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Corpus de retranscription des cinq entretiens compréhensifs menés dans le cadre du mémoire de Master :

2. Retranscription de l’entretien d’Aline

Quel âge avez-vous et quel âge aviez-vous lorsque vous avez rédigé le rapport de stage ? Maintenant j'ai 24 ans et je l'ai fait il y a un peu moins d'une année en fait, donc j'avais 23 ans et des poussières.

Quel était votre parcours scolaire et de formation avant l'EESP ?

Alors, moi j'ai fait l'école secondaire en voie supérieure, l'actuelle VSG. En fait j'ai jamais été une bosseuse, moi je suis assez, je suis pas très intellectuelle, j'ai jamais compris pourquoi j'arrivais à faire une HES, enfin voilà. Je suis sortie de là, à la base, je voulais faire un apprentissage, enfin des parcours assez heu, banals, je suis fille de la campagne, ça explique aussi 2-3 choses peut-être et puis j'ai découvert que si je travaillais un peu, je pouvais avoir des bonnes notes, donc j'ai fait le gymnase, diplôme, option socio-pédagogique et puis je crois que je suis la dernière année qui a pu entrer à l'EESP avec un simple diplôme, sauf erreur.

J'avais pas de stage pendant le gymnase, rien. J'ai fait mon gymnase, j'avais travaillé une année comme stagiaire, non j'ai commencé par 4 mois de stage en garderie, voilà, puis après j'ai fait une autre garderie, mais ça c'est mal passé donc je suis partie au bout de trois mois, et j'ai fait encore un jardin d'enfants, heu, ben je pensais faire l'IPGL (Institut pédagogique de Lausanne) à la base, faut peut-être le dire, je voulais faire éducatrice de la petite enfance, je voulais pas travailler dans le social, toute ma famille est là-dedans, c'est aussi bon à savoir.

Donc je voulais pas travailler dans le social, mais dans la petite enfance, pour moi c'était pas le social, j'étais pas avec des gens hors normes, donc ça allait, j'étais pas dans le social. Mais en travaillant dans la petite enfance comme stagiaire en fait, les enfants avec lesquels j'avais le plus d'intérêt, ben c'était ceux qui étaient différents. Donc j'ai travaillé avec un enfant sourd, mais il y avait de l'intégration depuis l'externe. Puis je me suis dit "Ah, ben peut-être qu'il faudrait que je me redirige dans mes idées" et j'ai fait une année de stage à l'Espérance, dans un atelier de développement personnel, donc un endroit où c'est assez clash, c'est des personnes qui ont vraiment des handicaps profonds. Donc là c'était "ça passe ou ça casse", soit ça me plaît, soit ça me plaît pas. Et puis j'ai trouvé ma voie, enfin. C'était "Ben oui, je suis intéressée par plus que la petite enfance, y a d'autres domaines qui m'intéressent". Et pis ben je suis entrée à l'EESP, à plein temps. J'ai fait mes trois ans, puis là j'ai dû refaire deux modules je crois, enfin juste les remédiations. Et pis voilà, j'ai fini en juin 2009, et puis maintenant depuis six mois je travaille en garderie étonnamment (rire), comme quoi. J'avais l'intention de travailler avec des personnes autistes adultes, mais j'ai pas trouvé. Pis là en fait c'est une garderie qui est en construction, et ce qui m'intéressait c'était le projet, de créer, de tout mettre en place, le projet pédagogique, et puis le directeur est une ancienne personne qui vient du spécialisé, donc pour l'instant il y a des intégrations d'enfants handicapés dans les autres secteurs, pas encore dans le mien, mais il cherche pour moi, il sait que j'attends (rire).

