• Aucun résultat trouvé

La structure du rapport

1 Le portrait statistique de la réalité socioéconomique des familles de la Chaudière-Appalaches

1.2 Le profil des ménages

Les caractéristiques selon l’état matrimonial des personnes de plus de 15 ans de la région de la Chaudière-Appalaches sont semblables à celles de l’ensemble de la province. Le nombre de personnes légalement mariées en Chaudière-Appalaches (39,5 %) est légèrement supérieur à celui de la province (37,8 %). Le nombre de personnes divorcées est quant à lui légèrement inférieur en Chaudière-Appalaches (9,0 %) comparativement à celui de la province (10,7 %).

La Figure 2 fait état de 43,4 % de personnes célibataires soit 141 585 personnes. Dans cette figure, les conjoints de fait font partie des personnes jamais légalement mariées. Si on enlève les 79 575 personnes vivant en union libre au recensement de 2006, le nombre de célibataires passe à 62 010 personnes soit 18,9 % de la population de plus de 15 ans.

Mieux comprendre les familles de la Chaudière-Appalaches 1-29

diffère peu entre la région de la Chaudière-Appalaches et l’ensemble de la province.

Le nombre de familles sans enfants est légèrement supérieur (41,6 %) à celui du Québec (40,2 %) de même que le nombre de familles avec 3 enfants et plus qui est de 9,3 % pour la Chaudière- Appalaches et de 8,7 % pour la province. Le nombre de familles avec un enfant est supérieur au Québec (28,4 %) par rapport à celui de la Chaudière-Appalaches (26,2). Le nombre de familles de deux enfants est semblable pour la Chaudière-Appalaches (22,8 %) et le Québec (22,7 %).

1.3 La population

1.3.1 Population actuelle

La population de la région C.-A. au 1er juillet 2008 était de 402 019 habitants. Ces données proviennent des estimations démographiques de Statistique Canada révisées en octobre 20094. 1.3.2 Perspectives démographiques

Selon les scénarios jugés les plus plausibles compte tenu des tendances récentes, l’âge médian des résidents de toutes les MRC de la Chaudière-Appalaches augmentera de façon significative d’ici 2031. La tendance du vieillissement de la population de la Chaudière-Appalaches a été révisée selon le bilan démographique de l’Institut de la statistique du Québec paru en décembre 20095. Par exemple, dans la Nouvelle-Beauce, l’âge médian passe de 44,4 à 43,8 ans alors qu’à Lévis, il passe de 44,8 à 45,6 ans. Selon les perspectives démographiques illustrées à la Figure 4, en 2031 l’âge médian des résidents de quatre MRC sera supérieur à 50 ans. Ce phénomène est

4

Bulletin statistique régional Chaudière-Appalaches, 4e trimestre 2009, Gouvernement du Québec, Institut de la statistique du Québec, p. 3

5

Le bilan démographique du Québec Édition 2009, Chantal Girard, Gouvernement du Québec, Institut de la Statistique du Québec 2009, Décembre 2009. ISBN 978-2-550-57537-9 (PDF), p.24.

Figure 3 - Répartition des familles selon le nombre d'enfants à la maison en Chaudière-Appalaches en 2006. Réf. : Tableau 33

Mieux comprendre les familles de la Chaudière-Appalaches 1-30

particulièrement marqué pour les quatre MRC les plus désavantagées : Les Appalaches (54,4), Montmagny (54,4), L’Islet (54,2) et Les Etchemins (53,9). L’âge des résidents des autres MRC et TE se situera sous l’âge médian de 50 ans : Bellechasse (48,8), Beauce-Sartigan (48,6), Robert- Cliche (47,3), Lotbinière (47,2), Lévis (45,6) et la Nouvelle-Beauce (43,8) – figure 4.

Figure 4 - Perspectives démographiques âge médian 2006 et 2031 (%). Réf. : Tableau 34

Un rapport7 produit par l’institut de la Statistique du Québec sur les perspectives démographiques 2006-2056 identifie Chaudière-Appalaches comme une région en croissance de 9 % avec certaines MRC en décroissance. Selon le scénario le plus plausible, cinq MRC seront en progression : La Nouvelle Beauce (20 %), Lévis (19 %), Lotbinière (16 %) et plus modestement Beauce-Sartigan et Bellechasse (6 %). Robert-Cliche, Les Appalaches, Les Etchemins et Montmagny sont appelés à décroître dans une proportion de -1 % à -6 % alors que les pertes de L’Islet devraient atteindre près de 12 % en 25 ans.

