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6. Analyse des entretiens

6.2. Analyse de l’entretien de Sylvie

Sylvie a 25 ans au moment de l’entretien. Elle a effectué sa formation à plein temps dans l’orientation éducation sociale. Elle effectue actuellement son stage de formation pratique 2.

6.2.1. Contexte personnel, professionnel et de formation

Sylvie a effectué sa scolarité dans l’orientation en Voie Secondaire à Option dans le canton de Vaud (VSO), puis elle a fait une année de raccordement pour accéder au gymnase, qu’elle a suivi en option socio-pédagogique. Avant de débuter la formation à la HETS&Sa-EESP, elle a effectué deux stages (dans un foyer pour enfants et dans une institution psychiatrique). Elle dit avoir toujours eu de la difficulté avec les écrits. « Maintenant je suis à la fin de ma formation, je peux dire qu'il y a eu beaucoup d'écrit et ça m'a beaucoup posé de problèmes en fait. Mais bon, je me suis toujours sortie à la limite » (20, 820-822). Ainsi, elle a eu dû mal à mener à bien la rédaction du rapport de stage durant son stage préalable. « Moi j'ai toujours eu du mal à écrire des rapports, même mon premier rapport de stage, […] j'ai traîné, j'ai eu beaucoup de mal à le faire » (20, 816-819). On ne peut qualifier ce parcours scolaire d’aisé. Sylvie a en effet dû déployer des efforts conséquents pour accéder à la voie gymnasiale, efforts qu’elle a poursuivis lors de sa formation à la HETS&Sa-EESP. Son rapport à l’écrit est difficile, ce qui a une incidence certaine sur son parcours de formation, truffé de travaux écrits.

6.2.2. Contexte de rédaction du rapport de stage

Sylvie avait 23 ans au moment de la rédaction du rapport de stage. Il s’agissait de son stage de formation pratique 1. Celui-ci s’est déroulé dans le Foyer E, auprès d’adolescents de 14 à 18 ans en rupture scolaire, sociale, familiale ou professionnelle, placés par le Service de Protection de la Jeunesse (SPJ). « C'est en but de les responsabiliser et d'avoir un appartement à eux. […] de pouvoir se détacher puis de construire leur vie un peu autonome » (20-21, l833-835). Le rapport de stage, de 14 pages, n’a pas été accepté du premier coup.

Sylvie a eu de la difficulté à trouver une place de stage. « J'ai fait avec les listes qui restaient, et il ne restait pas grand’ chose » (20-21, 835). Son sentiment vis-à-vis de ce lieu de stage était plutôt mitigé. « En plus c'était assez loin de chez moi, déjà à la base ça ne m'arrangeait pas. Mais bon, le fait que ce soit avec des ados, ça m'a motivée, parce que moi c'est une population qui m'intéresse, […] mais j'avais pas plus d'attrait que ça par rapport à ce lieu » (21, 844-847). Sylvie a donc effectué son stage sur un terrain professionnel qui ne correspondait pas à ses intérêts personnels. Le choix fut motivé par une stratégie de formation que nous pourrions qualifier de pragmatique : trouver un stage, quel qu’il soit, afin de pouvoir

valider sa formation pratique. Nous relevons cependant que le travail auprès de la population adolescente semble s’insérer dans son projet professionnel et de formation.

