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Robustesse et résultats supplémentaires

Dans le document PERSPECTIVES DE L ÉCONOMIE MONDIALE (Page 181-185)

Synthèse : quels sont les éléments qui ont favorisé le renforcement de la résilience?

Appendice 4.4. Robustesse et résultats supplémentaires

Nous avons procédé à six tests de robustesse de notre modèle de base comportant 1) la prise en compte de l’hétérogénéité non observée des périodes des diff érents pays au moyen d’un modèle à eff ets aléa-toires (également connus sous le nom de «fragilités»

dans les ouvrages spécialisés); 2) une autre défi nition de l’indicateur des arrêts soudains, ce dernier étant mis en relation avec un indicateur des hausses de l’incertitude mondiale pour mettre en évidence les arrêts soudains «systémiques»; 3) une valeur-seuil plus contraignante de l’indicateur d’infl ation modérée, à savoir un taux d’infl ation inférieur à 5 %; 4) la prise en compte des eff ets fi xes communs par décennie;

5) une autre hypothèse de distribution (la distribution gamma généralisée); et 6) le recours au PIB réel plutôt qu’au PIB réel par habitant pour défi nir les périodes d’expansion. Les résultats de ces tests sont présentés au tableau 4.5.

2. Durée des expansions

–20 6. Amplitude médiane 15

de la phase pic–creux

–10

1. Durée des expansions

3. Progression médiane du PIB réel par habitant durant les expansions

4. Progression médiane du PIB réel par habitant durant les expansions

5. Amplitude médiane de la phase pic–creux

–1,6

Source : estimations des services du FMI.

Note : On utilise l’algorithme de Harding et Pagan (Harding et Pagan, 2002) pour localiser les pics et les creux de la production par habitant. Les données simulées sont construites au PR\HQGHVFRHIƂFLHQWVHVWLPÆVPÆGLDQVGXWDEOHDXFRUUHVSRQGDQW½FKDTXHSÆULRGH

&HVFRHIƂFLHQWVVRQWLQWÆJUÆV½XQHÆTXDWLRQ$5GHOpDXJPHQWDWLRQGX3,%SDUKDELWDQWHW OHVLQQRYDWLRQVGHFURLVVDQFHVRQWWLUÆHVGpXQHGLVWULEXWLRQQRUPDOH½PR\HQQHQXOOHHW½ variance σ2DƂQGHSURFÆGHU½VLPXODWLRQVGHSURFHVVXVGHFURLVVDQFHGHDQQÆHV FKDFXQSRXUFKDFXQHGHVSÆULRGHV/HVVÆULHVGHFURLVVDQFHGX3,%SDUKDELWDQWDLQVL SURGXLWHVVRQWHQVXLWHXWLOLVÆHVSRXUFRQVWUXLUHOHVLQGLFHVGX3,%SDUKDELWDQWHQQLYHDX[

/HVGRQQÆHVVLPXOÆHVGpXQPRGÅOH$5FDOLEUÆDYHFGHVFRHIƂFLHQWVYDULDQWGDQVOHWHPSV reproduisent globalement les faits stylisés de la résilience dans les pays émergents et en développement. Néanmoins, la comparaison entre les périodes 1970–89 et 1990–2007 PRQWUHTXHOHVGRQQÆHVVLPXOÆHVVXUHVWLPHQWOpDXJPHQWDWLRQGHODGXUÆHGHVSÆULRGHV GpH[SDQVLRQHWVRXVHVWLPHQWODFURLVVDQFHGX3,%UÆHOPR\HQSHQGDQWOHVH[SDQVLRQVHW l’amplitude des récessions. La plupart des gains de résilience entre ces deux périodes résultent d’une hausse de la constante (α) et, dans une moindre mesure, de la diminution de l’écart-type des innovations de croissance (ơ).

