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DEUXIEME PARTIE : L’ANALYSE DU CORPUS

CHAPITRE 2. LA VISITE DE CHARLES DE GAULLE EN ARGENTINE

2.1 CONTEXTE HISTORIQUE

2.1.3 LES RECITS POLITIQUES EN CIRCULATION LORS DE LA VISITE DE DE GAULLE

Le programme politique du parti péroniste se constitua et se renforça autant dans ses principes que dans ses antagonismes. Péronistes et anti-péronistes forgèrent leurs idées autour d’un lexique et de symboles spécifiques à chacun qu’il convient d’expliquer dans le cadre du voyage officiel du président De Gaulle car les journaux que nous analyserons par la suite y font référence. Cette construction des identités politiques antagonistes se fit presque simultanément, l’une ayant besoin de l’autre pour se définir et s’en différencier à la fois. Dans ce sens, nous pouvons parler de récits politiques croisés, les péronistes se présentant comme les amis du peuple et les ennemis des Empires, de l’oligarchie, alors que les anti-péronistes tels un négatif photographique aux valeurs inversées, apparaissent proches des plus riches et comme des réels ennemis du peuple.

Comme nous l’avons mentionné plus haut, la lutte ouvrière et syndicale étaient fortement liées à la doctrine de Perón. Au cours de l’année 1964, les mouvements de grève réprimés, par le gouvernement d’Illia, étaient ressentis comme autant de barrières à la participation du péronisme, toujours proscrit, dans la vie politique argentine. Dans ce cadre-là, il est intéressant de fixer notre attention sur ce qu'est le «bombo»373 et sur son rôle dans le mouvement péroniste. Avant de devenir un symbole politique, cet instrument de percussion était associé aux classes populaires et à la fête du carnaval pendant laquelle les «murgas», ces communautés d’origines disparates374, montraient déjà le sens de l’appartenance à un groupe, à un « nous » populaire, à une identité qui commençait à se définir. Très tôt, des secteurs liés à la viande organisèrent des bals dans la salle des fêtes du syndicat. Cependant, pour le chercheur argentin Ezequiel Adamovsky, ce furent les anti-péronistes qui attribuèrent le «sonido ominoso del

bombo que evoca ese sonido atemorizante de la época de Rosas»375 au péronisme. Dans ce sens,

l’anti-péronisme semble avoir puisé dans des motifs historiques antérieurs à la naissance même du péronisme et avoir ainsi provoqué la définition des idées péronistes comme une réaction. En effet, Adamovsky affirme que les «afroporteños habían sido uno de los apoyos populares del gobierno de Rosas. El pánico que había producido el sonido de sus bombos y tambores entre las

373

C’est une grosse caisse, un gros tambour dont on frappe la surface avec un bâton.

374

Des afro-argentins, des métisses, des autochtones provenant tous des nations différentes.

375

Trad : « le son abominable du bombo évoquant ce son effrayant de l’époque de Rosas ». ADAMOVSKY, Ezequiel (2016) Conférence de clôture du IV Workshop Interuniversitaire d’Histoire Politique, Universités du Nord-Est et de Cordoba. Resistencia, Argentine, le 15 avril 2016. URL : https://youtu.be/0NIsgZ4RIyc

familias antirrosistas se había conservado en la memoria colectiva y fue ese recuerdo el que se activó cuando sonaron bombos en apoyo de Perón»376. Le son du bombo fit donc renaître le sentiment de rejet de l’arrivée au pouvoir des masses plébéiennes377. Cette association de l’instrument musical avec le refus du peuple fut capitalisée par le péronisme qui bâtit son récit sur le soutien des travailleurs. L’anti-péronisme et le péronisme définirent donc leurs identités politiques en étroite collaboration, l’un par rapport à l’autre.