Le point fort du stage tient à la qualité des liens que Sylvie a noués avec les usagers du foyer. A contrario, elle relève différents éléments qu’elle juge négatifs. « Avec mes collègues, avec le mandat institutionnel, j'avais un peu de mal, parce que ce n'était pas forcément en accord avec ce que moi je pourrais imaginer. Eux ils avaient un cadre qui était assez souple, qui n'avait pas beaucoup de règles, y avait des exigences très floues » (21, 849-852). La nature même du travail ne lui a également pas convenu. « J'avais l'impression de vraiment perdre mon temps, parce que je passais une bonne partie du temps au bureau, les jeunes soit ils partaient le matin tôt, […] ou soit ils venaient en coup de vent » (21, 852-855). Pour pallier à l’ennui, Sylvie a cherché à donner du sens à son activité. « J'ai essayé de construire des relations avec les jeunes, essayé de les aider dans leurs démarches de trouver un travail » (21, 855-857). La mise en place de ces démarches n’est pas allée sans difficultés. « C'est vrai que c'était toujours compliqué parce que les ordis étaient au bureau, donc quand les éducateurs faisaient des appels, les jeunes devaient sortir, donc c'était toujours des relations très conflictuelles autour de ça » (21, 865-867). Le vécu de Sylvie quant à son stage est partagé entre l’aspect intéressant et professionnalisant de la relation avec les usagers, et les difficultés liées à la mission institutionnelle. Il semble que les valeurs et représentations professionnelles de Sylvie entrent en conflit avec celles de ses collègues. Elle ne se reconnaît pas dans les pratiques professionnelles observées et semble vivre des tensions entre son projet de soi pour soi et le projet de soi pour autrui.

Sylvie a vécu une relation qu’elle juge difficile avec sa PF. « Quand j'ai posé mes objectifs, ma PF elle me disait "Ouais, il faudrait que tu fasses attention, parce que nous on pourrait aussi le faire, il ne faudrait pas que ce soit mal vu de l'extérieur que toi tu fais ces objectifs là, d'aide de recherche, et pas nous". Je disais "Oui mais je veux dire, moi je vais pas rester là à me tourner les doigts et à rien faire" » (21, 861-864). Elle a le sentiment que son engagement auprès des usagers a suscité de la jalousie. « En surface, c'était assez superficiel comme relation : on rigolait et tout. Mais intérieurement, moi j'arrivais pas » (21, 871-872). Sylvie a eu de la difficulté à se situer dans cette relation. « C'était une personnalité qui collait pas du tout avec moi et c'était difficile parce qu'elle me faisait tout le temps des reproches […] mais un peu avec l'humour » (21, 872-874). Sylvie souligne que sa PF était en cours de formation de PF à la HETS&Sa-EESP, un de ses professeurs était d’ailleurs le RFP de Sylvie. « Elle essayait d'appliquer des choses qu'elle avait vues à l'école, mais c'était, elle m'écoutait pas forcément moi, mes envies. […] C'était pas une relation proche d'apprentissage où on a confiance » (21, 878-880). Sylvie a vécu une forme de conflit de personne, qui n’a jamais été nommé. De plus, elle s’est positionnée contre les pratiques professionnelles défendues par la PF, refusant d’être cantonnée à un rôle de passivité.

Sylvie ne s’est pas non plus sentie encadrée de manière formative par l’équipe, excepté par un collègue, que l’on peut qualifier d’autrui significatif. « Je pense que j'ai beaucoup appris avec un autre collègue […], on est arrivé en même temps, donc on avait un peu ce recul, cet effet de nouveau de se dire qu'il y avait des choses qui ne jouaient pas. Donc avec lui j'ai beaucoup pu échanger, et ça je pense que c'est le point vraiment positif de mon stage » (21-22, 883-886). Ce stage lui a permis d’affiner son projet professionnel et de clarifier son identité professionnelle, de même que ses valeurs et sa vision du métier. « On voit en fait ce qui nous correspond pas. Le fait de pas avoir de cadre, qu'il y ait autant de légèreté, ben moi je me suis rendue compte que finalement c'était quelque chose qui était important pour moi, d'avoir un cadre, pas forcément strict ou sévère, mais qui soit cohérent en tout cas » (22, 891-893).

Son stage a été noté B. Sa PF souhaitait lui donner un A, et le RFP a fait baisser la note. A la stupéfaction de Sylvie, sa PF s’est dite totalement satisfaite du stage. « C'est drôle parce que son rapport il est très positif. Je suis la meilleure stagiaire qui existe, […] c'est un peu

paradoxal par rapport à mes impressions » (26, 1096-1098). Sylvie en vient à douter de ses perceptions. « Pour moi c'est bizarre, mais elle avait rien contre moi, […] c'est un truc qui restera un peu un mystère » (22, 904-906). Nous pouvons penser que Sylvie a eu une perception tronquée de l’avis de sa PF quant à la qualité de son stage. Nous pouvons également poser l’hypothèse de l’existence d’enjeux de reconnaissance « cachés » pour la PF (être reconnue comme compétente par le site de formation).

