre, il faut bien garder à l’esprit qu’on ne se trouve pas dans des conditions où ce type d’inférence est, en toute rigueur, possible. Cependant, des hypothèses peuvent éventuellement être suggérées par ce type d’inférences mais rien de plus. En effet, dans ce type d’enquête, on peut considérer que tout est bon pour élaborer des hypothèses mais qu’il faut différencier les hypothèses (qu’il faudra vérifier), des conclusions.

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6. La taille de l’échantillon dans notre enquête :

On comptait, sur la période de mai à octobre 2013, 28 internes en SASPAS en Aquitaine dont 19 en Gironde et 2 dans la région paloise. 6 de ces 21 stages étaient validant pour la gynécologie (stage couplé avec un pôle hospitalier de gynécologie ou une sage-femme libérale) et 5 de ces 21 stages étaient qualifiés de projet professionnel c’est-à-dire, que le stage avait été réservé par l’étudiant avant le choix de stage officiel avec une justification de « projet professionnel ».

Pour les 19 internes Girondins, 4 ont été jugés trop éloignés, un était absent sur la période de recueil et un n’a pu être contacté, sa secrétaire précisant qu’il était débordé. Il n’y a pas eu de relance.

Pour les 2 internes de la région paloise, un était en vacances sur la période de recueil, un n’a pu être joint (opposition de son maitre de stage).

A noter qu’une fois joints tous les internes ont accueilli favorablement l’idée de participer à cette enquête.

Au total, de juin à juillet 2013, 13 entretiens ont été réalisés auprès d’internes girondins (68% des internes girondins en SASPAS et 46.4% des internes en SASPAS en Aquitaine), 3 de ces internes étaient en stage validant la gynécologie, 2 de ces 13 internes étaient en stage dans le cadre d’un « projet professionnel ».

7. Principales difficultés rencontrées :