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Quatrième chapitre : éditeurs et diffusion des traductions du Cantique des cantiques

IV- Éléments d’analyse de la diffusion

3- Public visé

La définition du public visé, par les traducteurs d’une part, et par les éditeurs des traductions d’autre part, est complexe à définir dans la mesure où on peut la déterminer à la fois à partir de déclarations explicites des traducteurs et des éditeurs, que l’on trouvera dans les péritextes, mais également à partir d’éléments plus implicites, que l’on peut déduire du tirage et du prix, de la politique éditoriale en général, de l’orientation confessionnelle donnée à la parution ; et évidemment à partir des traductions elles-mêmes. Par ailleurs, il convient de garder à l’esprit le fait que public visé et public réel ne coïncident pas, même si évidemment ils se recoupent. Nous ne développons pas largement cette rubrique, puisque la question du public visé sera dans une certaine mesure abordée dans les chapitres consacrés à l’appartenance confessionnelle des traductions (une traduction réalisée dans le cadre d’une église étant en effet a priori destinée à un public de cette même église), aux péritextes, et au projet de traduction.

a- Public, usage, motivation des traductions

Quelques distinctions préliminaires : la définition d’un public visé par les traducteurs et/ou les éditeurs n’équivaut pas à la définition d’un usage de la traduction, ni à une motivation de la traduction.

Tout d’abord, il faut différencier d’une part la définition par les traducteurs et les éditeurs d’un public visé, et d’autre part l’idée que la traduction est destinée à un usage spécifique. On citera ici deux exemples parmi d’autres, qui proviennent du fait que le Cantique, de par de son insertion dans le canon biblique, a une réception religieuse, et que sa lecture dépasse le cadre de la lecture personnelle : l’usage des traductions comme support de prédication et support de prière. La parution de la Bible d’Ostervald insiste ainsi sur le fait que la conception de cette Bible, en 1724 à Amsterdam, a été tournée vers la « lecture de

l’Ecriture sainte dans le Service public »355

, donc vers l’usage de cette traduction dans un contexte pastoral de prédication ; c’est en fonction son usage qu’elle a ainsi été conçue ; le public qui la reçoit – notamment le public qui achète cette traduction pour la lire et ne se contente donc pas de l’entendre au temple – dépasse les limites de l’usage premier. Les éditeurs en sont bien conscients, puisque la préface précise que « dans un Ouvrage de la nature de celui-ci, qui doit être à l’usage de toutes sortes de Personnes, on a dû éviter de rien avancer qui ne fût certain & incontestable, & d’entrer dans un détail & dans des discussions qui ne feroient qu’embarrasser les Lecteurs »356

. Un autre exemple où la définition d’un usage en vue duquel est élaborée la traduction ne correspond pas avec la notion d’un public est celui de la traduction conçue comme prière ou méditation. Jean-Marc Bot écrit ainsi en préface de sa « traduction-adaptation » versifiée du Cantique : « Je n’ai aucune prétention savante, même si j’ai lu bon nombre d’études savantes et si j’espère ne pas trahir la langue de départ et la langue d’arrivée ! Je voudrais surtout offrir au lecteur un support de méditation, de prière, de contemplation »357

. Bot conçoit sa traduction par l’usage personnel qu’il en fait, et par l’usage qu’il lui destine auprès des lecteurs ; par ailleurs on peut supposer que le public visé est défini par son appartenance à l’Église catholique, mais c’est là un élément qui est déduit, et second, par rapport à l’usage souhaité. Ici comme dans le cas de la Bible d’Ostervald, on note du reste le fait que la notion de public déborde celle d’usage.