Dans son essai El Bombo peronista378, Adamovsky relie l’instrument au péronisme en formation,

au plus tôt, en août 1944 lors d’une intervention de Perón au syndicat de la viande et, au plus tard379, en février 1946 pour le lancement de la candidature présidentielle du leader. Dans ce sens, pour le journal El Mundo : «El aspecto callejero del mitin de proclamación de los candidatos del Partido Laborista ofreció el acostumbrado matiz bullanguero de todas las anteriores manifestaciones realizadas por dicha agrupación. (…) Llevaban también símbolos desconcertantes (…) bombos, platillos (…)»380. Le mouvement péroniste finit par entériner l’utilisation de ce type de tambour en présentant des photos des manifestants avec un bombo dans la revue Mundo Peronista en 1951. Mémoire de la terreur rosiste pour les uns, expression de la joie du carnaval et symbole du peuple pour les autres, le bombo péroniste devint après l’exil de Perón un véritable instrument de lutte pour faire entendre la voix du parti proscrit. Rappelons que la loi décret de 1956 avait interdit toute image ou symbole péroniste. N’y étant pas explicitement mentionné, les partisans de JDP se servirent de cet instrument pour occuper la scène politique lors des manifestations diverses. Ce péronisme résistant gagna donc la rue et hissa l’instrument de percussion en emblème politique. Au moment de la visite de Charles De Gaulle en Argentine, les syndicats et les étudiants universitaires menaient des plans de lutte assortis de grèves et de manifestations au sein desquelles des joueurs de bombos rappelaient

376

Article du journal Clarín « La marcha, el escudo y el bombo : una historia de los símbolos peronistas», publié le 17/ 11/ 2016. Trad : « les portègnes d’origine africaine avaient été l’un des soutiens populaires du gouvernement de Rosas. La panique que le son des grosses caisses et des tambours avait provoquée chez les familles ennemies de Rosas était restée gravée dans la mémoire collective et ce souvenir fut réactualisé au moment où des tambours sonnèrent pour soutenir Perón ».

377

Comme du temps de Rosas, la peur de la trahison des esclaves noirs qui espionnaient leurs patrons ou des méthodes violentes des mazorqueros qui supprimaient leurs ennemis.

378

ADAMOVSKY, Ezequiel et Esteban BUCH (2016) La marchita, el escudo y el bombo. Una historia cultural de los emblemas del

peronismo, de Perón a Cristina Kirchner. Buenos Aires : Planeta.

379

Entre ces deux moments, il évoque le bombo du 18 octobre 1945 et celui d’un meeting du parti Laborista en décembre 1945.

380

El Mundo, 13 févier 1946 cité par ADAMAVOSKY, Ezequiel et ESteban BUCH, op. cit. , 2016 : p. 167, e-book sur PC. Trad : « L’aspect populaire du meeting de proclamation des candidats du Partido Laborista fournit la nuance bruyante habituelle des manifestations précédentes réalisées par ledit groupe. (…) Ils portaient également des symboles déconcertants (…) de grosses caisses, des cymbales (…) ».

leur mécontentement au gouvernement du président Illia au rythme grave de leurs revendications.

Par ailleurs, si les groupes qui cherchaient à déstabiliser Illia l’appelaient «tortuga»381, une autre

métaphore animale désignait les ennemis du péronisme : «los gorilas»382. Ce terme venait d'un

sketch écrit en mars 1955 par Aldo Cammarota pour l’émission radiophonique La Revista

Dislocada sur Radio Splendid. Dans cette parodie du film américain Mogambo, un scientifique

ivrogne expliquait tous les bruits venant de la forêt en proclamant : «deben ser los gorilas, deben ser»383. A partir de ce moment-là, la phrase s’appliqua à tout ce qui n’avait pas d’explication logique. Une chanson apparut peu de temps après et popularisa encore plus l’expression. Après les bombardements de 1955, le terme fut appliqué aux pustchistes et plus tard, il connut une extension de sens en faisant référence à l’anti-péronisme en général.

