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REFORME ET MODERNISATION DU CURRICULUM

Dans le document Td corrigé 1 - the madagascar project pdf (Page 126-129)

RETENTION : OPTIONS POUR L’ECOLE PRIMAIRE

44. AMELIORATION DE L’APPRENTISSAGE

47.1 REFORME ET MODERNISATION DU CURRICULUM

47.2 État des lieux

17.Le curriculum comporte des aspects liés aux programmes scolaires (objectifs, contenu et méthodologies), et aux matériels d’appui à l’apprentissage et à l’enseignement.

18.Quatre facteurs justifient la nécessité d’une reforme et modernisation du curriculum – la langue d’enseignement, la réforme du primaire passant de 5 à 7 ans, un curriculum dépassé, et les opportunités d’améliorer la gestion et utilisation de ces matériaux pour un meilleur apprentissage.

19.La politique de la langue d’enseignement en vigueur ne favorise pas l’apprentissage de la majorité des enfants. Actuellement, les deux premières années de l’éducation fondamentale (CP) se déroulent théoriquement en malgache. Le français est introduit comme matière d’apprentissage en CP (oral en CP1, oral et écrit en CP2), puis comme langue d’enseignement dès la troisième année (CE) en mathématiques, géographie et connaissances usuelles. Ensuite le français reste la langue d’enseignement jusqu’à l’Université sauf pour les matières fondamentales des départements de langues étrangères (cf. tableau Annexe 2).

20.Des parents et des enseignants voient dans l’acquisition du français un outil de promotion sociale qui permettrait à leurs enfants d’avoir accès à des fonctions nécessitant la connaissance de cette langue. Or, les enseignants du primaire ne maitrisent pas le français. Seuls, 1% des enseignants sont capables d’enseigner le français (Test de Compétence en Français en 2006) En classe, le plus souvent, le français est parlé par les enseignants de façon approximative. L’explication est d’abord faite en malagasy avant la reformulation en français.

21.Les élèves, quant à eux, dans la plupart des cas, s’expriment en malagasy. En français, ils se content de produire des énoncés courts . Il y a peu de productions spontanées. Ils évitent les difficultés en français, et ont souvent recours aux termes malgaches quand ils les connaissent. L’étude PASEC montre que les élèves ne parlent que le Malagasy à la maison ont des résultats plus faibles en français et dans toutes les autres matières quand la langue d’enseignement est le français.

22.Le passage de la durée de l’enseignement primaire de 5 à 7 ans implique une révision du curriculum qui correspond à un profil de sortie mieux adapté aux besoins du pays. Il ne s’agit ni de répartir les contenus du curriculum de 5 ans dans celui de 7 ans, ni d’ajouter aux contenus du curriculum de 5 ans les éléments des deux premières années du Collège mais de déterminer le contenu du curriculum à partir

d’un nouveau profil de sortie. Ce dernier devrait être l’expression des compétences à atteindre tout au long du Cours d’enseignement.

23.Les programmes scolaires . Aucun changement fondamental n’a été apporté aux principaux éléments du curriculum depuis l’indépendance du pays. En effet, malgré les reformes successives, les mêmes disciplines ont été reprises, avec les mêmes contenus académiques. Ces dernières années, le MENRS a introduit des améliorations au curriculum en précisant les objectifs, les méthodes pédagogiques centrées sur l’apprenant et l’évaluation.

24.A partir de 2003, une approche par les compétences (APC) a été mise en œuvre pour améliorer l’intégration et la réutilisation des acquis dans des situations de la vie quotidienne des élèves. Avec l’introduction de l’APC, le programme en vigueur n’a fait l’objet que d’une réécriture des programmes des années 1990.

25.Or, ce programme est surchargé (11 à 13 matières), difficilement applicables au contexte et réalités régionales, et peu adapte par rapport aux niveaux des élèves, à l’évolution des recherches en didactiques, et aux priorités du développement économique dans un contexte de renouvellement rapide des connaissances dans les domaines des sciences et de la technologie et l’intégration dans l’économie régionale et mondiale.

