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Quatrième chapitre : éditeurs et diffusion des traductions du Cantique des cantiques

I- Identification des imprimeurs, libraires, éditeurs

4- Libraires-éditeurs

Quelques publications du corpus sont dues à des libraires-éditeurs. Dans ces cas, le libraire (celui qui diffuse le livre depuis son enseigne) est également l’éditeur (qui assure la présentation du texte, sa correction, mais ne l’imprime pas).

[77] : Raveau, libraire-éditeur (Nogent)

[83] : Michel Lévy frères, libraires-éditeurs (Paris) [89] : Librairie Beroud, Éditeur (Genève)

[91] : E. Repos, Libraire-Editeur (Paris)

[112] : Paris, Féchoz et Cie, Libraires-éditeurs (Paris) [113] : Paris, Grassart, libraire-éditeur (Paris)

Ces publications paraissent entre 1855 (notice [77]) et 1895 (notice [113]). L’appellation « libraire-éditeur » semble spécifique à la deuxième moitié du XIXe siècle. Son apparition dans le corpus est contemporaine à l’apparition de la mention d’éditeurs.

5- Éditeurs

La liste la plus longue est celle des publications dont la page de titre fait référence à un éditeur ou à une maison d’édition. Là encore, il faut distinguer sémantiquement les éditeurs (est nommée la personne qui édite) des éditions (est désignée la structure, l’entreprise). Cela dit une maison d’édition peut parfaitement porter le nom de son fondateur, ce qui n’implique pas que l’éditeur mentionné sur la page de titre ait personnellement dirigé l’édition de la publication concernée. Les publications du corpus dont la page de titre mentionne un éditeur ou des éditions sont les suivantes :

[78] : Georges Bridel Éditeur (Lausanne) [81] : Joel Cherbuliez, éditeur (Paris) [87], [88] : Ed. Batault-Morot (Beaune) [90] : Alfred Mame et fils, éditeurs (Tours) [97], [98] : Sandoz et Fischbacher éditeurs (Paris)

[104], [105], [128], [135] : Alphonse Lemerre, éditeur (Paris) [107] : Attinger frères éditeurs (Neuchâtel)

[125], [131] : Ernest Leroux éditeur (Paris) [129] : La belle édition (Paris)

[137] : éditions du magasin musical Pierre Schneider (Paris) [139] : Fasquelle éditeurs (Paris)

[141] : Éditions « Orient et Occident » (Tunis)

[143] : Éditions de la « Revue du Languedoc » (Lamalou-les bains) [145], [153] : Letouzey et Ané, éditeurs (Paris)

[148] : Éditions du Sceau (Paris) [149] : Pierre Seghers éditeur (Paris)

[151], [160], [171], [173], [208] : les éditions du Cerf (Paris) [151], [164] : Éditions de Maredsous (Namur, Tournai)

[157] : Rayons, publication trimestrielle, éditions de « la Madone » (Angers) [163] : éditions du Carré (Bruxelles)

[170] : Tchou, éditeur (Paris)

[175] : Nouvelles éditions latines (Paris)

[188], [191], [193] : Éditions Anne Sigier (Lac Beauport, Québec) [189] : les Éditions du Bosquet (Aix en Provence)

[190] : Éditions Roc (Houilles)

[195] : Editeurs de Littérature Biblique (Braine-L’alleud) [199] : Éditions Foi et Victoire (Sion, Lillebonne)

[200] : les éditions de l’OUVERT (Marseille) [201] : Éditions n°1, 1987 (Paris)

[202] : Éditions Médialogues (Paris) [203] : Samuel Tastet Editeur (Paris) [206] : les éditions Colbo (Paris)

[211] : Louise Courteau Editrice (Montréal) [213] : éditions de l’Emmanuel (Paris) [214] : Jacques André Editeur (Paris)

[218] : Éditions Culture et Vérité (Bruxelles)

[219] : Éditions de Mortagne (Boucherville (Québec)) [220] : MDG Éditions (Revin)

[221] : la Taverne aux poètes (Angers) [222] : éditions Thalie (Colleville) [224] : fragments éd. (Paris)

[226] : Éditions Alternatives (Paris)

[230] : Éditions Bénédictines (Saint Benoît du Sault) [238] : Éditions des Béatitudes (Nouan-le-Fuzelier) [241] : Éditions Udir (Saint Denis (Réunion) [243] : Réel Éditions (Lyon)

[244] : éditions Parole et Silence (Paris)

Ces publications sont publiées entre 1871 (notice [78]) et 2008 (notice [244]). Elles sont les plus nombreuses, et pourtant correspondent à une période relativement restreinte à l’échelle du corpus, ce qui se comprend aisément si l’on considère que le nombre de publications publiées pendant cette période est en soi supérieur à celui des publications publiées avant 1871.

On remarque tout d’abord qu’un nombre non négligeable de publications parmi les premières chronologiquement dans cette catégories sont publiées en Suisse. Il s’agit de la Bible de Lausanne316

(notice [78]), de l’Etude sur le Cantique des cantiques du pasteur

316 La Sainte Bible. Ancien Testament. Nouvelle version du texte hébreu, Lausanne, Georges Bridel Éditeur, 1861-1871 [78].

Théodore Paul317

(notice [89]) et de la Bible de Neuchâtel318

(notice [107]). À la même époque, on trouve certes des publications dues à des « éditeurs » français. Ce qui est surtout révélateur, c’est que toutes les traductions publiées dans le second XIXe siècle en Suisse sont le fait d’éditeurs. À l’aune de notre corpus, l’édition Suisse semble avoir évolué plus rapidement que l’évolution française ; les livres y sont plus vite diffusés par des éditeurs ou des libraires-éditeurs que dans les autres pays représentés dans le corpus.

