Analyse longitudinale des entretiens
H. SASPAS 8 : 1 Analyse :
A participé à un atelier au hasard.
Méconnaissance initiale de la médecine générale.
Ses objectifs de formation initiaux sont adaptés aux exigences des stages, pas à la médecine générale.
Son père chirurgien a peut être influencé le fait qu’il ne considère comme geste technique que les gestes invasifs (cite essentiellement des ponctions). Son origine sociologique a-t-elle joué un rôle sur le fait qu’il soit plus attentif à la mobilisation des réseaux d’aide ? (participation à un atelier du laboratoire).
Rapporte une formation et un stage chez les praticiens peu éclairant sur l’intérêt de pratiquer des gestes techniques en médecine générale.
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Il semble ranger les gestes dans un exercice particulier de la médecine générale : cite les infiltrations et les manipulations vertébrales comme des gestes qui pourraient l’intéresser que certains généralistes pratiqueraient mais dont il déplore en fin de cursus son manque de formation. Pourquoi n’a-t-il pas cherché à se former dans ces domaines ?
- N’a pas mobilisé de formation complémentaire parce qu’initialement ne connaissait pas
ces possibilités de geste? (listes de gestes de médecine générale fourni ayant été alors peu efficace.)
- Parce qu’il avait confiance en sa formation « obligatoire » pour se former à ces gestes ? - Parce qu’il n’avait pas vraiment d’objectifs et à suivi sa formation pensant ensuite
adapté sa pratique à ce qu’il a pu voir et apprendre (comme S11) et qu’il fait dans cet entretien la liste des gestes qu’il aurait pu éventuellement avoir envie d’apprendre. Hypothèse soutenue au niveau grammatical dans la formulation de ses regrets à la voix passive et au conditionnel (cf).
Pour le programme du laboratoire ne sait plus trop ce qu’il contient, n’a retenu que le versant examen clinique.
A noter, dans l’examen clinique ORL déclare ne pas toujours être à l’aise mais, sans que cela ne déclenche une envie de formation particulière. Geste considéré trop trivial ? Rapport défavorable entre la fréquence du geste et les situations où il est en difficulté pour déclencher une démarche de formation ?
Vis à vis de sa participation, ne sait plus comment a su que le laboratoire existait, ne sait plus comment il s’y est inscrit, ne se souvient que d’une partie de l’atelier (oublie complet de la partie gynécologie), rapporte une formation théorique, se souvient-il des mannequins ? Beaucoup
d’oubli : soit la participation est ancienne et ne l’a pas marquée, soit il n’y a pas vraiment participé et site un examen qu’il considère trivial (le toucher rectal) et dont un apprentissage théorique supplémentaire ne lui aurait pas apporté. Dans ce cas, manque d’information sur le laboratoire en tant que formation pratique sur mannequin.
Rapporte ne pas avoir participé à plus d’atelier du laboratoire en raison d’autres
problématiques plus immédiate sans autre problème pratique. On peut également noter qu’il semble peu motivé par le sujet.
2. Extraits de l’entretien :
A participé à un atelier au hasard : « c’est parce qu’à ce moment-là, j’avais du temps et… ça correspondait à cette séance… Le but c’était que je fasse toutes les séances on va dire… »
Méconnaissance initiale de la médecine générale : « en début de mon internat je n’avais aucune… aucune idée,
aucune notion de ce qu’était le cabinet. Parce que j’y étais jamais passé tout simplement. Ou alors sur 2 jours quoi. »
Objectifs de formation initiale inadaptée à la médecine générale : « au début, je voulais savoir faire des
ponctions pleurales… des ponctions lombaires… des ponctions d’ascite… tous les, tout ce genre de geste on va dire… »
Rapporte une formation et un stage chez les praticiens peu éclairant sur l’intérêt de pratiquer des gestes techniques en médecine générale : « Non parce que finalement au cabinet euh… c’est rare qu’on soit amené à
faire des gestes techniques on va dire… ‘fin en tout cas moi. Euh… donc finalement, je me rends compte qu’on en a presque plus besoin quoi… »
Ne ressent pas de besoin de formation particulier dans le domaine : « que ce soit en remplacement ou en stage,
j’ai pas fait vraiment de gestes techniques donc finalement… est ce qu’en médecine générale, on en a
énormément et est-ce que ça vaut le coup d’être formé après, pour le moment, je dirais plutôt que… on en a pas trop besoin »
Listes de gestes utiles en médecine générale peu utile : Ne connait pas les objectifs du dmg : « Enquêteur : c’est
dans le livret du maitre de stage. - Ouais, je crois ouais, il me semble que j’en ai déjà entendu parler rapidement mais… »
Il semble ranger les gestes dans un exercice particulier de la médecine générale : « Je crois qu’y a des méd gé
qui font un peu des infiltrations…[…] Et après c’est pareil, […] des manipulations vertébrales, des choses comme ça. »
Des gestes qui l’intéresseraient pour lesquels il regrette un manque de formation : A noter la construction
passive de sa phrase, avec emploi du conditionnel : « c’est le genre de chose qui pourrait m’intéresser. Et sur lesquels j’ai pas été formé du tout… […] C’est le genre de chose qui m’intéresserait et pareil, sur lequel… je sais encore rien. »
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Pour le programme du laboratoire ne sait plus trop ce qu’il contient, n’a retenu que le versant examen clinique : « je me souviens qu’il y avait donc ça… tout ce qui était toucher… rectaux, vaginaux etc… je crois.
