• Aucun résultat trouvé

Corpus de retranscription des cinq entretiens compréhensifs menés dans le cadre du mémoire de Master :

6. Retranscription de l’interview de Delphine

Quel âge avez-vous et quel âge aviez-vous lorsque vous avez rédigé le rapport de stage ? Maintenant j’ai 26 et puis ben c’était l’année passée, donc j’avais 25.

Quel parcours scolaire et de formation avez-vous fait avant d’enter à l’EESP ?

Alors bon ben j’ai fait après l’école obligatoire, j’ai fait mon gymnase et puis sachant pas vraiment encore très bien dans quelle voie j’allais me lancer, j’ai fait deux ans d’Uni en fait, en Sciences sociales. J’ai fait en Sciences sociales la première année, puis après j’ai essayé de rentrer en lettres plutôt en histoire grecque et puis je sais plus ce que j’avais pris encore, histoire des religions je crois. Et pis je crois que le système universitaire, ben j’ai jamais croché donc j’ai abandonné après deux ans et puis ben je me suis inscrite à l’école sociale et puis ben j’ai l’année un peu de préparation, enfin le stage probatoire. Et puis voilà, ben j’y suis quoi. Puis bientôt fini ! (rire). Là c’est ma dernière, en fait je suis dans mon dernier stage, donc heu, j’ai plus que le mémoire à rendre et puis voilà, c’est tout bon ? (rire).

Pour quelles raisons l’Université ne vous a-t-elle pas convenu ?

Mais, je crois, j’avais trop l’impression que c’était déjà le bourrage de crane et je savais pas où ça allait m’amener quoi, j’avais vraiment de la peine à, mais bon après je me dis, peut-être que si je l’avais fait à cet âge là, enfin, quelques années après je pense que j’aurais peut-être croché, mais à 18 ans j’arrivais pas à voir où ça allait m’amener en fait, je voyais pas où j’allais. Et puis bon, de sauter du gymnase à l’Uni moi ça m’a fait un grand choc en fait, je crois que j’ai jamais réussi à m’adapter (rire), le cadre et puis me retrouver un peu dans l’anonymat, heu, plus en petites classes et le fait aussi, ben niveau heu, niveau autonomie enfin, mais c’est de s’auto- heu, c’était un travail quand même assez particulier, c’était, niveau organisation de travail, je crois que j’étais pas encore prête à m’organiser moi par moi-même, donc voilà.

Et le gymnase, c’était en option socio-pédagogique ?

Ouais, alors en fait j’ai fait le gymnase, non j’ai fait la maturité mais en sportif, donc j’avais congé les après-midi et puis j’étais, qu’est-ce que j’ai fait (rire), je sais plus les branches qui avaient, c’était, je crois que c’était en latin, j’ai fait du latin donc, heu, voilà, je crois que j’étais en latin-grec, option grec, donc, ouais, et pis c’est vrai c’était un système, ouais c’était chouette, j’ai bien pu profiter de faire mon sport en même temps et puis de, d’aller au gymnase après.

Qu’est-ce qui est à la base de votre choix de faire l’EESP ?

(rire) Ben en fait j’ai toujours baigné dans le social depuis que je suis toute petite, parce que mes parents sont éducateurs et puis j’ai habité heu, dans l’institution S, un internat pour enfants et adolescents. J’ai habité dans l’internat, puis c’est vrai que j’ai habité pendant 20 ans là-bas, puis au début je voulais pas faire comme mon papa et ma maman (rire), et puis heu petit à petit je me suis rendue compte que c’est là où je me plaisais le plus quoi, j’ai fait deux-trois camps avec des jeunes et puis que ben voilà, j’avais quand même, j’avais bu la potion magique (rire), tombée dedans quoi ! (rire) Donc heu, de fil en aiguille je me suis dit que c’était peut-être un métier pour moi aussi (rire). Donc heu, puis ouais, j’ai eu le système aussi, alterner théorie et pratique, c’est un truc qui m’a plu, c’est justement à l’opposé de l’Uni où il y avait, il me semblait qu’il n’y avait que de la théorie, puis je voyais pas comment le mettre en pratique. Là, je, j’avais cette possibilité avec cette formation là, donc ça m’a aussi convaincue d’aller dans ce sens.

