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Représentations du PNM, des enjeux et des acteurs par les « acteurs concernés »

Démarche méthodologique ⇓

2. Sources, méthodes de recueil et modalités d’analyse des données

2.1. Représentations du PNM, des enjeux et des acteurs par les « acteurs concernés »

2.1.1. Sources : les « acteurs concernés »

Analyser le caractère participatif d’un outil de gestion de la mer visant à associer à la décision et à l’action « chacun des acteurs concernés »159 implique de centrer son analyse sur ces « acteurs concernés », sur leur regard, sur leurs discours, et donc en premier lieu, de les

identifier. Quels acteurs est-il donc possible de considérer comme étant « concernés » par les enjeux liés à la mer et au littoral à Mayotte ? Outre la première approche de la question qu’avait constitué le travail de terrain et d’analyse réalisé dans le cadre de notre Master 2, nous disposions, pour identifier ces acteurs dans l’optique de notre première mission de terrain de thèse (cf.Tableau 4), de deux supports intéressants :

- Le mémoire de Master 2, réalisé en 2006-2007 et intitulé « Identification des acteurs, perception et enjeux autour du lagon dans la perspective du projet de Parc Naturel Marin de Mayotte » (Guézel, 2007) ;

- L’arrêté préfectoral du 2 décembre 2008 (arrêté n°1160/DAF/2008), modifié en février 2009 (arrêté n°002/DAF/2009), fixant la composition du comité de pilotage de la mission d’étude pour la création du PNM.

Ces deux documents avaient en effet pour objet exactement la même question que nous et les deux recensements qu’ils nous offraient étaient donc une base tout à fait intéressante à utiliser pour établir une liste de ces fameux « acteurs concernés ». Cependant, au-delà de la simple160 liste, ce sont les grandes catégories dans lesquelles classer ces acteurs, qui constituent la question la plus importante et la plus complexe. En effet, la structure d’un échantillon et la répartition des différents individus enquêtés en son sein sont deux points cruciaux, dépendant des critères d’identification161 retenus et, en amont, des objectifs poursuivis.

Pour exemple, si l’on reprend les deux sources précédemment citées, force est de constater l’écart notable existant entre les deux typologies qu’elles dressent. À partir d’une

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Site de l’ANAMP : http://www.aires-marines.fr/parc-naturel-marin-outil-protection.html

160Façon de parler bien entendu, étant donné le caractère mal identifiable de certains acteurs parmi les usagers, dont les activités ne sont pas fédérées, voire non déclarées, comme nous l’avons vu précédemment.

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population de référence proche, l’une identifie quatorze groupes alors que l’autre n’en distingue que quatre.

Figure 25 : Nombre et répartition des acteurs enquêtés dans le cadre du mémoire de R. Guézel,

répartis en quatorze groupes (Source : Guézel R., 2007)

Figure 26 : Nombre et répartition des acteurs identifiés dans les arrêtés n°1160/DAF/2008 et n°002/DAF/2009, répartis en quatre collèges.

(Réalisé à partir de ces deux arrêtés)

Nous reviendrons ultérieurement sur la composition du comité de pilotage et sur l’analyse que l’on peut en faire en tant que regard porté sur les acteurs locaux. Pour l’heure, il s’agit de se pencher sur la classification que nous avons choisie dans le cadre de nos propres objectifs. Ces derniers consistaient donc à essayer de saisir et de confronter les points de vue les plus divers possibles sur les enjeux locaux liés à la mer et au littoral ainsi que sur le PNM, en tant que processus en cours et en tant qu’outil de gestion. Nous avons donc posé comme hypothèse que ces points de vue pouvaient varier selon que les acteurs étaient concernés au titre :

- De leur pratique régulière de la mer et/ou du littoral ;

- De leurs compétences décisionnelles et/ou administratives sur ces mêmes espaces ; - De leurs préoccupations environnementales fortes.