Par ailleurs, il ne faut pas généraliser l’idée que la traduction correspond nécessairement à la mise en œuvre de choix linguistiques opérés sur un texte source en vue de la réponse d’un public cible. C’est là certes une position qui a été développée, précisément dans le cadre de la traduction biblique, par Eugene A. Nida, s’appuyant sur le développement d’une linguistique behavioriste et communicationnelle358

. Avant Nida, le traducteur « pour les idiots » qu’est Castellion359

conçoit également sa traduction à l’aune d’un impératif communicationnel, si l’on peut se permettre cet anachronisme. Ce type de traductions, que, reprenant la terminologie de Jean-René Ladmiral, on pourrait qualifier de « ciblistes » s’appuient certes, au-delà d’une représentation linguistique des possibilités de la langue d’arrivée, sur une représentation d’un public moyen. Il ne faudrait pas pour autant en déduire que toute traduction s’élabore postérieurement à la définition d’un public cible, avec la langue duquel il faudra rendre le texte original. La recherche systématique d’un public cible nous semble une projection de théories issues en bonne part du développement récent de la didactique de la traduction, et ne correspond pas entièrement à la réalité du travail des traducteurs – outre que la reconstitution d’un public cible à partir des seules publications du corpus ne pourrait s’appuyer sur des preuves assez tangibles. La représentation du public visé n’est pas un préalable à toutes les traductions, et notamment pas des traductions qu’on peut considérer, selon la terminologie ladmiralienne, « sourcières ». Henri Meschonnic, considéré par Ladmiral comme le prototype du traducteur sourcier, fonde les impératifs de la traduction sur le système du texte source, sans construire de représentation préalable d’un public visé. Du reste la division dichotomique de notre corpus en traductions « ciblistes » et « sourcières » est vouée à l’échec ; si l’on peut certes distinguer des polarisations, des traductions dont la

355 J.-F. Ostervald, dans La Sainte Bible, qui contient le Vieux et le Nouveau Testament, Neufchâtel, de l’imprimerie d’Abraham Boyve et compagnie, 1744 [54].

356 Ibid.

357 Jean-Marc Bot, dans Le plus beau poème d’amour. Une lecture spirituelle du Cantique des Cantiques, Paris, éditions de l’Emmanuel, 1994, p. 31. [213].

358 Voir notamment Eugene Nida, Bible Translating. An Analysis of Principles and Procedures, with Special

Reference to Aboriginal Languages, American Bible Society, New York, 1947 ; Toward a Science of Translating, with special reference to principles and procedures involved in Bible translations, E. J. Brill,

Leiden, 1964, The Theory and Practice of Translation, Published for the United Bible Society by E. J. Brill, Leiden, 1969.

motivation coïncide, au moins dans les déclarations, avec la constitution d’un public visé, et d’autres qui trouvent leur fondement dans la définition d’un nouveau rapport au texte source, dans les faits, les traductions du corpus représentent tout un nuancier entre ces polarités opposées. Quand bien même elle apparaîtrait explicitement dans les péritextes, quand bien même on pourrait clairement la déduire, la définition d’un public visé ne suffit pas à rendre compte de l’intégralité du texte français produit.

b- Référence à un public visé.

Le public visé peut être défini à travers essentiellement deux critères internes aux publications du corpus : d’une part les déclarations des traducteurs, préfaciers et éditeurs comprises dans les péritextes des traductions, et d’autre part les traductions elles-mêmes, selon le projet de traduction qui s’en dégage360

.

Le public est défini dans les péritextes de façon plus ou moins explicite. Il est parfois évoqué de façon très globale, ce qui montre à la fois une prise de conscience du traducteur et/ou de l’éditeur que la traduction sera reçue, mais ne signifie pas pour autant la définition d’une cible à qui la publication s’adresse361

. Ce qui nous intéresse ici, c’est quand en revanche les caractéristiques du public ciblé par la nouvelle traduction sont davantage explicitées. Nous dégageons au sein du corpus quelques tendances qui nous paraissent essentielles : d’une part la définition d’un public confessionnel, et d’autre part l’ambition d’une traduction qui permette une diffusion la plus large possible de par ses caractéristiques linguistiques. Le public visé est alors défini selon des critères respectivement religieux, et sociolinguistiques.