L’encadrement vous convenait mieux ?

Oui, exactement, puis la taille de classe et puis c’est vrai que bon, même si on arrive on est des grandes volées, on se retrouve quand même en petits groupes et puis heu, je pense que c’est quelque chose aussi qui me convenait mieux sur ce moment là quoi, voilà.

Vous considérez avoir eu un bon parcours scolaire auparavant ?

Ben j’ai jamais eu de difficultés en fait, voilà, j’ai jamais eu besoin de vraiment beaucoup bosser (rire), ouais et puis ça m’a jamais posé de problèmes, j’ai toujours pu un peu faire ce que je voulais, et puis, voilà.

Vous n’aviez donc pas d’appréhension à l’entrée dans l’école ?

Non, je pense pas, j’avais aucune appréhension par rapport à ça, non, vraiment pas. Au contraire, je pensais que d’avoir suivi des cours à l’Uni, je me sentais assez confiante pour venir ici, quoi. Puis après avoir vu les deux premiers jours, je me suis dit " Ah, c’est bon ! "

(rire), "On nous materne, c’est bon !" (rire). Donc voilà, et puis après c’est vrai que le système, enfin je trouve que tout ce qui était examens, évaluations ici, heu, ben ça me convient assez bien aussi. Enfin, les dossiers, les recherches, heu, tout ça par écrit ça me convient pas mal (rire). Donc voilà.

Vous avez donc un bon rapport avec l’écrit ?

Ouais, ouais, moi j’ai, en fait j’ai toujours écrit, et puis j’ai, j’aime bien écrire, donc voilà.

Puis c’est vrai que j’ai toujours pris le temps d’écrire, je sais pas, déjà petite j’avais un journal intime, après heu, après c’est vrai que j’aime bien écrire des trucs, enfin sur le sport, sur heu, voilà, j’ai toujours un rapport à l’écriture, enfin ça me plaît, donc heu voilà, ça me dérange pas d’écrire.

Vous avez choisi l’orientation éducation sociale ?

Ouais, en fait je crois, j’ai un peu hésité avec l’animation, parce que c’est vrai, le groupe d’amis que je me suis un peu créé là, ils allaient tous un peu dans cette direction, puis je me suis dit (rire), ils ont essayé de m’influencer je pense (rire). Mais je crois que, ouais, l’éducation ça me correspond plus, je pense. Mais voilà, après je, je risque de changer de voie aussi, en me connaissant, moi là je travaille, en fin je fais un stage dans des classes spécialisées, parce que heu, je touche à l’enseignement, et puis ça me plaît aussi pas mal, je me dis que ça pourrait être une voie aussi future, que je pourrais suivre.

Vous n’avez pas pour l’instant un projet ?

Heu, pour l’instant je pense que je vais arrêter mes études, (rire), enfin arrêter, en tout cas mettre entre parenthèses, j’aimerais bien rentrer réellement dans le monde du travail, ça me plairait bien quand même, pour un petit moment. Puis quitte à reprendre mes études si j’ai le courage, après.

Quelles expériences professionnelles en lien avec le travail social aviez-vous eues avant d’entrer à l’école ?

Qu’est-ce que j’ai fait, j’ai fait deux-trois camps colonie de vacances en tant que monitrice heu, ça j’ai fait, heu, j’ai fait, ben j’ai fait mon stage heu, dans un centre logopédique, et puis heu, j’ai fait des remplacements dans l’institution S en fait, comme éducatrice. Donc heu, non formée. Puis voilà, après j’ai fait mon stage dans l’institution T, dans un internat avec des enfants et adolescents, et puis là je fais mon stage dans une institution pour personnes en situation de handicap mental avec des troubles psychiques (l’institution U) dans le secteur enfants avec des classes spécialisées.

Quel était le contexte de stage durant lequel vous avez rédigé le rapport de stage ? C’était le stage de formation pratique 1.