Force est de constater donc qu’aux signifiants «bombo» et «gorila (s)» correspondent des signifiés différents selon le récit qui les utilise. Pour les anti-péronistes, l’instrument de percussion devint le symbole de la menace de l’avènement de la barbarie, alors que pour les péronistes il s’agit d’un élément de lutte et d’appel à l’union des travailleurs. Quant à la métaphore animale, les péronistes y virent une menace anti-démocratique et les anti-péronistes en firent une revendication anti-populiste.

Un autre concept emblématique attribué au péronisme est bel et bien celui de «Tercera Posición»384. Cher au récit péroniste, il naquit le 6 juillet 1947 lors du «Mensaje a los pueblos de

Mundo»385 proclamé par le président Juan Domingo Perón à la radio. Après les conférences de

Yalta et de Postdam, le monde était divisé en deux. Les relations internationales se jouaient dans la confrontation entre l’Union Soviétique et les Etats-Unis. Dans le contexte bipolaire de la Guerre Froide386, le point de vue de Perón rejoignait une posture rejetant capitalisme et communisme, une alternative censée être capable de faire face aux deux blocs. Il affirma ainsi que : «La labor para lograr la paz internacional debe realizarse sobre la base del abandono de ideologías antagónicas y la creación de una conciencia mundial de que el hombre está sobre

381

Voir §2.1.1.3.

382

Clarín du 1/3/2002. URL : https://www.clarin.com/sociedad/ee-uu-murio-aldo-cammarota_0_SJkQniSlRYl.html.

383

Trad : « ça doit être les gorilles, ça doit être ».

384

Nous avons traduit ce concept comme « troisième force » après avoir consulté des journaux français de l’époque.

385

Trad : « Message aux peuples du monde ».

386

Voir Introduction §2. Le péronisme étant foncièrement anti-communiste et nationaliste, il chercha à se positionner contre et entre ces deux postures.

los sistemas y las ideologías, no siendo ello aceptable que se destruya la Humanidad en

holocaustos de izquierda o de derecha»387. En plus de la politique extérieure, le programme de

Perón était d’ordre économique et social. Pour certains, il s’agissait de continuer la politique de neutralité adoptée pendant la Seconde Guerre Mondiale, pour d’autres, Perón pourrait être

considéré comme le précurseur des «pays non-alignés»388. Le concept de non-alignement,

exprimé par Nehru en 1954, fut présent à la conférence de Bandung389 en 1955. Ce sommet

afro-asiatique devint un symbole fort de la reconnaissance des pays, jadis soumis au pouvoir des

métropoles, en tant qu’acteurs internationaux. Or, les tendances hétérogènes390 portées par les

délégués lors de la conférence n’aboutirent pas forcément à la cristallisation de mesures politiques concrètes. Cependant, Bandung resta dans les mémoires comme le coup d’envoi d’un nouvel état d’esprit. Cette idée résumée par les péronistes dans la formule consacrée de «Tercera Posición» était donc dans l’air du temps des luttes de libération391 du Tiers Monde392 à l’égard des blocs américain et russe. Dans ce sens, les péronistes entendirent mobiliser l’esprit national contre une domination étrangère définissant ainsi une voie entre le capitalisme et le socialisme. La constitution d’une troisième force était associée à tel point au péronisme que la loi décret de 1956 interdit explicitement aux Argentins et à la presse d’en faire mention, d’où son caractère emblématique au sein de la doctrine péroniste. En outre, à l’occasion du voyage de Charles De Gaulle en Argentine, Perón essaya de réhabiliter cette notion depuis Madrid en proclamant :

«Hasta el momento, los pueblos que quieren librarse del imperialismo no tienen alternativa ; a la corta o a la larga, se los empuja en manos del comunismo. Ahí reside la importancia de la política gaullista,

387

Trad : « Le travail pour réussir la paix internationale doit se faire sur la base de l’abandon des idéologies antagonistes et la création d’une conscience mondiale selon laquelle l’homme est au-delà des systèmes et des idéologies, car il n’est pas aceptable que l’Humanité soit détruite dans des holocaustes de gauche ou de droite ». Cité par RINS, Cristina et alii. (1997) La Argentina,

una historia para pensar. Buenos Aires : Kapelusz, p. 431.