Ensuite, on remarque une évolution de la dénomination. Dans un premier temps, les publications sont le fait d’ « éditeurs » ; puis apparaissent les « éditions ». La première mention d’éditions dans une page de titre apparaît en 1914 (notice [129]), soit près de cinquante ans après la première mention d’un éditeur. La dernière mention d’un éditeur au sein du corpus a lieu en 1994 (notice [214]), les dernières notices du corpus ne mentionnant plus que des éditions. Il ne faudrait pas croire pour autant que depuis 1994 les pages de titres des publications en langue française ne mentionnent plus d’éditeurs. On se bornera à remarquer qu’au sein de notre corpus, on note une disparition progressive des publications dues à des éditeurs, ce qui est sans doute au moins partiellement représentatif d’une tendance des maisons d’édition de se doter d’un nom différent de celui de leur fondateur.

Cette tendance est reflétée par le nom des éditions représentées dans le corpus. Les publications faisant mention d’un éditeur comportent la plupart du temps un nom de personne. On relève en effet les mentions suivantes : Georges Bridel Éditeur ; Joel Cherbuliez, éditeur ; Ed. Batault-Morot ; Alfred Mame et fils éditeurs ; Sandoz et Fischbacher éditeurs ; Alphonse Lemerre, éditeur ; Attinger frères éditeurs ; Ernest Leroux éditeur ; Fasquelle éditeurs ; Tchou, éditeur ; Editeurs de Littérature Biblique ; Samuel Tastet Editeur ; Louise Courteau Editrice ; Jacques André Editeur.

Dans la plupart des cas, le prénom et le nom de l’éditeur sont précisés, suivis de la mention « éditeur ». Dans le cas de Louise Courteau, c’est « éditrice » qui figure. Parfois, seul le nom de famille est précisé, dans le cas où le nom de la maison d’édition indique qu’il s’agit d’une entreprise familiale (Attinger frères éditeurs ; dans le cas de « Alfred Mame et fils éditeurs », on trouve le prénom et nom du fondateur, suivi de la mention de la participation des fils). Les noms propres non accompagnés de prénoms sont, dans le cas de notre corpus, les noms de famille des fondateurs des éditions en question319

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Les publications mentionnant des éditions ont un nom qui n’est pas celui d’une personne, et qui en soi peut être révélateur des choix éditoriaux de la maison d’édition. Voilà les noms d’éditions que l’on relève dans les pages de titres des publications incluses dans notre corpus : La belle édition ; L’édition d’art H. Piazza ; éditions du magasin musical Pierre Schneider ; Éditions « Orient et Occident » ; Éditions de la « Revue du Languedoc » ; Éditions du Sceau ; les éditions du Cerf ; Éditions de Maredsous ; éditions de « la Madone » ; éditions du Carré ; Nouvelles éditions ; Éditions Anne Sigier ; les Éditions du Bosquet ; Éditions Roc ; Éditions Foi et Victoire ; les éditions de l’OUVERT ; Éditions n°1 ; Éditions Médialogues ; les éditions Colbo ; éditions de l’Emmanuel ; Éditions Culture et Vérité ; Éditions de Mortagne ; MDG Éditions ; éditions Thalie ; fragments éd. ; Éditions Alternatives ; Éditions Bénédictines ; Éditions des Béatitudes ; Éditions Udir ; Réel Éditions ; éditions Parole et Silence.

317 Théodore Paul, Étude sur le Cantique des cantiques, Genève, Librairie Beroud, Éditeur, 1863 [89].

318 La Bible annotée par une société de théologiens et de pasteurs, Neuchâtel, Attinger frères éditeurs, 1878-1900 [107].

319 Claude Tchou fonde en 1962 les éditions qui portent son nom, spécialisées notamment dans les ouvrages rares et les livres érotiques. Fasquelle était l’éditeur de Zola ; les éditions Fasquelle ont fusionné en 1959 avec les éditions Grasset, qui ont longtemps été dirigées par Jean-Claude Fasquelle, petit-fils du fondateur.

Les noms de ces éditions sont bien plus divers que ceux comportant la mention d’un « éditeur ». Certains font référence à une personne physique (H. Piazza, Pierre Schneider, Anne Sigier). D’autres renvoient à un lieu (Éditions de Maredsous, Maredsous étant une localité où est implantée le monastère des moines de Maredsous ; Éditions de Mortagne, qui ont leur siège dans une rue du même nom). D’autres comporte des sigles (Les éditions Udir sont les éditions de l’Union pour la Défense de l’Identité Réunionnaise ; nous n’avons pas réussi à comprendre à quoi correspond MDG Éditions ). La plupart des éditions ont toutefois un nom qui a souvent une valeur symbolique ou programmatique. On peut ainsi trouver des éditions dont le nom renvoie à un objet ou un animal (Éditions du Sceau, Éditions du Cerf, Éditions du Carré, Éditions du Bosquet, Éditions Roc), qui ont parfois une valeur chrétienne (le Cerf étant un symbole christique, le Roc pouvant renvoyer à Pierre, etc.) D’autres éditions ont un nom qui dénote plus clairement leur orientation religieuse : les éditions Bénédictines bien sûr, mais également les Éditions Foi et Victoire, les Éditions de l’Emmanuel, les Éditions des Béatitudes, les éditions Parole et Silence. Certaines éditions sont apparemment spécialisées dans l’art ou la musique (L’édition d’art H. Piazza ; éditions du magasin musical Pierre Schneider ). D’autres enfin ont d’après leur nom une orientation classique (Éditions Thalie) ou au contraire novatrice (Nouvelles Éditions, Éditions Alternatives).