On peut s’attendre à une définition d’un public confessionnel dans le cadre de la traduction d’un livre biblique, et ce d’autant plus quand les traductions du Cantique sont incluses dans des traductions intégrales de la Bible362

. À cet égard, les formes prises par la définition du public confessionnel au cours de la période couverte par notre corpus varient considérablement en fonction du contexte religieux et politique. Les premières Bibles françaises, traduites dans l’optique de la Réforme, puis de la contre-réforme, n’expriment pas tant la volonté de traduire pour une communauté confessionnelle que contre l’ennemi363

, pour

360 La deuxième partie de notre travail fera une large part à la notion bermanienne de projet de traduction, notamment dans le chapitre 6.

361 Ainsi dans la Bible du Centenaire, Paris, Société biblique de Paris, 1916 : « La Société Biblique de Paris présente au public le premier fascicule de la nouvelle édition des Saintes écritures qu’elle a décidé de publier à l’occasion de son Centenaire. On a dit ailleurs ce que devait être ce travail, qui a pour but de faire connaître les principaux résultats de l’étude scientifique de la Bible » : la notice intitulée « caractère généraux de l’ouvrage », qui est le premier texte contenu dans la publication, s’ouvre par ces mots, et comporte donc un exposé des buts de l’ouvrage à destination du lectorat, sans que les caractéristiques sociologiques, religieuses, linguistiques de ce dernier soient davantage précisées.

362 Notamment parce que le choix du texte source, du canon traduit, de l’appareil exégétique inclus dans les péritextes sont alors particulièrement dépendants de l’orientation confessionnelle de la publication.

363 Ainsi d’après « l’Apologie du translateur » de la Bible d’Olivetan, la traduction a-t-elle été effectuée « pour lhonneur de Dieu & bien de tous les chretiens ayans connoissance de la langue françoise/ & pour la ruine de toute fausse doctrine repugnate a verite: quil seroit grandement expedient & necessaire de repurger la Bible selon les langues Ebraicques & Grecques en languaige françoys » ; inversement, la Bible catholique de Benoist est justifiée par le traducteur en ces termes : « Pourquoy ne pouuant faire qu'il y ait de suffisans & operaires pasteurs, ny aussi chasser les falx prophetes, ministres de Satã, i'ay pensé apporter quelque profit a l'Eglise de Dieu, suyuant ma vocation, repurgeant la saincte Bible, & la proposant tellement diuulguee en nostre langue, que tous y pourront faire fruict, s'ils veulent estre diligens à observer les lieux, lesquels estant depraués par les heretiques, on esté par nous retablis, comme aussi ceuls lesquels nous arment & munissent contre leurs obiections & erreurs » (dans La Sainte Bible contenant le Vieil & Nouueau Testament […] Paris, 1566, folio v

recto) ; les « hérétiques » (comprendre : les protestants, et notamment les genevois qui éditent la Bible

rectifier les erreurs introduites dans les textes sacrés par le camp adverse. L’idée d’une traduction pour un public confessionnel, qui ne se définisse pas par opposition à la confession adverse semble relativement tardive. Elle fleurit en revanche abondamment au XIXe siècle, tant dans les Bibles chrétiennes364

que dans les premières traductions juives365

qui datent précisément de cette période. Les Bibles de Reuss ou du rabbinat s’adressent ainsi à l’ensemble du lectorat respectivement protestant et juif de langue française. Elles découlent de l’évaluation d’une « lacune » dans les traductions déjà existantes au sein même de leur confession, qui sont trop vieilles (Ostervald), trop chères, trop savantes (Cahen). Un cas particulier est celui de la Bible catholique de Fillion publiée « à l’usage des séminaires et du clergé »366

, dessinant ainsi un sous-groupe dans le public catholique. Au XXe siècle, la définition d’un public explicitement visé par son appartenance confessionnelle tend à décliner au profit d’une recherche d’universalité de la part même des Bibles à orientation confessionnelle367

. Les répercussions sur le texte même des traductions du Cantique de cette définition du public sont relatives : la confessionnalité de la publication semble toucher davantage les péritextes, et notamment les commentaires, les notes à caractère exégétique, que les choix lexicaux et syntaxiques. Cela dit la traduction elle-même est directement affectée dans le sens où le choix du texte source est longtemps déterminé par l’orientation confessionnelle de la traduction.