6.2.3. Vécu de l’écart entre l’école et le terrain

Le rapport de Sylvie n’a pas été accepté du premier coup par le RFP, car il manquait des références théoriques. « Il m'avait demandé de lire un livre, d'avoir un apport théorique et je l'avais pas introduit dans mon rapport. Et j'ai fait ce complément, mais il m'a dit que c'était pas satisfaisant, mais il m'a quand même fait passer » (22, 923-926). Le RFP l’a cependant mise en garde par rapport à son prochain rapport de stage, dans lequel il souhaite voir plus de liens théoriques. Il lui a également fait un retour concernant la forme de son rapport (orthographe et syntaxe). Elle estime que le RFP a un penchant pour la théorie. « Le prof est assez théorique, donc moi je pense que j'ai beaucoup basé mon rapport sur la pratique et la théorie je pense qu'il n'y a rien du tout, j'en suis consciente, mais parfois quand il faut faire des liens à tout prix, moi je suis pas très convaincue » (24, 935-938). Elle n’a pas vu le sens de ce complément, qu’elle a vécu comme une difficulté supplémentaire. « J'aurais préféré qu'il me mette un C et que j'aie pas de complément à faire » (24, 940-941). Sylvie semble avoir du mal à correspondre aux attentes de l’école, qu’elle vit comme théoriques et en décalage avec son expérience de stage. Elle semble ainsi avoir une vision clivée de la théorie et de la pratique : la théorie à l’école et la pratique sur le terrain. Dans ces conditions, la rédaction du rapport de stage apparaît comme une épreuve s’ajoutant à celle du stage.

La PF souhaitait voir à l’avance le rapport de stage : « J'avais la pression de la PF qui me disait " Alors, c'est quand que tu me montres ton rapport ?" » (24, 943-944). Elle n’a par contre pas reçu d’accompagnement de sa part, ayant rédigé le rapport au dernier moment.

Selon sa perception, la PF s’inquiétait surtout d’éventuelles critiques que Sylvie aurait pu émettre à l’encontre du Foyer. « Elle voulait avoir un droit de regard sur mon rapport, […]

dans le sens que si je disais des choses qui n'étaient pas forcément très positives pour l’institution, heu, enfin elle me taquinait un peu avec ça, […] j'avais l'impression qu'elle faisait passer le message "Tu fais gaffe à ce que t'écris" » (27, 1100-1104). Sylvie s’est alors renseignée lors d’un séminaire d’intégration. « Pis bien sûr la prof a dit "Non, quel scandale

!" » (26, 1107). Sylvie a alors transmis cette information à sa PF, mais a quand même gardé en mémoire ses injonctions. « Mais je pense que peut-être que ça m'a un peu freinée le fait qu'elle me dise ça, même si j'écris ce que je veux, mais quand même, un petit peu conditionnée » (26, 1110-1112). Si l’on en croit Sylvie, les attentes de la PF vis-à-vis du rapport de stage concernent surtout l’image du Foyer qui pourrait être donnée à l’école. Elle semble souhaiter que Sylvie présente une analyse positive du lieu de stage et – pouvons-nous penser – de l’accompagnement qu’elle a reçu. Le rapport de stage paraît donc traversé d’enjeux qui dépassent la formation et la professionnalisation de Sylvie.

La PF a lu le rapport le jour suivant sa rédaction et l’a trouvé de bonne qualité. « Elle a trouvé bien, elle m'a dit "Ah, j'aime bien ta manière d'écrire" » (27, 1115). Comme elle n’est pas de langue maternelle française, Sylvie pense que cela explique ce retour positif. « Elle est aussi étrangère, donc elle parle pas forcément très bien le français, elle a un accent assez prononcé, […] je sais pas si quelqu'un qui parle très bien français me dirait ce genre de chose » (26, 1115-1118). Elle a par ailleurs fait peu de commentaires. « Elle l'a eu vraiment quelques jours avant, donc, je pense qu'elle l'a lu vite fait » (27, 1122-1123). Hormis les

attentes concernant l’image du Foyer, la PF paraît faire preuve de peu d’exigences concernant la forme et le fond du rapport de stage.

