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Notes personnelles :

4.1. Questionnaire : Profil de l’enseignante

Veuillez remplir ce questionnaire.

Veuillez entourer la bonne réponse.

M : interviewer N.G. : Enseignante

M : je vais te poser quelques questions d’abord sur la lecture après on va venir plus précisément sur la compréhension / pour toi c’est quoi lire c’est quoi lire un texte // quand tu demandes à un élève de lire N.G. : la lecture en 2P

M : oui en 2P / tu peux me dire en général et après revenir à la 2P

N.G. : en général la lecture oui c’est effectivement pouvoir euh /// c’est / ah la la difficile ta question / non c’est un plaisir à partager / donc savoir lire à haute voix d’une façon agréable pour que ce soit agréable pour l’auditeur et pour soi-même / ça veut dire qu’on a une compréhension du texte donc effectivement on arrive tout de suite à la compréhension du texte / l’anticipation / parce que généralement on met le ton et on lit correctement que lorsqu’on a pu anticiper / euh la lecture d’une phrase pour pouvoir la restituer euh / donc il y a une démarche préliminaire à la lecture auditive orale / il y a déjà une une démarche préliminaire à la limite en lecture silencieuse pour la compréhension du texte pour que la restitution puisse se faire //

M : tu différencies en fait lecture silencieuse et lecture orale

N.G. : oui / on peut différencier / parce que j’ai des élèves qui effectivement font des exercices de français particulièrement réussis à leur pupitre à un tel point que à un moment donné j’étais persuadée qu’ils trichaient parce qu’ils n’arrivaient pas à lire le moindre mot à haute voix devant la classe // donc effectivement il y a à ce niveau là complètement deux types de lecture /

M : donc en fait il y a des compétences différentes

N.G. : il y a des compétences oui à mettre en œuvre complètement différentes / M : quelles compétences par exemple

N.G. : ///

M : par exemple qu’est-ce que les élèves mettent en œuvre quand ils lisent seuls

N.G. : alors là je sais pas /seul je pense qu’il y a une reconnaissance de mots / il y a donc au niveau purement technique une reconnaissance de mots / le fait qu’ils ne restituent pas devant d’autres personnes mais là ce n’est plus technique mais c’est psychologique une meilleure confiance en eux / voilà / parce que j’ai sûrement des élèves qui auront peur des autres ou qui n’auront pas forcément confiance en eux-mêmes pour refaire une restitution à haute voix et qui réussiront à travailler en lecture silencieuse / d’autres effectivement se permettent des imprécisions et des aléas techniques qui ne péjorent pas le travail qu’on leur demande et puis qui malgré tout ne passent pas en lecture directe / ne sont pas autorisés en lecture directe

M : c’est-à-dire

N.G. : je leur demande directement lisez-moi ça ils ne réussiront pas mais faites-moi un exercice à partir de cette lecture ils auront suffisamment d’éléments pour pouvoir comprendre le texte donc effectivement la lecture silencieuse //

M : parce que s’ils lisent directement des fois il y en a qui comprennent pas c’est ça N.G. : qui n’y arriveront pas qui ne comprendront pas qui / oui

M : et par rapport à ce que t’enseignes en lecture en général en 2P / en début d’année qu’est-ce que tu travailles à la fin de l’année // peut-être pas avec cette classe précisément mais avec celles que t’as eu N.G. : je travaille sur euh un texte par semaine un texte sur lequel on fait des devoirs et c’est ce texte qui les poursuit chaque semaine / ça c’est un exemple c’est le texte de la semaine prochaine je leur donnerai ce texte-là lundi donc un texte déjà copieux donc sur le thème de l’Escalade parce qu’on arrive à la semaine de l’Escalade / et on lit ce texte en classe il y a des mots soulignés dans le texte qu’ils doivent apprendre tout au long de la semaine donc leur bagage de mots qu’ils doivent connaître / généralement c’est au niveau des devoirs plus légers parce qu’on en a plus cette semaine donc on pourra faire ces exercices en classe / des exercices sur la compréhension des mots et ensuite toute la semaine chez eux ils doivent travailler la lecture travailler les mots / en fin de semaine il y a une évaluation de mots donc de manière générale il y a une ou deux pages d’exercices de compréhension de texte qu’on fait en classe et puis ensuite un travail sur les mots eux-mêmes à apprendre qui

plusieurs types de textes M : par exemple poème euh

N.G. : genre poème genre recette genre euh / narration conte / on passe par tous les genres de textes / il y a deux semaines c’était un extrait d’un petit reportage télévisé sur le ski donc ce que disait le speaker le journaliste lors d’une coupe de descente de slalom je crois // donc on a tous les types de textes donc ça c’est pour les devoirs hebdomadaires ensuite nous avons en classe donc une lecture suivie un roman qui est quand même assez copieux aussi qui permet de faire travailler / on travaille ça qu’une période par semaine donc ça permet de faire travailler aussi la mémoire puisqu’à chaque fois il y a le rappel il faut revenir dessus / donc la mémoire du texte