Ces trois critères dessinaient donc les contours de trois grands « mondes » dont il s’agissait de confronter les regards : le monde des « acteurs de terrain », le monde des « décideurs » et le monde des « environnementalistes ». Cependant, plus que celle des deux derniers types d’acteurs, c’est bien l’intégration des « acteurs de terrain », ces « acteurs

ordinaires » devenus des « acteurs concernés »162, qui constitue un enjeu majeur des réflexions sur la participation environnementale, tant au niveau théorique que pratique. Nous avons donc choisi de les diviser en deux « mondes » distincts, afin de pouvoir justement interroger l’homogénéité de cette catégorie « acteurs de terrain » et ainsi, de pouvoir mieux la cerner. Ce qui a abouti à l’échantillonnage suivant, réparti dans quatre « mondes ».

Grandes catégories Le monde des décideurs Le monde de l’environnement Le monde de la pêche et de l’aquaculture Le monde des loisirs nautiques et subaquatiques Critères d’identification (principaux) Fonction décisionnelle / administrative sur le territoire à gérer Préoccupations

environnementales sur le territoire à Type d’activités gérer Type d’activités sur le territoire à gérer Nombre d’acteurs interviewés 8 7 13 5

Tableau 5 : Typologie et critères d’identification retenus dans le cadre de cette thèse

Comme on peut le constater dans ce tableau, au total trente-trois acteurs ont été rencontrés163, principalement lors de notre première mission (été 2009) mais également lors de la seconde (printemps 2010). Contrairement à ce qu’il pourrait sembler, le fait d’avoir interrogé certains acteurs à presque un an d’intervalle ne constitue pas un biais majeur. En effet, même si le décret de création du parc a été signé entre ces deux missions (janvier 2010), cela n’a pas constitué une étape marquante dans le dossier, qui est resté relativement « en suspens » entre janvier et juin 2010, faute d’équipe constituée.

Au niveau de la composition de cet échantillon final, comme on peut le constater, la répartition entre « mondes » n’est pas équilibrée. Le monde de la pêche est assez largement surreprésenté, puisqu’il correspond à 40% de l’échantillon total, alors que celui des loisirs n’en représente que 15%. Il a en effet été choisi « d’insister » sur cette catégorie d’acteurs car elle semble essentielle au vu des questionnements qui sous-tendent ce travail. En effet, travailler sur le caractère participatif d’un nouvel outil de gestion implique de se pencher prioritairement d’une part sur les « acteurs de terrain » et d’autre part, parmi ces « acteurs de terrain », sur les acteurs potentiellement les moins « intégrables », car tous les enjeux sont là, pour un outil présenté comme participatif. Or nous l’avons vu, le monde de la pêche est

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Formule utilisée dans la Convention d’Aarhus (art. 2§ 5) ainsi que dans le texte de la loi du 14 avril 2006 (http://www.legifrance.gouv.fr) et sur le site Internet de l’ANAMP ( http://www.aires-marines.fr/parc-naturel-marin-outil-protection.html).

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aujourd’hui le moins visible, le moins audible et donc moins « intégrable » des « mondes » concernés par la mise en place de ce PNM. Ainsi, c’est vers ces acteurs que nous avons choisi de nous tourner prioritairement, tout en rencontrant également des acteurs appartenant au monde des loisirs (15%), des environnementalistes (21%) et des « décideurs » (24%). Au sein de ces quatre grandes catégories, nous avons également établi certaines distinctions, sur la base de critères d’identification secondaires, pouvant par hypothèse jouer, eux aussi, sur la nature des discours tenus par les acteurs. Avant de présenter « monde par monde », ces distinctions « internes », nous pouvons ajouter une dernière remarque d’ordre général.

Cet échantillon étant nécessairement limité pour des raisons techniques classiques (moyens humains, temps disponible) et du fait de l’hétérogénéité et du caractère difficilement identifiable (de façon exhaustive) d’une partie de la population de référence, l’on ne peut considérer que le contenu des entretiens réalisés reflète fidèlement l’ensemble des points de vue de l’ensemble des différents acteurs concernés par le projet. Ce qui demeure d’ailleurs parfaitement utopique d’une façon générale, le matériau issu d’entretiens n’étant jamais que « le reflet d’une situation d’enquête et non la représentation de la réalité » (Matthey, 2005). La « connaissance approchée » (Bachelard in Poupart, 1997) de la réalité mahoraise qu’ouvrent ces entretiens, est donc davantage constituée des principaux points d’achoppement et lignes de convergence révélés par les discours, que d’un tableau exhaustif de toutes les positions existantes vis-à-vis du parc. L’intérêt étant plutôt de chercher à comprendre selon quels facteurs les discours des uns se rapprochent ou au contraire s’opposent aux discours des autres.

