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B RAHMANISME ET BOUDDHISME » (1836)

« BRAHMANISMEET BOUDDHISME » (1836)

Quand on traite de la religion de l’Inde, il s’agit de l’humanité Quand on traite de la religion de l’Inde, il s’agit de l’humanité

Il ne s’agit pas en effet seulement des Indiens quand on traite Il ne s’agit pas en effet seulement des Indiens quand on traite de la religion de l’Inde, il s’agit de l’humanité. Voilà une religion de la religion de l’Inde, il s’agit de l’humanité. Voilà une religion certainement antérieure à toutes les autres religions du monde, et certainement antérieure à toutes les autres religions du monde, et où toutes les religions et toutes les philosophies semblent avoir où toutes les religions et toutes les philosophies semblent avoir leurs racines. Car, qu’est-ce, je le demande, que l’Égypte, sinon, leurs racines. Car, qu’est-ce, je le demande, que l’Égypte, sinon, à beaucoup d’égards, une reproduction de l’Inde ? Le polythéisme à beaucoup d’égards, une reproduction de l’Inde ? Le polythéisme grec tout entier ne semble-t-il pas les débris épars d’un système grec tout entier ne semble-t-il pas les débris épars d’un système plus unitaire et plus complet, qui est arrivé aux Grecs par parties, plus unitaire et plus complet, qui est arrivé aux Grecs par parties, comme les fragments d’un astre brisé ? La philosophie ne bai- comme les fragments d’un astre brisé ? La philosophie ne bai- gne-t-elle pas ses racines dans l’Inde par

gne-t-elle pas ses racines dans l’Inde par Pythagore et Pythagore et Platon ? Le Platon ? Le christianisme ne consiste-t-il pas essentiellement dans la Trinité, christianisme ne consiste-t-il pas essentiellement dans la Trinité, et la Trinité ne se retrouve-t-elle pas au fond de la religion de et la Trinité ne se retrouve-t-elle pas au fond de la religion de l’Inde ? Si donc l’humanité a erré fondamentalement dans l’Inde, l’Inde ? Si donc l’humanité a erré fondamentalement dans l’Inde, voilà l’humanité atteinte et convaincue d’erreur et de folie, non pas voilà l’humanité atteinte et convaincue d’erreur et de folie, non pas seulement dans ses commencements et dans sa source, mais dans seulement dans ses commencements et dans sa source, mais dans sa suite et son développement. Cette réflexion aurait dû rendre, ce sa suite et son développement. Cette réflexion aurait dû rendre, ce

me semble, plus circonspects tant de savants qui, prenant pour une me semble, plus circonspects tant de savants qui, prenant pour une simple matière d’érudition les questions religieuses, ont souvent simple matière d’érudition les questions religieuses, ont souvent donné, des choses les plus saintes, des explications indignes de la donné, des choses les plus saintes, des explications indignes de la majesté du sujet.

majesté du sujet.

Au surplus, de l’aveu de tout le monde, il se passera bien du Au surplus, de l’aveu de tout le monde, il se passera bien du temps avant que l’Inde soit connue, et qu’on puisse résoudre les temps avant que l’Inde soit connue, et qu’on puisse résoudre les problèmes qu’elle soulève. Soixante siècles de la vie d’un pays problèmes qu’elle soulève. Soixante siècles de la vie d’un pays aussi vaste que l’Europe, sont tombés tout à coup sous nos yeux. aussi vaste que l’Europe, sont tombés tout à coup sous nos yeux. Dans ces immenses débris que le flot du temps apporte sur nos Dans ces immenses débris que le flot du temps apporte sur nos rivages, nous découvrons pêle-mêle des idées, des systèmes, des rivages, nous découvrons pêle-mêle des idées, des systèmes, des civilisations différentes ; mais nous n’avons pas d’histoire, pas de civilisations différentes ; mais nous n’avons pas d’histoire, pas de chronologie pour les distinguer et les classer. Ce peuple a toujours chronologie pour les distinguer et les classer. Ce peuple a toujours vécu pour ainsi dire dans l’idée de son éternelle métempsychose, vécu pour ainsi dire dans l’idée de son éternelle métempsychose, sans tenir compte du temps. Tout ce qu’on sait de ses annales, sans tenir compte du temps. Tout ce qu’on sait de ses annales, c’est à d’autres nations, c’est aux Grecs, aux Arabes, aux Chinois, c’est à d’autres nations, c’est aux Grecs, aux Arabes, aux Chinois, qu’on le doit. Tout ce qui précède le

