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AUTRES ACTIONS POUR AMELIORER L’ACCES ET LA RETENTION

Dans le document Td corrigé 1 - the madagascar project pdf (Page 116-121)

RETENTION : OPTIONS POUR L’ECOLE PRIMAIRE

40.1 AUTRES ACTIONS POUR AMELIORER L’ACCES ET LA RETENTION

40.2 Les facteurs qui limitent l’accès et la rétention des enfants à l’école

58.Les travaux en cours pour la mise à jour du RESEN ont commencé à répondre aux questions suivantes :

 Pourquoi les enfants ne vont-ils pas à l'école?

 Pourquoi l’élève abandonne-t-il l’école ?

 Les problèmes du côté de l’offre scolaire.

 Les problèmes du côté de la demande scolaire

59.En effet, à partir de l’enquête auprès des ménages EPM, il est possible de savoir : i) si l’enfant est inscrit ou non à l’école et ; ii) s’il a été scolarisé plus de trois mois au cours de la dernière année scolaire.

60.Les premiers résultats du RESEN montrent que :

(i) les enfants qui ne sont pas rentrés à l’école à l’âge de 11 ans ont une forte chance de ne plus aller à l’école ;

(ii) la majorité des enfants rentre pour la première fois à l’école à l’âge de 7 ans ; toutefois, une faible proportion d’enfants continue de rentrer à l’école pour la première fois jusqu’à un âge tardif. ;

(iii) les problèmes d’abandons sont très importants ;

(iv) et, les redoublements restent élevés, y compris à l’intérieur des sous-cycles dans le primaire.

Et, quelques facteurs ont été présentés au chapitre 1 pour expilquer ces situations.

61.Cependant, d’autres variables spécifiques sont source d’abandon dans les zones Sud (« kere » sécheresse), Est (relief accidenté de par l’existence de réseaux hydrographiques et de forêts) et Ouest (insécurité sociale due à l’éparpillement des zones habitées). Aussi, des stratégies spécifiques à ces zones restent à élaborer.

41. Les actions par rapport à l’offre

62.L’objectif est de répondre aux problèmes de « non scolarisation » qui ont été évoqués ultérieurement, à savoir :

i) l’éloignement de l'école ;

ii) le manque d'enseignants et l'inexistence de l'école

63.Le RESEN en cours a, en effet, fait ressortir que la probabilité pour l’enfant de ne pas aller à l’école est très forte s’il doit faire un trajet de plus de 30 minutes, plus particulièrement en milieu rural et pour les filles. La stratégie de constructions scolaires est donc d’une importance majeure par rapport à la politique de l’Etat en matière d’offre éducative.

64.Dans la stratégie de constructions scolaires, les priorités ont été données aux écoles à cycle incomplet pour assurer la continuité éducative et aux Fokontany sans écoles pour rendre l’école disponible à tous. Par ailleurs, les habitats à faible population auront droit à une école avec la révision des normes d’ouverture des écoles (droit à une salle de classe pour un habitat qui a 15 enfants scolarisables et droit à une école pour une communauté qui se trouve à plus de 2km de l’école existante)

65.Cette stratégie de constructions scolaires sera aussi accompagnée d’une politique en matière de recrutement et d’allocation des enseignants. Le recrutement local d’enseignant sera renforcé par le biais du développement d’une voie de carrière liée à la certification pour fidéliser ces enseignants recrutés localement (voir chapitre 4). Par ailleurs, des mesures spécifiques seront aussi développées pour les zones où il est difficile de trouver des diplômés qu’on peut recruter comme enseignants, par exemple mise en place d’une bourse d’études pour l’enseignement secondaire (voir chapitre 4).

La réforme de l’Education fondamentale du niveau 2 (collège) est aussi une opportunité pour trouver des solutions à ce problème d’enseignants pour le primaire (voir chapitre 5)

42. Les actions par rapport à la demande

66.Il a été constaté que le nombre d’enfants non scolarisés reste encore important malgré une évolution des effectifs des enfants scolarisés ces dernières années. Ces enfants

enfants de 10 ans à 15 ans. Pour ces derniers, développer des stratégies d’alphabétisation dans le cadre d’une structure non formelle serait plus appropriée.