Et puis peut-être, si vous voulez parler de processus de formation, moi j'ai aussi des formations qui sont pas professionnelles. Je suis dans le scoutisme depuis toute petite, j'ai fait les formations Jeunesse et Sport, enfin je suis assez haut placée dans le scoutisme, gestion de jeunes, gestion de colloques, enfin, c'est clairement tout ce que j'ai appris ici je l'ai pratiqué aux scouts, je l'ai utilisé pour les scouts, y a des choses que j'ai apprises aux scouts que je pratique dans ma vie professionnelle, donc c'est sûr. Voilà, je crois que j'ai tout dit (rire).

Votre orientation c'est ES ?

Oui, y avait un doute, j'avais hésité à faire ASC (animation socioculturelle), ben, si vous connaissez Monsieur X (professeur à l'EESP), il m'a plusieurs fois relancée, mais pourquoi vous ne voulez pas faire ASC, aussi lié avec mon expérience d'animatrice aux scouts. Et puis j'ai dit non, je fais ES, dans le sens où je sais qu'avec un papier d'ES je peux travailler comme animatrice, tandis que le contraire c'est moins facile, je pense. Quitte à, enfin je suis pas

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contre d'un jour reprendre la formation. Avant je voulais pas faire le Master, mais là j'ai regardé un peu et il y aurait des choses intéressantes, enfin plus me rediriger sur l'animation après on verra.

Vous étiez en deuxième période de formation pratique ? Oui.

Quel était le cadre institutionnel dans lequel a pris place votre stage ?

Alors, c'était la Fondation A et donc une école spécialisée, donc heu, vous l'avez vu dans le document, beaucoup de, je sais pas pourquoi j'ai atterri là-bas hein. Moi je suis très un peu Inch Allah pour beaucoup de choses, j'y vais au feeling et puis après tout d'un coup je suis là

"Mais pourquoi je suis là", enfin, c'est ce que je vous ai dit, j'ai toujours pas compris pourquoi j'ai fait une HES. Je l'ai fait, mais autant ça me plaît, mais à la base en fait j'avais comme intérêt de travailler en foyer, quand on a fait les premières recherches de stage. Faut aussi savoir, ma première période de formation pratique était pas top. J'étais dans la toxicomanie, au Foyer B à Lausanne, une institution catholique, qui « clopinote », enfin qui vit pas super bien. Heu pis, ben on était deux à avoir postulé puis ils nous ont pris les deux, parce que juste ils ont besoin de main-d’œuvre, et puis qu'on n'était pas payés, enfin plein de petits détails comme ça. C'était une formation pratique 1 difficile à vivre, avec beaucoup, ben j'ai fait énormément de travail sur moi, mais au niveau enseignement en travail social j'ai pas appris grand’ chose. C'était un peu triste et puis j'avais vraiment envie de trouver la place de stage géniale pour la formation pratique 2. Ben voilà, l'idée était d'aller travailler en foyer, et pis ben on m'a parlé de la Fondation A et puis j'ai essayé de trouver une place au Foyer C, avec des adolescents. Et puis on était deux pour la place, et puis un des responsables m'appelle un jour et me dit « Ah, si jamais l'école A, ils ont pas de stagiaire ». Puis moi j'aime pas la concurrence, je la trouve tellement malsaine dans cette école, sur les stages, c'est vraiment malsain cette concurrence qu'il y a entre étudiants. J'avais même pas envie d'essayer. J'ai dit OK, moi je vais en école spécialisée, y a pas de souci. Et puis j'étais très contente de ce choix, très contente.

Vous êtes donc partie sans représentations ?

J'ai même pas fait de journée d'essai au foyer, rien. C'était la découverte totale. Franchement, je suis arrivée, même à l'école, en fait j'ai fait une journée d'essai, mais c'était pour ma dernière semaine d'école qu'ils avaient, donc semaine verte, donc même pas dans les locaux, avec rien en lien avec le scolaire. Quand j'ai commencé mon stage, j'ai découvert ce que c'était le scolaire, vu que moi je devais aussi en faire. Alors j'étais "wouooh", déstabilisée.