Monde des décideurs

Ce « monde des décideurs » est caractérisé par ses fonctions décisionnelles et administratives sur le territoire qu’il s’agit de gérer dans le cadre de ce projet de PNM. Parmi les acteurs que nous avons associés à cette catégorie, certains font partie de services disposant de compétences environnementales qui peuvent poser question quant à la pertinence d’une distinction avec les acteurs institutionnels de l’environnement, que nous aborderons dans le point suivant. C’est le cas principalement du directeur de la DAF, que nous avons inclus dans cette catégorie alors que la DAF n’était pas encore devenue la DAAF (Direction de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt) au moment où nous faisions notre travail de terrain, et qu’elle était donc encore en charge des politiques environnementales, désormais transférées à la DEAL (Direction de l’Équipement, de l’Aménagement et du Logement). Cela dit, en dehors du fait que cette compétence environnementale ne soit pas la mission principale

de ce service de l’État, la DAF a toujours été largement associée à Mayotte à l’ « administration », au Circali164, ce qui légitime, nous semble-t-il, le choix que nous avons fait de l’intégrer à cette catégorie.

Au sein de ce premier monde, nous avons donc distingué deux types d’acteurs en nous basant sur deux critères d’identification « intra-monde » : celui de l’échelon territorial

auxquels se rattachent les acteurs et celui du type de pouvoir qu’ils exercent.

Grande catégorie Le monde des décideurs

Sous catégories Acteurs administratifs rattachés

aux services de l’État

Élus locaux

Critères d’identification (secondaires)

-Échelon territorial de rattachement : national

-Type de pouvoir : administratif

-Échelon territorial de rattachement : local

-Type de pouvoir : politique

Nombre d’acteurs interviewés

4 5

Tableau 6 : Sous-catégories identifiées au sein du monde des décideurs et critères d’identification correspondants

Nous avons ainsi identifié les « décideurs administratifs », rattachés aux services de l’État (échelon national de rattachement) tels que la DAF, la Préfecture, les Affaires maritimes et les « décideurs politiques », rattachés à la Collectivité (échelon local de rattachement), tels que les maires et les conseillers généraux.

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Monde de l’environnement

Le « monde de l’environnement », caractérisé selon le critère du degré de préoccupations environnementales, est quant à lui composé de deux types d’acteurs : les acteurs associatifs et les acteurs institutionnels.

Grande catégorie Le monde de l’environnement

Sous catégories Acteurs associatifs Acteurs institutionnels

Critères d’identification (secondaires)

Degré d’institutionnalisation : faible

Degré d’institutionnalisation : fort

Nombre d’acteurs

interviewés 3 4

Tableau 7 : Sous-catégories identifiées au sein du monde de l’environnement et critères d’identification correspondants

C’est donc sur le critère du degré d’institutionnalisation que nous nous sommes appuyée pour distinguer deux groupes au sein de ce « monde de l’environnement », qui englobe aussi bien les associations environnementales comme, par exemple, les Naturalistes de Mayotte, que le responsable de l’antenne locale du Conservatoire du littoral ou encore le conservateur de la réserve de l’îlot M’Bouzi.

Monde des loisirs nautiques et subaquatiques et monde de la pêche et de l’aquaculture

Les « mondes des loisirs nautiques et subaquatiques » et « de la pêche et de l’aquaculture » se caractérisent quant à eux par un autre type de rapport à ce territoire, basé non pas sur un degré de pouvoir mais sur certains types de pratiques. Le premier rassemble les pratiques impliquant le prélèvement de ressources (pêche à pied, pêche embarquée, aquaculture…) et le second, les pratiques n’impliquant pas de prélèvement (plongée, observation des mammifères marins, plaisance, loisirs balnéaires…).

Tous deux peuvent être divisés en deux sous-groupes, différenciés selon le critère du

degré de structuration et/ou de professionnalisation.