Par contre, pour les enfants de moins de 10ns, les faire rentrer ou revenir à l’école est prioritaire. Trois questions peuvent donc se poser si l’école est déjà disponible : Comment les retrouver ? Comment les faire entrer à l’école ? et Comment leur assurer une scolarisation régulière et éviter leur sortie ne du système ?

67.Pour retrouver ces enfants qui sont en dehors de l’école, un recensement et des mobilisations sociales sont importants, mais ces actions ne seront pas réalisées ni réussies si personne n’est responsable ; d’où l’importance des renforcements que l’on doit faire par rapport aux responsables locaux déconcentrés et décentralisés et des contrats sociaux qu’on doit établir avec la communauté locale.

68.Le RESEN en cours a aussi permis de faire ressortir des explications possibles liées à la famille sur la non scolarisation des enfants :i) les coûts liés à la scolarisation restent élevés et pas supportables pour les plus défavorisés; ii) certains enfants doivent travailler pour subvenir aux besoins de la famille. Les mesures relatives à la di munition des charges parentales doivent donc être poursuivies et même renforcées.

Ilest toutefois important d’améliorer le ciblage pour que le renforcement futur de ces actions d’allègement des charges pour les familles ait le maximum d’impact possible.

69.Cependant compte tenu des disparités, entre les communes et les fokontany, le développement de réponses locales par rapport aux problèmes de « non scolarisation » doit être priorisé et soutenu. Des ressources financières à travers des fonds locaux et un mécanisme de contractualisation avec les DRENs, CISCOs, ZAPs sont envisagés pour appuyer la mise en œuvre des réponses locales.

70.En ce qui concerne les enfants ayant des besoins spécifiques tels que les enfants orphelins, les enfants handicapés, les enfants qui travaillent, etc., le développement d’un cadre national pour l’éducation inclusive est en cours. Ce cadre aura pour objectif de faciliter l’accès a l’éducation pour les enfants exclus du système ainsi que l’apprentissage des enfants qui ont déjà accès mais présentant des besoins spécifiques, et ceci pour atteindre les objectives du plan EPT en termes d’accès, rétention et de complétion. Des réponses locales et en partenariat avec des ONG et autres seront encouragées pour des opérations pilotes et enrichir les travaux sur le développement du cadre et d’actions au niveau national.

71.Par ailleurs, il ne faut pas oublier la mesure que l’on doit prendre par rapport à l’adaptation du calendrier scolaire qui a été déjà mentionné auparavant pour réduire les irrégularités dans la scolarisation. Toutefois, cette adaptation du calendrier scolaire ne sera surement pas suffisante pour les zones à forte insécurité alimentaire et les zones vulnérables aux chocs climatiques (catastrophes naturelles). En effet, dans ces zones, plus particulièrement dans le Sud, la production et les stocks de vivre sont

insuffisants et ne couvrent pas l’année. Un programme d’alimentation scolaire ciblé et soutenable sur le moyen terme et long terme pourra donc contribuer de façon significative à la scolarisation des enfants de ces zones vulnérables.

43. Le programme d’alimentation scolaire dans les zones d’insécurité alimentaire

72.Il est aussi reconnu que l’insécurité alimentaire est un des facteurs déterminants de la faiblesse des performances scolaires et de la rétention des élèves à l’école. Le MENRS voudrait ainsi lancer l’expérimentation d’un programme d’alimentation scolaire dans les zones d’insécurité alimentaire sévère (une partie de la région d’Anosy et aussi d’Atsimo andrefana et sur la région d’Androy). Cette expérimentation permettra de mesurer les impacts réels d’un programme d’alimentation sur l’accès que sur la rétention et si possible sur les acquisitions, et aussi d’obtenir les informations sur la mise en œuvre et la gestion d’un tel projet pour un programme futur plus élargi et soutenable à moyen et long terme.