La seconde grande orientation dans la définition explicite d’un public visé correspond à la recherche d’un public potentiellement le plus vaste possible, ou plus exactement à la possibilité de toucher, via la nouvelle traduction, un public auquel les traductions préexistantes étaient inaccessibles, pour des raisons avant tout linguistiques. Cela se décline de diverses façons : par l’idée que le fait même de traduire en français permet l’accès aux textes bibliques de lecteurs qui ne savent pas les langues anciennes, mais également par le choix d’un vocabulaire simple. Cette considération, qui fleurit dans les Bibles en français courant de la seconde moitié du XXe siècle, n’est pas nouvelle368

, puisqu’elle présidait déjà à la traduction de Castellion369

, publiée en 1555 ; Castellion traduit pour les « idiots », c’est-à-dire

364 Reuss par exemple est très explicite : « L’ouvrage dont les premières pages sont mises ici entre les mains du public protestant français se composera de trois éléments », dans La Bible, traduction nouvelle avec

introductions et commentaires, par Edouard Reuss, Paris, 1874. Tome 1 : Préface et introduction générale.

365 La Bible du rabbinat est très explicite sur ce point, et précise ainsi en quoi elle vient combler une lacune que la traduction de Cahen, trop volumineuse, n’avait pas palliée : « Toutefois, moins bien partagés que les fidèles des autres cultes ou que nos coreligionnaires des contrées voisines, nous n’avions pas à notre disposition une Bible française vraiment populaire, d’un format commode, d’un prix modique, agréable à lire et dépouillée de tout appareil scientifique. La présente publication a pour objet de combler cette lacune. Elle est due à un concert amical des membres du rabbinat français, heureux de s’associer à un travail qu’ils considéraient à juste titre comme une dette morale envers notre culte et comme une question d’honneur », dans La Bible, traduite du texte

original par les membres du rabbinat français, Paris, A. Durlacher, 1899-1906.

366 Louis-Claude Fillion, La Sainte Bible (texte latin et traduction française) commentée d’après la Vulgate et les

textes originaux à l’usage des séminaires et du clergé, Paris, Letouzey et Ané, éditeurs, 1888-1904.

367 De fait, même une Bible catholique comme la Bible de Jérusalem, une Bible protestante comme la Nouvelle Bible Segond, ne comportent plus dans leurs péritextes de mention explicite d’un public défini par son appartenance à l’Église catholique ou au Protestantisme.

368 Ce qui tendrait à montrer que si le vocabulaire théorique employé par les traducteurs et les traductologues varie, les présupposés des traducteurs et les orientations principales de leur travail ne changent pas fondamentalement.

369 Dans « l’avertissement touchant cette translation », Castellion écrit « Quant au langage François, j’ai eu principallement égard aux idiots, et pourtant ai-je usé d’un langage commun e simple, e le plus entendible qu’il m’a été possible. E pour cête cause, au lieu d’user de mots grecs ou latins qui ne sont pas entendus du simple peuple, j’ai quelque fois usé des mots François quand j’en ai peu trouver ; sinon j’en ai forgé sur les Français par necessité » (dans La Bible nouvellement translatée, avec la suite de l'histoire depuis le tems d'Esdras iusqu'aux

Maccabées : depuis les Maccabées iusqu'a Christ. Item avec les annotacions sur les passages difficiles, Bâle,

les personnes n’ayant qu’une connaissance basique, quotidienne, de la langue française, et étant non seulement incapables de se référer à l’hébreu et au grec, mais encore désorientés devant des mots savants importés en français des langues anciennes. Cette volonté de traduire en une langue la plus proche de l’activité quotidienne des contemporains est au cœur de la démarche de plusieurs Bibles récentes370