M : tu et / une semaine ça fait pendant combien de temps

N.G. : celle-ci on l’a prise en on en a pour 8 à 10 semaines je crois qu’il doit y avoir 8 à 10 chapitres dans le livre puis on peut lire un chapitre à chaque séance / voilà c’est un travail sur deux trois mois donc ça c’est le travail de base qui est vraiment régulier euh strict et bien posé // ensuite et bien de la compréhension de texte c’est sur tout ce qui doit se lire les consignes des consignes et des ateliers parce qu’ils travaillent en autonomie sur les ateliers donc /

M : ils ont tous les jours des ateliers

N.G. : oui ils ont un petit peu plus d’une période tous les jours les ateliers / généralement maintenant ils ont compris le système de l’atelier lui-même / les ateliers fonctionnent sur deux semaines / une semaine on travaille sur papier la deuxième semaine est allégée dans les consignes parce que c’est toujours la même c’est un suivi / de travaux qu’ils connaissent maintenant et la première semaine par contre c’est sur la base des fiches de classeur de maths ou de français qui sont sorties etc. / alors j’essaie de leur demander / de comprendre tout seul la consigne le travail de réfléchir à partir de la consigne en disant que moi personne ne me dit ce qu’il faut faire et que c’est juste à la lecture de la consigne que je peux comprendre le travail donc là on est dans la compréhension de texte /

M : donc tu demandes vraiment qu’ils soient autonomes

N.G. : oui qu’ils soient autonomes là-dessus / alors bon il y a souvent des problèmes d’autonomie il y en a qui comprennent un petit mieux que d’autres il y en a qui s’attèlent un petit peu plus facilement ben sur un travail inconnu et qui surmontent un peu plus la difficulté ensuite j’essaie de les mettre en interface avec les autres / puis quand il y a réellement une difficulté majeure qu’ils sont bloqués donc à ce moment-là on reprend l’explication en groupe / donc ça ça fait partie c’est une autre partie de compréhension de texte et puis il y a ce qu’on ne comprend pas au quotidien au niveau des mots où là je les incite à lever le doigt dès qu’il y a un mot qu’ils ne comprennent pas généralement c’est une fois que je les ai enguirlandés parce que je demande une explication et qu’aucun n’est capable de me la donner je leur dis que à ce moment-là et bien je suis vraiment très fâchée parce que personne n’a levé le doigt pour me demander l’explication du mot et qu’on ne peut pas travailler à partir d’un texte qu’on ne comprend pas ou d’un mot qu’on ne comprend pas / alors là ils lèvent le doigt maîtresse qu’est-ce que ça veut dire / (rires) donc à chaque fois voilà mais les inciter à ne pas laisser passer de choses non comprises euh qu’ils s’attèlent à poser la question ça c’était effectivement un de mes buts et puis relativement régulièrement on a c’est pas réellement un abonnement mais je vais euh chercher à en librairie les J’aime lire ou J’apprends à lire et puis non c’est J’aime lire et là on fait de l’écoute de disque et à partir de cette écoute ils prennent leur cahier de dessin et ils illustrent l’histoire telles qu’ils l’ont comprise / c’est une façon aussi de faire de la compréhension de texte à partir d’autres voix à partir d’une histoire qui est hors euh cadre scolaire / et puis c’est une façon de vérifier ben la compréhension d’une histoire globale / voilà

M : mais par rapport à la compréhension c’est quoi pour toi comprendre en fait un texte ou un texte lu vu que tu fais de l’écoute // qu’est-ce que tu demandes aux élèves /

N.G. : // qu’ils puissent restituer soit avec leurs propres mots donc une démarche logique soit par le dessin s’ils n’ont pas forcément de mots donc par le dessin avec généralement une phrase explicative bon par le dessin ils ne restitueront pas toute l’histoire mais un moment qui les a intéressés dans l’histoire avec très souvent la phrase pour expliquer ce moment /

M : donc ils reformulent

N.G. : une reformulation et puis que le dessin ne soit pas euh l’obstacle principal ou que leur propres mots ne soient pas non plus un obstacle / donc c’est une façon donc la compréhension c’est une façon de reformuler quelque chose /

t’as enseigné les années précédentes tu les avais

N.G. : oui / avec ma collègue on a switché les classes donc c’est la quatrième année qu’on travaille ensemble / mais oui je les ai eu en 1P