1.3.3 Accroissement naturel

L’accroissement naturel en Chaudière-Appalaches présente une hausse considérable depuis 2006. Après une stagnation de l’augmentation à environ 1 000 personnes par année de 2002 à 2005, l’accroissement naturel grimpe à 1 660 en 2006, se poursuit avec 1 648 en 2007, 1 845 en 2008 et enfin, en 2009, une légère baisse de l’augmentation se manifeste. Les prévisions dans l’ensemble laissent envisager une hausse significative de l’accroissement naturel dans la région de la Chaudière-Appalaches. Cette courbe suit la courbe de l’ensemble du Québec. Certaines régions du Québec connaissent toutefois des soldes naturels négatifs. C’est le cas de Gaspésie-Îles-de-la- Madeleine (-227) et la Mauricie (-44) ou très légèrement positif comme le Bas-Saint-Laurent (+14) – figure 5.

6

Selon les indices de défavorisation matérielle et sociale de la caractérisation des communautés locales de la Chaudière-Appalaches.

7

Perspectives démographiques des MRC du Québec, 2006-2031, Dominique André et Frédéric F. Payeur, Gouvernement du Québec, Institut de la Statistique du Québec, Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 4e trimestre 2009, ISBN 978-2-550-

Mieux comprendre les familles de la Chaudière-Appalaches 1-31

Figure 5 - Accroissement naturel Chaudière-Appalaches 2002-2009, Réf. : Tableau 35

1.3.4 Population selon le groupe d’âge

La répartition des âges au sein de la population de la Chaudière-Appalaches de la figure 6 est semblable à celle de l’ensemble du Québec. La proportion de 0-14 ans dans la région au moment du recensement en 2006 (16,6) a subi une baisse selon les statistiques révisées de 2007 (16,1). Cette tendance à la baisse des 0-14 ans suit la tendance générale du Québec (16,0).

Mieux comprendre les familles de la Chaudière-Appalaches 1-32

Depuis 2002, le nombre des naissances au Québec a augmenté de façon significative avec une pointe en 2006. Pour la Chaudière-Appalaches, le nombre des naissances a suivi une courbe plus stable avec une baisse pour les années 2007 et 2009 – figure 7.

Figure 7 - Augmentation annuelle des naissances 2002-2009 Chaudière-Appalaches. Réf. Tableau 37

1.3.5 La mobilité

La population de la Chaudière-Appalaches démontre légèrement moins de mobilité que l’ensemble du Québec. Le recensement 2006 nous révèle que 95,8 % des résidents de la Chaudière-Appalaches habitaient dans la même municipalité un an auparavant en comparaison avec 94,8 % pour le Québec (Tableau 38) et que 86,1% des résidents de la région habitaient toujours la même municipalité contre 82,5 % pour l’ensemble du Québec cinq ans auparavant – Tableau 39.

1.3.6 Les aînés

La région de la Chaudière-Appalaches comme la plupart des autres régions du Québec accuse un vieillissement de sa population. Les nombreux baby-boomers atteindront leur 65e anniversaire à partir de 2011. De ce fait, le nombre de personnes de plus de 65 ans dépassera celui des personnes de plus de 15 ans dans presque toutes les régions du Québec. Chaudière-Appalaches n’y fera pas exception. Actuellement, les moins de 15 ans représentent 16,1 % de la population de la Chaudière-Appalaches et les plus de 65 ans représentent 14,9 % dont 0,6 % ont plus de 90 ans. - Tableau 36.

La baisse de natalité est aussi l’un des facteurs importants du vieillissement depuis plusieurs années. Par contre, comme nous l’avons vu précédemment, le Québec dans son ensemble connaît une hausse constante de natalité depuis 2005 qui pourrait amoindrir le déséquilibre de l’arrivée massive des baby-boomers à un âge avancé.

1.4 La langue

La langue maternelle est à 98,01 % le français dans la région de Chaudière-Appalaches alors qu’elle est à 79,04 % pour l’ensemble du Québec. La langue parlée à la maison suit la même

Mieux comprendre les familles de la Chaudière-Appalaches 1-33

dans l’ensemble du Québec - Tableau 40.

1.5 L’immigration

Les immigrants représentent à peine 1 % de la population de la Chaudière-Appalaches. L’immigration fluctue depuis 1996 avec une hausse marquée pour les années 2004, 2005 et 2006. Ce qui retient l’attention par contre est le fait que depuis 2004 le nombre d’immigrants est constamment supérieur au nombre d’émigrants.

Figure 8 - Migration internationale 1996 à 2009

Dans l’ensemble du Québec, l’immigration se concentre à Montréal (73,9 %). La Capitale- Nationale affiche un taux de 4,3 % derrière la Montérégie (6,8 %) et Laval (4,7 %). La majorité des autres régions se situent comme la Chaudière-Appalaches autour du 1 % d’immigrants au sein de leur population - Tableau 42.