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Chapitre 3 La voie autonome (1974-1981)

3.5 La quête de la reconnaissance

On se souvient que la réinstitution de 1974 s'était accompagnée d'une mise en veilleuse de la préoccupation d'évaluation, le président de l'Université du Québec ayant estimé qu'elle ne pourrait s'effectuer dans un climat serein. Pourtant, il n'en reste pas moins que la Télé-université demeure définie comme une organisation expérimentale. Elle doit à ce titre être évaluée, même si le moment de cette évaluation n'a pas été précisé. Cette préoccupation refait surface le 19 mai 1977, près de cinq ans après la création de la télé-université, alors que l'Université du Québec annonce le lancement du processus d'évaluation de la Télé-université, dont le plan doit être rédigé durant le mois de juin suivant en collaboration avec le directeur

1 Riverin-Simard, D L'évaluation éducationnelle à la Télé-université, Canadian

Journal of Higher Education, Vol. VIII-2, 1978, p. 9 - 26 ; Riverin-Simard, D., J. Roberge-Brassard, H. Pagé et R. Grégoire Synthèse des travaux de recherche sur la Télé-université effectuées par l'INRS-Éducation (1974-75) et conjointement par ces deux organismes (1975-1977), Télé-université et INRS-Éducation, mars 1977.

2 Marquis, C. La Télé-université : à l'aube d'un renouveau, Télé-université, 12

général de la Télé-université. Cependant, le 31 mai suivant, l'échéance est repoussée en 1978-1979, car on considère que l'expérience de la Télé-université n'a véritablement commencé qu'après 19721. En octobre, un plan d'évaluation est élaboré

par la vice-présidence à l'enseignement et à la recherche, lequel « aura pour but de doter l'Assemblée des gouverneurs d'un critère lui permettant de juger de l'orientation à donner à la Télé-université. »2

Cette évaluation doit viser à la fois l'estimation du niveau de réalisation des objectifs visés, ainsi que l'examen d'hypothèses de développement à long terme. Elle sera menée par un comité constitué de trois personnes, l'une de l'Université du Québec, une deuxième d'une autre université, et une troisième appartenant à un milieu non universitaire, tandis que le ministère de l'Éducation aussi bien que le Conseil des universités seront impliqués dans cette opération. Mais presque aussitôt, le président de l'Université du Québec indique sa préférence pour que la date d'évaluation soit reportée « à la cinquième année suivant sa première année d'opération suivant la décision prise par l'Assemblée des gouverneurs en 1976. » 3

Quoi qu'il en soit, la Télé-université commence à s'y préparer. Pour l'heure, l'évaluation institutionnelle a reposé sur les travaux menés conjointement avec l'INRS-Éducation depuis 1975 dont la synthèse pour la période 1975-1977 vient d'être publiée. Mais les intérêts des chercheurs de l'INRS-Éducation, orientés vers de la recherche à long terme, diffèrent de ceux de la Télé-université qui souhaite des résultats plus immédiatement utilisables, et l'on cherche à élaborer un programme de recherche capable de les concilier4. De plus, il faut, indique déjà le directeur général,

la situer dans un contexte un peu plus large, quoiqu'il doute de l'utilité d'une évaluation de grande envergure pour la Télé-université, lui préférant des travaux plus ponctuels dans le cadre du plan de recherche que la Télé-université entend développer5. D'ici là, une entente de six mois est conclue avec l'INRS-Éducation, au

terme de laquelle les modalités de collaboration entre les deux institutions seront

1 Université du Québec, Historique des décisions prises relativement à la Télé-

université, Bureau de la présidence, 29 mai 1979.

2 Télé-université, Commission de la Télé-université, Procès-verbal de la réunion du17

octobre 1977, Point 4.1.

3 Université du Québec, Historique des décisions ..., op. cit.

4 Télé-université, Commission de la Télé-université, Procès-verbal de la réunion du 17

juin 1977, Point 5.2.