26.Les manuels scolaire s. Depuis l’année scolaire 2003-2004, des manuels de lecture en malagasy (la Série Vola) et en français et des nouveaux manuels de Calcul, de Géographie et de Connaissances Usuelles ont été distribués. Par ailleurs, 3.705.000 manuels bilingues pour la CE ont été distribués en 2006-2007. Quant aux outils APC, au 20 octobre 2005, 9 millions . de cahiers de situation ont été commandés. Des Cellules de Distribution des Auxiliaires Pédagogiques (CDAP) qui se trouvent au niveau central, au niveau des 6 DIRESEB et au niveau des 111 Circonscriptions scolaires assurent la distribution des manuels. Des prestataires comme l’Unicef ont contribué à la distribution de manuels et auxiliaires didactiques.

27.Du point de vue ratio, chaque élève dispose d’environ un livre dans les disciplines suivantes : Malgache, Français, Connaissances Usuelles, Géographie et Mathématiques. Chaque section dispose d’un guide par matière, Le ratio est le même pour les écoles publiques et privées pour tous les manuels. Le ratio est le même pour les zones urbaines que rurales.

28.L’utilisation des manuels . Depuis 1990, l’accès des élèves aux livres se présente de différentes façons :

 Utilisation directe du manuel au Cours de l’apprentissage (on distribue les

 Utilisation du manuel de la bibliothèque (3,4% des écoles primaires publiques et à privées sont dotées de bibliothèque).

 Utilisation du manuel à la maison (mais le système du prêt moyennant paiement d’une masse de casse n’est pas d’usage dans les écoles primaires, donc les manuels dégradés ou perdus ne sont pas remplacés, d’autant plus que ces manuels ne sont pas vendus sur le marché).

29.La pratique la plus courante consiste à manipuler les manuels uniquement en classe.

Par ailleurs, il n’est pas rare que des directeurs d’école gardent des lots en stock de sécurité, par crainte de ne plus recevoir lors de la prochaine distribution. Donc, le temps de contact de l’élève avec le manuel est réduit essentiellement au temps imparti à l’étude en classe. Cette pratique ne facilite pas l’utilisation du manuel pour les devoirs qui servent à renforcer les apprentissages. Sur le plan psychopédagogique, le principe de « distribution » et « ramassage » des manuels amenuise, au niveau de l’élève, la notion d’appropriation (- Livre anonyme et commun à toute la classe, ce n’est pas « Mon Livre ») et réduit, d’autant son sentiment de responsabilité (Prendre soin du livre, ne pas le salir, ne pas le déchirer) vis-à-vis du manuel. Ainsi, ce sentiment d’indifférence diminue en lui le désir d’apprendre et apprendre à apprendre.

30.Matériels d’appui à l’apprentissage et à l’enseignement . . En plus des des manuels scolaires, le MENRS a distribué des dictionnaires (Malgache, Malgache-Français, Français) au ratio d’un exemplaire par école. Les livrets d'exercices et/ou de lectures complémentaires ont été fournis par les projets éducatifs ou les ONG : Education environnementale (Ny Voary,WWF), Approche "Enfant pour enfant" (USAID), Lutte contre le VIH/SIDA, et Education en matière de Population (Emp/FNUAP), ainsi que Education à l'hygiène en milieu scolaire. Des matériels collectifs (cartes murales, planches de connaissances usuelles) ont été mis à la disposition des établissements dans le cadre du projet CRESED.

31.Outre ces matériels très spécifiques, il n’existe pratiquement pas de livres de lecture complémentaire et très peu d’écoles disposent d’une bibliothèque.

32.Capacité Institutionnelle. Depuis la suppression de l’Unité d’Etudes et de Recherches pédagogiques en 1997, la fonction de développement de curriculum n’a plus été assurée. En 2007, le MENRS a institutionnalisée une Direction de Développement des Curricula (DDC) pour piloter la réforme du Curriculum aussi bien pour les 5 premières années que les 2 années de 6ème et 7ème. Sont rattachés à cette Direction les services de production de manuels scolaires et d’évaluation. Conçue pour agir de manière rapide et efficace, l’ensemble du personnel de la DDC comprend un noyau constitué d’une douzaine de personnes, auquel s’ajouteront des compétences externes avec contrat bien déterminé pour réaliser les travaux qui lui sont assignés.

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