, réalisées d’après les conceptions de Nida, qui a eu de fait une influence décisive sur toute une mouvance de la traduction biblique. La présentation de la traduction Bible du Semeur annonce la position suivante, représentative de cette mouvance :

La version de la Bible du Semeur est le fruit de plusieurs années de travail. Cette traduction nouvelle a eu pour objectif de rendre le texte biblique aisément compréhensible au lecteur non averti, et de permettre à ceux qui sont familiarisés avec la Bible d’apprécier d’une manière nouvelle le sens et la richesse de son message. […]

Cet effort considérable a été motivé par le désir de mettre entre les mains du public francophone un texte pouvant servir à la fois à un premier contact avec la Bible, à la lecture et à la méditation personnelle, à l’étude approfondie et à la lecture publique. L’objectif premier de l’équipe de traduction a été d’allier fidélité aux originaux et compréhensibilité du texte. Une attention spéciale a été portée à la dimension esthétique du texte pour rendre la prose de manière bien fluide et la poésie par des vers libres rythmés.

Le vœu des éditeurs est que cette version de la Bible du Semeur conduise beaucoup de lecteurs à connaître Jésus-christ, la Parole de vie, qui offre la vie et change les vies.371

Le préfacier Alfred Kuen distingue ici usage et public : il s’agit d’une traduction aux usages en principe variés (lecture à haute voix, méditation, etc.) ; quant au public visé par cette traduction, il s’agit d’un « lecteur non averti ». Le public de la Bible expliquée est présenté dans des termes similaires : « Parmi les personnes qui s’intéressent à la Bible aujourd’hui, toutes ne bénéficient pas d’un enseignement préparatoire ou d’un accompagnement compétent qui leur permette d’entrer sans difficulté dans ce texte qui vient à elles d’un autre monde et d’un autre temps ». Le public visé par les traductions fondées sur le principe de recherche de l’équivalence dynamique de Nida, c’est le public ayant peu de familiarité avec la Bible, et ne possédant pas une maîtrise détaillée de la langue française. Ces traductions doivent donc être gouvernées par un principe d’accessibilité linguistique.

C’est dans les cas où le public visé est défini par sa maîtrise linguistique que la traduction – de la Bible en général, et dans notre cas, du Cantique – est le plus directement affectée. Cela se traduit en terme de choix du lexique (qui se doit d’être le plus simple, le moins savant possible), d’utilisation de la syntaxe (qui ne doit pas être complexe ni génératrice d’ambiguïté). Les péritextes sont également touchés ; ils ne sauraient être le lieu d’une critique textuelle ou d’une exégèse trop détaillées.

Par ailleurs, la définition d’une traduction accessible à tous linguistiquement s’accompagne généralement d’une politique éditoriale permettant l’accessibilité financière des publications concernées. Il ne faudrait pas pour autant déduire de cette conjonction que toutes les traductions s’adressant, d’un point de vue linguistique, à un public le plus large possible sont diffusées dans des éditions bon marché, ni surtout que réciproquement les

370 Notamment, la Traduction de la Bible en français courant, Paris, Alliance Biblique Universelle, 1982 [192],

La Bible du Semeur, traduction collective de l’hébreu et du grec, Société Biblique internationale, 1992 [209], La Bible des peuples, Paris, Fayard, 1999 [223], La Bible, parole de vie, Paris, Alliance Biblique universelle, 2000

[231], La Bible Expliquée, Ancien et Nouveau Testament, traduite de l’hébreu et du grec en français courant, Villiers-le-Bel, Alliance Biblique Universelle, 2004 [236].

éditions coûteuses contiennent des traductions difficiles d’accès, ou que les traductions linguistiquement complexes sont systématiquement plus onéreuses. Ce qui est certain, c’est