Oui.

C’était un choix personnel ?

Heu, oui, oui oui, c’était complètement mon choix, je voulais absolument mettre là mon post-il (rire) ! Non mais, ouais, déjà rien que le, en fait, heu, ouais, dans le social c’est assez petit, puis il y avait une personne que j’avais pu rencontrer heu, dans l’institution S, qui était directeur dans cette institution, qui, je pense qu’il m’a marquée, c’est, ouais, c’est quelqu’un qui m’a marquée et puis heu, j’avais vraiment envie de travailler avec lui, donc heu, voilà, je profitais de mon stage pour aller là-bas, puis c’est vrai que j’ai pas pris non plus de trop grand

2438

risque, parce que niveau population, enfin, les jeunes heu, les ados en difficultés, ben je connaissais quand même, donc heu, puis c’était aussi peut-être une autre façon de me séparer de l’institution S, puis, enfin, de voir un autre fonctionnement aussi avec un même style de population, que ouais, c’était un choix.

L’expérience a-t-elle correspondu à ce que vous attendiez ?

Heu, ben, par rapport aux enfants, aux jeunes que j’ai pu côtoyer, complètement, enfin je me suis pas du tout trouvée face à quelque chose de, que je m’y attendais pas. Mais c’était plutôt de niveau, heu, niveau collègues et niveau, ouais tout ce qui est collaboration entre collègues, enfin, fonctionnement institutionnel, enfin, je pensais pas que ça allait être comme ça (rire).

Dans quel sens ?

Heu, ben c’était assez explosif en fait, et puis dans ma tête je me suis dit en travaillant avec des jeunes quand même, qui sont parfois assez compliqués, heu, j’ai toujours pensé qu’il fallait avoir un (rire), un groupe d’adultes quand même soudés et puis qui se tiraient pas dans les jambes, alors que c’était pas le cas, alors que c’était super explosif et puis, fatiguant au final, ouais, au final, j’ai pris, enfin, mon énergie était plus sur mes collègues et tout ce fonctionnement institutionnel, que sur les gamins quoi. Donc, heu, là, je, ouais, c’était peut-être ça qui était compliqué, c’était ça qui m’a peut-peut-être un peu surprise, puis, j’ai dû aussi un peu prendre du recul par rapport à ça.

Vous diriez que vous avez eu un vécu difficile de stage ?

Heu, je dirais pas difficile, mais heu, bon assez riche, parce que je pense que heu, il n’y a pas d’équipe qui va vraiment bien en soi à mon avis, mais heu, (rire), là, heu, spécialement plus avec des jeunes qui ressentent tout ça pour finir et qui nous font bien comprendre qu’ils ont compris que (rire), qu’on n’était pas d’accord entre nous, donc heu, ça explose automatiquement, et puis heu, ouais, voilà, (rire), mais je pense que je m’y attendais un bout quand même, on peut dire, mais pas autant, heu, et puis en fait peut-être ce que je m’y attendais pas c’est je pense que j’ai jamais vraiment réussi à à, parce que j’étais trop impliquée au final, puis j’aurais toujours voulu être un peu moins impliquée que ça, pour finir j’étais trop dedans pour heu, ouais, pour prendre assez de recul et puis, pour que ça me passe au-dessus, parce que voilà, je faisais que cinq-six mois, donc heu, qu’est-ce que j’en avais à (rire) ! Voilà quoi, leur histoire, leur conflit, au final j’aurais pu les mettre de côté, mais, j’ai pas réussi, ça c’était compliqué.

Donc vous étiez émotionnellement prise ?

Ouais, c’est ça. Donc voilà, c’est peut-être ça qui m’a, ouais, qui m’a peut-être heu, il y avait un écart justement entre mes attentes et ce qui s’est passé.

Comment s’est passé la relation avec la PF ?