Y’avait le programme ORL (site ensuite l’otoscopie) »
Dans l’examen clinique ORL déclare ne pas toujours être à l’aise : « C’est par exemple y’a des choses on sait
pas trop à quoi ça ressemble dans les tympans… ou les gens viennent avec des symptômes bizarres on sait pas trop quoi faire… par exemple je sais pas mais… y’a des personnes qui viennent elles ont déjà de base les amygdales augmentées, être à l’aise avec tout ça avoir l’habitude… et savoir repérer vraiment ce qui est normal, et ce qui est pathologique on va dire. »
Vis à vis de sa participation, beaucoup d’oubli : « au d.m.g. des choses comme ça je pense voilà. C’était là que
je m’étais renseigné je crois, j’avais dû appeler le d.m.g. ou sur le site… », se souvient-il des mannequins ?: « - La séance en soi est pas trop mal, mais après ça reste très… très théorique on va dire. - Enquêteur : D’accord. Très théorique… - Ouais après il faut voir. Je pense que dans ce genre de cas finalement… ça remplace pas trop la pratique qui fait d’avoir senti un paquet de… de cancer de prostate ou des adénomes voilà quoi… »
Rapporte ne pas avoir participé plus au laboratoire en raison d’autres problématiques plus immédiate : « Sauf
qu’après y’a eu le boulot, y’a eu tout ça… et… j’ai zappé quoi. », « mais après ça reste très théorique on va dire. […] Je pense que dans ce genre de cas finalement… ça remplace pas trop la pratique »
Sans autre problème pratique : « après moi comme j’étais en périph y’aurait juste fallu s’organiser si je m’étais
organisé avec quelqu’un d’autre, pour faire le trajet on va dire parce que j’étais sur Dax mais euh… Non sinon après ça allait. »
3. Apports du tableau final :
- Gestes où un manque de formation et ressenti :
o Manque alors qu’une formation est proposée par le laboratoire : Infiltrations, o Manque sur des gestes techniquement simples : Stérilisation +/- Maniement
défibrillateur,
o Autre manque ressenti : / Manœuvre libératoire des VPPB / Soins d’ulcères et escarres / Désensibilisation / Utilisation des tests de dépistage des troubles sensoriels du nourrisson / tests psychométriques de dépistage des troubles cognitifs / Détersion et parage de plaie /
o Geste considéré acquis mais sans être toujours à l’aise : otoscopie ; - Gestes qu’il ne souhaite pas acquérir : Prise de sang / Pose de voie veineuse /
Prélèvement bactériologique / Audiométrie / Réduction d’une luxation temporo-
mandibulaire / Test à la fluorescéine / Fond d’œil / Ablation d’un corps étranger oculaire / Mesure de l’index de pression systolique / Anuscopie / Incision d’une thrombose
hémorroïdaire / Ponction articulaire / réduction d’une luxation phalangienne / Ttt des verrues et molluscums / Incision des collections abcédées / Tests visuels
Donc ne souhaite pas de complément de formation pour des gestes techniquement simple, utile en premier recours comme le test à la fluorescéine, reflet un manque d’information ?
Montre des manques ressentis sur des gestes non proposés par le laboratoire, intérêt d’en étoffer le programme ?
I. SASPAS 9 :
1. Analyse :
En SASPAS validant la gynécologie. (Stage partagé avec une sage-femme). Méconnaissance initiale de la médecine générale.
Salariat envisagé… avant son stage en cabinet libéral qu’elle semble avoir apprécié.
Envie initiale de faire des gestes de gynécologie. Semble avoir choisi comme voie de formation son stage validant. Potentiellement, elle l’a gardé jusqu’à son dernier stage pour le choisir en étant bien classée. Potentielle confiance dans cette voie puisqu’elle n’en a pas cherché d’autre.
Personnalité qui semble positive avec un vécu positif de ses stages, semble volontariste, n’a pas peur de demander et d’être volontaire pour faire les gestes qui l’intéressent.
Elle semble suivre son cursus avec confiance, mais pour autant, ne semble pas se sentir véritablement libre pour explorer les à-côtés.
Connait l’existence du laboratoire mais ne sait pas exactement ce qu’on y fait.
Se sent des manques ponctuels de formations sur les gestes techniques et envisage donc de se pencher sur le programme du laboratoire après ses stages.