M : alors est-ce qu’en 1P t’as aussi pu travailler la compréhension en lecture ou est-ce que c’est vraiment en 2P et t’attends qu’ils ont un certain travail derrière avant pour qu’ils puissent comprendre

N.G. : c’est vrai qu’en 1P ils travaillent déjà l’acquisition de la lecture alors maintenant il y a l’acquisition technique syllabique ou globale ça n’a aucune importance ou phonétique mais qu’ils soient capable généralement à la fin de la 1P ben de correspondre aux exigences du degré et de savoir prendre un texte et puis qu’ils sachent reprendre un texte et qu’ils arrivent à restituer donc qu’ils soient rentrés dans la technique de la lecture /

M : pour pouvoir comprendre

N.G. : alors c’est ils comprennent pas forcément / on essaie de faire en sorte qu’ils comprennent / et puis la méthode utilisée l’année dernière c’est une méthode à choix, c’est pas forcément celle qui est donnée on n’a pas pris Les quatre saisons pour lire on s’est appuyé sur la méthodologie de Gafi qui est plus ou moins bonne quoi a ses défauts voilà mais

M : tu l’as modifié ou tu l’as prise

N.G. : non j’ai essayé de la prendre telle quelle je trouvais plus simple / on a fait quelques pauses on a pas suivi dans le temps ce qui était proposé parce que je trouvais que ça allait un peu trop vite pour certains élèves et parce qu’on avait besoin de faire des pauses d’applications pour insister sur une lettre une syllabe un son etc. en fonction des besoins de la classe mais s’appuyer sur le dessin pour partir dans une histoire je trouve que c’est intéressant déjà de mettre deux choses qui permettent en fait deux entrées à la compréhension du texte / et puis ensuite comment d’habitude on essaie d’expliquer des mots on essaie de jouer on essaie de partir sur des scénettes quand on a le temps on essaie de partir sur des ateliers qui correspondent au mot à mot aux sons etc.

donc on essaie d’avoir des choses comme ça / maintenant il faut savoir quand même qu’on est dans une école euh très proche de l’entrée en REP / on est dans une classe où il y avait largement plus des deux 42% d’élèves euh non francophones en début de scolarité même s’ils ne sont pas tous officiellement étrangers ils sont non francophones /

M : bilingues euh ils ont l’habitude d’une autre langue

N.G. : tout à fait donc on se rend compte surtout cette année / c’est la première année où je me rends compte de cette façon là, qu’ils ont un vocabulaire extrêmement limité en français et une compréhension euh de texte qui est très très handicapée par le vocabulaire /

M : comment tu travailles ça alors

N.G. : au coup par coup / je ne l’anticipe pas je travaille sur le moment en fonction de ce qu’ils ne comprennent pas / je le travaille aussi lorsqu’on a chaque semaine notre bagage de mots dans la recherche des mots d’une même famille dans la recherche donc maintenant on travaille pas mal en grammaire dans le programme sur les fonctions des mots etc. et on essaie de travailler sur la grammaire sur tout ce qui peut être synonymes sur tout ce qui peut être euh

M : donc tout ça ça peut leur servir à

N.G. : oui / essayer de comprendre d’abord si je leur parle de la racine d’un mot ils ne comprendront pas vraiment mais à chaque fois qu’on entend un mot j’essaie de leur demander ce qu’on retrouve dans ce mot / alors c’est pas toujours facile mais on essaie d’étendre le vocabulaire à partir du mot qu’on doit travailler notamment sur ben sur les difficultés du mot / parce qu’on travaille des mots dans la semaine et bien on cherche la difficulté du mot et puis la difficulté elle est très souvent dans la terminaison et la terminaison du mot ben prépare à des mots d’une même famille on essaie d’étendre le vocabulaire de faire des liens dans les familles de mots / ça c’est le travail du lundi une systématique mais je passe une bonne période sur uniquement l’explication des dix mots le lundi la recherche des familles etc. / alors au niveau des verbes euh / après ben on est dans les contraires / alors là on travaille énormément

M : c’est pas juste définir le mot

N.G. : non / non c’est pas juste le définir on essaie d’entrer dans le mot de le posséder de posséder son sens de posséder le contraire de posséder un mot de sens proche de pouvoir euh effectivement donner

M : vraiment un bagage

faits / en fait j’ai trouvé ça chez une collègue et je trouve que c’est superbement fait je suis très heureuse de mon matériel cette année (rires)