Alors ça, ouais, alors franchement ça c’était parfait, parce que en plus, heu, en fait c’était, on travaille par petits groupes dans l’institution T, et puis elle elle était pas sur mon groupe, donc je travaillais pas directement avec elle, et puis heu, ça dès le départ c’est un truc qui m’a bien plu, parce que (rire), voilà, on n’a pas le regard de sa, de la personne qui va nous évaluer au final, puis pour moi, je peux plus être moi en n’ayant pas ce regard là et puis prendre un peu, investir les lieux tranquillement. Et puis je trouvais que c’était pas mal comme heu, ouais c’était vraiment un bol d’air d’aller la retrouver, parce que aussi c’était assez réguler nos rencontres, donc heu, elle vivait pas ce que je vivais et puis je, ouais, c’était vraiment quelque chose d’assez agréable.

Ca vous aidait à prendre du recul ?

Ouais, exactement, ben c’était quelqu’un, pas complètement extérieur, mais qui vivait pas les mêmes choses, donc j’avais, elle me permettait d’avoir une réflexion un peu plus, heu, extérieure.

Le rapport de stage a-t-il été accepté tel quel ?

2487

Alors il a été accepté comme il est (rire), le référent de l’école, il m’a fait peur quand il, parce que c’est vrai que j’hésite chaque fois à rendre, enfin, chaque fois j’ai un doute quand je rends mes écrits, parce que des fois j’arrive pas à être scolaire, puis à être carrée comme, parce que souvent on nous donne une marche à suivre, puis ça c’est un truc que je supporte pas (rire). Et puis heu, chaque fois j’ai des doutes, puis qu’en arrivant il a dit, il me fait, "Ouais mais, c’est un rapport de stage où vous avez pas du tout suivi", et puis je fais "Ouais, je j’ai de la peine à suivre". Puis il me dit « Mais ouais, mais heu", puis en rigolant il me fait "Mais il est complet" (rire) ! Donc c’est vrai qu’il m’a fait douter trente secondes sur le fait que j’aie réussi ou pas et puis heu, ouais, mais c’est vrai que j’ai vraiment de la peine à suivre une marche à suivre. Mais c’est comme dans l’éducation, je pense que je déteste les protocoles (rire) ! Donc voilà, et puis heu, moi j’ai besoin de m’éclater en écrivant, j’essaye toujours de penser à celui qui lit, qui j’espère qu’il prend du plaisir. C’est aussi un truc, mais ouais, (rire), donc il a été accepté.

Quels retours sur le rapport avez-vous reçu du référent ?

Ben la première question qu’il m’a posée, c’était heu "Vous êtes plus à l’aise à l’écrit ou à l’oral ? ", puis ouais (rire), évidemment, enfin il connaissait très bien la réponse. Mais c’est vrai que l’écrit ça me pose aucun problème, puis l’oral j’ai beaucoup plus de difficultés quoi, donner mon avis, mon opinion, tout ça. Puis je pense qu’il devait très bien l’avoir senti. Et puis, ben je pense qu’il m’a dit qu’il était original et qu’il sortait de l’ordinaire, puis c’était un de mes objectifs honnêtement. Voilà, j’ai, qu’un prof me dise ça, qu’il ne s’est pas ennuyé en le lisant, ça me fait plaisir quoi. Et puis heu, je sais plus ce qu’il m’a dit encore, mais c’est vrai qu’après, heu, après c’est vrai qu’il a pointé le doigt sur le fait que ben j’étais à l’aise à l’écrit, que je prenais un certain plaisir, puis que je suivais pas forcément heu, du début jusqu’à la fin le cadre et puis tout ça, que lui ça lui plaisait, mais que peut-être pour d’autres c’était plus compliqué, puis que on va me demander peut-être autre chose quoi, qu’une autre personne exige un complément ou autre chose.

Quel retour aviez-vous reçu de la PF ?