Graphique 4.14. Pays émergents et en développement : effets des FKDQJHPHQWVDSSRUWÆVDX[FRHIƂFLHQWVGXPRGÅOHDXWRUÆJUHVVLI

Effets des changements apportés aux FRHIƂFLHQWVGLIIÆUHQFHSDUUDSSRUWDX[

données simulées de 1970–89;

en points de pourcentage)

Tableau 4.5. Quels sont les facteurs qui raccourcissent les expansions? Tests de robustesse

de production Expansions Indice de volatilité implicite

S&P 100 (VXO)1

0,951*** Taux d’intérêt réels ex ante aux

États-Unis Indicateur d’effondrement des

termes de l’échange

0,968 Indicateur d’interruption soudaine

des entrées de capitaux

0,590*** Indicateur de récession dans les

pays avancés Expansion du crédit au cours des

trois dernières années

0,616*** Indicateur de crise bancaire 0,550***

(–3,376) Indicateur d’inflation à un chiffre 1,473***

(3,185) Indicateur d’un ratio dette

publique/PIB faible Inégalité des revenus (coefficient

de Gini) Ouverture des échanges

(exportations + importations/ Ouverture financière (avoirs

extérieurs + engagements extérieurs/PIB) Indicateur commun des hausses

de l’incertitude mondiale et des arrêts soudains

0,603***

(–2,828) Indicateur d’un taux d’inflation

inférieur à 5 %

1,330*

(1,729) Observations

Paramètre de forme de Weibull Statistique z du paramètre de forme Nombre d’occurrences

Nombre d’expansions ayant pris fin Nombre de pays

Probabilité logarithmique Source : calculs des services du FMI.

Note : Les coeffi cients exponentiels indiqués sont des ratios temporels qui indiquent si la variable a tendance à raccourcir (< 1) ou à allonger (> 1) la durée anticipée de la phase d’expansion. Les statistiques z fi gurent entre parenthèses sous les coeffi cients estimés. Une statistique z négative indique que la variable correspondante tend à raccourcir une phase; une statistique z positive indique qu’elle tend à la prolonger.

*, ** et *** dénotent une signifi cation statistique au niveau de 10 %, 5 % et 1 %, respectivement.

1VXO = indice de volatilité S&P 100 du Chicago Board Options Exchange.

Il apparaît clairement que les estimations ponc-tuelles des ratios temporels sont en règle générale très semblables d’une colonne à l’autre (la spécifi cation de référence étant reprise à chaque fois à la colonne 1 par souci de commodité). Leur signifi cation statistique est également similaire pour les diff érentes spécifi cations, même si elle diminue marginalement lorsque l’on fait appel aux fragilités pour tenir compte de l’hétérogé-néité cachée.

Nous avons également vérifi é si nos résultats se confi rment pour les expansions que caractérise une croissance rapide et durable. Pour isoler ces périodes, nous avons supprimé une croissance tendancielle linéaire de 4 % du PIB réel par habitant pour chaque pays et appliqué l’algorithme de Harding et Pagan pour localiser les points de retournement dans la série dont la tendance a été éliminée. Nous avons ensuite eff ectué l’analyse de durée de référence pour les périodes d’expansion (les périodes allant des creux aux pics dans la série). Les résultats fi gurent à la colonne 8 du tableau 4.5. Ils sont globalement conformes à ceux concernant les expansions stables (colonne 1) — les chocs extérieurs et intérieurs ont tendance à raccourcir ces périodes, alors que la marge d’action tend à les prolonger. La signifi cation statistique des résultats estimés est parfois moindre, mais cela semble tenir en grande partie à la réduction considérable de la taille de l’échantillon étant donné que les estimations ponctuelles sont très semblables à celles de l’analyse de référence sur les expansions stables. Ainsi, les variables associées à des expansions stables prolongées sont éga-lement liées aux expansions prolongées.