Mais ça va avec mon tempérament aussi (rire), on regarde où on va et puis on y va.

Et quel a été votre vécu du stage ?

Il m'a appris énormément, je suis encore étonnée maintenant que je travaille en garderie, le nombre de fois où quand on discute entre collègues, je dis "Ah, mais attendez, à l'école spécialisée une fois on a essayé ça comme méthode, on pourrait essayer avec cet enfant", vraiment je vois que j'ai appris beaucoup de choses, mais c'est maintenant que je suis sur le terrain que je peux le voir. Sur le moment, c'était pas facile, franchement, ça n'a pas été les 5 plus beaux mois de ma vie, pour différentes choses. Ben comme vous avez pu le voir, ce qui était des objectifs de stage, enfin, voilà, difficile et là avec le recul je me dis qu'en fin de compte c'est pas vraiment moi qui les ai posés. Je me souviens que ma PF m'a dit "Ah, tu voudrais pas faire un objectif sur la communication avec tel et tel élève ?", puis j'avais dit oui.

Au lieu de me dire, mais amène quelque chose que toi tu voudrais faire. Après coup je me dis

"Ah, ben c'était pas très judicieux de ma part". Mais voilà, les 5 mois ont été difficiles, avec une PF exigeante, quelqu'un d'extraordinaire, je la cite souvent, c'est la coordinatrice de toutes les stagiaires de toute la Fondation A, donc c'est un peu un dinosaure au sens positif du travail social, je trouve qu'elle est vraiment impressionnante. Ca fait que ben elle était exigeante et puis, j'ai vraiment eu l'impression que j'ai dû montrer qui j'étais et puis fallait faire une place,

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la stagiaire qui venait de partir c'était une excellente. Mais voilà, maintenant avec le recul de presqu'une année, je suis contente. C'était aussi une bonne expérience, parce que c'était assez loin de chez moi, donc j'avais des longs trajets à faire, c'était vraiment le truc à moi, c'était vraiment le premier travail qui était à moi et pas à ma famille en même temps.

Quelles étaient les difficultés ?

Dans les tâches, parce qu'il y a des tâches auxquelles je ne m'attendais pas, comme le côté enseignant, on m'a pas demandé de faire de l'enseignement, mais quand une des enseignantes faisait son cours, tout est relatif on va dire, heu, ben voilà, moi j'étais avec un des élèves et puis je l'accompagnais dans des exercices qu'il avait à faire. Et puis, le premier choc c'était de découvrir un enfant de 7 ans qui arrive pas reconnaître un 1 d'un 2, enfin bizarre, j'avais jamais vécu ça. J'ai toujours vécu l'éducatif, mais jamais ce côté où on regarde les connaissances scolaires d'un enfant en situation de handicap, donc c'était un sacré choc. Puis, jusqu'au moment où on m'a passé le relais, puis on m'a dit "Ben maintenant toi tu vas aussi enseigner un peu, t'as aussi à le faire, t'es aussi là pour le découvrir". Heu, à nouveau, c'était dur, mais aujourd'hui à quel point ça me permet, voilà, j'ai appris énormément, surtout sur le, je suis dans une impasse dans la relation avec la personne dans ce que je devrais faire comme démarche avec elle, mais chercher une autre solution, deux autres solutions, quatre autres solutions, enfin. Là, sur mon lieu de travail, actuellement, mes collègues souvent disent "Mais toi c'est impressionnant, toi tu cherches 15'000 solutions et toujours tu trouves la bonne pour aider l'enfant". Et ça, c'est difficile, mais voilà, ça a porté ses fruits. Et puis, je pense que la chose la plus difficile pendant ce stage, c'était les deux enfants avec qui j'ai fait les objectifs, qui étaient les deux plus difficiles, faut l'avouer, c'était les enfants les plus difficiles, avec des troubles du comportement, peu de langage verbal, des troubles du comportement, donc crachat, taper, cris stridents pendant environ dix heures d'affilées, enfin, qui m'ont renvoyée dans mes retranchements plus d'une fois. Des fois où il faut aller chercher le relais, et puis je fais partie de ces gens qui sont d'apparence très solides mais quand on me touche dans mes émotions, je craque, je deviens une flaque et ils ont réussi une ou deux fois, jusqu'à ce que je sache un peu mieux anticiper. Pis à rentrer chez soi et à juste avoir envie de pleurer, quand même, des fois c'était "Fffff" (rire). J'avais un chocolat antidépresseur dans la voiture qui m'attendait, enfin quand même. Ca je pense c'était le plus dur.