5 Télé-université, Commission de la Télé-université, Procès-verbal de la réunion du 25

reconsidérées1. Mais lorsque le plan de recherche est déposé, l'INRS n'y figure plus,

en raison de « difficultés internes à cette institution ». La voie est donc maintenant totalement libre pour la Télé-université, dont les ambitions sont vastes : analyse des occupations et des intérêts des étudiants, ainsi que des caractéristiques de la population télé-universitaire, inventaire des ressources existantes, évaluation des nouveaux cours et du système d'implantation régionalisé, analyse du fonctionnement global et de l'utilisation des médias, étude des caractéristiques d'apprentissage de l'adulte à distance, analyse d'expériences similaires. On retrouve là toute l'envergure des intentions de recherche du plan triennal, que la Télé-université entend maintenant assumer seule.

Dès lors, le contexte de l'évaluation se précise et prend une coloration beaucoup plus politique, car il s'agit maintenant de consacrer l'expérience institutionnelle de la Télé-université et d'assurer sa pérennité. Dans le mémoire qu'elle soumet à la Commission d'étude sur les universités, la Télé-université se présente ainsi résolument comme une expérience phare augurant des transformations que doit mettre en œuvre l'université au Québec. Issue d'une situation de crise, alors que l'université était largement remise en question en raison de son handicap à rejoindre les adultes au travail, à décentraliser son enseignement et à recourir à la technologie éducative, elle estime en effet avoir réussi à développer un modèle pédagogique pluriprofessionnel et interdisciplinaire destiné à un public spécifique et répondant aux exigences d'auto-formation et d'insertion sociale, démontrant ainsi sa capacité à actualiser un des « champs opératoires du savoir » qui lui apparaissent caractériser la société éducative de demain2. Le succès du programme CHEM auquel

se sont inscrits 12 000 des 17 000 étudiants de la Télé-université en 1977-1978 en est la preuve éclatante. Mais ces exigences supposent un modèle d'organisation, de fonctionnement et de gestion qui s'inscrit nécessairement en dehors des modèles habituels. En effet3 :

Cela signifie notamment qu'il n'y a évidemment pas de campus, pas de corps professoral, pas de structure facultaire, départementale, ni modulaire, pas

1 Télé-université, Commission de la Télé-université, Procès-verbal de la réunion du 28

septembre 1978, Point 7.1.

2 Télé-université, Mémoire présenté à la Commission d'étude sur les universités,

7 juin 1978, p. 13 et 34.

d'imprimerie, pas de studio d'enregistrement ni de studio de radio-télévision, non plus, à proprement parler, de bibliothèque.

Il y a sans doute un peu d'exagération dans cette façon de caractériser le modèle télé-universitaire puisque, sur la centaine d'employés réguliers qui composent ses effectifs, figure notamment un petit noyau de professeurs, ces professeurs pour lesquels est voté une semaine après le dépôt du mémoire et malgré les inquiétudes de Francine Mc Kenzie —qui y voit une atteinte à l'originalité du modèle de la Télé- université1— un protocole régissant leurs conditions de travail, lequel est inspiré par

les conventions collectives en vigueur à l'Université du Québec2. Mais il n'en reste

pas moins que, pour l'essentiel, la Télé-université estime avoir largement atteint les objectifs pour lesquels elle a été mise sur pied. Elle a effectué des percées significatives en régions périphériques, augmenté la fréquentation universitaire de la population féminine et permis le développement d'habitudes d'auto-formation chez un grand nombre d'adultes. Elle a contribué à la transformation de la tâche professorale au sein d'équipes pédagogiques, mis en pratique —avant la lettre— des « programmes ouverts » et, avec PERMAMA, développé un programme original de formation des maîtres. Et elle a enfin permis d'atteindre en 1977-1978 une diminution du coût unitaire par rapport au niveau de dépense autorisé. Tout ceci plaide pour que l'on reconnaisse le rôle et les possibilités de la Télé-université sur le territoire et pour qu'elle soit désormais associée à la mise en œuvre des politiques relatives à l'institution d'une radio-télévision éducative au Québec.