388

Le mouvement en tant que tel naquit, en 1961, à la conférence de Belgrade qui réunit les représentants de 24 pays dont Nasser (Egypte), Tito (Yougoslavie) et Nehru (Inde). Leur mission étant de calmer les tensions Est-Ouest. En octobre 1964, la conférence du Caire rassembla 50 dirigeants des pays en voie de développement.

389

Voir note en bas de page Introduction au chapitre 2.

390

Il y avait les neutralistes qui refusaient de se ranger derrière les blocs et qui prêchaient la coexistence pacifique, les occidentalistes qui soutenaient les Etats-Unis et les communistes, partisans de l’Union Soviétique.

391

C’est dans cet esprit de libération des oppressions que JDP annonça le 16 février 1951 que des essais de réactions thermonucléaires avaient été faits à l’usine pilote d’énergie atomique de l’île Huemul de San Carlos de Bariloche. Perón s’était laissé impressionner et tromper par le professeur autrichien Ronald Richter. Cette nouvelle diffusée partout dans le monde provoqua des suspicions et des réactions pas sérieuses

392

Notion définie par Sauvy dans son article « Trois mondes, une planète » Pour lui, il s’agit des « pays sous-développés ». Il calqua cette expression sur celle du Tiers-Etat pendant la Révolution Française.SAUVY, Alfred (octobre-décembre 1986) « Trois mondes, une planète ». In: Vingtième Siècle, revue d'histoire, n°1. Dossier : Retour au tiers monde. pp. 81-83, p. 81 (article paru dans la revue L’Observateur du 14 août 1952).

precisamente : dar oportunidad a los pueblos, particularmente occidentales – entre los cuales los más importantes son los nuestros – para que tengan otra alternativa : ni USA ni Rusia. ¿Francia ? Tampoco Francia propiamente dicha, sino el resto de los pueblos occidentales unidos. Francia no tendrá fuerza suficiente como para gravitar en contra de los poderosos imperialismos yanqui y ruso. Pero la unión de todos los otros pueblos, con el liderazgo de Francia, con la visión de ese tremendo político realista que es De Gaulle, si la tendrá»393

Parues dans le livre ¿A qué viene De Gaulle? édité le 30 septembre 1964, ces déclarations induisirent l’assimilation entre la «Tercera posición» péroniste et le refus des hégémonies394

préconisé par Charles De Gaulle, une sorte de troisième voie395. Or, ce qui peut sembler à priori

surprenant, c’est la focalisation des récits circulant dans le contexte argentin, notamment dans

l’antinomie péronisme-anti-péronisme et la référence quasi inexistante à la Guerre Froide396 et à

l’opposition Est-Ouest. En effet, ce manque d’allusion semblait convenir aussi bien aux péronistes qu’aux anti-péronistes, se réclamant tous les deux admirateurs de CDG. Si le voyage du président De Gaulle fut utilisé397 par Perón depuis l’exil et par les forces péronistes en Argentine comme un soutien à l’opération «Retorno»398 du leader programmée pour la fin de l’année 1964, il le fut tout autant par les tendances anti-péronistes qui critiquaient les assimilations entre CDG et JDP faites par les péronistes.

393

Déclaration de Perón à la revue Cuadernos de Marcha, Montevideo (le 31 juillet 1964), citée par GARCIA LUPPO, Rogelio (1964)

¿A qué viene De Gaulle? Buenos Aires : Jorge Alvarez Editor, p. 109.