qu’on le doit. Tout ce qui précède le IVIVe siècle avant Jésus-Christ siècle avant Jésus-Christ dans l’histoire de l’Inde est complètement obscur. Et pourtant voilà dans l’histoire de l’Inde est complètement obscur. Et pourtant voilà des livres, voilà des monuments qui nous emportent, malgré nous, des livres, voilà des monuments qui nous emportent, malgré nous, dans les régions de la haute Antiquité. Que penserait-on, dans dans les régions de la haute Antiquité. Que penserait-on, dans quelque siècle reculé, si tout à coup, après une ignorance complète quelque siècle reculé, si tout à coup, après une ignorance complète de l’existence de notre Europe, une découverte inattendue offrait de l’existence de notre Europe, une découverte inattendue offrait aux habitants de quelque lointain continent tous les débris amonce- aux habitants de quelque lointain continent tous les débris amonce- lés de notre civilisation européenne de trente siècles ? L’Inde nous lés de notre civilisation européenne de trente siècles ? L’Inde nous offre aujourd’hui un spectacle assez semblable. Nous y trouvons offre aujourd’hui un spectacle assez semblable. Nous y trouvons tous les systèmes, une sorte d’idolâtrie et de fétichisme à côté du tous les systèmes, une sorte d’idolâtrie et de fétichisme à côté du spiritualisme le plus raffiné, le panthéisme matérialiste à côté du spiritualisme le plus raffiné, le panthéisme matérialiste à côté du panthéisme en Dieu pur esprit ; nous y trouvons trois ou quatre panthéisme en Dieu pur esprit ; nous y trouvons trois ou quatre religions différentes, entées les unes sur les autres. Puis, de l’Inde religions différentes, entées les unes sur les autres. Puis, de l’Inde elle-même, si nous passons à ses rapports avec les religions de elle-même, si nous passons à ses rapports avec les religions de l’Antiquité, voilà des similitudes qui nous conduisent à tout rame- l’Antiquité, voilà des similitudes qui nous conduisent à tout rame- ner à l’Inde. Nous retrouvons, par un subit éclair, dans sa langue, ner à l’Inde. Nous retrouvons, par un subit éclair, dans sa langue, dans ses croyances, dans ses mœurs, dans sa religion, l’explication dans ses croyances, dans ses mœurs, dans sa religion, l’explication de toute l’Antiquité. Mais quand il s’agit de préciser ces rapports, de toute l’Antiquité. Mais quand il s’agit de préciser ces rapports, quelles difficultés et quelles incertitudes ! Si donc nous ne sommes quelles difficultés et quelles incertitudes ! Si donc nous ne sommes plus, sur les Indiens, dans cette heureuse et complète ignorance où plus, sur les Indiens, dans cette heureuse et complète ignorance où l’on était au milieu du

l’on était au milieu du XVIIIXVIIIe siècle, avouons que les cinquante ans siècle, avouons que les cinquante ans d’études qui viennent de s’écouler n’ont fait que nous conduire à d’études qui viennent de s’écouler n’ont fait que nous conduire à une autre espèce d’ignorance. Après tout, nous ne sommes encore, une autre espèce d’ignorance. Après tout, nous ne sommes encore, quant aux livres de l’Inde, qu’au bord d’un océan. Les Védas ne quant aux livres de l’Inde, qu’au bord d’un océan. Les Védas ne sont pas traduits, et à peine a-t-on quelques parties traduites des sont pas traduits, et à peine a-t-on quelques parties traduites des autres traités religieux ou ouvrages de philosophie, des grandes autres traités religieux ou ouvrages de philosophie, des grandes épopées, et du théâtre.