Grande catégorie Le monde des loisirs nautiques et subaquatiques

Sous catégories Acteurs et organisations

professionnels

Usagers et associations d’usagers

Critères d’identification (secondaires) Degré de structuration- professionnalisation : fort Degré de structuration-professionnalisation : faible Nombre d’acteurs interviewés 3 2

Tableau 8 : Sous-catégories identifiées au sein du monde des loisirs nautiques et critères d’identification correspondants

Dans le « monde des loisirs nautiques et subaquatiques », les trois acteurs professionnels interviewés sont directeurs de structures commerciales (clubs de plongée, entreprises proposant des sorties découverte mammifères marins) et les deux autres acteurs sont présidents des associations des « plaisanciers de Mayotte « et des « plongeurs apnéistes de Mayotte ».

Grande catégorie Le monde de la pêche et de l’aquaculture

Sous catégories Acteurs et organisations

professionnels

Usagers et associations d’usagers

Critères d’identification (secondaires) Degré de structuration- professionnalisation : fort Degré de structuration-professionnalisation : faible Nombre d’acteurs interviewés 10 3

Tableau 9 : Sous-catégories identifiées au sein du monde de la pêche et de l’aquaculture et critères d’identification correspondants

Au sein du monde de la pêche, malgré le flou environnant cette notion (cf. chap.2), nous avons choisi de considérer comme organisations et acteurs « professionnels », des acteurs rattachés à la CAPAM, à la COPEMAY, au syndicat des pêcheurs ou encore aux coopératives villageoises (Covipem). Pour les usagers et associations d’usagers, nous avons interviewé la présidente de l’association « Djarifas de Mayotte », le président de l’association des pêcheurs à pied « Trondro Kalé » et la représentante de la pêche au djarifa à la CAPAM.

Comme on peut le constater, les acteurs appartenant à la dimension professionnelle de ce « monde de la pêche » sont prépondérants en termes d’échantillonnage, du fait de leur visibilité supérieure à celle des usagers. En outre, les associations d’usagers liées à la pêche ou les usagers représentant leur activité dans des instances comme la CAPAM ne sont pas nombreux, ce qui se traduit dans la répartition de cet échantillon.

Notons qu’à ces trente-trois « acteurs concernés », il faut ajouter sept autres entretiens, réalisés avec les agents ayant participé à la mission d’étude pour la création du PNM. Ils apparaissent avec les autres acteurs dans l’annexe 2.

2.1.2. Méthode de recueil des données

Tenter de saisir les représentations que des acteurs se font d’un phénomène, d’un territoire ou encore d’un projet, peut se faire de plusieurs manières, selon le type de manifestation de ces représentations que l’on choisit d’étudier : le dessin (carte mentale), les pratiques (observation participante ou non), les mots (entretien, questionnaire, récit de vie). Des combinaisons sont évidemment possibles entre ces différents « canaux » par lesquels passent les représentations et il existe bien d’autres outils que ceux cités ici en exemple. Quoiqu’il en soit, dans cette quête de réponses aux questionnements de départ, il a été choisi de retenir le discours comme « terrain de chasse » privilégié, car étant donnée la diversité des acteurs à rencontrer et la variété de leurs pratiques, les mots semblaient le matériau ouvrant le plus de possibilités de comparaisons entre les uns et les autres. Vouloir comprendre le mieux possible le point de vue de ces acteurs, leur vécu et les images qu’ils se faisaient des choses, impliquait de leur laisser une assez vaste liberté de parole. Il s’agissait « d’écouter avant de codifier, de laisser s’exprimer plutôt que de questionner, d’être attentif aux mots et aux signes autant qu’aux réponses formalisées » (Frémont, 1982), tout en orientant évidemment quelque peu cette parole vers nos sujets d’interrogation. L’outil adéquat pour atteindre un tel objectif s’est donc révélé être l’entretien semi-directif, compromis, comme son nom l’indique, entre parole totalement libre et questionnaire rigide. Un tel compromis est relativement délicat à construire et la validité des données recueillies dépend en grande partie de la qualité du guide d’entretien utilisé.

Comme il se doit dans le cadre d’entretiens semi-directifs, le guide d’entretien (cf. Tableau 10, Tableau 11, Tableau 12, Tableau 13) est relativement simple, divisé en trois points principaux qui font écho aux éléments de notre questionnement de départ : l’identification de l’acteur, les enjeux et le PNM.