Nous voyons là une forte différence entre les attentes de l’école et celles du terrain. L’école est la gardienne des exigences concernant la forme du rapport ainsi que l’intégration de la théorie. Dans un même temps, Sylvie n’a pas donné l’occasion à la PF de lui donner un retour conséquent. Nous estimons que la qualité de leur relation a eu un impact fort sur l’écriture du rapport et son accompagnement. A l’image du stage, durant lequel Sylvie s’est peu livrée à sa PF par manque de confiance, elle a gardé cette dernière à distance lors de la rédaction. Nous observons également que le retour positif reçu de la PF n’est pas vécu comme une marque de reconnaissance et de valorisation, par le fait que celle-ci ne maîtrise pas bien le français. Il semble que les compliments soient vécus comme valorisants dans la mesure où ils proviennent d’une personne estimée et tenue pour compétente dans le domaine concerné.

6.2.4. Adressage du rapport de stage

Sylvie avait en tête durant toute la rédaction les personnes à qui le rapport était adressé : la PF et le RFP. « C'était je pense totalement présent » (24, 980).

Le fait que le rapport soit lu par le terrain a notamment été une forte contrainte. « Il y a des bouts où c'est assez joli en fait, mais c'est pas forcément vrai. Enfin je veux dire, que j'ai écrit que j'ai pu faire ça bien, que j'ai pu faire de bonnes expériences, je pense que si y avait pas la lecture sur le terrain, je me serais permise de dire autre chose et plus de ce qui n'allait pas, de mon ressenti, de comment j'ai vécu mon stage, de la difficulté que j'ai eu avec ma praticienne formatrice, donc ça je pense que ça de gros enjeux aussi » (23-24, 980-985). Elle ne pense pas avoir menti dans le rapport, mais avoir caché certains aspects. « Quand je l'écris on le comprend plus comme "J'ai renoncé à des valeurs, donc je me suis adaptée". […], mais ça dit pas que j'étais pas forcément à l'aise avec tout ça. J'ai plus misé sur la relation avec les jeunes, qui était assez positive pour moi. Donc […] j'ai pas forcément dit des mensonges, j'ai plutôt dit qu'un côté de la vérité » (24, 991-995). On le voit, l’adressage au terrain, dans ce contexte particulier de stage, est source de censure pour Sylvie. N’ayant pu aborder les difficultés directement avec sa PF, elle ne peut se permettre de les exprimer clairement dans son rapport. Les difficultés vécues ne sont ainsi pas travaillées par le biais de cet écrit.

L’enjeu de la validation est vécu fortement par Sylvie. Cette pression explique selon elle le fait qu’elle a caché certains éléments de son vécu de stage. « On est quand même notés là-dessus, donc les critiques dans le social sont très bien venues, mais au moment où on les fait, c'est pas forcément comme ça […], si on critique comment s'est passé le stage, que la relation elle était pas bonne, je me doute que j'aurais eu un B » (24, 985-988). Sylvie déploie ainsi des stratégies discursives afin d’obtenir une note satisfaisante.

Sylvie pense qu’il aurait été intéressant de rédiger un second document, adressé au RFP, dans lequel elle aurait exprimé ses difficultés. Elle ne le considère pas comme un écrit destiné à prendre du recul, mais comme une manière d’informer l’école. « J'écris peut-être deux pages à mon référent, après que le stage soit fini, comme ça il n'y a plus les enjeux […] d'arrêter en cours de chemin et de recommencer un autre stage, mais qu'il sache pour le prochain stagiaire » (24, 1026-1031). Pour le coup, son RFP n’a pas été informé de la situation. « J'ai hésité à aller voir mon référent école, pour lui parler de la relation, parce que je me suis dit peut-être que ça va me porter préjudice à la fin, que ça va ressortir et que je vais pas réussir mon stage à cause de ça. […] Mais après il y a plein de choses qui rentrent en compte, le fait que si ça se passe pas bien et qu'on décide d'arrêter le stage, pis d'en recommencer un autre, […] c'est un peu compliqué, donc on se tait et puis on serre les dents » (25, 997-1002). Sur le moment, elle avait hâte que le stage prenne fin. « J’ai un peu bâché ce rapport, […] j'étais contente de terminer ce stage, […] je sais pas si j'aurais voulu avoir une prise de conscience