Le bouddhisme est ici traité rapidement, mais les textes sacrés et le pan théon hindouis- Le bouddhisme est ici traité rapidement, mais les textes sacrés et le pan théon hindouis- tes sont minutieusement décrits, en particulier l’originalité respective du brahmanisme, tes sont minutieusement décrits, en particulier l’originalité respective du brahmanisme, du sivaïsme et du vichnouïsme.

du sivaïsme et du vichnouïsme.

Consacré entièrement à l’Inde, l’article « Contemplation » montre que le christianisme Consacré entièrement à l’Inde, l’article « Contemplation » montre que le christianisme n’a pas eu conscience, en matière d’ascétisme, de « propager un fl ot qui venait de plus n’a pas eu conscience, en matière d’ascétisme, de « propager un fl ot qui venait de plus loin » par la médiation des esséniens, thérapeutes, pythagoriciens, cyniques, stoïciens, loin » par la médiation des esséniens, thérapeutes, pythagoriciens, cyniques, stoïciens, épicuriens. « Les ascètes de notre Occident ne sont rien, ni pour le nombre ni pour les épicuriens. « Les ascètes de notre Occident ne sont rien, ni pour le nombre ni pour les pratiques, auprès des

pratiques, auprès des sannyasis sannyasis de l’Inde. » On peut aussi rapprocher de cela l’article de l’Inde. » On peut aussi rapprocher de cela l’article «

« Démocrite », qui affi rme que « les Grecs n’ont pas plus inventé leur philosophie qu’ils Démocrite », qui affi rme que « les Grecs n’ont pas plus inventé leur philosophie qu’ils n’ont inventé leur religion ». Les philosophies présocratiques sont incompréhensibles si n’ont inventé leur religion ». Les philosophies présocratiques sont incompréhensibles si on les croit originales, car « ces anciens systèmes étaient plus orientaux que grecs ». on les croit originales, car « ces anciens systèmes étaient plus orientaux que grecs ».

« CASTES » (1836)

« CASTES » (1836)

« Les castes ont été partout le premier noyau des nations » : Inde, Égypte ancienne, « Les castes ont été partout le premier noyau des nations » : Inde, Égypte ancienne, Turquie, l’agglomération de tribus aboutit toujours à l’institution de castes étanches. Turquie, l’agglomération de tribus aboutit toujours à l’institution de castes étanches. « Ce morcellement est la chose la plus contraire au progrès. » C’est à lui, et non à « Ce morcellement est la chose la plus contraire au progrès. » C’est à lui, et non à la race ni au climat qu’il faut attribuer l’immobilisme oriental, affi rme Leroux reprenant la race ni au climat qu’il faut attribuer l’immobilisme oriental, affi rme Leroux reprenant textuellement ce qu’il écrivait dans

textuellement ce qu’il écrivait dans Le Globe Le Globe dix ans plus tôt.dix ans plus tôt.

« Les castes n’ont pas plus manqué à l’Occident qu’à l’Orient, partout elles y ont pré- « Les castes n’ont pas plus manqué à l’Occident qu’à l’Orient, partout elles y ont pré- cédé et amené la formation des empires, mais partout elles y ont été détruites. La vie cédé et amené la formation des empires, mais partout elles y ont été détruites. La vie de l’Orient s’est passée à constituer et à conserver les castes, celle de l’Occident à les de l’Orient s’est passée à constituer et à conserver les castes, celle de l’Occident à les décomposer et à les faire disparaître. » Leroux décrit la décomposition du système des décomposer et à les faire disparaître. » Leroux décrit la décomposition du système des castes dans la Grèce antique, puis à Rome, puis dans l’Europe médiévale.

castes dans la Grèce antique, puis à Rome, puis dans l’Europe médiévale. Comment l’Occident a échappé aux castes

Comment l’Occident a échappé aux castes

Il y aura la noblesse, le clergé, le tiers état et le bas peuple. Il y aura la noblesse, le clergé, le tiers état et le bas peuple. Puis, à quelques siècles encore, le clergé disparaîtra dans l’insur- Puis, à quelques siècles encore, le clergé disparaîtra dans l’insur- rection protestante, et la noblesse s’effacera : la Révolution fran- rection protestante, et la noblesse s’effacera : la Révolution fran- çaise proclamera l’égalité.