On imagine bien que la perspective de faire autant avec si peu puisse apparaître alléchante à la Commission, dont la création survient dans un contexte de crise notamment marqué par la décision du gouvernement —peut-être convaincu par les prévisions de baisses significatives d'effectifs qu'établit depuis plusieurs années le Conseil des universités— de financer à la baisse les effectifs additionnels, soit à 75 % en 1977-1978 et à 50 % en 1978-19793. Aussi n'est-il pas étonnant que la

Commission souligne un an plus tard l'originalité de la contribution de la Télé- université, légitime institution d'enseignement supérieur, au développement culturel

1 Cette intervention de l'une des trois membres du comité fondateur de la télé-

université rappelle évidemment les motifs évoqués par Réginald Grégoire lors de sa démission près de deux ans plus tôt, et confirme en quelque sorte ce qu'il appelait dès 1974 la «banalisation» du projet original.

2 Télé-université, Commission de la Télé-université, Rapport du comité plénier,

réunion du15 juin 1978.

de la société québécoise1. Toutefois, l'attention de la Commission ne se borne pas à

ces considérations générales, comme nous le verrons plus loin. Toujours est-il que la Télé-université, forte de ses succès, sent que le moment est maintenant propice d'établir très clairement ses ambitions institutionnelles. Commencent alors les démarches de définition d'un projet de lettres patentes.

Deux avant-projets sont d'abord préparés simultanément. Le premier, qui se réclame de l'éducation des adultes, propose que la Télé-université se centre sur les groupes les plus défavorisés dans une perspective de promotion collective et mise sur la participation active des adultes en tenant compte de leurs conditions de vie et de travail, ainsi que de leur contexte social, tout en reconnaissant comme partie intégrante du processus éducatif les formes d'organisation collective créées par les adultes en vue de la solution de leurs problèmes quotidiens. Envisagée ainsi, la Télé-université a pour objectifs fondamentaux d'assurer l'enseignement supérieur et la recherche en éducation des adultes. Elle contribue ainsi à la paix et à la coopération internationale, par la compréhension des grands problèmes du monde contemporain, dans une perspective de justice sociale, ainsi qu'à la prise de conscience des relations unissant l'homme à son environnement physique et culturel, dans le respect de la diversité des cultures, afin de mettre en œuvre diverses formes de communication et de solidarité. Visant l'épanouissement intégral de la personnalité et le développement de nouvelles valeurs spirituelles, elle se préoccupe tout particulièrement de dimensions telles que la formation technique et professionnelle, la prise en considération des problèmes du développement de l'enfant, ainsi que l'aptitude à user de manière créative du temps de loisir et à savoir utiliser à bon escient les médias. Bref, la Télé-université veut développer l'aptitude d'apprendre à apprendre2. Le

second avant-projet se borne à en énoncer les dispositions statutaires, marquées par une structure plus légère, sans préciser la nature de l'institution envisagée.

Un troisième avant-projet campe la Télé-université dans une perspective sensiblement différente. Le cadre de référence est représenté ici par les besoins sociaux et professionnels qui résultent de la croissance de la population québécoise, des besoins auxquels l'Université du Québec doit répondre afin d'assurer un

1 Commission d'étude sur les universités, Rapport, Comité de coordination, Québec :

Éditeur officiel du Québec, mai 1979, p. 16 et 55.

2 Télé-université, Document de travail sur les lettres patentes possibles de la Télé-

enseignement supérieur et une formation professionnelle en misant sur son expérience d'enseignement médiatisé. Dans ce cadre, la Télé-université, dont les objectifs fondamentaux sont de dispenser —à distance et en liaison avec le milieu— l'enseignement supérieur à une population adulte, vise à favoriser l'accession à l'enseignement de premier cycle, à développer de nouvelles méthodes d'apprentissage, à assurer le développement d'une culture fondamentale et la formation professionnelle des adultes, à rester en étroit contact avec les ressources du milieu pour le développement des activités d'enseignement et à contribuer à la recherche en éducation des adultes1.