Institution / Activité

- Compétences dans la gestion/ l’exploitation du littoral/du lagon pour lesquelles elle est concernée par le PNM

-Ancienneté de l’activité / l’institution à Mayotte -Implication dans le processus de création du PNM Identification

Individu -Statut

-Sexe / âge

-Fonctions au sein de l’institution ou dans l’activité -Ancienneté à Mayotte / Antécédents professionnels -Pratiques liées au littoral et/ou à la mer

-Implication dans le processus de création du PNM

Tableau 10 : Guide d’entretien : Identification

L’identification la plus précise possible de l’acteur permet de contextualiser son discours, de comprendre le mieux possible « d’où il parle », à partir de quelle posture : principalement en tant que représentant d’un des quatre « mondes » concernés par ce projet de parc naturel marin ou également en tant que citoyen, membre d’un groupe social particulier, ou encore membre d’une génération. Cette contextualisation émerge dans les réponses aux questions de départ, mais également tout au long de l’entretien. En outre, ces questions initiales permettent d’enclencher la discussion, parfois directement « dans le vif du sujet », notamment pour ce qui est des questions concernant l’implication dans le processus de création du parc marin. Par exemple avec des questions comme : « à quelles réunions avez-vous participé ? » ou « étiez-avez-vous au dernier comité de pilotage ? », etc.

Lorsque l’évocation de l’implication personnelle dans le processus de création ne suscitait pas de développement spontané de la part de l’interlocuteur, le thème des enjeux liés au littoral et à la mer était un bon moyen d’amorcer la discussion. La question posée sur ce thème était toujours la même : « pour vous, quels sont les enjeux majeurs liés au littoral et à la mer à Mayotte ? ». Sa formulation très large offrait une grande liberté en termes de réponses et permettait en outre de faire apparaître le type et le degré de connaissances liées aux milieux littoraux et marins et à leurs interactions écologiques.

Thème 1 Enjeux

-Quels sont, pour vous, les enjeux majeurs d’aujourd’hui et de demain, concernant le littoral et la mer à Mayotte ?

-Identifiez-vous des zones cristallisant certains de ces enjeux ?

Enfin, le thème du parc marin se décline dans ce guide d’entretien selon les deux dimensions qui lui sont prêtées dans le cadre de ce travail, en tant que processus et qu’outil. La dimension « innovante » de cet « objet parc » semblait intéressante à aborder du point de vue des acteurs, de même que son caractère « importé », qui met quelque peu en question la réalité de la « nouvelle gouvernance »165 associée à cet outil. De la même façon que pour les enjeux, ce thème de discussion permettait de saisir ce que chaque acteur avait compris du fonctionnement de l’outil et de l’ensemble du processus de mise en place. Ce qui est tout à fait intéressant à interroger dans le cadre d’un processus présenté comme fondé sur la concertation et l’acceptation – en connaissance de cause ? – de tous.

Thème 2

PNM (un processus participatif ?)

-Selon vous, ce projet de PNM et la façon dont il est arrivé à Mayotte sont-ils adaptés au contexte mahorais ?

-Selon vous, l’information autour du projet de PNM a-t-elle été suffisante/pertinente ?

-Selon vous, les réunions villageoises qui ont été organisées ont-elles été un moyen suffisant/pertinent de faire participer les acteurs locaux ?

-Selon vous, les réunions thématiques qui ont été organisées ont-elles été un moyen suffisant/pertinent de faire participer les acteurs locaux ?

-Selon vous, les comités de pilotage qui ont été organisés ont-ils été un moyen suffisant/pertinent de faire participer les acteurs locaux ?

Tableau 12 : Guide d’entretien : Le PNM en tant que processus Thème 3

PNM (un nouvel

outil ?)

-Pour vous, le PNM apporte-t-il quelque chose de nouveau en termes de gestion de la mer et du littoral à Mayotte ?

-Pour vous, la composition du Conseil de gestion qui a été proposée est-elle légitime?

-Pour vous, les orientations de gestion qui ont été proposées sont-elles pertinentes/adaptées à Mayotte ?

-Pour vous, le périmètre du PNM qui a été proposé est-il pertinent ?