çaise proclamera l’égalité.

Voilà la marche constante de l’Occident. En Grèce, comme Voilà la marche constante de l’Occident. En Grèce, comme à Rome, comme au Moyen Âge, les castes naturelles n’ont eu à Rome, comme au Moyen Âge, les castes naturelles n’ont eu qu’un moment d’existence ; elles ont donné naissance, en se trans- qu’un moment d’existence ; elles ont donné naissance, en se trans- formant, aux castes artificielles, qui n’ont elles-mêmes existé que formant, aux castes artificielles, qui n’ont elles-mêmes existé que pour être détruites à leur tour. L’Orient au contraire n’a jamais pour être détruites à leur tour. L’Orient au contraire n’a jamais connu que les castes naturelles.

connu que les castes naturelles.

D’où vient cette évolution constante de l’Occident ? et pourquoi D’où vient cette évolution constante de l’Occident ? et pourquoi les castes naturelles n’ont-elles pas pu s’y implanter ?

C’est que toujours un des éléments constitutifs du gouvernement C’est que toujours un des éléments constitutifs du gouvernement par castes a manqué en Occident ; et cet élément qui a toujours par castes a manqué en Occident ; et cet élément qui a toujours manqué, c’est une caste sacerdotale véritable.

manqué, c’est une caste sacerdotale véritable.

La Grèce historique n’a pas eu de caste sacerdotale ; Rome La Grèce historique n’a pas eu de caste sacerdotale ; Rome n’a pas eu non plus de caste sacerdotale, et la caste sacerdotale du n’a pas eu non plus de caste sacerdotale, et la caste sacerdotale du Moyen Âge, le clergé, n’a pas été héréditaire.

Moyen Âge, le clergé, n’a pas été héréditaire.

L’évolution de la Grèce et de Rome s’explique pour nous par L’évolution de la Grèce et de Rome s’explique pour nous par l’absence d’une caste sacerdotale. L’évolution de l’Europe au Moyen l’absence d’une caste sacerdotale. L’évolution de l’Europe au Moyen Âge s’explique pour nous parce que la caste sacerdotale n’y fut pas Âge s’explique pour nous parce que la caste sacerdotale n’y fut pas héréditaire.

héréditaire.

Supposez que le clergé du Moyen Âge, au lieu d’embrasser le Supposez que le clergé du Moyen Âge, au lieu d’embrasser le célibat, eût embrassé le mariage ; et voyez ce qui serait arrivé. célibat, eût embrassé le mariage ; et voyez ce qui serait arrivé. Les fils des serfs seraient restés éternellement serfs ; les Barbares Les fils des serfs seraient restés éternellement serfs ; les Barbares seraient restés éternellement un peuple à part ; et nous aurions seraient restés éternellement un peuple à part ; et nous aurions eu les castes et leur immobilité. En embrassant le célibat, et en eu les castes et leur immobilité. En embrassant le célibat, et en se recrutant parmi les serfs et parmi les Barbares, comme parmi se recrutant parmi les serfs et parmi les Barbares, comme parmi les descendants des Romains, le clergé du Moyen Âge a fondu et les descendants des Romains, le clergé du Moyen Âge a fondu et amalgamé tous les éléments distincts de la société du Moyen Âge. amalgamé tous les éléments distincts de la société du Moyen Âge. Le fils du serf devenu prêtre a élevé la condition du serf ; le fils du Le fils du serf devenu prêtre a élevé la condition du serf ; le fils du Barbare devenu prêtre a porté dans sa race le savoir et la charité. Barbare devenu prêtre a porté dans sa race le savoir et la charité. […]

[…]

Reste un problème : Pourquoi la caste sacerdotale a-t-elle man- Reste un problème : Pourquoi la caste sacerdotale a-t-elle man- qué en Grèce et à Rome ? Ce problème, nous ne le traiterons pas qué en Grèce et à Rome ? Ce problème, nous ne le traiterons pas ici. Historiquement la chose est obscure et mystérieuse ; philoso- ici. Historiquement la chose est obscure et mystérieuse ; philoso- phiquement, elle ne l’est pas moins.

phiquement, elle ne l’est pas moins.