Issu de ces avant-projets, le premier projet de lettres patentes intègre les perspectives du premier et du troisième d'entre eux, mais de façon très simplifiée. Du premier, il emprunte la référence à l'éducation des adultes et la nécessaire adaptation à leurs conditions de vie et de travail, mais sans faire place à leur participation et sans retenir les préoccupations sociales et universalistes qui la caractérisaient. Du second, il retient la référence à l'expertise de l'Université du Québec en enseignement médiatisé, mais évacue l'objectif de répondre aux besoins de la population québécoise2. Cependant, l'essentiel est ailleurs. La Télé-université insiste en effet sur

le caractère limité de sa vocation, malgré l'autonomie administrative, financière et académique dont elle a été dotée en 1974. Or, elle souligne qu'elle s'est considérablement développée et a atteint ses objectifs, soit l'accroissement quantitatif et qualitatif de la fréquentation universitaire, le développement d'habitudes d'éducation permanente chez les étudiants, l'acquisition d'une expertise en technologie éducative, la mise sur pied de programmes axés sur les besoins et la réduction des coûts unitaires. On reconnaît là l'argumentation développée devant la Commission d'étude sur les universités. Elle fait donc le constat de la nécessité d'un réajustement juridique3 :

En effet, la qualité et le statut de la Commission de la Télé-université constituée au sens de l'article 22 de la Loi de l'Université du Québec, présentent des ambiguïtés de type fonctionnel et juridique et ne

1 Télé-université, Document de travail sur les lettres patentes de la Télé-université,

Secrétariat général, 28 août 1978.

2 Télé-université, Projet de lettres patentes pour la Télé-université de l'Université du

Québec, 9 novembre 1978.

3 Télé-université, Document d'accompagnement à la demande de lettres patentes

reflètent ni ne témoignent de l'autonomie administrative, financière et académique reconnues à la Télé-université dans sa résolution constitutive et dans la pratique quotidienne.

La Télé-université a, dans les faits, une certaine structure et certains pouvoirs de type corporatif sans qu'elle ait la protection du cadre corporatif des lettres patentes.

De quoi s'agit-il ? La Télé-université déplore être absente des organismes décisionnels de l'Université du Québec et souhaite être dotée d'un Conseil d'administration, d'une Commission des études et d'un Conseil exécutif, dont les fonctions sont actuellement assumées par la Commission de la Télé-université. Elle veut être habilitée à transiger directement, et non seulement en tant que mandataire de la corporation centrale. Bref, elle veut que sa réalité institutionnelle soit régularisée et qu'elle soit pleinement responsable. Elle demande donc à l'Université du Québec de manifester sa volonté politique de contribuer au développement de l'éducation continue.

Sans doute la Télé-université sent-elle que le moment est opportun, puisque l'éducation permanente constitue précisément une des préoccupations du Conseil supérieur de l'éducation, lequel propose de baliser le développement de l'éducation des adultes et souligne la nécessité de « démonopoliser l'exercice de la fonction éducative, de l'activer et de la valoriser dans d'autres milieux que celui de l'école ». Et parce que « certaines formations s'acquièrent mieux ou exclusivement à l'âge adulte », le Conseil recommande notamment au Ministre, pour mieux assurer l'égalité des chances d'accès à l'éducation, de « développer les moyens de formation à distance, surtout les technologies légères, et de former un nombre suffisant d'enseignants à les utiliser adéquatement »1. En écho, une seconde version du projet

de lettres patentes, très similaire à la première à l'exception d'un allègement de la structure de la Commission de la Télé-université proposée, précise les objets de la Télé-université2 :

1 Conseil supérieur de l'éducation, Éléments d'une politique d'éducation des adultes

dans le contexte de l'éducation permanente, Rapport au ministre de l'Éducation adopté à la 214e réunion, le 13 octobre 1978.