Trad : « Jusqu’à présent, les peuples qui veulent se libérér de l’impérialisme n’ont pas d’alternative ; tôt ou tard, ils sont poussés entre les mains du communisme. C’est là où réside précisément l’importance de la politique gaulliste : donner l’opportunité aux peuples, particulièrement occidentaux -parmi lesquels les nôtres sont les plus importants- d’avoir une autre alternative : ni la Russie, ni les USA. La France? Non, pas la France à proprement parler, mais le reste des peuples occidentaux unis. La France n’aura pas la force suffisante pour graviter contre la puissance des impérialismes yankee et russe. Mais l’union de tous les autres peuples, avec le leadership de la France, suivant la vision de ce fabuleux politique réaliste qu’est De Gaulle, elle l’aura ».

394

CDG affirma en juillet 1964 : « la répartition du monde en deux camps répond de moins en moins à la situation réelle ». Cité par Vaïsse, Maurice (2011) : page 90.

395

Comme l’affirme Matthieu Trouvé : « Selon la doctrine gaullienne, un système international fondé sur la reconnaissance mutuelle des indépendances nationales et non plus l’affrontement des blocs antagonistes, est le meilleur moyen de susciter une véritable coopération entre les peuples » (« L’ambition et les contraintes. Les discours et messages du général De Gaulle en Amérique Latine et leur réception : la voix et les voix de la politique latino-américaine de la France (1964) » In : VAÏSSE, Maurice (2014) De Gaulle et l’Amérique Latine. Rennes : PUR, p. 120. Même si CDG sous-entend l’avènement d’une troisième voie, il n’a jamais explicité ce concept.

396

Nous avons déjà parlé de la Guerre Froide dans l’introduction de ce chapitre. Or, la visite de CDG ayant eu lieu après la Révolution Cubaine (1953-1959) et la crise des missiles (1962), l’absence de référence à ces événements dans le contexte paraît motivée par l’importance de l’antagonisme au péronisme en Argentine.

397

García Luppo signale à ce sujet « (…) el entusiasmo del general Perón por la posición de Francia y su opinión en el sentido de que ella favorece la integración regional de América Latina » (op. cit. , 1964 : p. 97).

398

L’opposition à l’Opération Retour de Perón réunissait des groupes militaires hétérogènes : les « bleus » et les « rouges », les intransigeants et les «desarrollistas», les radicaux et les conservateurs.

Il n’est donc pas étrange que les péronistes se soient servis de l'image du général Charles de Gaulle399 dans l'idée d’établir un parallèle entre le mouvement qu’il organisa pour libérer la France de l’occupant nazi pendant la Seconde Guerre Mondiale avec leur propre résistance au gouvernement d’Illia et aux militaires qui leur interdisaient de participer aux élections. Ce fut donc cette « Résistance péroniste »400 qui accueillit le président français comme s’il était encore le chef de la France Libre venant annoncer la « libération » de l’Argentine des occupants et par là-même le retour du général Perón, l’alter ego401 en quelque sorte de De Gaulle.

399

Rappelons rapidement que le général De Gaulle lança son fameux appel le 18 juin 1940 depuis la BBC de Londres. Son discours constituant un appel aux armes pour combattre l’ennemi allemand qui occupa la France en 1940 devint le symbole de la Résistance contre l’occupant.

400

Après l’exil de JDP, la résistance péroniste s’organisa sur trois volets : la lutte armée à travers les attentats à la bombe, la lutte idéologique à travers les discours et les tracts de propagande, ainsi que la lutte syndicale par le biais de manifestations et d’appels à la grève.

401

Pour les péronistes, bien entendu.

Nous venons de voir combien le récit péroniste était actif en 1964 malgré sa proscription de la vie politique argentine. Ce fut vraisemblablement cette proscription qui hissa l’image de son leader empêché en messie qui devait retourner pour libérer son pays des menaces, ce sauveur qui prêcha l’avènement d’une troisième force capable de faire face aux géants mondiaux de

Pamphlet de bienvenue du Parti Justicialiste.

l’époque. Dans ce contexte, les manifestations populaires devinrent pour les péronistes l’occasion de faire entendre le son des bombos et de leurs voix.

2.2 LA VISITE DE CHARLES DE GAULLE EN ARGENTINE : INTRODUCTION A