Enfin y a-t-il des exceptions à ce mode naturel de formation Enfin y a-t-il des exceptions à ce mode naturel de formation qui explique à la fois les castes primitives, les clans, les castes qui explique à la fois les castes primitives, les clans, les castes politiques, et le renversement de ces castes ? Il s’en présente quel- politiques, et le renversement de ces castes ? Il s’en présente quel- ques-unes.

ques-unes. Moïse institua la tribu de Lévi, pour servir de prêtres Moïse institua la tribu de Lévi, pour servir de prêtres au peuple juif. Mais il faut remarquer que la caste guerrière man- au peuple juif. Mais il faut remarquer que la caste guerrière man- qua chez ce peuple. Les lévites mêmes ne furent pas à proprement qua chez ce peuple. Les lévites mêmes ne furent pas à proprement parler une caste sacerdotale ; ils n’eurent aucune supériorité, même parler une caste sacerdotale ; ils n’eurent aucune supériorité, même religieuse, sur les autres Juifs ; ils furent seulement les ministres religieuse, sur les autres Juifs ; ils furent seulement les ministres des autels. La destinée singulière du peuple juif n’a-t -elle pas dé- des autels. La destinée singulière du peuple juif n’a-t -elle pas dé- coulé tout entière de ces deux faits ?

coulé tout entière de ces deux faits ?

« CERTITUDE » (1836)

« CERTITUDE » (1836) Trois écoles se disputent sur le principe de certitude.

Trois écoles se disputent sur le principe de certitude. Descartes ne se fi e qu’à la rai-Descartes ne se fi e qu’à la rai- son individuelle (« Il ferme les yeux et raisonne ; il s’isole de l’humanité tout entière, et son individuelle (« Il ferme les yeux et raisonne ; il s’isole de l’humanité tout entière, et raisonne ; il fait taire en lui toute voix du cœur et raisonne »). L’école de Galilée et de raisonne ; il fait taire en lui toute voix du cœur et raisonne »). L’école de Galilée et de

Bacon se fonde sur l’observation et l’expérience. Ces deux écoles combattent celle qui Bacon se fonde sur l’observation et l’expérience. Ces deux écoles combattent celle qui les avait précédées et dont le principe était l’autorité de la tradition. « Le protestantisme les avait précédées et dont le principe était l’autorité de la tradition. « Le protestantisme introduisit le jugement individuel, mais il lui donna pour base l’Écriture. Le mouvement introduisit le jugement individuel, mais il lui donna pour base l’Écriture. Le mouvement philosophique qui suivit ne laissa au jugement individuel que la logique pour unique philosophique qui suivit ne laissa au jugement individuel que la logique pour unique instrument ; mais simultanément l’observation des phénomènes de la nature posa l’ex- instrument ; mais simultanément l’observation des phénomènes de la nature posa l’ex- périmentalisme sur le même niveau que le rationalisme. » Le

périmentalisme sur le même niveau que le rationalisme. » Le XVIIIXVIIIe siècle tenta donc siècle tenta donc

d’appliquer à la société humaine des principes élaborés pour les sciences mathémati- d’appliquer à la société humaine des principes élaborés pour les sciences mathémati- ques et physiques.

ques et physiques.

L’esprit physicien et l’esprit géomètre L’esprit physicien et l’esprit géomètre

L’esprit physicien et l’esprit géomètre, appliqués à la vie hu- L’esprit physicien et l’esprit géomètre, appliqués à la vie hu- maine, devaient conduire à deux erreurs, l’

maine, devaient conduire à deux erreurs, l’individualisme individualisme absolu et absolu et le

le socia lismesocia lisme absolu. Car, d’un côté, l’habitude de la méthode des absolu. Car, d’un côté, l’habitude de la méthode des physiciens portait à ne voir dans la société qu’une masse confuse