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3. ENSEIGNANTE 2 E TRIMESTRE : M.P

4.4.3. Connaissances thématiques et encyclopédiques

L’enseignante, à travers le thème de l’Escalade, fait appel à différents supports (textes, vidéos, découverte des lieux) pour convoquer le vocabulaire et la compréhension de ce moment historique. Ils ont par exemple “compris pourquoi vu l’étroitesse des passages [en Vieille-Ville] une marmite qui tombe ça tombe forcément sur la tête de quelqu’un / parce que là si je jette ma marmite dans rue ben voilà j’ai peu de chance d’assommer quelqu’un”

(Entretien 2). Tous ces liens mis en évidence permettent aux élèves de construire cette thématique à travers différents supports d’informations.

4.4.4. Connaissances linguistiques

L’enseignante insiste beaucoup sur la connaissance des mots, la façon de les reconnaître, de les mettre en lien avec d’autres. Pour cela, elle explicite le fait de

Chercher ce que ça peut évoquer ce qu’il peut y avoir comme racine maintenant on a appris pour nos conjugaison le radical essayer de trouver le radical essayer de trouver la racine essayer de retrouver maintenant ce qui peut ressembler à ce mot-là puis essayer de trouver les mots de la même famille pour arriver au sens du mot (Entretien 2)

Elle amène donc les élèves à réfléchir sur les mots pour pouvoir les comprendre et ainsi avoir un certain lexique. Cela n’est pas un enseignement spécifique anticipé car “on travaille les mots selon mon instinct leur envie leur écoute / on remet dans une phrase on redit ce qu’on a compris / on essaie de replacer dans une autre situation” (Entretien 2). N.G.

travaille donc ces connaissances de manière spontanée, selon les besoins des élèves, mais sans intention de construction des connaissances.

Nous pouvons voir le nombre de mots qu’elle a ainsi mis en évidence lors de cette lecture du texte de l’Escalade à travers la feuille récapitulative de la fourre 1 de l’enseignante.

Figure 19 : Feuille récapitulative de la fourre 1 Texte sur l’Escalade

L’enseignante relate qu’elle met en pratique cette utilisation des mots dans d’autres contextes. Par exemple, dans la fourre 4, lorsque l’enseignante fait des arts plastiques, elle réactive le mot vitrail, utilisé lorsqu’ils ont visité la Vielle-Ville et observé la cathédrale Saint Pierre: “on avait parlé des vitraux à la cathédrale et comme il faisait nuit on les avait vu de l’extérieur on voyait bien les dessins donc on a essayé de bien regarder les vitraux de les analyser donc là c’était en réalité le seul mot qu’on a travaillé quand on fait du bricolage”

(Entretien 2). Même si ces mots ont été vus dans un contexte particulier, les voir dans d’autres contextes leur permet de les intégrer dans leur mémoire. Nous comprenons donc que c’est en utilisant plusieurs fois un mot, dans des situations différentes que les élèves peuvent comprendre leur sens. Il en va de même lorsque l’enseignante effectue le bilan de mathématiques et de sciences, en revoyant un certain lexique, comme atteste la feuille récapitulative de la fourre 7 (Figure 20).

Figure 20 : Feuille récapitulative de la fourre 7 Bilan mathématiques et sciences

Nous trouvons ce même procédé lors de la leçon d’éducation physique pour la définition de certains thèmes comme fanion, et dans la lecture des consignes de l’évaluation de mathématiques et de sciences lorsqu’elle reprend les mots formes et sommets. Ces types d’intervention ne relèvent pas d’un réel enseignement car l’enseignante demande simplement aux élèves de définir le mot. Elle n’intervient donc pas sur la construction de ces définitions.

La fourre trois montre aussi un travail sur le lexique. Nous observons que l’enseignante mobilise le lexique sur l’Escalade en diffusant un film sur ce thème, elle a remarqué qu’“ils l’ont particulièrement bien compris il y avait un vrai plaisir” (Entretien 2).

Pour comprendre ce film, il a donc fallu travailler sur le lexique spécifique à cette période. Ce lexique est principalement travaillé à travers le texte en faisant ressortir les mots difficiles ou les images comme Genève endormie où l’enseignante interroge les élèves sur ce que cela signifie. Nous n’avons pas là un travail sur les expressions, mais plutôt une mise en évidence des termes et expressions que l’enseignante considère complexes pour la compréhension de texte.

Cette façon de faire est aussi représentée lorsque l’enseignante revoit les chants de Noël avec les élèves. Elle a en effet revu certains mots comme crèche en mettant en évidence la crèche ou jardin d’enfants et la crèche de Noël. Ce contexte leur a permis aussi de chercher des images sur un moteur de recherche pour se représenter les Rois mages: “on les a renommés on a retrouvé des images d’autres époques” (Entretien 2).

Lors des différentes activités (lecture du texte sur l’Escalade, compréhension des chants de Noël, etc.), l’enseignante insiste aussi sur l’utilisation de références comme le dictionnaire, les moteurs de recherche, ou même l’enseignante elle-même. Il y a ici un réel enseignement car l’enseignante explicite vraiment le besoin de comprendre ce que nous sommes en train de lire et qu’il faut par conséquent se donner les moyens de comprendre des mots inconnus. “Il faut absolument inciter à ce qu’ils demandent” (Entretien 2).

4.4.5. Connaissances sur le genre textuel

Dans une des fourres, l’enseignante aborde les caractéristiques d’une lettre, genre textuel particulier. Comme elle nous l’avait précisé dans l’entretien 1, elle n’a pas pu construire un travail sur le texte argumentatif, elle n’a donc que travaillé sur le support, la lettre. Pendant cette leçon, elle a

Finalisé la lettre donc on avait rappelé des termes qui étaient quand même expliqués mais c’était surtout le lieu la date l’interpellation […] alors formule de politesse politesse pourquoi est-ce que c’est poli si je te fais un gros bisou est-ce que c’est veuillez agréer chère madame mes sincères salutations […] ensuite nom prénom […]

puis signature (Entretien 2)

L’enseignante a donc réactivé certains termes en voyant si les élèves connaissaient leurs prénoms, de quoi était composée une signature (nom ou prénom ou les deux). Il ne s’agissait pas ici d’une construction des notions avec les élèves mais d’un rappel sur ces termes-là.