73.Ainsi, au cours de cette opération pilote, il faut s’assurer que :

 les appuis en vivre fournis ne se substituent pas aux repas donnés habituellement par les familles ;

 il y ait des résultats sur l’accès, la rétention et l’achèvement et que

 les coûts soient soutenables et le rapport coût/efficacité raisonnable.

74.De façon plus spécifiques, les objectifs pour ce programme pilote d’alimentation scolaire sont de contribuer à :

o réduire le nombre des enfants en âge scolaire non scolarisés (dont abandons) dans les CISCO cibles ;

o améliorer le taux d’achèvement dans les CISCO cibles et

o tirer des leçons sur les modalités de préparation, de mise en place, de fonctionnement et d’évaluation d’appui alimentaire en milieu scolaire.

43.1.1.1 Description du programme pilote d’alimentation scolaire 75.En ce qui concerne les leçons à tirer, elles concernent essentiellement :

 les types de rations alimentaires ;

 les durées / période de fonctionnement de la cantine;

 les modalités de mise en place des dispositifs : approvisionnement, transport, distribution, service cuisson, gestion des vivre ;

 les modalités de suivi et monitoring et d’évaluation ;

 les modalités de fonctionnement des partenariats locaux (communautés, parents, société civile, et ONG);

 les modalités de partenariat et de maîtrise d’œuvre délégué pour la gestion de

76.L’appui alimentaire à fournir aux élèves des CISCO ciblés doit répondre aux conditions d’une restauration à grande échelle, facile à préparer, acceptable sur le plan nutritionnel et viable économiquement. Il vise à couper la faim immédiate des élèves dans l’objectif de limiter les pertes de concentration intellectuelle pendant la durée de leur apprentissage.

77.La ration est composée de 90 g de riz, de 30g de légumineuse et de 10g d’huile pouvant fournir journalièrement 513 Kcal et 13 g de protéine et permettant de couvrir 30% des besoins journaliers dans un système à demi journée. (Elle est diversifiée par des apports des parents en légumes frais, condiments).

78.Sur le plan du fonctionnement, l’appui alimentaire ne doit pas perturber le bon déroulement de l’apprentissage des élèves : il consiste ainsi à servir aux élèves une ration journalière préparée à l’école et distribuée pendant la récréation ou avant la rentrée des classes pour ceux qui ont fait un long trajet pour venir à l’école et ce, pendant environ 175 jours (soit X % de l’année scolaire).

43.1.1.2 Ciblage des CISCO d’expérimentation:

79.Quatre (04) paramètres ont été choisis pour permettre plus tard d’effectuer des comparaisons dans la mesure ultérieure des impacts :

i. niveau d’insécurité alimentaire des districts d’implantation des CISCO (en très sévère ou en insécurité alimentaire) ;

ii. durée de fonctionnement des cantines scolaires (pendant toute l’année scolaire ou durant la période de soudure) ;

iii. degré d’extension des cantines dans la CISCO (quelques écoles publiques et quelques écoles privées, toutes les écoles publiques et quelques écoles privées, toutes les écoles publiques et privées) ;

iv. effectif des enfants scolarisés et non scolarisés par rapport à l’effectif des enfants scolarisables

80.L’action d’appui alimentaire est nécessaire mais pas suffisante pour améliorer les performances scolaires dans un établissement. Ainsi, il faut retenir que le programme d’alimentation scolaire n’est qu’un paramètre dans le problème de scolarisation et plus particulièrement par rapport à la performance scolaire des élèves. Ces aspects sont donc à prendre en compte dans la mise en œuvre de la phase expérimentale. Il faut aussi assurer que la population cible soit volontaire. L’école doit faire preuve de bonne volonté pour s’organiser dans la gestion et dans le fonctionnement des cantines à travers la mise en place de comité de gestion et la mise en place des infrastructures adéquates (coin cuisine, hangar pour réfectoire, magasin de stockage).

81.Le programme d’alimentation scolaire sera aussi combiné avec le programme de déparasitage développé par l’Office National sur la Nutrition.

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