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Équilibre entre l’off re et la demande sur les marchés du pétrole

Dans le document PERSPECTIVES DE L ÉCONOMIE MONDIALE (Page 55-58)

Gonfl ement de l’off re

Pendant le premier semestre de 2012, l’off re de pétrole a augmenté à un taux annuel de 3,2 % (2,4 millions de barils par jour (mbj) en moyenne), soit un taux deux fois supérieur à celui observé en 2011 (tableau 1.DS.2), mais a, depuis lors, ralenti.

Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) : À la fin de juin, la hausse de l’offre

–5 –10 –15 –20 –25 0 5 10 15 20 25 30 35 40 45

2000 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11

6RXUFHV2IƂFHPRQGLDOGHVVWDWLVWLTXHVGXPÆWDOFDOFXOVGHVVHUYLFHVGX)0, 1RWHVRPPHSRQGÆUÆHGHVGRQQÆHVVXUOpDOXPLQLXPOHFXLYUHOHSORPEOHQLFNHO OpÆWDLQHWOH]LQF

11(, 1RXYHOOHVÆFRQRPLHVLQGXVWULHOOHVGp$VLH

Graphique 1.DS.7. Demande de métaux de base

1. Part de la Chine

(en pourcentage de la demande globale)

0 5 10 15 20 25

2009 : T1 09 : T3 10 : T1 10 : T3 11 : T1 11 : T3 12 : T2 2. Métaux de base : contributions à la croissance de la demande,

en termes trimestriels (en pourcentage)

&KLQH 3D\VDYDQFÆVKRUV1(,1

$XWUHVSD\VÆPHUJHQWV 7RWDO

reflétait une accélération pendant huit mois de la production de l’OPEP (hausse de 2.1 mbj), qui dépassait nettement le plafond des contingents (30 mbj de pétrole brut) fixé par le cartel. Ces contingents ne sont toutefois donnés qu’à titre indicatif et, pendant le premier semestre de 2012,

la production effective a été beaucoup plus élevée (de 1,9 mbj) (graphique 1.DS.8. plage 1) en raison essentiellement du retour à son niveau antérieur de la production libyenne et d’une augmentation de celle de l’Arabie saoudite. Tout en continuant de dépasser les contingents, la production de Tableau 1.DS.2. Offre et demande mondiales de pétrole, par région

(Millions de barils par jour)

2010 2011 2012 Proj.

2011 S2

2012 S1

Variation en pourcentage, en glissement annuel 2005–07

Moyenne 2008 2009 2010 2011 2012 Proj.

2011 S2

2012 S1 Production mondiale 87,3 88,4 89,8 88,9 90,8 0,9 1,2 –1,5 2,1 1,3 1,5 1,2 3,2 OPEP (composition actuelle)1,2 34,6 35,7 36,6 35,9 37,6 1,7 3,3 –5,9 1,8 3,0 2,6 2,8 6,3

Dont :

Arabie saoudite 9,7 10,8 ... 11,1 11,4 –0,2 4,9 –9,5 2,2 11,6 ... 13,2 8,7

Iran 4,2 4,2 ... 4,1 3,8 1,7 –1,5 –1,9 –0,0 –1,7 ... –2,5 –10,2

Nigéria 2,5 2,6 ... 2,6 2,6 –1,9 –7,6 –0,4 15,7 3,9 ... –0,3 –1,7

Venezuela 2,7 2,7 ... 2,6 2,7 1,8 0,8 –3,6 –4,6 –1,2 ... –4,0 –2,7

Iraq 2,4 2,7 ... 2,7 2,9 2,0 14,3 2,7 –2,0 12,9 ... 12,3 5,4

Libye 1,7 0,5 ... 0,3 1,4 4,3 0,8 –9,7 0,0 –70,8 ... –81,1 116,2

Koweït 2,2 2,4 ... 2,6 2,7 1,9 8,0 –11,3 1,6 9,8 ... 15,3 14,8

Hors OPEP2 52,6 52,8 53,2 53,0 53,2 0,4 –0,2 1,5 2,4 0,3 0,8 0,1 1,1

Dont :