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2. Extraits de l’entretien :
Méconnaissance initiale de la médecine générale avec salariat envisagé… avant son stage prat qu’elle semble avoir apprécié : « En fait, au départ, j’avais hésité entre les 2, entre hospitalier et libéral, on m’a proposé un
projet qui n’a pas été accepté, par…il fallait…il y avait pas mal de conditions et j’étais pas sûre de respecter les délais, la thèse… C’était en SSR et euh…donc c’est tombé à l’eau et comme l’autre versant me plaisait aussi, et que j’avais pas fait encore mon stage Prat, du coup là je l’ai fait et du coup là moi j’adore… »
Envie initiale de faire des gestes gynéco. Semble avoir choisi comme voie de formation le stage validant, fait ce stage en dernier semestre pour choisir « en objectif, j’avais tout ce qui était gynéco, j’avais un peu appris en
tant qu’externe, mais j’avais pas, pas assez je pense pour être toute seule dans tous les cas de figure. »
Personnalité qui semble positive avec un vécu positif de ses stages : dit ne pas se sentir débordé mais précise :
« je ne me pose pas la question en fait…On sait qu’il faut y passer en fait, donc quand c’est dur, je fais en fait… », « j’avais pas fait encore mon stage Prat, du coup là je l’ai fait et du coup là moi j’adore… », « [personne référente :] C’est Mme Longy, je suis passée en stage chez elle, j’ai adoré sur le plan clinique », « et aux
urgences aussi, j’ai beaucoup, beaucoup appris. J’ai fait pas mal de gardes, même hors stage d’urgences, j’ai continué à en faire, j’ai demandé à pouvoir en faire en périph, et c’était très formateur. », projet professionnel : « j’ai plusieurs joker », « je suis en train d’apprendre tout ce qui est geste technique gynéco avec une sage- femme… Donc stérilet, examen au spéculum tout ça elle me l’apprend. »
Semble très volontariste, n’a pas peur de demander et d’être volontaire pour faire les gestes qui l’intéressent :
« [Demande de faire des gardes en plus aux urgences :] c’est parce que j’aimais ça et en plus, ça apprend à être actif, on apprend les gestes techniques, bon des ponctions on en fait pas tous les jours mais on apprend des choses… Ça permet d’avoir un pied dans l’urgence, même l’urgence bête, mais l’urgence quand même… » ; « Pour les prises de sang, on est pas obligé d’en faire, mais moi je voulais savoir faire donc, quand j’étais de garde la nuit et que c’était calme, je demandais aux infirmières qu’elles me laissent faire, voilà […] Mais en fait c’est surtout en demandant aux gens qui savent faire, voilà » « on m’a pas envoyé bouler, on m’a expliqué, j’ai vu avec les patients, les patients m’ont laissé faire… (Rires) », « Ben, c’est mon chef de clinique qui m’a appris. Il m’en a fait faire un, il m’en a montré 10 et j’ai assisté je le servais et une fois que la chronologie était bien rodée, j’ai fait, »
Ne semble pas se sentir véritablement libre pour explorer les à côté : « Une raison pratique. Je n’habite pas sur
Bordeaux, j’habite sur le Bassin d’Arcachon, il y a beaucoup de route, donc entre les cours, les stages, la fac, le machin, je…hé…je manque de temps… », « on a déjà tellement de choses à faire »
Connait l’existence du laboratoire mais ne sait pas ce qu’on y fait : « Non. J’ai vaguement su mais je ne retiens
pas donc non, je sais pas. Je sais que si on en a envie, c’est facile de le trouver, je pense auprès du département ou sur le site voilà, je pense que c’est ce que je ferais si j’en ai besoin, »
Se sent des manques de formations : « Non, non…Il y a des petites choses, il faudrait que je regarde le
programme du labo des gestes, j’en ai 3-4 en tête, mais je suis pas sûre de les savoir tous en fait. » « Pour les ¾ des trucs, ça devrait pouvoir aller je pense, après je pense qu’il y a des situations qui pourraient être un peu plus compliquées, mais bon…Il y a des trucs qui m’embêteraient je pense…C’est loin d’être parfait… »
Envisage donc le laboratoire dans un second temps… après ses stages : « Oui, je pense que c’est ce que je
ferais. Pas dans l’immédiat mais dans les semestres qui arrivent, oui. »
3. Apports du tableau final :
- Gestes où un manque de formation est ressenti :
o Manque rapporté alors qu’une formation est proposée par le laboratoire : Anuscopie,
o Manque sur des gestes techniquement simples : Mesure de l’index de pression systolique / Test au mono filament
o Autre manque ressenti : Réduction d’une luxation temporo mandibulaire / Manœuvre libératoire du VPPB Incision de thrombose hémorroïdaire /
- Gestes qu’elle ne souhaite pas acquérir : Rhinoscopie antérieur / Audiométrie / Fond d’œil / Pose de DIU et d’implant (à revoir si besoin) / Infiltrations / Ponction articulaire / Désensibilisation
Montre des manques ressentis sur des gestes non proposés par le laboratoire, intérêt d’en étoffer le programme ?
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