Nous avons examiné si les faits stylisés concernant les expansions des pays émergents et en développement au cours des décennies écoulées ont été déterminés ou pas par la situation des pays exportateurs de produits de base ou par les grands pays. Le graphique 4.15 montre qu’aucun de ces groupes ne semble avoir été à l’origine de l’évolution de la résilience observée entre les années 80 et le début du XXIe siècle. Les pays, qu’ils soient exportateurs de produits de base ou pas, suivent des évolutions identiques, mais à un rythme légère-ment diff érent. Le pays exportateur de produits de base médian a davantage souff ert dans les années 80, et le pays non exportateur de produits de base médian a généralement affi ché une croissance plus soutenue après un pic après 2000. Les 30 plus grands pays

80 90 100 110 120 130 80 90 100 110 120 130

80 90 100 110 120 130 80 90 100 110 120 130

Pic t + 3 t + 6 t + 10 Pic t + 3 t + 6 t + 10

Pic t + 3 t + 6 t + 10 Pic t + 3 t + 6 t + 10

1. Pays exportateurs

de produits de base 2. Pays non exportateurs de produits de base

3. Principaux PED1 4. autres PED

(à l’exclusion des principaux)

1950–69 1970–89 1990–99

2000–06 Grande Récession

Source : calculs des services du FMI.

1RWH/HVJURXSHVGHSD\VVRQWGÆƂQLVDXWDEOHDXGHOpDSSHQGLFH3(' SD\V ÆPHUJHQWVHWHQGÆYHORSSHPHQW2QLGHQWLƂHOHVSLFVGHODSURGXFWLRQSDUKDELWDQWDX PR\HQGHOpDOJRULWKPHGH+DUGLQJHW3DJDQ+DUGLQJHW3DJDQ/DSURGXFWLRQSDU KDELWDQWDXSLFt HVWQRUPDOLVÆH½HWODSURGXFWLRQPÆGLDQHSDUKDELWDQWHVWLQGLTXÆH HQDQQÆHVVXUODSÆULRGHFRPSULVHHQWUHtHWtSRXUFKDTXHJURXSH

1'ÆVLJQHOHVSULQFLSDX[SD\VÆPHUJHQWVHWHQGÆYHORSSHPHQWGpDSUÅVOHXU3,%UÆHO PR\HQDXFRXUVGHODSÆULRGHGpREVHUYDWLRQ

Graphique 4.15. Sous-groupes de pays émergents et en développement : production par habitant après des pics (Production médiane par habitant; pic = 100; années en abscisse)

affi chent également des courbes de résilience similaires à celles des petits. La diff érence la plus prononcée est probablement la performance légèrement inférieure enregistrée par les petits pays après un pic durant les années 80.

Enfi n, nous analysons si les contributions relatives des chocs, des politiques et des caractéristiques struc-turelles diff èrent selon les régions, selon qu’un pays est exportateur de produits de base ou pas, et pour les pays pauvres très endettés susceptibles de bénéfi cier d’un allégement de la dette au titre de l’initiative PPTE.

Pour décomposer l’évolution de la durée anticipée des expansions, nous appliquons la même méthode qu’au graphique 4.13. Comme signalé dans le corps du texte, la décomposition est un exercice comptable, et il convient de ne pas donner à ces contributions une interprétation causale.

Comme l’indique le graphique 4.16, notre obser-vation selon laquelle l’amélioration des politiques est le facteur essentiel de l’augmentation de la durée anti-cipée des expansions entre les années 80 et la première décennie du siècle se vérifi e dans toutes les régions émergentes et en développement et pour tous les sous-échantillons. La raréfaction des chocs intérieurs et extérieurs a également concouru à l’amélioration des résultats. L’apport des caractéristiques structurelles est négligeable dans presque tous les sous-échantillons, à l’exception des pays émergents et en développement d’Asie — dans cette région, l’ouverture fi nancière a quasiment doublé entre les années 80 et la première décennie du siècle, ce qui a eu un eff et négatif sur la durée escomptée des expansions.

4. MOAN

Chocs extérieurs Chocs intérieurs Politiques Caractéristiques structurelles Total Chocs extérieurs Chocs intérieurs Politiques Caractéristiques structurelles Total

Chocs extérieurs Chocs intérieurs Politiques Caractéristiques structurelles Total Chocs extérieurs Chocs intérieurs Politiques Caractéristiques structurelles Total

Chocs extérieurs Chocs intérieurs Politiques Caractéristiques structurelles Total Chocs extérieurs Chocs intérieurs Politiques Caractéristiques structurelles Total

Chocs extérieurs Chocs intérieurs Politiques Caractéristiques structurelles Total 1. Pays émergents et en développement d’Asie

2. Amérique latine

3. AfSS 6. Pays non exportateurs 40

de produits de base

30 7. Pays pauvres très endettés

Source : calculs des services du FMI.