ou de recul par rapport à tout ça. J'avais envie que ça s'arrête et puis voilà. C'était une expérience pour moi, […], mais ça s'arrête là » (25, 1033-1036).

N’ayant pas reçu l’autorisation de l’école de scinder en deux les vingt séances obligatoires de supervision, elle n’a pas bénéficié d’une supervision durant ce stage. Elle pense que cela aurait pu être un lieu précieux pour exposer la situation et aborder les difficultés liées à sa PF.

Dans son stage actuel, la supervision l’aide à exprimer ce qu’elle vit. « En trouvant les bons mots, sans blesser, sans forcément faire du rentre dedans […], mais en parlant de soi » (24, 1020-1021). Elle pense cependant qu’il aurait été important d’avoir un espace pour partager ses difficultés et parler de son projet professionnel. « Pouvoir poser des choses ensuite. Sans que ça influence la note, parce que on peut pas baser une note sur les impressions ou sur l'effet que le stage a eu sur nous » (29, 1247-1248).

Sylvie n’a donc pas pu travailler ses difficultés de stage, que ce soit par écrit ou par oral. Sa stratégie d’étudiante a visé à réussir coûte que coûte sa formation pratique. On peut penser que sa situation était inconfortable, mais cependant supportable. Ses propres ressources lui ont donc permis de mener à bien sa formation pratique. Nous relevons cependant que certaines difficultés vécues n’ont pu être travaillées dans le cadre du dispositif de formation.

6.2.5. Processus d’écriture

Nous l’avons vu, Sylvie dit avoir toujours eu beaucoup de difficultés à produire des travaux écrits. Ce rapport de stage, elle l’a rédigé au dernier moment, en l’espace de quelques heures.

« J'ai fait ce rapport en une nuit ! (rire) » (24, 943). Elle se définit comme une personne qui s’y prend régulièrement de cette manière dans sa vie quotidienne et dans sa formation. « Je sais pas si vous connaissez la procrastination, c'est le fait de tout remettre à plus tard et moi je suis totalement comme ça » (24, 951-952). Elle ne s’y était cependant jamais prise aussi tardivement pour élaborer un document de cette importance. « Je suis quelqu'un qui fonctionne assez à la dernière minute. Mais jamais autant. Là je me suis étonnée. Comme quoi ben c'est pas très sérieux. Mais c'est vrai que je l'ai fait en une journée et je l'ai fini à 5 heures du matin et puis le lendemain je travaillais à 9 heures » (24, 944-948). Elle est actuellement en train d’effectuer son second stage de formation et tente, avec difficulté de s’y prendre un peu plus en avance. « Et ça donne pas forcément un travail de qualité, ça je le reconnais. […] C'est vrai qu'il faut être structuré et je le suis pas du tout » (24, 954-958). Le rapport de stage produit par Sylvie n’est pas un écrit qui a été travaillé, approfondi. Il est écrit d’une traite et rapidement, sans être envisagé comme un écrit réflexif.

Pour élaborer son rapport de stage, elle a d’abord écrit les titres, puis a rédigé chaque chapitre au gré de son inspiration. « J'essaye toujours de faire une petite phrase d'introduction et puis ensuite de mettre des mots clés et suite à ça je construis mon texte et, mais c'est pas dans

Pour élaborer son rapport de stage, elle a d’abord écrit les titres, puis a rédigé chaque chapitre au gré de son inspiration. « J'essaye toujours de faire une petite phrase d'introduction et puis ensuite de mettre des mots clés et suite à ça je construis mon texte et, mais c'est pas dans