2 Télé-université, Projet de lettres patentes pour la Télé-université de l'Université du

a) concevoir et offrir des activités et programmes de formation socio-culturelle, de formation fondamentale et de perfectionnement professionnel en vue de favoriser l'insertion consciente et efficace des adultes dans le monde du travail;

b) contribuer à l'élaboration de nouvelles méthodes d'apprentissage à distance; et ses applications en éducation des adultes.

La troisième version du projet de lettres patentes, marquée par quelques retouches dans la composition de la Commission de la Télé-université et la description de la Commission des études, ne reprend pas cette énumération1.

L'argumentation demeure cependant identique, mais avec l'appui moral de la Commission d'étude sur les universités, dont la Télé-université reprend en exergue les recommandations2 :

« Il faut donner à ces unités des assises solides (...) Il faut éviter de les dépouiller de l'autorité et des compétences décisionnelles étroitement reliées aux tâches qu'elles accomplissent et par lesquelles se réalisent les missions de l'université : formation, recherche, service »

Mais alors que les documents précédents restaient encore assez évasifs sur les raisons amenant la Télé-université à demander sa pleine personnalité juridique, le plaidoyer se fait maintenant vibrant. Tout d'abord, la Télé-université affirme qu'elle pourrait ainsi contracter avec plus d'assurance ses engagements institutionnels. De plus, cette modification pourrait également faciliter son intégration au sein de l'Université du Québec, en lui permettant de participer à ses organismes décisionnels et en la rendant apte à mener des actions conjointes avec ses partenaires, mais surtout en permettant l'émergence d'un consensus sur sa mission et la délimitation de ses champs d'action, qui n'avait pu être trouvé en 1974. Ainsi l'Université du Québec manifesterait-elle sa volonté politique à l'égard du développement de l'éducation des adultes, permettant à la Télé-université de jouer pleinement son rôle dans le système

1 Télé-université, Projet de lettres patentes pour la Télé-université de l'Université du

Québec (Document de travail), Juin 1979.

2 Commission d'étude sur les universités, Rapport, Comité de coordination, op. cit., p.

42. (NB : cette citation du rapport du comité de coordination est inexacte; l'origine de cette citation n'a pu être retrouvée)

d'enseignement. Enfin la situation financière de la Télé-université s'en trouverait évidemment assainie. De cette façon, la Télé-université pourrait enfin réaliser sa mission spécifique, c'est-à-dire la pratique de l'enseignement à distance, puisqu'elle y a « développé un savoir-faire à peu près exclusif », avec les activités de recherche qui s'y rattachent, et notamment la mise en œuvre de programmes interdisciplinaires à l'image de CHEM, en visant toujours une plus grande accessibilité auprès des adultes1. Bref, le moment est venu, pour l'Université du Québec, de lever

l'hypothèque d'une institution perçue jusqu'alors comme provisoire et de dissiper l'ambiguïté à laquelle elle a jusqu'ici donné lieu2. Il s'agit là, estime la

Télé-université, d'un développement on ne peut plus normal3 :

En l'occurrence, la Télé-université s'est développée de telle sorte qu'on ne peut raisonnablement plus avoir d'objections à lui octroyer un statut de constituante : nombre de diplômes, d'étudiants, de cours, ampleur des ressources humaines qu'elle met en branle, degré de pénétration dans les régions.

Les dés sont maintenant jetés. Et du même coup, la question de l'évaluation de l'organisme expérimental à vocation limitée, doté de l'autonomie et financière et de l'autonomie académique, se trouve réinterprétée dans un tout autre cadre, celui de la création d'une institution universitaire pleinement émancipée. Sous l’impulsion du directeur général de la Télé-université, pressé d’en faire reconnaître les réalisations et de lui donner les moyens de voler de ses propres ailes, le débat sur la reconnaissance de la Télé-université vient d'être relancé, mais cette fois à son initiative.