1RWH/HVJURXSHVGHSD\VVRQWGÆƂQLVDXWDEOHDXGHOpDSSHQGLFH$I66 $IULTXH VXEVDKDULHQQH02$1 0R\HQ2ULHQWHW$IULTXHGX1RUG2QLGHQWLƂHOHVSLFVGHODSURGXFWLRQ SDUKDELWDQWDXPR\HQGHOpDOJRULWKPHGH+DUGLQJHW3DJDQ+DUGLQJHW3DJDQ

Graphique 4.16. Régions émergentes et en développement : contribution des chocs, des politiques et des caractéristiques structurelles à la durée des expansions

(Contribution à la variation de la durée moyenne anticipée des expansions entre les années 80 et la période 2000–07; en pourcentage)

Les pays émergents et en développement ont affi ché une croissance robuste au cours de la décennie écoulée et ont connu un redressement rapide après la Grande Récession, en net contraste avec la reprise plus mo-dérée des pays avancés. Ces trajectoires de croissance divergentes transparaissent au travers des marchés du travail nationaux. Ainsi, dans les pays avancés, les chiff res du chômage — nombre et pourcentage de chômeurs — sont demeurés en 2011 sensiblement su-périeurs à ce qu’ils étaient en 2007. En revanche, alors que le chômage a augmenté dans les pays émergents et en développement pendant la Grande Récession, il y était pour l’essentiel revenu aux niveaux antérieurs en 2011 (graphique 4.1.1).

La correspondance observée entre l’emploi et la croissance est-elle surprenante, ou constitue-t-elle une caractéristique systémique des pays émergents et en développement? Nous montrons ici que la relation à court terme entre l’évolution du marché du travail et la croissance de la production est depuis 30 ans assez forte dans bon nombre de ces pays. En conséquence, même si la priorité donnée aux politiques structurelles pour diminuer le chômage à long terme et accroître la participation au marché du travail demeure per-tinente, les évolutions cycliques méritent également d’être convenablement prises en considération. La relation à court terme entre l’emploi et la croissance laisse entendre que les politiques macroéconomiques visant à maintenir la demande globale jouent égale-ment un rôle majeur sur l’évolution du marché du travail dans beaucoup de ces pays.

Existe-t-il une loi universelle?

La relation à court terme entre la production et le chômage aux États-Unis dont a rendu compte Okun (1962) est désormais connue sous le nom de «loi d’Okun». Ball, Leigh et Loungani (à paraître) exa-minent dans quelle mesure cette loi explique les évo-lutions à court terme du taux de chômage aux États-Unis depuis 1960 et pour un échantillon de 20 pays avancés depuis 1980.

Ball et al. (à paraître) aboutissent à la conclusion que la loi d’Okun constitue une relation solide et

stable dans la plupart des pays avancés. Autrement dit, ils confi rment la théorie selon laquelle les évolutions à court terme du chômage sont déterminées par les variations de la production. Globalement, un écart de 1 % de la production par rapport à son potentiel se traduit par une réduction du chômage cyclique d’en-viron ½ point de pourcentage. Des écarts par rapport à la loi d’Okun interviennent, mais ils sont générale-ment d’ampleur modérée et de courte durée.

Cela dit, si la loi d’Okun s’accorde avec les don-nées de la plupart des pays, le coeffi cient de la rela-tion — l’eff et d’une variation de 1 % de la production sur le taux de chômage — varie selon les pays, allant de –0,16 au Japon à –0,85 en Espagne.

Dans quelle mesure la loi d’Okun se vérifi e-t-elle pour les pays émergents et en développement? À l’instar de Ball et al. (à paraître), nous interprétons cette loi comme la relation entre l’écart du chômage

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