M : mais du coup tu parlais de genres textuels est-ce que tu / en plus des lectures suivies tu fais aussi les genres

N.G. : oui on a nos trois séquences didactiques sur le genre textuel donc c’est pour ça que maintenant on a essayé de travailler le texte argumentatif / on a un petit peu de mal on a pris ce qui a été donné par / le département François Vodoz / donc on a essayé de confronter un petit peu mais là je suis partie sur / le matériel du département alors c’est en même temps la lettre et l’argumentatif donc là on a bien réussi à parler de la lettre on a mis en place on sait ce que c’est maintenant qu’un destinataire ils savent où on signe la formule de politesse euh la formule d’interpellation tout ça ça commence à prendre un petit peu de sens mais l’argument lui-même ben on va devoir en parler encore / on en a parlé en 1ère enfantine avec la classe parallèle et là c’est un petit peu laissé pour compte pour le moment ce sera repris juste après l’Escalade / normalement il faudrait prendre la séquence comme un bloc mais quand on a des impératifs / alors j’ai préféré on a parlé de la lettre on a fini tout ce qui concerne la lettre on laisse tomber et on reprendra notre bloc séquence didactique après l’Escalade / parce que là vraiment /

M : sinon par rapport aux écoutes que tu fais pour toi aussi c’est important de passer par ces lectures à haute voix pour travailler justement la compréhension

N.G. : oui pour ça c’est ludique oui et puis ils se sentent concernés on arrive on le sort de l’enveloppe ce petit magazine / voilà on le sort de la pochette nous avons reçu ça c’est la surprise ça vous concerne on va écouter euh je demande le silence il y a de la musique euh / je ne leur montre pas les images pour pas qu’ils se laissent influencer par les images dans leur propre dessin / pour pas qu’ils comprennent à partir des images on les regarde seulement après et puis ils sont à l’âge où une deux trois cinq écoute ne leur fait pas peur / j’avais aussi à un moment donné des ateliers où ils pouvaient réécouter reprendre tranquillement alors là je l’ai pas remis sur pied ils m’ont un petit peu bousillé les écouteurs (rires) mais j’aime bien et ça je vais le remettre au mois de janvier dans les ateliers ces écoutes parce qu’ils ne perdent pas de temps / surtout ceux qui ont un très très pauvre bagage / c’est bien s’ils peuvent faire le dessin / on raconte

M : en fait tu fais passer l’écoute et

N.G. : je fais passer l’écoute je leur demande ce qu’ils ont compris je leur demande de dessiner on le réécoute en regardant les dessins et en tournant les pages à la petite sonnette / justement ils aiment bien regarder comparer euh ils ont aussi écrit et dicté leur phrase pour illustrer un moment important puis j’aime bien qu’ils le relatent eux-mêmes ce qu’ils ont compris qu’il y ait une mise en commun en classe entière que tout le monde ait compris un petit peu la même chose et puis ensuite on réécoute on regarde les images / et puis on vérifie j’essaie de vérifier en posant quelques questions / je vais leur mettre à partir du moment où on aura une petite bibliothèque je vais leur laisser les livres pour qu’ils puissent suivre la lecture avec le doigt et écouter ça se fait par deux autour de mon petit appareil /

M : par rapport à la technique c’est acquis je veux dire ils arrivent à lire seuls ou

N.G. : alors il y en a encore qui ont des difficultés / en gardant la classe on a décidé de rester très proche en réalité des instructions du département et il y a 6 élèves qui sont passés en 2P alors qu’ils ne maîtrisaient pas du tout la lecture / euh ils sont passés moyennant des moyens des appuis qui ont été très très largement dispensés aux classes de deuxième primaire depuis le début de l’année et dont ils ont bénéficiés et cela a été très bien / c’était hyper chouette d’avoir un appui tous les jours / tous les jours ils allaient en début d’après-midi ils avaient trois quarts d’heure avec l’ECSP nous avions deux ECSP avec la classe parallèle à disposition et on a mis ces

N.G. : alors il y en a encore qui ont des difficultés / en gardant la classe on a décidé de rester très proche en réalité des instructions du département et il y a 6 élèves qui sont passés en 2P alors qu’ils ne maîtrisaient pas du tout la lecture / euh ils sont passés moyennant des moyens des appuis qui ont été très très largement dispensés aux classes de deuxième primaire depuis le début de l’année et dont ils ont bénéficiés et cela a été très bien / c’était hyper chouette d’avoir un appui tous les jours / tous les jours ils allaient en début d’après-midi ils avaient trois quarts d’heure avec l’ECSP nous avions deux ECSP avec la classe parallèle à disposition et on a mis ces