Et là aussi, vous en avez fait quelque chose.

Oui. C'est génial d'avoir le recul comme ça, mais c'est vous qui me le permettez à part ça, enfin, ben oui (rire) !

Et pour revenir au rapport de stage, a-t-il été accepté du premier coup ?

Il n'a pas été accepté du premier coup. Devinez pourquoi ! Il n'y avait pas assez de liens entre la théorie et la pratique. Le prof me disait "Mais attendez, ça fait deux ans et demi que vous êtes dans cette école, y a jamais de liens avec une théorie quelconque, on croirait que vous savez pas le faire". Et puis ben, en même temps je lui en ai voulu sur le coup, alors clairement, lui dire "Mais vous pensez que j'en suis arrivée là comment ?", enfin, "Comment ça se fait que j'ai réussi jusqu'en troisième année ?". Pis ben voilà, je lui ai fait une page A4 avec des jolis liens théoriques sur le processus du deuil, par rapport aux parents qui doivent faire le deuil de l'enfant normal, etcetera, 2-3 situations où des parents refusaient d'accepter que leur enfant soit en école spécialisée, enfin, puis il était content. Donc j'ai vraiment fait pour mon prof, pas pour moi (rire). C'était vraiment scolaire, ce que j'aime pas du tout. Donc voilà, il n'a pas été accepté, puis le retour que j'ai eu de ma PF, ça c'était quelque chose qui m'a apporté beaucoup, enfin, comme je vous parlais aussi de ma formation pratique 1, où c'était aussi un endroit où on recevait très peu de retours, de reconnaissance, puis de quittances, "Ah, c'est bien, chouette", on avait très peu de relances comme ça, positives. Là, elle m'a toujours dit "T'es impressionnante, toujours dans les délais, des écrits extraordinaires", enfin des annexes, c'est des documents que j'ai transmis au fur et à mesure de

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mon stage, que j'ai créés et mis à jour régulièrement. Elle était super reconnaissante, heu, y a un petit paragraphe où je parle du responsable de l'école spécialisée, les liens avec ma hiérarchie, et puis elle m'a dit "Ah, tu me permets, je vais lui envoyer ça par mail, parce que c'est vraiment chouette ce que tu dis de lui", enfin, donc je me suis sentie vraiment valorisée et elle a rien repris, enfin, elle m'a dit "Ton rapport je le lis, mais c'est au prof de valider", mais vraiment, donc un super retour de sa part. Et heu, le prof, sur mon rapport, et puis là en le relisant hier soir, je me suis dit "Ah, il avait pas tout tort", il trouvait qu'il y avait juste un problème de lecture qui était pas évidente, où parfois je parle de quelque chose, pis je dis,

"Mais ce sera développé dans le point machin", puis dans le point machin j'en parle, "Mais, comme je vous l'ai dit au point d'avant", et pis y a un peu des, je sais pas comment dire, des sauts, c'est, au niveau de la lecture c'est pas forcément toujours évident, tout d'un coup il faut retourner des pages pour se retrouver et voir de quoi on parle, enfin, mais c'est vrai surtout la deuxième partie du rapport, en la relisant, je suis assez d'accord avec lui. Sur le coup j'étais là

"Mais arrêtez, enfin, j'en ai marre ! (rire)", mais il a raison (rire) ! Donc voilà les retours que j'ai eus. D'autres collègues de l'école spécialisée ne l'ont pas lu, sauf erreur.