Ouais, alors elle aussi elle a apprécié, elle m’a demandé aussi si elle pouvait faire lire un peu autour d’elle, puis heu, ouais, ils étaient assez contents de ce que j’ai pu rendre par écrit. Donc heu, puis je crois que j’étais aussi assez contente, ouais, moi ça me permet aussi de poser les choses heu, parce que j’ai l’impression que c’est quand même un métier où on est tout le temps dans l’action, dans, puis là en plus avec des gamins comme ça, tout le temps un peu dans le spontané, l’action, puis je dirais pas que c’est pas réfléchi ce qu’on fait, mais, c’est vrai qu’on est toujours dedans quoi. Et puis pour moi, l’écriture ça me permet un certain recul et puis, ben voilà, je me pose et je réfléchis sur ce que j’ai fait, ce que j’ai dit, comment c’était, et puis ça me permet juste une prise de distance quoi. Puis je crois que j’en ai besoin, j’ai toujours fonctionné comme ça donc heu. Puis heu, ouais, c’est vraiment une façon de, de, de combiner pratique et justement peut-être théorie, ou peut-être même, le fait de se raconter, c’est peut-être quelque chose qui, qui me plaît et qui permet aussi d’apprendre à mieux se connaître, donc pour moi c’est aussi quelque chose d’assez, de connaissance de soi l’écriture.

Ca me permet ça.

Quand vous écrivez, vous avez le sentiment que ça fait émerger des éléments nouveaux ? Ouais. Complètement, et puis le, le fait de poser par écrit déjà, je vois mieux où j’en suis et puis ce que j’ai besoin et puis après j’ai aussi des idées qui voilà, mais c’est vrai que moi ça me permet de savoir où j’en suis.

Vous avez des exemples de choses qui ont émergé grâce à l’écriture du rapport ?

Ouais, alors, si je réfléchis (elle feuillète le rapport), ouais, je vois ce que vous voulez dire, mais tout ce qui est "Découvertes", j’ai fait un chapitre "Découvertes" je crois, et puis, ben c’est vrai, quand je pose un regard sur ces jeunes, quand je suis dans l’action des fois ils me pompent l’air des fois, enfin j’ai (rire), ils m’énervent, ils me gonflent, des fois j’ai pas envie,

2537

enfin, je me rappelle, j’avais pas envie de me lever, quoi, ils me gonflaient. Mais le fait d’écrire sur eux, et puis de, ouais, et puis ce que j’ai vécu avec eux et ben, je comprends où ils en sont, je comprends où moi j’en suis, et puis aussi des résonnances, qu’est-ce qui, qu’est-ce que j’ai peut-être fait faux, ou dit de faux, enfin il y a plein de choses comme ça où je me dis,

"Ah ouais, j’aurais pas dû réagir comme ça, j’aurais pas dû…". Et puis après il y a aussi, j’ai fait aussi un chapitre sur la collaboration où heu, là aussi ça m’a permis de prendre du recul, de poser par écrit, je me suis dit "Pour finir on fonctionne comme ces gamins quoi" (rire). Et puis voilà. Mais je pense que aussi avant d’écrire je lis beaucoup en fait, et puis le fait de lire, ça me permet aussi une réflexion sur ce que je lis, et puis après je peux poser aussi, mais ma première démarche c’est de lire d’abord, je sais pas, j’ai toujours plein de bouquins pas forcément sur le social ou l’éducation ou quoi que ce soit, mais, j’ai des bouquins que j’emmène, et puis que heu, c’est une période où je les lis et puis des fois ça m’aide à voir dans

"Ah ouais, j’aurais pas dû réagir comme ça, j’aurais pas dû…". Et puis après il y a aussi, j’ai fait aussi un chapitre sur la collaboration où heu, là aussi ça m’a permis de prendre du recul, de poser par écrit, je me suis dit "Pour finir on fonctionne comme ces gamins quoi" (rire). Et puis voilà. Mais je pense que aussi avant d’écrire je lis beaucoup en fait, et puis le fait de lire, ça me permet aussi une réflexion sur ce que je lis, et puis après je peux poser aussi, mais ma première démarche c’est de lire d’abord, je sais pas, j’ai toujours plein de bouquins pas forcément sur le social ou l’éducation ou quoi que ce soit, mais, j’ai des bouquins que j’emmène, et puis que heu, c’est une période où je les lis et puis des fois ça m’aide à voir dans