Amérique du Nord 14,1 14,6 15,7 14,9 15,6 –1,2 –3,4 1,8 3,6 3,5 7,8 4,5 8,8

États-Unis 7,8 8,1 8,9 8,3 8,9 –1,8 –1,2 6,5 4,7 4,6 10,0 5,6 11,5

Canada 3,4 3,5 3,9 3,6 3,8 2,6 –2,2 –0,8 4,8 4,5 10,5 6,5 11,4

Mer du Nord 3,8 3,4 3,1 3,3 3,3 –7,0 –4,7 –5,3 –8,6 –9,8 –8,0 –8,8 –5,8

Russie 10,5 10,6 10,7 10,6 10,7 2,5 –0,7 2,0 2,4 1,4 1,0 1,4 1,4

Autres pays de l’ex-URSS3 3,1 3,0 2,9 2,9 3,0 9,8 3,1 8,7 0,6 –3,0 –1,5 –5,6 –2,4 Autres pays hors OPEP 21,3 21,2 20,7 21,3 20,6 1,4 3,0 1,6 4,0 –0,2 –2,3 –1,1 –2,6

Dont :

Brésil 2,1 2,2 2,2 2,2 2,2 6,2 3,4 6,8 5,6 2,6 0,7 2,6 0,6

Demande mondiale 88,1 88,9 89,8 89,7 89,1 1,5 –0,7 –1,2 3,1 1,0 0,9 0,5 1,0

Pays avancés 45,9 45,4 45,0 45,6 44,7 –0,1 –3,6 –3,9 1,8 –1,2 –0,8 –1,7 –0,9

Dont :

États-Unis 19,5 19,3 19,1 19,3 18,9 –0,1 –5,9 –3,7 2,2 –0,9 –0,9 –1,7 –2,1

Zone euro 10,5 10,2 9,9 10,3 9,8 –0,4 –0,4 –5,6 –0,3 –3,3 –3,1 –4,3 –3,8

Japon 4,4 4,5 4,6 4,6 4,8 –1,8 –4,8 –8,1 0,7 0,6 4,0 2,8 9,6

Nouvelles économies industrielles d’Asie 5,0 4,9 4,9 4,9 4,8 2,4 –2,6 3,5 5,5 –2,4 –0,0 –1,8 –0,2 Pays émergents ou en développement 42,1 43,6 44,7 44,0 44,4 3,8 3,0 2,1 4,5 3,4 2,7 2,9 3,0

Dont :

Communauté des États indépendants 4,2 4,4 4,6 4,6 4,5 2,2 6,1 –4,7 3,2 6,7 3,6 7,4 4,1 Pays en développement d’Asie 25,1 26,0 26,9 25,9 27,0 3,7 1,6 3,8 7,2 3,9 3,2 2,8 3,0

Chine 8,8 9,2 9,5 9,2 9,4 5,5 1,9 3,3 10,7 5,0 2,6 2,2 1,8

Inde 3,4 3,5 3,6 3,4 3,7 4,9 4,0 1,1 7,1 4,1 3,8 4,7 3,7

Moyen-Orient et Afrique du Nord 9,1 9,0 9,2 9,2 9,1 4,5 5,2 5,7 2,5 –1,3 2,8 –0,9 3,0 Hémisphère occidental 5,9 6,2 6,4 6,3 6,3 3,6 6,4 0,5 4,9 4,4 2,4 4,3 3,1

Demande nette4 0,8 0,5 ... 0,8 –1,7 0,4 –0,4 0,0 0,9 0,6 ... 0,9 –1,9

Sources : Agence internationale de l’énergie, Oil Market Report (septembre 2012); calculs des services du FMI.

1OPEP : Organisation des pays exportateurs de pétrole, y compris l’Angola (sous réserve des contingents imposés en janvier 2007) et l’Équateur, qui a réintégré l’organisation après avoir suspendu son adhésion de décembre 1992 à octobre 2007.

2Pétrole brut + condensats + liquides de gaz naturel + pétrole de sources non conventionnelles. La production des pays de l’OPEP ne se rapporte qu’au pétrole brut.

3Azerbaïdjan, Bélarus, Géorgie, Kazakhstan, Ouzbékistan, République kirghize, Tadjikistan, Turkménistan et Ukraine.

4Écart entre la demande et la production. Les variations sont exprimées en pourcentage de la demande mondiale.

l’OPEP a ralenti (de 0,5 mbj) durant le troisième trimestre2.