Et sur l'articulation théorie-pratique, vous avez le sentiment que vous l'avez fait, mais sans la visibiliser dans le rapport de stage ?

Non, je l'ai pas fait. J'ai fait des liens sur ce qui était de mes objectifs, parce qu'il faut quand même montrer, moi je suis très peu la théorie, j'ai beaucoup de peine, enfin, déjà j'ai pas de mémoire (rire) ! Enfin, donc c'est pour ça que rarement je peux dire "Comme dirait Kübler-Ross" (rire), enfin, c'est pas trop mon genre. Je l'ai fait pour ce qui était de mes objectifs de stage, vu que quand même après, enfin je sais pas si vous avez compris, mais un des objectifs était en lien avec toutes les autres stagiaires à qui j'avais donné un cours sur la communication. Donc quand on a un cours à amener, je veux dire, j'étais obligée d'avoir mes ressources théoriques et de pouvoir dire, "Voilà, je dis ça parce que". Mais après, heu, pas plus que ça. Moi je suis de la pratique, si l'apprentissage d'ASE (assistante socio-éducative) avait existé, je pense que j'aurais fait ça. Et je regrette de pas avoir pu faire ma formation en emploi.

Donc il y a vraiment l'idée "théorie à l'école et pratique sur le terrain" ?

(rire). Ouais ! Enfin, oui et non, maintenant en même temps, maintenant je vois dans le travail, je suis la plus haute formée, on est que des petites jeunettes en plus, on sort toutes de formation, c'est très pratique. ASE, des gens de l'IPGL, enfin, je suis la seule HES, donc heu, en plus c'est vers moi qu'on se tourne quand on veut des ressources théoriques ! (rire). Du coup je suis là, "Ok, vous savez, c'est pas mon fort ! (rire)". Mais là, je me retrouve obligée.

Le directeur m'a aussi engagée pour ça. Il disait pour lui HES c'est ça et les écrits, savoir fournir des écrits, bien les construire. Et c'est vrai, enfin, quand je vois mes collègues, elles aiment pas. Déjà, chaque fois qu'il y a un truc à écrire, comme on doit créer tout le projet pédagogique en plus, c'est moi qui me colle l'ordinateur.

Comment vous y êtes vous prise pour rédiger le rapport ?

En le relisant hier soir, je voulais essayer de temporaliser comment je l'ai écrit, mais j'arrive pas du tout. J'ai beaucoup de peine à vous dire quand j'ai commencé à l'écrire, à quelle vitesse, enfin, au niveau souvenir ça ne me revient pas.

Mais selon votre manière de fonctionner, vous avez des idées ?

Alors ça oui oui, parce que bon, tous mes rapports je les fais comme ça en fait, enfin tous les documents que j'ai fournis à l'EESP. En général, on nous demande des points, on a des items, donc moi avant même de commencer à rédiger n'importe quel écrit, je recopie juste tous les items qu'on m'a donnés dans le petit fascicule, je mets un saut de page après, comme ça ça fait une page pour chaque, je me dis "Ah, c'est bon, j'ai déjà 10 pages!" (rire). Pis après je remplis, je vais dans l'ordre chronologique en général. Donc ben là, j'ai commencé je pense par la

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présentation du lieu, le contexte, heu, puis voilà, j'avance au fur et à mesure, page par page. Il a été écrit comme vous l'avez lu. D'où peut-être les rebonds, je sais pas.

Vous ne savez pas du tout à quel moment vous l'avez rédigé ?

J'ai fini mon stage en juillet, je sais que j'avais la rencontre avec le responsable de suivi deux

J'ai fini mon stage en juillet, je sais que j'avais la rencontre avec le responsable de suivi deux