Hors OPEP : La production a surtout augmenté sur le continent américain, en l’occurrence au Canada et aux États-Unis, où la progression moyenne a été de 1 mbj, grâce essentiellement à la production non conventionnelle obtenue en utilisant la technologie de la fracturation hydraulique (encadré 1.4). Cette hausse compense le recul dans d’autres pays non membres de l’OPEP (Soudan, Syrie et Yémen, par exemple) et la baisse tendancielle de l’offre d’autres pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) (Royaume-Uni), de sorte que l’offre hors OPEP s’est accrue en termes nets de 0,4 mbj au cours du premier semestre de l’année (tableau 1.DS.2). Pendant le troisième trimestre, la production hors OPEP a ralenti dans une certaine mesure (de l’ordre de 1 mbj) à cause, entre autres, d’interruptions impré-vues en Norvège et de celles liées à l’ouragan Isaac aux États-Unis.

Langueur de la demande

Au premier semestre de 2012, la croissance de la demande n’a pas varié par rapport à 2011 (89,1 mbj en moyenne), contribuant ainsi à la baisse des cours du pétrole brut, surtout à la fi n du deuxième tri-mestre. La demande en glissement annuel a augmenté pendant le deuxième trimestre de 2012 (d’environ 1,2 mbj), surtout en Asie et dans le Pacifi que (Chine, Inde et Japon), ainsi qu’au Moyen-Orient; un ralen-tissement par rapport au dernier trimestre de 2011 a été observé dans les autres économies avancées (gra-phique 1.DS.8, plage 2, et tableau 1.DS.2). Ce ralen-tissement s’inscrit dans la ligne du recul tendanciel de la demande dans les pays de l’OECD, exception faite

2Avant que les sanctions et l’embargo ne fassent subir pleinement leurs eff ets, la production de pétrole brut iranien atteignait la moitié de son niveau record au deuxième trimestre (plus de 6 mbj en 1974) : selon l’AIE (Agence internationale de l’énergie), elle se chif-frait en moyenne à 3,2–3,3 mbj entre avril et juin 2012 et se situait en deçà de 2,9 mbj en août. Compte tenu des transferts de pavillon et du stockage fl ottant, l’AIE invite à interpréter avec prudence les données, surtout celles antérieures à juillet. À cause de l’embargo de l’UE, les opérations liées au pétrole iranien ne peuvent être assurées par des sociétés européennes. Le marché de l’assurance de ce pétrole ayant disparu, le Japon a décidé de se doter de sa propre assurance, et l’Iran a off ert de couvrir les pétroliers transportant du pétrole iranien.

0 5 10 15 20 25 30 35

0 3

–3 6

–6 9 12 15

1984 88 92 96 2000 04 08 Août

12

Sources : Bloomberg, L.P.; Agence internationale de l’énergie; calculs des services du FMI.

1Non compris l’Iraq jusqu’àƂQGÆFHPEUH

Graphique 1.DS.8. Offre et demande de pétrole

1. OPEP : production de pétrole brut et contingents1 (millions de barils par jour)

0 2

–2 4 6 8 10 12

2010 : T1 10 : T3 11 : T1 11 : T3 12 : T1 12 : T3

Production Contingents

Écart (échelle de droite)

2. Contribution à la croissance annuelle mondiale de la demande de pétrole (en pourcentage)

Total mondial Chine États-Unis

Autres pays émergents ou en développement Autres économies industrielles

du Japon, dû à la baisse de l’intensité pétrolière. En Chine, l’augmentation de la demande aurait surtout servi à accroître les réserves stratégiques et, dans une moindre mesure, à soutenir l’utilisation des véhicules automobiles qui ne cesse de se développer et la crois-sance de la demande de l’industrie pétrochimique.

La forte demande de l’Inde a été nourrie initialement par les besoins en matière d’irrigation imputables à une faible mousson, puis aux pénuries et coupures d’électricité pendant le troisième trimestre. Au Japon, la hausse de la demande tient à ce que, après le désastre de Fukushima, le pétrole a remplacé l’énergie nucléaire pour produire de l’électricité; aussi la de-mande devrait-elle normalement rester élevée malgré le redémarrage de deux centrales en juillet 2012, étant donné la décision prise récemment par ce pays d’éliminer l’énergie nucléaire d’ici à 2040.

Par suite de cette évolution de l’off re et de la demande, les pays de l’OCDE ont reconstitué leurs stocks, qui étaient proches de leur moyenne quin-quennale en juillet 2012, alors que les capacités inutilisées des pays de l’OPEP oscillaient autour de 2,5 mbj (graphique 1.DS.9)3.

Problèmes d’off re sur les marchés

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